Burkina : Un collectif déplore de prétendues exactions des VDP dans la lutte contre le terrorisme
Ouagadougou, 23 déc. 2021 (AIB)-Le Collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés (CISC) a déploré jeudi, de prétendues exactions commises par des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) dans la lutte contre le terrorisme.
« Nous sommes revenus à maintes reprises, à travers des communiqués sur certains cas, où nous dénonçons l’implication des VDP dans des cas d’enlèvements ou de disparitions que ça soit dans la région de l’Est, du Nord ou du Centre-Nord », a déclaré le porte-parole du collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés (CISC) Dr Daouda Diallo.
Pour lui, les exactions des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) dans la lutte contre le terrorisme ne sont pas de nature à favoriser la cohésion sociale dans le pays.
Dr Diallo était ce jeudi à Ouagadougou, devant la presse pour faire le point de la situation nationale à l’occasion de l’an 3 de la création de sa structure suite au drame de Yirgou (Centre-Nord).
Un drame qui avait coûté la vie à environ 49 personnes, selon les chiffres officiels et à plus de 200 personnes selon le collectif.
Selon Daouda Diallo, en octobre dernier, des individus et des élèves qui avaient le faciès peulh ont été enlevés par des VDP dans la région de l’Est.
Il a également signalé qu’en mai dernier, six personnes ont été enlevées dans le camp des déplacés de Ira à Ouahigouya, avec l’implication des VDP de Koumbri.
« Les corps de ces personnes ont été retrouvés une semaine après leurs enlèvements », a-t-il ajouté.
Pour lui, « les VDP n’ont pas été recrutés pour traquer les peulhs ». « Ce n’est pas leur mission. Ils ont été recrutés et formés pour lutter contre les terroristes », a-t-il soutenu.
D’après le porte-parole du CISC, la stigmatisation des communautés, constitue un danger pour la nation burkinabè.
Poursuivant toujours ses explications, il a fait savoir que certains déplacés ou victimes de Yirgou dans le Centre-Nord ont été aussi tués par des VDP enrôlés dans la lutte contre « les forces du mal ».
« Dès le départ, nous avons recommandé que la question de l’implication des civils dans cette guerre soit bien étudiée », a-t-il poursuivi.
A croire Dr Diallo, l’armée devrait maitriser les tenants et les aboutissants du recrutement des auxiliaires de défense pour ne pas enrôler des individus de moralité « douteuse ou des bandits ».
Dr Diallo a invité l’Etat burkinabè à faire dans l’urgence, la lumière sur le massacre d’Inata et sanctionner les acteurs ayant livrés les braves Forces de défense et de sécurité (FDS) à la faim, à la soif et à l’ennemi.
A ses dires, le gouvernement doit organiser un dialogue avec tous les acteurs sur le vivre-ensemble, sur l’accès aux ressources naturelles et sur les services sociaux de base, dans l’optique de poser les bases d’un Etat-nation.
Le collectif a recommandé l’organisation des assises nationales de toutes les communautés au niveau national pour discuter de toutes les questions conflictuelles liées à la cohésion sociale.
Dr Diallo a rappelé que la situation sécuritaire du pays qui n’a cessé de se dégrader depuis 2016 a causé plus d’un millier de morts, plus d’un million cinq mille personnes déplacées et la fermeture de trois mille écoles sur toute l’etendue du territoire national.
Crée en janvier 2019, après les tueries de Yirgou dans le Centre -Nord, le CISC lutte contre l’impunité et la stigmatisation des communautés au Burkina Faso .
Bam : Le village de Kanrgo contrôlé par des hommes armés, les habitants en fuite
Ouagadougou, 23 déc. 2021(AIB)- Des hommes armés ont pris ce jeudi, le contrôle du village de Kanrgo dans la commune de Zimtanga (Bam, Centre-nord), obligeant ses habitants à fuir massivement vers Kongoussi, a appris l’AIB de sources concordantes.
Kanrgo village situé à 7 Km de Zimtanga, chef-lieu de la commune du même nom, risque de tomber, s’inquiètent plusieurs habitants de la localité en fuite vers Kongoussi.
«Kanrgo est assiégé par les hommes armés et on entend des tirs à partir de Zimtanga. L’aviation est arrivée sur les lieux mais quand les hommes armés ont entendu le bruit, ils se sont cachés dans les concessions. La population est entrain de se vider mais notre crainte est que nombreux sont ceux qui restent sur place, particulièrement ceux de Kanrgo qui sont encerclés», a précisé notre source ce jeudi vers 17h30 minutes.
Selon toujours les témoignages reçus par l’AIB, au moins quatre Volontaires pour la défense de patrie (VDP) manquent à l’appel, depuis hier quand les assaillants sont arrivés une première fois.
«Ils ont attaqué la position des VDP et ceux-ci ont reculé. Malheureusement, quatre personnes manquent à l’appel et jusqu’à ce soir, trois n’ont toujours pas fait signe de vie. Comme la zone est assiégée, il est difficile pour les VDP de faire un ratissage pour rechercher leurs collègues», a soutenu notre source.
Joint au téléphone à 18heures, un habitant de Kanrgo qui est arrivé à Kongoussi avec sa famille ce jeudi matin, estime que la situation est préoccupante.
«Les hommes armés sont arrivés hier mercredi vers 11 heures. Mais les VDP leur ont opposé une résistance et ils n’ont pas pu progresser. Ils sont répartis pour revenir en plus grand nombre et lourdement armés ce matin vers 6 heures. Quand nous avons entendu les tirs des armes, tout le village de Kanrgo et ses environs, se sont vidés. Mais les derniers à arriver nous informent qu’ils font des tirs jusqu’à Batanga (village situé entre Zimtanga et Kanrgo)»,a relaté notre interlocuteur qui a requis l’anonymat.
Selon toujours les témoignages, les hommes armés seraient venus de Kieka, village de la commune de Bourzanga.
Jusqu’à la tombée de la nuit, des déplacés internes continuent d’arriver à Kongoussi pour se soustraire des violences.
Selon certains témoins, si rien n’est fait dans l’urgence, les terroristes seront bientôt aux portes de Kongoussi, car Kanrgo disposait de la plus grande base de VDP.
Mali: les Occidentaux condamnent le « déploiement de mercenaires » de Wagner avec l’aide de Moscou
PARIS, 23 déc 2021 – Les mercenaires russes de la sulfureuse société paramilitaire Wagner ont entamé leur déploiement au Mali, avec l’aide de Moscou, dénoncent jeudi une quinzaine de puissances occidentales impliquées dans la lutte antijihadiste dans ce pays, dans un communiqué commun.
Pour autant, le communiqué ne menace pas Bamako d’un départ des forces étrangères, alors que Paris assurait jusqu’ici que la présence sur le territoire malien des paramilitaires de Wagner serait « incompatible » avec le maintien des soldats français déployés au Mali.
« Nous (…) condamnons fermement le déploiement de mercenaires sur le territoire malien », soulignent d’une voix ces pays dont la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni et le Canada, en dénonçant « l’implication du gouvernement de la Fédération de Russie dans la fourniture d’un soutien matériel au déploiement du groupe Wagner au Mali ».
Selon une source gouvernementale française, « on constate aujourd’hui sur place des rotations aériennes répétées avec des avions de transport militaire appartenant à l’armée russe, des installations sur l’aéroport de Bamako permettant l’accueil d’un chiffre significatif de mercenaires, des visites fréquentes de cadres de Wagner à Bamako et des activités de géologues russes connus pour leur proximité avec Wagner ».
« Nous appelons la Russie à se comporter de manière responsable et constructive dans la région », insiste le communiqué également signé par la Belgique, le Danemark, l’Estonie, l’Italie, la Lituanie, la Norvège, les Pays-Bas, le Portugal, la République Tchèque, la Roumanie et la Suède, des pays engagés aux côtés de Paris dans le nouveau groupement européen de forces spéciales Takuba, destiné à accompagner les soldats maliens au combat.
« Ce déploiement ne peut qu’accentuer la dégradation de la situation sécuritaire en Afrique occidentale, mener à une aggravation de la situation des droits de l’homme au Mali, menacer l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger et entraver les efforts de la communauté internationale pour assurer la protection des civils et apporter un soutien aux forces armées maliennes », déplorent-ils dans un message destiné à la junte malienne au pouvoir, qu’ils appellent à organiser « des élections dans les meilleurs délais ».
Malgré le déploiement en cours des mercenaires russes, qui constituaient jusqu’alors une ligne rouge pour Paris, « nous réaffirmons notre détermination à poursuivre notre action en vue de protéger les civils, de soutenir la lutte contre le terrorisme au Sahel et de contribuer à instaurer la stabilité à long terme », affirment les 15 pays.
Les présidents français Emmanuel Macron et russe Vladimir Poutine s’étaient entretenus mardi des propositions présentées par Moscou pour cadrer les relations entre la Russie et les Occidentaux en Europe, mais aussi pour discuter du Mali.
Au terme de près de neuf ans de présence au Sahel, la France a entrepris en juin de réorganiser son dispositif militaire en quittant ses trois bases les plus septentrionales au Mali (Tessalit, Kidal et Tombouctou) pour se recentrer autour de Gao et Ménaka, aux confins du Niger et du Burkina Faso.
