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Santé / Le CHR de Dori ouvre ses portes pour renforcer ses relations avec les populations

Santé / Le CHR de Dori ouvre ses portes pour renforcer ses relations avec les populations

Dori, (AIB)-Le Centre hospitalier régional (CHR) de Dori a officiellement lancé ses journées portes ouvertes (JPO) à Dori, le jeudi 24 octobre, dans le but d’améliorer ses relations sanitaires avec les populations de la région du Sahel, d’inaugurer ses nouveaux scanner et générateur mobile d’oxygène, et de poser la première pierre de la construction d’un centre d’hémodialyse.

Ces JPO sont placées sous le thème : « Résilience du système de santé au Sahel, synergie d’actionspour un renouveau du CHR de Dori ».

Selon le directeur général du CHR de Dori, M. Stéphane Zagré, sa structure vise, à travers l’organisation de ces JPO, à renforcer ses relations de santé avec toute la population de la région du Sahel.

À écouter M. Zagré, ces activités permettront à la population de se familiariser avec le personnel, les différentes unités de soins et les prestations offertes.

Il a ajouté que ces JPO seront l’occasion d’attirer l’attention des plus hautes autorités et de l’ensemble de la communauté sur la nécessité de renforcer les capacités opérationnelles de la structure afin qu’elle puisse mieux accomplir sa mission.

M. Zagré a confié qu’au cours de ces JPO, qui s’étalent du 24 au 29 octobre 2024, il sera organisé au profit des populations un dépistage gratuit des maladies non transmissibles, une opération de don de sang, un cross populaire, des conférences publiques, des récompenses pour les meilleurs agents, ainsi que l’inauguration d’un scanner, d’un générateur mobile d’oxygène et la pose de la première pierre d’un centre d’hémodialyse pour le traitement des cas d’insuffisance rénale.

Pour le représentant du personnel du CHR, M. Idrissa Ouédraogo, ces JPO constituent une opportunité d’être en contact et de communier avec les populations.

C’est l’occasion, selon lui, de leur expliquer les services qui leur sont offerts et de les mobiliser afin qu’elles prennent à bras-le-corps leurs problèmes de santé.

M. Ouédraogo a conclu que le personnel est confronté aux difficultés d’évacuation des malades vers Ouagadougou en raison de l’insécurité sur la route Kaya-Dori (RN3).

Le secrétaire général de la région du Sahel, M. Abdoul Karim Zongo, a salué les efforts d’un personnel résilient qui, malgré les conditions de travail difficiles, s’investit pour offrir des soins de qualité aux populations.

M. Zongo a témoigné sa gratitude au gouvernement pour ses efforts visant à doter le CHR d’infrastructures et d’équipements pour le bien-être des populations.
Agence d’information du Burkina
AMM/ATA

Islam : La FAIB appelle les prédicateurs à promouvoir « un discours exempt de violence, de haine et de sectarisme ».

Islam : La FAIB appelle les prédicateurs à promouvoir « un discours exempt de violence, de haine et de sectarisme ».

Ouagadougou, 26 oct. 2024 (AIB) -Face à « l’émergence de déviations dangereuses », la Fédération des associations islamiques du Burkina (FAIB) a exhorté vendredi soir, tous les prédicateurs à promouvoir « un discours exempt de violence, de haine et de sectarisme ».

Le Collège des Oulémas et le Présidium de la Fédération des associations islamiques du Burkina (FAIB) ont condamné, hier vendredi soir, dans une déclaration à la presse, « l’émergence de déviations dangereuses dans le discours religieux » qui, selon eux, « menacent l’unité de la communauté et alimentent des divisions (fitna) incompatibles avec les principes de notre foi ».

« Face aux grands défis auxquels notre communauté est confrontée et aux profonds changements sociaux que traverse notre société, nous observons avec inquiétude l’émergence de déviations dangereuses dans le discours religieux », a regretté ce vendredi soir le président du Présidium de la FAIB, Dr Cheick Sidi Mohamed Maiga.

Dr Maiga a précisé que « ces déviations menacent l’unité de la communauté et alimentent des divisions (fitna) incompatibles avec les principes de notre foi ».

Il a donc, au nom du Collège des Oulémas et du Présidium de la FAIB, condamné « fermement cette dérive négative, amplifiée par les réseaux sociaux, qui va à l’encontre des valeurs morales fondamentales de l’islam : respect, tolérance, appel à la sagesse et exhortation bienveillante ».

Il a appelé « tous les prédicateurs, imams et acteurs engagés dans le domaine de la da’wa à promouvoir un discours exempt de violence, de haine et de sectarisme ».