Ce plan prévoit une réduction des effectifs français au Sahel, de 5.000 à 2.500/3.000 d’ici 2023.
CAN Cameroun 2021 : 29 Etalons pour défendre les couleurs du Burkina Faso
Ouagadougou, 23 déc. 2021 (AIB) – Le sélectionneur national des Etalons du Burkina Faso Kamou Malo a dévoilé jeudi à Ouagadougou, une liste de 29 joueurs pour défendre les couleurs du pays à la Coupe d’Afrique des nations (CAN) au Cameroun du 9 janvier au 6 févier prochain a-t-on constaté.
Dans cette liste de 29 Etalons, manquent à l’appel le milieu de terrain Bryan Dabo et l’attaquant de l’AS SONABEL Mohamed Lamine Ouattara. Le coach Malo a expliqué que ses choix sont « sportifs » à savoir que les critères sont basés sur la forme du moment de chaque joueur pris dans son club.
Hors mis ces deux grosses absences, tous les cadres y figurent comme Bertrand Traoré, Hervé Koffi, Issoufou Dayo ou encore Edmond Tapsoba.
Les Etalons ont pour objectif de ramener le trophée continental au Burkina Faso
A partir du 27 décembre prochain, l’équipe installera ses bases à Abou Dabi dans la capitale des Emirats Arabes Unis pour se préparer pour la CAN. Lors de ce stage émirati les Etalons joueront deux matchs amicaux contre la Mauritanie (le 30 décembre) et la Tunisie (le 3 janvier 2022). Les Etalons rallieront Yaoundé (Cameroun) à partir d’Abou Dabi autour du 6 janvier.
Logés dans la poule A avec le Cameroun, pays hôte de la compétition, les Etalons joueront le match d’ouverture contre les Lions indomptables camerounais le 9 janvier à Olembé Stadium, le plus grand stade du pays de Samuel Eto’o Fils.
Les objectifs des Etalons dans cette CAN « c’est remporter le trophée. Nous voulons aller jusqu’au bout. Nous sommes des compétiteurs », a déclaré l’entraineur Kamou Malo. Il s’est basé du vécu des Etalons pour donner ces ambitions.
« On ne part pas dans cette CAN pour apprendre vu que nous avons déjà joué une finale en 2013 », a-t-il ajouté.
10 joueurs sur les 29 ont déjà disputé une CAN. Le maître à penser des Etalons se base donc sur cette expérience pour ramener le trophée continental au Burkina Faso pour la première de son histoire.
Voici le groupe des 29 Etalons pour le Cameroun
Le Burkina Faso est dans la poule A avec le Cameroun, l’Ethiopie et le Cap-Vert.
Liste des joueurs convoqués
Gardiens de but : Hervé Kouakou Koffi (Royal Charleroi SC, Belgique), Kilian Nikiéma (ADO DEN HAAG, Pays-Bas), Soufiane Farid Ouédraogo (Majestic SC, Burkina Faso), Aboubacar Babayouré Sawadogo (RCK, Burkina Faso).
Niger: plusieurs morts lors d’une attaque contre un poste frontière avec le Burkina
NIAMEY, 23 déc 2021- Plusieurs personnes ont été tuées et d’autres blessées lors de l’attaque par des jihadistes présumés d’un poste frontière entre le Niger et le Burkina Faso, à une centaine de kilomètres au sud-ouest de Niamey, a appris l’AFP jeudi auprès de sources locales.
« C’est le poste de contrôle frontalier de Makalondi qui a été visé par une importante attaque d’hommes armés dans la nuit de mercredi à jeudi et il y a eu des morts et des blessés », a indiqué à l’AFP un élu local.
Cet élu ne précise pas les circonstances de l’attaque contre ce poste où des douaniers, des gendarmes et des policiers travaillent en permanence.
Une source sécuritaire a confirmé l’attaque mais sans avancer de bilan.
Selon une autre source locale « des douaniers et des civils figurent parmi les morts », précisant que les assaillants ont « incendié des véhicules et brûlé des locaux servant de bureaux ».
Le poste visé est situé à quelques km de Makalondi, dernière ville importante au Niger avant la frontière burkinabè.
Makalondi est une commune du département de Torodi situé dans le sud-ouest de la région de Tillabéri qui se trouve dans la zone dite des « trois frontières » entre le Niger, le Burkina Faso et le Mali, devenue un repaire des jihadistes sahéliens, dont l’Etat islamique au Grand Sahara (EIGS).
Depuis des années, l’ouest du Niger continue d’être visé régulièrement par les assauts de groupes islamistes, en dépit du déploiement massif des forces nationales anti-jihadistes et de l’état d’urgence en vigueur depuis des années.
En novembre 2018, deux gendarmes avaient déjà été tués à Makalondi lors de l’attaque de leur position par des hommes circulant sur des motos.
Mercredi, le gouvernorat de Tillabéri a annoncé la fermeture de nombreuses stations-services dans plusieurs départements afin de perturber le ravitaillement en carburant des jihadistes qui opèrent à moto et en tout-terrain.
Pour tenter de prévenir les déplacements et le ravitaillement de jihadistes, les autorités avaient déjà fermé des marchés et des camps de réfugiés et interdit la circulation des motos.
En plus des violences jihadistes, l’Ouest nigérien est frappé par une grave crise alimentaire.
Bobo-Dioulasso : Un prévenu condamné à 24 mois de prison avec sursis pour fait de vol
Bobo-Dioulasso, 23 déc. 2021 (AIB)-La chambre correctionnelle du Tribunal de grande instance de Bobo Dioulasso a condamné vendredi dernier, un homme à 24 mois de prison avec sursis et d’une amende de 500 mille FCFA pour vol.
Un homme a comparu vendredi dernier, devant les juges de la chambre correctionnelle du Tribunal de grande instance de Bobo Dioulasso, pour des faits de vol de téléphone portable, d’une somme de 62 000 F CFA, des effets d’habillement et autres objets appartenant à son cousin.
Selon les juges, le prévenu a profité d’un mariage dans la grande famille pour se rendre chez son cousin aux environs de 23 heures pour y passer la nuit.
Une fois sur les lieux, l’accusé a constaté que les occupants de la maison étaient déjà endormi et il a eu l’idée d’accomplir son acte malsain, ont rapporté les juges.
Le procureur du Faso, au regard des liens familiaux entre le prévenu et la victime a requis 12 mois d’emprisonnement et 1 000 000 F CFA, le tout assortis de sursis d’exécution.
Cependant, le Tribunal qui a jugé le prévenu coupable, l’a condamné à 24 mois de prison et une amende de 500 000 F CFA, le tout avec sursis.
Les hommes en «robes noire » ont précisé que la victime a demandé à ce que les objets volés lui soient restitués.
Technologie : Le lancement du satellite burkinabè annoncé pour bientôt (Responsable)
Ouagadougou, 23 déc. 2021 (AIB)-Le président de l’université Norbert Zongo (UNZ) de Koudougou, Pr Frédéric Ouattara, a annoncé dans une interview parue mercredi, dans le quotidien Sidwaya, le lancement très prochaine du satellite burkinabè.
« Nous sommes en discussions avec des partenaires chinois et japonais pour les contrats de lancement du satellite qui interviendra incessamment », a soutenu mercredi, le Pr Frédéric Ouattara dans les colonnes du quotidien Sidwaya.
Pour lui, le rêve d’un Burkina Faso doté d’un satellite, est en train de se concrétiser et va permettre au pays d’améliorer sa pluviométrie pour l’agriculture ainsi que la qualité de ses sols.
Le satellite permettra également de stopper l’avancée du désert et les changements climatiques, a-t-il rassuré.
« Quand un satellite est dans l’espace, si les données qu’il reçoit ne sont pas transmises à la station au sol, il n’a pas sa place là-bas puisqu’il ne sert à rien », a-t-il renchéri.
A croire le Pr Ouattara, l’assemblage et l’envoi du satellite dans l’espace se feront à travers une formation avec des Burkinabè pour le parachèvement du « Burkina Sat1 ».
En rappel, le président de l’université Norbert Zongo de Koudougou, Pr Frédéric Ouattara est le premier concepteur du satellite de l’Afrique francophone dénommé « Burkina Sat1 ».
2. Quelques bénéficiaires posant avec les officiels.
Bam: Bissa Gold injecte 31 millions pour l’autonomisation des femmes de Sabcé
Kongoussi (AIB)-La société minière Bissa a remis le 20 décembre 2021, en présence du haut-commissaire du Bam Ali Ouédraogo, du matériel d’une valeur de 15 millions de FCFA et un chèque de 16 millions de FCFA pour financer les activités rémunératrices de revenus, au profit des femmes de la commune de Sabcé.
Ce sont 32 kits complets de tissages ( métiers à tisser, fil, teinture, etc.)et des kits de production de Soumbala le tout d’une valeur de 15 millions de francs Cfa qui ont été officiellement remis à la mairie de Sabcé au profit de 85 femmes issues des différents villages impactés de la commune. Cette dotation intervient après une formation administrée aux bénéficiaires par Bissa Gold dans le cadre de l’exécution de sa responsabilité sociale d’entreprise( RSE). En plus du matériel, la mine a ajouté un chèque de 16 millions de francs CFA à la commune pour financer les activités rémunératrices de revenu des femmes. Selon le directeur pays de Nordgold Bissa Rasmané Sawadogo, l’objectif poursuivi par Bissa Gold, est d’accompagner l’autonomisation économique des femmes prônée par les autorités.
«Nous avons accepté accompagner la mairie parce qu’elle a eu une vision noble qui vise à rendre la femme indépendante sur le plan économique. Vous savez que si une femme dispose de ressources, c’est l’enfant qui en dispose et c’est le mari qui en dispose aussi. C’est pourquoi nous n’avons pas hésité à accéder à la requête du maire. Nous voulons surtout le rassurer que Bissa Gold bien qu’elle extrait l’or, est sensible aux préoccupations et au bien-être des populations et nous ferrons tout pour accompagner les actions de bien-être de cette population», a-t-il souligné.
Le haut-commissaire du Bam Ali Ouédraogo recevant le chèque des mains du directeur pays pour le transmettre au maire Rigobert Nassa.
Le maire de la commune de Sabcé Rigobert Nassa a remercié Bissa Gold pour ce soutien qui, de son avis permettra aux femmes de prendre leur envol économique. À l’adresse des bénéficiaires, le maire les a exhortés à bien s’appliquer dans la production pour que la commune de Sabcé serve d’exemple en la matière. L’appel du maire a été bien entendu par les bénéficiaires car, leur représentante Odile Sawadogo a rassuré la mine et la mairie que le matériel sera bien utilisé et que les femmes sont prêtes à relever le défis de leur autonomisation économique.
Yako: Un maïeuticien condamné à sept ans de prison dont quatre ferme pour viol
Yako, 23 déc. 2021(AIB)- Le Tribunal de grande instance (TGI) de Yako a condamné jeudi, un maïeuticien à sept ans de prison dont quatre ferme, pour avoir violé une de ses patientes.
Le maïeuticien devrait également s’acquitter d’une amende d’un million de FCFA et payer 50 000 FCFA à la victime.
En rappel, une jeune femme de 23 ans a porté plainte contre l’agent le 16 novembre 2021, l’accusant d’avoir abusé d’elle le même jour, pendant une consultation.
Lors de l’ouverture du procès le 2 décembre 2021, le ministère public avait requis sept ans d’emprisonnement et une amende de 600 000 FCFA contre le maïeuticien.
Compte rendu du Conseil des ministres du mercredi 22 décembre 2021
Le Conseil des ministres s’est tenu à Ouagadougou, le mercredi 22 décembre 2021, en séance ordinaire, de 09 H 00 mn à 14 H 25 mn, sous la présidence de Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE, Président du Faso, Président du Conseil des ministres. Il a délibéré sur les dossiers inscrits à son ordre du jour, entendu des communications orales et autorisé des missions à l’étranger.
DELIBERATIONS
I.1. AU TITRE DE LA PRIMATURE
Le Conseil a adopté deux (02) décrets portant respectivement attributions des membres du Gouvernement et intérim des ministres.
Ces décrets visent à définir le rôle et la place de chaque ministre et ministre délégué et d’offrir un référentiel précis et rationnel à l’administration de l’Etat pour son organisation.
L’adoption de ces décrets permet aux membres du Gouvernement d’assurer efficacement leurs missions et d’organiser les intérims.
I.2. AU TITRE DU MINISTERE DES ARMEES ET DES ANCIENS COMBATTANTS
Le Conseil a adopté deux (02) rapports.
Le premier rapport est relatif à un décret portant approbation des statuts du Centre national d’études stratégiques (CNES).
Le Centre national d’études stratégiques est une structure d’anticipation et d’aide à la décision de la gouvernance sécuritaire. Au plan sous régional et international, il est un instrument d’appui à la coopération sécuritaire du Burkina Faso avec ses partenaires.
L’adoption de ce décret permet au Centre national d’études stratégiques de se doter de textes juridiques en vue d’accomplir efficacement ses missions, conformément au décret n°2014-609/PRES/PM/MEF du 24 juillet 2014 portant statut général des Etablissements publics de l’Etat à caractère scientifique, culturel et technique (EPSCT).
Le second rapport est relatif au drame d’Inata.
Le rapport de l’inspection générale des forces armées a été remis le 14 décembre 2021 à Son Excellence Monsieur le Président du Faso. Après avoir examiné les conclusions du rapport, le Chef de l’Etat a décidé de lui donner une suite judiciaire à travers la saisine du tribunal militaire.
A titre conservatoire, il a décidé de relever de leurs fonctions le Lieutenant-Colonel William COMBARY, Commandant du Groupement mobile de Ouagadougou et le Capitaine Isaac SANOU, Commandant de la Compagnie de gendarmerie de Manga, chef de l’escadron de gendarmerie qui devait relever le détachement d’Inata.
I.2. AU TITRE DU MINISTERE DE L’ECONOMIE, DES FINANCES ET DU PLAN
Le Conseil a adopté sept (07) rapports.
Le premier rapport est relatif à une ordonnance portant autorisation de ratification de l’accord de financement composé du Crédit n°6967-BF et du Don N°D8910-BF conclu le 09 septembre 2021 à Ouagadougou entre le Burkina Faso et l’Association internationale de développement (IDA) pour le financement du Projet régional sur le corridor économique Lomé-Ouagadougou-Niamey.
Le coût total du projet est évalué à 260 millions USD, soit environ 143 milliards F CFA. Il est financé par l’Association internationale de développement sous forme de Crédit à hauteur de 130 millions USD et de Don à 130 millions USD.
La mise en œuvre de ce projet permettra aux populations d’améliorer la connectivité régionale et les infrastructures communautaires socio-économiques le long du corridor entre les capitales du Burkina Faso, du Togo et du Niger.
Le deuxième rapport est relatif à une ordonnance portant autorisation de ratification de la convention de crédit acheteur signée le 12 juillet 2021 entre le Burkina Faso, BNP Paribas Fortis sa/nv et exportkreditnämnden pour le financement de la phase I du projet de mobilité urbaine du Grand Ouaga (PMUGO).
Le coût global de la première phase du projet est de 80 679 982,03 Euros soit 52 906 778 596,14 F CFA, financé selon les modalités suivantes :
– 78 582 519 Euros, soit environ 51 546 753 415,68 F CFA, sous forme de prêt de BNP PARIBAS FORTIS ;
– 14 029 503,48 Euros, soit environ 9 200 000 000 F CFA, sous forme de prêt de VISTA BANK BURKINA (ex BICIA-B).
Ce projet de mobilité urbaine du Grand Ouaga (PMUGO) vise à mettre en place une nouvelle offre de transport collectif efficient et respectueux de l’environnement et à même d’asseoir une gouvernance de mobilités quotidiennes dans le Grand Ouaga.
Le troisième rapport est relatif à un décret portant désignation de l’Autorité compétente en matière de sanctions financières ciblées et création de la Commission Consultative sur le Gel Administratif (CCGA).
Ce décret permet la mise en œuvre des résolutions 1267 et 1373 du Conseil de Sécurité des Nations-Unies portant sur les mesures de gel sans délai des biens et autres ressources appartenant aux terroristes et groupes terroristes ainsi que l’établissement de listes des personnes et entités, pour l’application de sanctions financières ciblées.
L’adoption de ce décret permet à notre pays d’actualiser le cadre juridique, institutionnel et organisationnel du mécanisme des sanctions financières ciblées.
Le quatrième rapport est relatif à un décret portant autorisation de perception de recettes relatives à certaines prestations du ministère du Développement industriel, du commerce, de l’artisanat et des petites et moyennes entreprises.
Ce décret vise la relecture du décret n°2017-1130/PRES/PM/MINEFID/MCIA du 30 novembre 2017 portant autorisation de perception de recettes relatives à certaines prestations du ministère en charge de l’Industrie et du commerce. Cette relecture permet de prendre en compte les prestations offertes en ligne grâce aux nouvelles technologies.
L’adoption de ce décret permet d’accroître la part contributive des prestations de service du ministère en charge de l’Industrie et du commerce au budget de l’Etat.
Le cinquième rapport est relatif à l’état de mise en œuvre du Plan d’actions issu de l’évaluation du dispositif national de Lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme (LBC/FT) par les experts de l’International Co-opération review group (ICRG) du Groupe d’action financière (GAFI).
L’évaluation du dispositif national de Lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme a été effectuée sur le commerce et le bétail, les personnes morales et constructions juridiques, les organismes à but non lucratif, le secteur de l’orpaillage ainsi que sur les risques de financement du terrorisme au plan national.
Il ressort de ce rapport que les départements ministériels et les acteurs concernés par les évaluations sectorielles de risques de blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme ont été impliqués à l’appropriation et à la mise en œuvre effective de leurs activités du plan d’action. Il s’agit notamment des actions menées conjointement par le département en charge de la Sécurité et celui en charge des Armées pour la conduite de l’évaluation des risques de financement du terrorisme et des initiatives en cours au niveau de l’Administration territoriale, en ce qui concerne l’évaluation des risques de LBC/FT sur les organismes à but non lucratif.