La FAIB, selon lui, « réaffirme que toute atteinte aux associations, aux personnalités islamiques ou à d’autres individus, qu’ils soient vivants ou décédés, par des insultes ou des atteintes à leur dignité, est strictement interdite. Toute récidive entraînera des poursuites ».

Le président du Présidium a terminé sa déclaration en affirmant qu’«un comité de suivi et de vigilance a été mis en place pour garantir le respect de ces principes et prendra des mesures appropriées contre tout manquement ».

Cette déclaration est intervenue après une concertation entre les membres du Collège des Oulémas et du Présidium de la Fédération des associations islamiques du Burkina.

Agence d’information du Burkina (AIB)
WIS/ata

Burkina/OAPI : « Les dessins et modèles industriels, des leviers stratégiques pour consolider le tissu industriel », PM

BURKINA-COMMERCE-RENCONTRE-MINISTRES-OAPI

Burkina/OAPI : « Les dessins et modèles industriels, des leviers stratégiques pour consolider le tissu industriel », PM

Ouagadougou, 26 oct. 2024 (AIB) – Le ministre d’État en charge de la Culture, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, représentant le Premier ministre Dr Apollinaire Kyelem de Tambèla, a déclaré samedi que les dessins et modèles industriels sont des leviers stratégiques pour consolider le tissu industriel dans l’espace de l’Organisation africaine de la propriété intellectuelle (OAPI).

« Les dessins et modèles industriels ne sont pas seulement des créations esthétiques, mais des leviers stratégiques pour la consolidation de notre tissu industriel dans l’espace OAPI », a affirmé le ministre d’État en charge de la Culture, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, représentant le Premier ministre Dr Apollinaire Kyelem de Tambèla.

Pour lui, les entreprises peuvent prospérer, se démarquer et contribuer à un développement durable en protégeant l’innovation et en encourageant la créativité.

Le ministre d’État s’exprimait samedi, à Ouagadougou, lors d’une conférence internationale sur les dessins et modèles industriels, dans le cadre de la 17e édition du SIAO.

Jean Emmanuel Ouédraogo a rappelé que l’artisanat, le textile et le design sont des secteurs à forte potentialité économique.

Le premier responsable du département de la Culture a par ailleurs précisé que ces secteurs permettront d’asseoir une stratégie pour accroître la valeur ajoutée des activités économiques et en faire des leviers de développement.

Le président du conseil d’administration (PCA) de l’OAPI, Thierry Patrick Akoloza, a indiqué que la prise en compte de la dimension « propriété intellectuelle » dans l’artisanat est de plus en plus forte dans les pays en développement, confrontés à d’importants défis en matière de différenciation des produits basés sur le design.

« L’apparence esthétique attachée à un produit ou une marchandise constitue un critère fondamental de conquête de marché », a souligné le PCA.

M. Akoloza a également ajouté que les dessins et modèles industriels, en tant qu’instruments de marketing, sont des atouts inestimables qui doivent être encouragés pour permettre aux États de tirer profit des avantages compétitifs dont ils disposent.

Le PCA de l’OAPI a déploré le fait que la protection des créations n’est pas à la hauteur du potentiel, alors que le nombre de dépôts de dessins et modèles industriels reste faible, avec un ratio de moins de 25 demandes par pays.

Le directeur général de l’OAPI, Denis Bohoussou, a noté que les dessins et modèles industriels sont un maillon essentiel pour l’artisanat et l’industrie.

Selon M. Bohoussou, leur promotion créera de la valeur ajoutée pour les populations qui mettent à la disposition du public des objets importants.

« L’état des lieux des dessins et modèles industriels n’est pas satisfaisant au regard du potentiel de création de nos artisans », a-t-il soutenu.

Créée en septembre 1962, l’OAPI est une organisation régionale qui couvre 17 pays d’Afrique de l’Ouest et centrale, dont le siège est à Yaoundé, au Cameroun.

Agence d’information du Burkina
HB/no/ata

Commission de régulation des dysfonctionnements : les membres du Conseil d’orientation installés

Commission de régulation des dysfonctionnements : les membres du Conseil d’orientation installés

(Ouagadougou, 26 octobre 2024). Le Directeur de Cabinet du Président de Faso, le Capitaine Martha Céleste Anderson Dekomwin MEDAH a installé, hier vendredi, les membres du Conseil d’orientation de la Commission de régulation des dysfonctionnements (CRD).

Le Président du Faso, Chef de l’État, le Capitaine Ibrahim TRAORE a fait de la bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption dans les ministères et institutions son leitmotiv. A cet effet, il a créé par décret le 24 juillet 2024, la Commission de régulation des dysfonctionnements (CRD), dont les membres du Conseil d’orientation, au nombre de cinq, ont été installés par son Directeur de Cabinet, le Capitaine Martha Céleste Anderson Dekomwin MEDAH.