Le Conseil a instruit les ministres chargés du dossier à prendre les mesures idoines en vue de la mise en œuvre efficace du plan d’actions qui découle de la Stratégie nationale de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme 2021-2025.
En outre, la mise en œuvre réussie de ce plan d’actions permettra au Burkina Faso d’honorer ses engagements vis-à-vis de la communauté internationale.
Le sixième rapport est relatif au projet de règlementation générale des projets et programmes de développement exécutés au Burkina Faso.
Cette règlementation vise à apporter des ajustements nécessaires dans la catégorisation et le fonctionnement des projets et programmes de développement. Les innovations majeures concernent entre autres :
– l’élargissement du champ d’application de la règlementation aux projets et programmes de développement initiés et exécutés par les démembrements de l’Etat, les Organisations non gouvernementales, les Associations de développement et les Fondations ;
– la consécration de quatre (04) catégories de projets et programmes au lieu de deux.
L’adoption de ce rapport permettra d’assainir le domaine des projets et programmes de développement et d’assurer un meilleur impact sur les conditions de vie des populations.
Le septième rapport est relatif à un décret portant création, composition, attributions et fonctionnement d’une Commission interministérielle chargée du suivi de l’application de la règlementation applicable aux Etablissements publics.
L’adoption de ce décret permet de prendre en compte l’évolution du cadre juridique des établissements publics et de renforcer les capacités opérationnelles de la commission interministérielle.
Ce décret abroge toutes les dispositions antérieures contraires, notamment celles relatives à l’arrêté n°2002-87/MEF/SG/DGTCP/DAMOF du 20 mars 2002 portant création, composition, attributions et fonctionnement d’une Commission interministérielle chargée du suivi de l’application de la réglementation sur les Etablissements publics de l’Etat à caractère administratif (EPA).
I.3. AU TITRE DU MINISTERE DE LA FONCTION PUBLIQUE, DU TRAVAIL ET DE LA PROTECTION SOCIALE
Le Conseil a adopté trois (03) décrets.
Le premier décret porte modalités de gestion du repos pour allaitement.
L’adoption de ce décret permet de se conformer aux dispositions de l’article 63, alinéa 3 de la loi n°081-2015/CNT du 24 novembre 2015 portant statut général de la fonction publique d’Etat.
Le deuxième décret porte modalités de notification des actes concernant la situation administrative du fonctionnaire d’Etat.
L’adoption de ce décret permet de se conformer aux dispositions de l’article 75, alinéa 2 de la loi n°081-2015/CNT du 24 novembre 2015 portant statut général de la fonction publique d’Etat.
Le troisième décret porte création, composition, attributions et fonctionnement d’un Comité technique de la mutualité sociale (COTEMS).
L’adoption de ce décret permet à notre pays de renforcer le dispositif juridique des mutuelles sociales et de leurs faîtières et d’assurer la couverture par le Régime d’assurance maladie universelle (RAMU) des populations du secteur informel et du monde rural.
COMMUNICATIONS ORALES
II.1. Le ministre de l’Education nationale, de l’alphabétisation et de la promotion des langues nationales a fait au Conseil une communication relative à la participation d’une délégation du Burkina Faso au sommet sur l’éducation au Sahel à Nouakchott, en Mauritanie.
Au cours de ce sommet, les Etats ont rappelé les défis des pays du G5 Sahel, présenté les efforts consentis en matière de développement des systèmes éducatifs et les reformes entreprises. Ce sommet a permis la présentation d’une synthèse du Livre blanc et la signature d’une déclaration. Les Etats membres ont affirmé leur adhésion au contenu du Livre blanc et leur engagement respectif à le mettre en œuvre à travers la déclaration de Nouakchott sur l’éducation au Sahel. Il convient de noter qu’en termes d’accès, de qualité et même de financement du secteur de l’éducation, notre pays a beaucoup contribué à améliorer les indicateurs de l’espace G5 Sahel. Ces efforts ont été reconnus dans le Livre blanc.
Le Burkina Faso a rappelé son attachement au G5 Sahel et son adhésion aux conclusions et recommandations du Livre blanc et à la déclaration de Nouakchott.
II.2. Le ministre de la Santé, de l’hygiène publique et du bien-être a fait le point de l’évolution de la COVID-19 dans notre pays.
Au regard de l’augmentation du nombre de cas de contamination et de décès, le Conseil invite les populations au respect strict des mesures barrières notamment lors des festivités de fin d’année afin de limiter la propagation de la maladie à Coronavirus. Ces mesures sont entre autres :
– le port obligatoire du masque ;
– le lavage régulier des mains au savon ;
– l’utilisation du gel hydro-alcoolique ;
– la limitation des rassemblements ;
– la vaccination contre la COVID-19.
II.3. Le ministre des Sports, de l’autonomisation des jeunes et de l’emploi a fait au Conseil une communication relative à la préparation des Etalons seniors en vue de leur participation à la 33ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations de football (CAN) au Cameroun.
Le Conseil encourage les acteurs dans leur préparation en vue d’une bonne participation du Burkina Faso à la CAN 2022.
PEKIN – Les 13 millions d’habitants de Xi’an, en Chine, ont débuté jeudi un confinement strict en raison d’un rebond de l’épidémie de Covid-19 à un mois et demi des Jeux Olympiques d’hiver de Pékin, tandis qu’ailleurs dans le monde, le nouveau variant Omicron poursuit sa fulgurante progression, entraînant de nouvelles restrictions en Europe.
– Au Royaume-Uni, un record de 106.000 nouveaux cas a été enregistré pour la seule journée de mercredi. Le pays, parmi les plus durement touchés au monde (plus de 147.500 morts), tente d’accélérer la vaccination. Près d’un million de doses de rappel sont administrées chaque jour.
RANGOUN – Des dizaines de personnes sont portées disparues dans une mine de jade du nord de la Birmanie à la suite d’un glissement de terrain mercredi, tandis que deux corps sans vie ont été retrouvés.
WASHINGTON – Les Occidentaux ont de nouveau accusé mercredi la Russie de poursuivre « l’escalade » à la frontière avec l’Ukraine, et ont promis d’afficher un front uni dans le futur dialogue avec Moscou dont le début est attendu en janvier.
BADHOEVEDORP (Pays-Bas) – Les procureurs néerlandais ont requis mercredi la prison à vie contre les quatre hommes poursuivis pour le crash du vol MH17 de la Malaysia Airlines qui survolait l’est de l’Ukraine en 2014, les accusant du meurtre des 298 personnes à son bord.
BRUXELLES – Bruxelles a lancé mercredi une procédure d’infraction contre la Pologne à la suite d’arrêts du Tribunal constitutionnel polonais contestant la primauté du droit européen et l’autorité de la Cour de justice de l’UE, une décision aussitôt fustigée par Varsovie.
NAIROBI – Le gouvernement éthiopien a affirmé mercredi que ses troupes avaient pris aux rebelles une ville du Tigré, la première avancée territoriale depuis de nombreux mois au sein de cette région en proie à un sanglant conflit.
ANTANANARIVO – Double drame à Madagascar: le bilan du naufrage d’un navire au nord-est de l’île est passé mercredi à 64 morts, après la découverte de nouveaux corps. Et deux personnes sont toujours portées disparues après le crash d’un hélicoptère tentantes de rejoindre la zone.
TRIPOLI – Après plusieurs jours de faux suspense, les autorités libyennes ont confirmé mercredi que l’élection présidentielle prévue vendredi n’aurait pas lieu, l’Autorité électorale proposant de reporter d’un mois cette échéance cruciale dans le processus de transition censé sortir ce pays d’Afrique du Nord du chaos post-Kadhafi.
LONDRES – Les accusations visant le défenseur international français de Manchester City Benjamin Mendy, 27 ans, se sont encore alourdies mercredi: le footballeur se voit reprocher un septième viol par la justice britannique, qui a repoussé son procès.
SANAA – L’ONU s’est dite mercredi « contrainte » de réduire l’aide alimentaire au Yémen faute de fonds nécessaires, une « mesure désespérée » au moment où la faim augmente dans ce pays en guerre, ravagé par l’une des pires crises humanitaires au monde.
LISBONNE – Le feu vert accordé mardi par la Commission européenne au plan de restructuration de TAP Air Portugal, chiffré à 2,55 milliards d’euros, a été accueilli comme un succès par le gouvernement de Lisbonne ainsi que par les salariés de la compagnie.
BERLIN – L’Allemagne a fait suspendre mercredi la diffusion par satellite de la chaîne d’information russe Russia Today en langue allemande (RT DE), faute de licence valide, suscitant l’irritation de Moscou qui a menacé de représailles.
HONGKONG (Chine) – Une statue rendant hommage aux victimes de la répression de Tiananmen a été retirée de l’Université de Hong Kong (HKU) jeudi, après 24 ans de présence sur les lieux, ont indiqué les responsables de l’université, supprimant ainsi un symbole des libertés politiques dont jouissait la ville avant 2020.
NEWYORK – Ghislaine Maxwell, l’ancienne compagne du financier américain Jeffrey Epstein jugée à New York pour trafic sexuel, passera Noël et son soixantième anniversaire en prison dans l’attente de son verdict, le jury n’étant toujours pas parvenu à décider mercredi de sa culpabilité ou de son innocence.
RAMALLAH – Un Palestinien, accusé par l’armée israélienne d’avoir tiré sur une de ses patrouilles, a été abattu mercredi par des soldats israéliens en Cisjordanie, a-t-on appris de source militaire israélienne et auprès du ministère de la Santé palestinien.
LOSANGELES (Etats-Unis) – La soirée de remise des Oscars d’honneur, cérémonie organisée tous les ans à Los Angeles, va devoir être reportée en raison de la menace du nouveau variant Omicron qui plane sur la Californie, ont annoncé mercredi les organisateurs.
WASHINGTON – Les meilleurs joueurs de hockey sur glace de la planète ne seront pas à Pékin: la prestigieuse Ligue nord-américaine (NHL) a renoncé mercredi à libérer ses joueurs pour les JO-2022 (4-20 février) pour préserver le déroulement de son championnat perturbé par une déferlante de cas positifs de Covid-19.
WASHINGTON – Une capsule temporelle, qui reposait depuis plus de 130 ans dans le socle d’une statue d’un général confédérée -depuis déboulonnée- a été ouverte mercredi, révélant des livres, une enveloppe en tissu et une pièce de monnaie.
Régulation du secteur de l’énergie au Burkina Faso: L’accompagnement des journalistes sollicité
Koudougou, 22 déc. 2021 (AIB)- Dans sa mission de régulation du secteur de l’Energie au Burkina Faso, le régulateur (ARSE) a sollicité mercredi, au terme de trois jours de formation à Koudougou, l’accompagnement des journalistes.
Au cours des trois jours de formation à Koudougou, du lundi au mercredi, l’Autorité de régulation du secteur de l’énergie (ARSE) a présenté aux journalistes, les acteurs du secteur de l’énergie au Burkina Faso et expliqué le marché régional de la CEDEAO et ses perspectives.
Le régulateur a aussi expliqué les concepts et les fondements de la régulation, ses missions à lui et son organisation, de même que ses directions opérationnelles.
La présidente de l’ARSE, Mariam Gui Nikiema a sollicité l’accompagnement des journalistes pour plus de visibilité dans la mise en œuvre de leurs missions.
Elle a indiqué que les autorités du pays sont conscientes de l’importance de sa structure d’où sa création et qu’elles travaillent pour lui donner toutes ses prérogatives, afin qu’elle puisse assurer efficacement ses missions.
» Accompagnez-nous, n’hésitez pas à nous interpeller », a sollicité la présidente de l’Autorité de régulation du secteur de l’énergie, Mariam Gui Nikiema, aux journalistes
» Nous sommes aujourd’hui associés à tous les cadres d’échanges sur l’énergie. Nous travaillons dans la rigueur et la transparence, malgré la modestie de nos moyens. Notre efficacité se trouve dans notre organisation », a-t-elle souligné.
» Accompagnez-nous, n’hésitez pas à nous interpeller », a sollicité la présidente Nikiema aux journalistes.
L’Autorité de régulation du secteur de l’énergie est rattachée au cabinet due la Primature.
» Notre interlocuteur est le directeur de cabinet du Premier ministre. Il est très accessible », a-t-elle précisé.
La présidente de l’Autorité de régulation du secteur de l’énergie (ARSE), Mariam Gui Nikiema s’exprimait mercredi au cours de la cérémonie de clôture de trois jours d’une session de formation.
» Ces trois jours de formation ont été des moments de partages, d’échanges sur l’ARSE, ses missions, son organisation, les acteurs de la régulation », a-t-elle énuméré.
L’ARSE est régie par un décret du 16 avril 2020 qui définit ses attributions, son organisation et son fonctionnement.
Parmi ses missions, l’on peut citer, la préservation des intérêts des consommateurs ou usagers du service public de l’énergie, la proposition à l’Etat des tarifs applicables dans le secteur de l’énergie et le règlement des litiges dans le secteur de l’énergie qui opposent les acteurs du secteur.
CEDEAO : Un marché régional en construction pour les échanges transfrontaliers d’énergie
Koudougou, 22 déc. 2021 (AIB)- Le marché régional de l’électricité de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO), lancé en 2018, est en construction, en vue de la satisfaction des besoins des populations en énergie, a appris mardi et mercredi, l’AIB au cours d’un atelier.
L’Autorité de régulation du secteur de l’Energie (ARSE) a organisé du lundi au mercredi à Koudougou (Centre-ouest), un atelier d’information et de formation des journalistes sur la régulation et sur ces missions.
L’atelier a été marqué par plusieurs communications dont celle sur le marché régional de l’électricité de la CEDEAO et ses perspectives.
Selon le directeur des Affaires juridiques et du contentieux de l’Autorité de régulation du secteur de l’Energie (ARSE), Léonard Sanon, le marché régional de l’électricité de la CEDEAO a été lancé le 29 juin 2018 à Cotonou, au Bénin et est déjà fonctionnel.
Cependant, pour lui permettre d’être totalement opérationnel, les Institutions spécialisées de la CEDEAO » travaillent assidûment » sur des directives qui seront soumises aux décideurs (autorités) pour adoption, a indiqué Léonard Sanon.
Avec l’opérationnalisation du marché régional de l’électricité, Léonard Sanon pense que » l’espoir est permis pour l’approvisionnement en quantité et en qualité de l’énergie » au profit des populations de l’espace
Ces Institutions spécialisées sont le Système d’échanges d’énergie électrique Ouest Africain (EEEOA) et l’Autorité de régulation régionale du secteur de l’électricité (ARREC).
Ces Institutions travaillent en collaboration avec les États membres de la CEDEAO, ainsi que leurs structures nationales en charge de l’électricité et les Partenaires techniques et financiers (PTF).
Léonard Sanon a expliqué que les directives qui seront proposées aux autorités, aideront à fournir un cadre propice au commerce transfrontalier d’électricité dans la région de la CEDEAO et à réduire certaines incertitudes, s’ils sont adoptées.
Ces incertitudes dissuadent les investisseurs et sapent les efforts visant à améliorer la sécurité d’approvisionnement à travers le commerce transfrontalier d’électricité, a-t-il ajouté.
Au regard des travaux en cours par l’ARREC et le EEEOA pour l’opérationnalisation du marché régional de l’électricité, Léonard Sanon pense que » l’espoir est permis pour l’approvisionnement en quantité et en qualité des besoins en électricité pour la satisfaction de l’intérêt général des populations (et) pour les opérateurs qui investissent dans ce secteur ».
Au cours de l’atelier, l’Autorité de régulation du secteur de l’énergie a présenté ses cinq directions opérationnelles.
Il s’agit de la direction des affaires juridiques et du contentieux, la direction des services économique et tarification, la direction des services techniques et de la régulation.
La présidente de l’Autorité de régulation du secteur de l’énergie, Mariam Gui Nikiema a sollicité l’accompagnement des journalistes pour apporter plus de visibilité au régulateur
De même que la direction des affaires administratives et financières et la direction de la communication et de la documentation.
Au terme de l’atelier, un film documentaire sur les 10 ans de l’ARSE a été diffusé.
Dans son discours de clôture de l’atelier, la présidente de l’ARSE, Mariam Gui Nikiema a salué l’assiduité et l’intérêt des journalistes tout le long des trois jours de la formation.
» Ces trois jours ont été des moments de partage, d’échanges sur la régulation, les missions de l’ARSE, sur le marché régional », s’est-elle réjoui.
Burkina : Le DG de la Sotraco démissionne, après des accusations de mauvaise gestion
Ouagadougou, 22 déc. 2021(AIB)-Le Directeur général de la Société de transport en commun (SOTRACO), Pascal Tenkodogo, a démissionné de ses fonctions, alors qu’il est à nouveau accusé par les délégués du personnel, de mauvaise gestion et de conflit d’intérêt, a appris l’AIB.
Dans une lettre en date du 21 décembre 2021, le DG de la SOTRACO Pascal Tenkodogo a présenté sa démission pour convenance personnelle avec effet immédiat.
Pour l’instant l’AIB n’est pas en mesure de dire si sa démission a été acceptée ou rejetée.
En novembre 2021, le journal d’investigation « l’Evénement » faisait cas de nombreuses casseroles que trainerait M. Tenkodogo.
Dans une lettre adressée au président du Faso Roch Kaboré, ce 22 décembre 2021, les délégués du personnel ont chargé la direction de la SOTRACO de plusieurs manquements.
Ils font cas de directeurs qui seraient des fournisseurs, de recrutement de complaisance, de non reversement de retenues CNSS et IUTS, de retards intempestifs de versement de salaire, de saisies de bien de l’entreprise à cause de factures impayées.
Burkina : Une association offre des cadeaux à une trentaine d’enfants vivant avec un handicap
Ouagadougou, 22 déc. 2021(AIB)- L’association ‘’Monespoir’’ a offert mercredi, des cadeaux et des vivres à une trentaine d’enfants vivant avec un handicap, afin de leur témoigner sa solidarité.