Il s’agit de Gna Tarcisius MILLOGO, Conseiller en gestion des ressources humaines, Ragnang-newindé Isidore TIEMTORE, contrôleur d’État, Salamatou OUEDRAOGO, juriste, Roland OUEDRAOGO, magistrat et Youlouka Luc DAMIBA, chercheur spécialiste anticorruption.

La CRD, selon le décret, a compétence sur toute structure qui délivre du service public. Elle est chargée de requérir l’application des sanctions à l’encontre d’un agent fautif et du supérieur hiérarchique qui ne requiert pas la sanction, de veiller à l’application des recommandations non mises en œuvre des rapports d’audit et de contrôle des structures et des corps de contrôle publics.

La Commission de régulation des dysfonctionnements a également pour mission de suivre l’exécution des sanctions judiciaires et administratives, de veiller à la mise en œuvre de leurs implications et d’assurer le traitement des dénonciations non poursuivies relativement aux faits traités par l’administration.

Selon le Directeur de Cabinet du Président de Faso, le Conseil d’orientation de la CRD aura des démembrements dans tous les ministères et institutions afin de promouvoir une gouvernance vertueuse et de réguler les dysfonctionnements au sein de l’administration publique.

« La bonne marche de la CRD nécessite que des hommes et des femmes sacrifient de leur temps, mettent en synergie leur intelligence pour répondre efficacement aux requêtes que des Burkinabè viendraient à leur soumettre », a soutenu Martha Céleste Anderson Dekomwin MEDAH.

« Vous devez être des VDP engagés. C’est une première, vous serez sans doute combattus. Vous devez lutter jusqu’à épuisement de vos moyens », a soutenu le Directeur de Cabinet du Président de Faso, qui reconnait qu’il y a des défis à relever. Il a appelé les membres du conseil d’orientation à sensibiliser les Burkinabè en leur faisant comprendre les enjeux de cette Commission.

Le Secrétaire général de la Présidence du Faso, Dr Zakaria SORE a rappelé, à cette occasion, que le Président du Faso, le Capitaine Ibrahim TRAORE, s’est résolument engagé à doter le Burkina Faso, d’une administration efficace et efficiente.

Direction de la Communication de la Présidence du Faso

Le Commonwealth reconnaît que « le moment est venu » de discuter de l’héritage de l’esclavage

Le Commonwealth reconnaît que « le moment est venu » de discuter de l’héritage de l’esclavage

Ouagadougou, 26 oct 2024 (AIB/AFP)-Les 56 membres du Commonwealth, qui réunit principalement le Royaume-Uni et d’ex-colonies, ont convenu samedi que « le temps est venu » de discuter de l’héritage de l' »odieux » commerce triangulaire, qui ouvre la voie à des réparations de l’esclavage.A l’issue d’un sommet houleux qui s’est achevé samedi aux Samoa, les pays du Commonwealth ont pris acte des appels à une « justice réparatrice » pour l' »odieuse » traite transatlantique et ont convenu que « le temps est venu pour la tenue d’une conversation utile, sincère et respectueuse » sur le sujet, selon un communiqué que l’AFP a pu consulter.De nombreuses nations d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique souhaitent que le Royaume-Uni et d’autres puissances européennes versent une compensation financière pour l’esclavage ou qu’elles fassent au moins amende honorable sur le plan politique.

Le Premier ministre Britannique Keir Starmer a jusqu’ici rejeté publiquement les demandes de réparations et ses collaborateurs ont exclu la possibilité de présenter des excuses lors du sommet.

Vendredi, le Premier ministre des Bahamas Philip Davis avait confié à l’AFP qu’il était temps que le Commonwealth demande « justice » pour la période brutale de l’esclavage subie par de nombreux pays du groupe.

« Notre histoire est profondément entremêlée, ce qui implique la responsabilité de faire face au passé avec honnêteté », a-t-il notamment indiqué.

Le Commonwealth était composé à l’origine d’ex-colonies britanniques mais s’est ensuite élargi avec des pays comme le Togo et le Gabon – anciennes colonies françaises.

La famille royale britannique, qui a bénéficié de la traite des esclaves pendant des siècles, a été invitée à présenter des excuses.

Mais le monarque s’est abstenu de le faire vendredi, demandant aux participants au sommet de « rejeter le langage de la division ».

« Aucun d’entre nous ne peut changer le passé. Mais nous pouvons nous engager, de tout notre cœur, à en tirer les leçons et à trouver des moyens créatifs de corriger les inégalités qui perdurent », a déclaré le roi Charles.