«Nous avons voulu donner aux enfants vivant avec un handicap, de la joie afin qu’ils se sentent aimé dans la société », a déclaré la présidente de l’association Monespoir, Laure Nébié/Zongo
Pour Mme Nébié, ces enfants sont très souvent considérés comme des laisser pour compte ou stigmatisés et c’est ce qui a justifié le geste de son association pour leur permettre de s’épanouir dans leur environnement.
La première responsable de l’association s’exprimait mercredi à Ouagadougou, au cours d’une cérémonie de remise de cadeaux et de vivres, à l’endroit d’une trentaine enfants défavorisés lors d’un arbre de Noël.
Laure Nébié/Zongo a expliqué que quand un enfant se retrouve dans la joie, il peut éviter certains maux tels que le vol, la drogue et la délinquance juvénile.
« Aujourd’hui nous sommes prêts à accompagner nos filleuls car nous avons espoir en eux. Nous avons foi que beaucoup de chose vont changer dans leur vie et celle de leurs parents », a-t-elle renchéri.
Selon la présidente de l’association Monespoir, sa structure a soutenu également en 2020, près de 150 enfants défavorisés en vivres et en soins de santé gratuits.
Mme Nebié a aussi remercié ses multiples partenaires techniques et financiers pour leurs soutiens inestimables pour un épanouissement des enfants défavorisés.
En rappel, l’association ‘’Monespoir’’ qui est à sa deuxième activité du genre, fait de la question de l’épanouissement des enfants vivant avec un handicap, son cheval de bataille.
Sécurité alimentaire : Le Burkina Faso bénéficie de 62,7 milliards de FCFA de la Banque mondiale
Ouagadougou, 22 déc. 2021 (AIB)-Le Burkina Faso et la Banque Mondiale, ont signé mardi, un accord de financement d’un montant total de 114 millions de dollars USD (soit 62,7 milliards de FCFA) au profit du Programme de résilience du système alimentaire de l’Afrique, composante Burkina Faso.
L’accord de financement a été signé par le ministre de l’Economie, des finances et du plan, Lassané Kaboré et la représentante résidente de la Banque Mondiale au Burkina Faso, Maïmouna Mbow Fam.
Selon le ministre en charge de l’Agriculture, des aménagements hydro-agricoles, de la mécanisation, Moussa Kaboré, le projet vise à « accroitre la préparation contre l’insécurité alimentaire et à améliorer la résilience des systèmes alimentaires dans les pays participants ».
« Ce financement permettra de réduire les risques et de rendre le système alimentaire propice et renforcer la base productive des producteurs» a-t-il indiqué.
Selon le ministre en charge de l’Agriculture, Moussa Kaboré, ce financement permettra de rendre le système alimentaire propice et renforcer la base productive des producteurs
M. Kaboré, a également indiqué que le projet va couvrir sept régions qui vivent des situations difficiles.
il s’agit des régions de l’Est, du Sahel, de la Boucle du Mouhoun, du Centre sud, du Centre ouest, du Centre nord et du Nord.
Le projet permettra d’accompagner et de conseiller les producteurs sur la façon d’exploitation et les dates pluviométriques en vue d’éviter les risques de sècheresse, a-t-il soutenu.
« Le programme va également permettre la réalisation de l’aménagement agricole de système de drainage d’irrigation, des tracteurs et rendre l’agriculture burkinabè plus compétitive et adaptée au contexte du pays » a-t-il poursuivi.
La représentante résidente de la Banque Mondiale au Burkina Faso, Mme Maimouna Mbow Fam a traduit l’engagement de son Institution à renforcer la résilience des systèmes de production agro-sylvo-pastoraux.
De même qu’à développer des chaines de valeur et de renforcer l’intégration entre les pays de la sous-région Ouest-africaine en supprimant les obstacles liés au commerce.
8. Les tirs de sommation effectués par l’Armée française a occasionné cinq blessés dont quatre par balles réelles.
Blocus du convoi militaire français à Kaya :Retour sur des chaudes journées
Kaya, 22 déc. 2021(AIB)-Du 18 au 20 novembre 2021, la ville de Kaya dans le Centre-nord du Burkina Faso, a été secouée par de violentes manifestations contre le passage d’un convoi militaire français. Un mois après ces évènements inédits, l’AIB est allé aux nouvelles des blessés et a cherché à comprendre les raisons de ses hostilités.
La politique anti-terroriste française décriée
Il est 12heures 37minutes, ce samedi 20 novembre 2021, Le soleil est au zénith. Nous sommes au troisième jour du blocus imposé par des populations de Kaya au convoi militaire français, long sur plus de 5 km, en partance pour Gao au Mali, via le Niger.
Devant le parking où est retranchée l’armée française, la pression des manifestants augmente quotidiennement sur elle.
En effet, durant les trois jours du blocus, les manifestants ont menés plusieurs actions pour exprimer leur ras-le-bol contre la politique française de lutte contre le terrorisme Sahel.
Des personnes déplacées internes (PDI) ont participé activement aux protestations.
«Les PDI sont les premières victimes des attaques terroristes. De ce fait, nous ne pouvons pas rester insensibles face à la lutte des populations-hôtes qui, d’ailleurs, nous soutiennent», justifie Saidou François Sawadogo, un cinquantenaire ressortissant de Barsalogho.
D’après eux, l’armée française est de «connivence» avec des groupes armés terroristes dans le Sahel.
4. Mahamado Ouédraogo se balade toujours avec une balle dans sa joue droite.
«Des informations nous reviennent régulièrement que les armes et munitions que nos FDS et Volontaires pour la défense pour la patrie (VDP) récupèrent des mains des terroristes, sont dans la plupart des armes de marque française… Parce que, parmi ces FDS et VDP, nous avons des amis, parents… que nous vivons ensemble. Par conséquent, ils nous disent tous ce qui se passe sur le terrain», s’insurge Mahamado Ouédraogo, vendeur d’accessoires de téléphones portables à la gare routière du Sanmatenga.
Même son de cloche pour Moumouni Sawadogo ayant fui les exactions des terroristes.
«Lorsque les français ont effectué les tirs de sommation. Les crépitements des armes ressemblent à ceux des armes des terroristes. C’est avec la complicité des français que les terroristes attaquent nos villages, tuent les populations civiles et FDS, pillent nos richesses et brûlent nos maisons», fait-il savoir, sous forte émotion.
Mohamed Bachirou Tonrogbo pointe également un doigt accusateur : «A chaque fois qu’un convoi militaire française passe ici sous escorte de nos FDS, à leur retour, nos FDS sont victimes d’une attaque terroriste meurtrière. De même, après leur passage, les jours suivants des villages de la région du Sahel subissent la furie des terroristes. Selon les informations reçues, c’est l’armée française qui les livre du matériel de guerre», souligne Mohamed Bachirou Tonrogbo.
2. Mohamed Bachirou Tontorogbo : «J’ai reçu deux balles sur la plante de mon pied gauche».
En guise de provocation, les manifestants ont, entre autres, incendié le drapeau français et un poster du président français, Emmanuel Macron avant d’immolé une chèvre peint aux couleurs du drapeau français.
Une fois la nuit tombée, les militaires français sont, jusqu’au petit matin, étouffés par des fumées des pneus «assaisonnées» de piments secs offerts gracieusement par un vieillard déplacé interne.
Les manifestants tiennent à inspecter tous les containers. «Nous ne les empêchons pas de continuer leur chemin. Nous voulons s’assurer que ce convoi ne transporte pas des armes, des munitions, des motos, des médicaments, etc. au profit des terroristes», arguent la plupart des manifestants.
Les esprits se surchauffent entre manifestants et Forces de l’ordre burkinabè, qui en premier plan, tentent «impuissamment» de contenir les manifestants.
Les soldats français sont «acculés» dans leurs derniers retranchements.
Ils multiplient les stratégies de dissuasion. Des chiens enchaînés sont emmenés tout près du grillage pour apeurer les manifestants. Peine perdue ! Certains manifestants veulent même les faire passer à la marmite.
Les soldats français sont donc contraints de mettre leurs compagnons à l’abri. A chaque fois que les Français brandissent des actes d’intimidation, les manifestants entonnent l’hymne national, leur source d’inspiration.
Désespérés, les soldats français procèdent aux premiers tirs de sommation. C’est la débandade !
Quelques temps après, par le biais de coups de fils ou à travers les réseaux sociaux, la remobilisation est lancée. Des centaines de personnes fusent de partout pour rejoindre le lieu du blocus. La tension est à son comble.
Des «éléments» de la Brigade anticriminelle (BAC), une unité d’élite de la police nationale burkinabè, munis de gaz lacrymogène, de matraques et de casques de protection, peinent à contenir la foule en furie.
Panique ou coup de soleil, deux soldats français s’évanouissent. Un hélicoptère de combat français atterrit. Ils sont évacués en urgence. Un autre sillonne les alentours.
Des tirs et des blessés
Des jets de pierres s’enchaînent en direction du convoi. «Visages crispés», des militaires français, armés jusqu’aux dents, effectuent une fois de plus des tirs de sommation.
Bilan : cinq manifestants blessés dont quatre par balles et un par bousculade. Transportés, en tricycle ou à motos, les blessés graves bénéficient des premiers soins à l’infirmerie militaire de Kaya. Ils sont par la suite transférés par l’ambulance des bérets rouges au Centre hospitalier régional de Kaya (CHRK).
Selon le chirurgien orthopédique-traumatologue du CHRK, Dr Jean Baptiste Vallian, parmi ces cinq blessés, trois ont subi une intervention chirurgicale.
Mohamed Bachirou Tontorogbo résidant au secteur n°1 de Kaya, a reçu deux balles sur la plante du pied gauche.
«J’étais assis de l’autre côté du goudron en train de discuter avec un petit. C’est au moment où je me suis levé pour me mettre à l’abri, parce que les tirs de sommation s’intensifiaient, que les balles ont arrosé mon pied», déplore-t-il.
«La balle est logée dans une zone péri-osseuse au niveau de la mandibule. Nous ne l’avons pas retirée, parce que pour la retirer, il fallait inciser large alors que l’orifice d’entrée est très petit. Donc, nous avons préféré faire un pansement et après, normalement, l’organisme rejettera la balle. Quand elle sera en sous-cutanée, nous allons l’enlever», explique Dr Vallian.
9. Le chirurgien orthopédique-traumatologue, Jean Baptiste Vallian souhaite le renforcement du plateau technique et du personnel soignant.
Parmi les manifestants blessés, figurent également des Personnes déplacées internes (PDI). C’est le cas de Saidou François Sawadogo, un cinquantenaire ressortissant de Barsalogho. Cultivateur de profession, il a trouvé refuge dans le village de Louda, commune de Boussouma, depuis près de 2 ans.
Les deux balles reçus au niveau de son pied droit, lui ont fait perdre énormément du sang.
«Une première balle a perforé l’os de mon tibia droit sans rester dans mon pied. La deuxième balle, elle, s’est enfouie dans la chair à l’arrière du pied. C’est à l’hôpital qu’elle a été extraite. J’ai perdu énormément de sang…Je pensais que j’allais perdre la vie», se souvient le désespéré.
Moumouni Sawadogo (15ans), un déplacé interne de Dablo, ayant élu domicile dans la zone non lotie du secteur 4 de Kaya depuis un an, a reçu une balle au niveau de sa cheville droite.
«Ce jour-là, j’étais dans la foule au niveau des citernes non loin du site d’accueil des PDI. Lorsque nous avons entendu les tirs, je me suis mis à courir pour me cacher à l’intérieur du site. C’est en ce moment que j’ai reçu la balle. Je suis tombé. Et ce sont des jeunes inconnus qui m’ont mis dans un tricycle en direction de l’hôpital», affirme-t-il, visiblement angoissé.
Pour son géniteur Sibiri Sawadogo, son garçon a failli perdre la vie. «Il a perdu beaucoup de sang. Car, après l’intervention chirurgicale, il est resté deux à trois heures dans le coma. Je croyais même qu’il était mort. J’ai vraiment eu peur», relate-t-il.
Mahamado Ouédraogo est un vendeur d’accessoires de téléphones portables à la gare routière du Sanmatenga, communément appelée «Sandaogo», a vu une balle se loger dans sa joue droite.
«Nos amis et frères FDS nous ont toujours conseillé que lorsque nous entendons des crépitements d’armes, de nous aplatir au sol même si nous ne sommes pas les cibles. Donc, lorsque les tirs de sommation ont commencé, je me suis couché au sol. C’est en voulant me coucher que j’ai reçu une balle tirée par un soldat français qui visait les pieds des manifestants. Il est de petite taille et ressemble à une femme. C’est la même personne qui a tiré sur les quatre blessés. Alors que ces camarades tiraient en l’air», regrette Mahamado Ouédraogo, fortement ému.
La France se défend et charge les gendarmes burkinabè
Des déclarations que le porte-parole du chef d’Etat-major des Armées françaises, le colonel Pascal Lanni, a balayé du revers de la main, tout en accusant les Forces armées burkinabè d’être à l’origine de ces blessures.
«C’était bien les gendarmes burkinabè qui étaient en contact direct avec les manifestants à Kaya et pas les soldats français (…). Samedi (20 novembre 2021), en début d’après-midi, Un groupe de manifestants beaucoup plus violents que les autres, a tenté de forcer le grillage de l’enceinte où était stationné le convoi. Les gendarmes burkinabè ont procédé à des tirs de gaz lacrymogène pour disperser ce groupe de manifestants particulièrement violents.
Les soldats français ont effectué quelques tirs de semonce. C’est-à-dire des tirs en air. Ce que je peux vous affirmer de manière très claire, c’est que les soldats français n’ont pas tiré sur les manifestants. Bien évidemment ce n’est pas du tout dans nos habitudes et nous n’avons observé aucun blessé du fait de l’action des soldats français. Il faut que les choses soient très claires», a-t-il déclaré dans une vidéo mise en ligne sur Youtube, le 23 novembre 2021 par France 24.
Des propos que les blessés qualifient de refus d’assumer la responsabilité des actes posés par l’armée française.
«Hormis les gendarmes qui escortaient le convoi militaires français, les policiers qui encadraient la foule étaient munis de gaz lacrymogènes, de matraques et de casques de protection. Lorsque les soldats français effectuaient les tirs de sommation, nos FDS se sont mêmes courbés pour éviter les balles. C’était la gendarmerie qui était armée mais ils étaient à l’écart de la foule sur le goudron», témoigne Mohamed Bachirou Tonrogbo.
Mahamado précise : «Au moment où l’armée française effectuait les tirs, l’armée burkinabè se retirait en direction de Ouagadougou. Certains enfants se sont mêmes camouflés dans les véhicules de nos FDS».
Saidou François Sawadogo : «Ma famille souffre actuellement de faim».
Le déplacé Saidou François Sawadogo renchérit que les policiers qui tentaient de contenir la foule étaient désarmés. «Depuis le début du blocus, nos FDS n’ont pas touché à un seul cheveux des manifestants, parce qu’ils savaient qu’on luttait avant tout pour leur cause. Nos FDS ont même eu la chance sinon il allait être parmi les blessés», affirme M. Sawadogo.
Prise en charge médicale gratuite
Loin des polémiques, les blessés et leurs proches ont traduit leur remerciements pour avoir bénéficié gratuitement d’une prise en charge médicale et alimentaire appropriée durant leur hospitalisations.
«Mes soins ont coûté plus de 300 000 F CFA. Je n’ai rien dépensé. Que Dieu rende au centuple les bonnes volontés qui ont contribué à nos soins», se réjouit Mohamed Bachirou Tontorogbo.
Selon le Directeur général du CHR de Kaya, Auguste Joël Somda, les manifestants blessés ont bénéficié du dispositif de prise en charge médicale rapide et gratuite mis en place par l’Etat au profit des FDS et VDP blessés au front.
«Ce dispositif traite les cas urgents ou imprévus sur le plan national et qui concerne par exemple un drame national», précise-t-il.
M. Somda poursuit que pour faciliter l’accès rapide aux examens, actes d’opération et produits, à chaque fois qu’une ordonnance est émise, il est mentionné : «Blessé des manifestations contre le convoi militaire français».
Les parents des PDI blessées se sont également satisfaits du mécanisme de prise en charge médicale.
5. La blessure de Mahamadi Ouédraogo est due à la bousculade à l’issue des tirs de sommation effectués par les soldats français.
Pour le père du jeune Moumouni Sibiri Sawadogo, sans ce dispositif de prise en charge gratuite, son fils allait mourir.
«En tant que déplacé interne, je n’ai même pas de quoi survire à plus forte raison débourser plus de 200 mille francs pour soigner mon enfant», souligne-t-il.
Selon Moumouni Tontorogbo, à la date 28 novembre, les frais de soins des cinq blessés s’élevaient à plus de 900 000 francs CFA. «Nous disposons toujours de l’argent des blessés donné par les bonnes volontés pour poursuivre les soins…», rassure M. Tontorogbo.
De ce fait, il traduit sa reconnaissance à l’endroit de toutes les bonnes volontés qui ont contribué aux soins des blessés, notamment le Chef de l’Etat qui a dépêché une délégation avec une enveloppe de 500.000 francs CFA.
7. Moumouni Tontorogbo remercie toutes les bonnes volontés pour leur contribution.
Ses salutations vont également à l’endroit des autorités régionales (gouverneur) et élus locaux pour leur implication dans la gestion de cette situation qui a failli tourner au pire.
Même si les manifestants blessés ont bénéficié d’une prise en charge médicale gratuite, certains chefs de famille ne savent plus à quel saint se vouer pour subvenir aux besoins quotidiens de leurs familles du fait de leurs blessures. De ce fait, ils appellent à une solidarité agissante.
«Aujourd’hui, je suis devenu un handicapé. Je suis une PDI sans champ agricole qui lutte pour subvenir aux besoins alimentaires de mon épouse et de mes 6 enfants dont 3 écoliers. Je suis conducteur de tricycle. Et, je travaillais avec une association. Avec cette blessure, j’ai fini de consommer le peu d’argent que j’avais réservé. Je suis vraiment à terre…», s’alarme Saidou François Sawadogo.
Notons que le convoi militaire français après un repli tactique de Kaya dans la soirée du 20 novembre, a finalement quitté le territoire burkinabè dans la nuit du 25 au 26 novembre 2021, aidé par une coupure de l’internet mobile et le discours à la Nation du président Roch Kaboré.
Le chef de l’Etat burkinabè a également eu les 13 et 14 décembre 2021 à Ouagadougou, deux réunions avec des responsables militaires français afin de réorienter la coopération entre les deux pays dans la lutte contre le terrorisme.
Justice et insécurité en couverture des journaux burkinabè
Ouagadougou, 22 déc. 2021 ( AIB )- Les parutions de ce mercredi au Burkina Faso font écho du procès de l’assassinat de Thomas Sankara et de ses compagnons d’infortune, de la situation sécuritaire, sans oublier le verdict de l’affaire de la contrebande de carburant.
«Procès de contrebande de carburant : Des prévenus condamnés à 24 mois dont 15 ferme et une amende de plus 8 milliards de FCFA », arbore sa Une, le quotidien privé Le Pays.
Selon lui, le verdict du procès de contrebande de carburant est tombé hier mardi 21 décembre au Tribunal de grande instance (TGI) de Ouagadougou.
A en croire le journal privé, les prévenus ont été condamnés à des peines de 24 mois dont 15 fermes ainsi qu’à des amendes allant de 184 mille FCFA à plus de 8 milliards de FCFA.
Il explique, par ailleurs, que les mis en cause ont été contraints à payer individuellement 10 millions de FCFA à l’Etat et la même somme à la Société nationale burkinabè d’hydrocarbures (SONABHY) pour des préjudices causés, en matière de dommages et intérêts.
Pour le quotidien privé, L’Observateur Paalga, il y a trois semaines de cela que la chambre correctionnelle du pool judiciaire spécialisé dans la répression des infractions économiques et financières ( ECO-FI) a rendu sa décision sur l’affaire de contrebande de carburant.
A le (journal) lire, 50 personnes se sont expliquées sur des faits de, entre autres, « contrebande aggravée de carburant ou complicité de contrebande, mise en danger de la vie d’autrui, recel de carburant issu de la contrebande, détention et stockage de produits chimique ».
Pour sa part, le journal privé, l’Express du Faso, édité à Bobo-Dioulasso s’interroge à sa manchette : Trafic de carburant : Seulement 24 mois de prison après avoir approvisionné les terroristes ? ».
A propos de justice, le quotidien national Sidwaya revient sur le procès relatif à l’assassinat du président Thomas Sankara et de 12 de ses compagnons d’infortune, mettant en exergue le témoignage de Alexis Ouédraogo qui a déclaré, hier mardi à la barre, que « l’accusé Hyacinthe Kafando, en fuite préparait le coup d’Etat contre le capitaine Thomas Sankara ».
D’après Sidwaya, le contrôleur général de police à la retraite et chef de division à direction de la surveillance du territoire en 1987 a fait remarquer, qu’une note faisait état d’un assassinat du père de la Révolution burkinabè cinq ou six jours avant les événements.
Pour L’Observateur Paalga, le seul rescapé, Alouna Traoré affirme avoir été atteint du drame du 15 octobre 1987, car selon lui, il souffre toujours de trouble comportemental.
Quant au quotidien privé Le pays, il souligne que le survivant, Alouna Traoré enfonce davantage Hyacinthe Kafando dans l’affaire du capitaine Thomas Sankara.
Sous un autre chapitre, le même journal affiche : « Crise sécuritaire au Sahel : Des OSC appellent à un sursaut ».
Le confrère révèle que les Organisations de la société civile (OSC) du Sahel dans une déclaration invitent les populations à un sursaut national dans la lutte contre le terrorisme.
Le quotidien privé rappelle que les OSC appellent les autorités à un changement de stratégies pour pouvoir venir à bout des «forces du mal » au Burkina Faso.
Le journal privé L’Observateur Paalga commente les propos du maire de Dablo, Dr Ousmane Zango qui signale que la priorité du gouvernement doit consister à la reconquête des localités abandonnées.
Le confrère rapporte que le bourgmestre de Dablo, dans un entretien note que la grande majorité des personnes déplacées sont dans la ville de Kaya et dans sa commune.
Bobo Dioulasso : Le ministre Stanislas Ouaro visite une usine de fabrication de craie
Bobo-Dioulasso, 22 déc. 2021 (AIB)-Le ministre en charge de l’Education nationale, Stanislas Ouaro a visité samedi à Bobo Dioulasso, une usine de fabrication de craies d’une production de 12 mille bâtons par heure.
Selon le ministre Stanislas Ouaro, sa visite à l’usine de production de 12 mille bâtons de craies par heure, s’inscrit dans la politique gouvernementale de promouvoir la consommation des produits locaux.
De l’avis du visiteur, sa présence dans cette unité, rentre dans le cadre de la vision du président de Faso, Roch Marc Christian Kaboré qui prône la valorisation des produits burkinabè.
M. Ouaro s’exprimait samedi dans la ville de Sya, à l’issue de sa visite qui a eu lieu, en marge d’une rencontre avec les financiers de son développement.
De l’usine de production à la section d’emballage, en passant par le séchoir, Stanislas Ouaro a pu constater la chaine de production de « Faso craie ».
Il a précisé que la création de cette entreprise de production de craie « made in Burkina Faso » vise principalement à réduire l’importation nationale de craie.
Il a par ailleurs rassuré le promoteur que des conventions seront prises afin de voir dans quelles mesures le gouvernement pourra soutenir la nouvelle entreprise, et faire du « consommons Burkinabè » une réalité.
Pr Stanislas Ouaro s’est engagé à travailler à ce que les acquisitions de craie, à travers les fonds transférés dans les communes accordent une place aux produits de « Faso craie ».
« Le Burkina Faso consomme des milliards de bâtons de craies par an, et malheureusement, toutes ces craies sont importées », a-t-il déploré.
Pour le promoteur Rabin Goro, son usine produit exclusivement de la craie blanche et entend diversifier les produits avec en perspective la production de craies en couleur.
Aux dires de M. Goro, il entend aussi conquérir le marché national, voire sous régional.
« Si les Burkinabè adoptent Faso craie, le produit se vendra forcement au-delà de nos frontières », a-t-il affirmé.
Le promoteur a noté que les défis sont énormes. Il a cité entre autres, l’acquisition de la matière première et la mise en place d’une politique d’innovation pour exécuter toutes les commandes publique au Burkina Faso.
Bobo-Dioulasso : Les conseillers municipaux échangent sur le plan d’accès à l’énergie
Bobo-Dioulasso, 22 déc. 2021 (AIB)- Les conseillers de la ville de Bobo-Dioulasso ont échangé lundi et mardi, sur le Plan municipal d’accès à l’énergie durable et au climat (PAAEDC) de la commune.
Selon le maire de la commune de Bobo-Dioulasso, Bourahima Fabéré Sanou, le plan d’action de la ville a été élaboré dans l’objectif de contribuer à la lutte contre les changements climatiques et à l’utilisation des énergies renouvelables.
M. Sanon a sollicité l’autorisation des conseillers pour adopter le plan municipal d’accès à l’énergie durable et au climat (PAAEDC) pour le développement de sa localité.
Le maire Sanou s’exprimait lundi, lors de la deuxième session extraordinaire de l’année, de sa commune, tenue du lundi 20 au mardi 21 décembre à Bobo Dioulasso.
« Le PAAEDC est effectif aujourd’hui, aucun décaissement de fonds n’est possible sans l’engagement du conseil municipal », a-t-il indiqué.
Le maire a aussi annoncé la signature de convention entre la commune de Bobo-Dioulasso et celle de Sikasso.
Il a précisé que la signature est en conformité avec la loi qui permet aux collectivités de se mettre ensemble pour travailler sur des questions de développement.
Bourahima Fabéré Sanou a également relevé que d’autres accords de partenariats ont été scellés.
Le maire de Bobo-Dioulasso Bourahima Fabéré Sanou a sollicité l’autorisation des conseillers pour adopter le plan municipal d’accès à l’énergie durable et au climat
Notamment, la signature de convention entre la commune de Bobo-Dioulasso et d’une part avec la commune de Bama et d’autre part, l’association Djiguiya pour l’organisation du festival des arts de la rue.
Le bourgmestre de la ville a noté que les liens d’amitiés entre les deux communes (Bobo et Bama) visent à promouvoir le développement durable, l’éducation à la citoyenneté et la vie urbaine.
Il a souligné que ces conventions permettront la promotion du sport et de la culture entre ces deux collectivités territoriales.
Le maire Sanon a soutenu que « la commune de Bobo-Dioulasso a beaucoup de points communs avec celle de Bama, (notamment sur) la question des limites territoriales qui sont à nos jours confondus ».
« Il est aujourd’hui obligatoire de mutualiser les efforts pour développer les deux communes » a conclu Bourahima Sanou