Joshua Setipa, du Lesotho, l’un des trois candidats en lice pour le poste de secrétaire général du Commonwealth, avait indiqué à l’AFP que les réparations pourraient inclure des formes de paiement alternatives, comme le financement de la lutte contre le changement climatique.

A l’issue du sommet, le Commonwealth a annoncé la nomination de la ministre ghanéenne des Affaires étrangères, Shirley Ayorkor Botchwey, comme secrétaire générale.

Ancienne législatrice, elle a dirigé la diplomatie ghanéenne ces sept dernières années, pendant le mandat de deux ans de son pays au Conseil de sécurité des Nations unies, achevé en décembre 2023. Elle a soutenu l’élaboration d’un accord de libre-échange entre les Etats membres du Commonwealth et affirmé qu’elle était en faveur des réparations historiques.

Agence d’Information du Burkina avec AFP

Il n’y a ni activiste ou influenceur politique, ni presse privée en Chine (experts)

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Il n’y a ni activiste ou influenceur politique, ni presse privée en Chine (experts)

Changsha, 26 oct. 2024 (AIB) –La Chine n’a ni influenceur politique ni presse privée nationale ; tous les médias du pays étant gérés par le gouvernement et le parti dirigeant, ont rappelé des experts et chercheurs chinois, à des journalistes burkinabè en formation à Changsha, province du Hunan.

Le paysage médiatique chinois, riche de plus de 2200 organes selon le journaliste sénior de Hunan Broadcasting system, Nie Xiong, est exclusivement occupé par les pouvoirs publics, depuis le niveau central jusqu’au niveau communal.

«Il n’y a pas de médias privés en Chine et il n’y a pas de part privée dans les médias publics», a indiqué Sheng Boji, chercheur spécial au bureau du Conseiller du gouvernement provincial de Hunan.

Les médias chinois sont répartis à quatre niveaux selon leurs envergures centrale, provinciale, communale et de district, ce qui équivaudrait au Burkina Faso aux niveaux national, régional, provincial et communal.

«Les chinois préfèrent les nouvelles locales et les chaines de divertissement», a fait savoir M. Sheng Boji qui fut rédacteur en chef adjoint du Hunan Broadcasting system.

Les données du Bureau national chinois des statistiques citées par Sheng Boji indiquent que les programmes de radios et télévisions chinoises couvrent 99,59% de la population.

M Sheng a également indiqué que les chaines CCTV et quelques 30 autres chaines de télés provinciales et professionnelles «couvrent tous les coins de la Chine. Et chacune de ces chaines couvre une population de centaines de millions à plus d’un milliard de personnes».

De l’avis de Sheng, il n’y a pas non plus de web-activistes ou d’influenceurs politiques tels qu’ils existent et s’expriment sur les réseaux sociaux au Burkina Faso, par exemple.

Sheng précise cependant qu’il existe beaucoup d’influenceurs «positifs», ceux qui aident à faire vendre des produits et dont les plus importants sont soumis à des obligations.

«Il y a un bureau de contrôle de contenus internet qui s’occupe des grands influenceurs, des promoteurs des produits locaux, des acteurs de l’influence positive», a fait remarquer le chercheur.

En plus, tous les contenus diffusés sur internet sont scrutés par des machines qui suppriment les mensonges et les contenus indésirables, sans oublier les organes de régulation, les recommandations des experts et les dénonciations des autres internautes qui permettent de contrôler ce qui est diffusé sur internet, de l’avis de Sheng.

L’expert chinois révèle en outre que la publication sur internet des films ou micro-films requiert une licence de diffusion délivrée par les autorités provinciales.

Par ailleurs, les revenus générés par des individus grâce à internet sont soumis à des taxes, selon Zhou Huanfang, ancien journaliste et professeure associée à l’université de Changsha.

Mme Zhou a cité le cas d’une influenceuse qui a accumulé 40 millions de Yuans l’an passé et qui a tenté de se soustraire aux impôts. L’Etat l’a retrouvée et elle a été sanctionnée avec amende.

A l’inverse, dès qu’un contenu atteint 500 vues, il bénéficie d’une promotion de la plateforme pour qu’il soit davantage populaire.

Une délégation de responsables des médias du Burkina, conduite par le chargé de mission du ministère de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, Bakary Koné, participe du 11 au 31 octobre à Hunan un séminaire de formation axé sur les médias d’aujourd’hui et la promotion culturelle.

Le séminaire est organisé par le ministère chinois du Commerce et l’Institut professionnel du commerce international du Hunan, dans le cadre de la coopération du Burkina Faso avec la Chine.

CK/ata

 

Tour du Faso: les impôts invitent au civisme fiscal

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Tour du Faso: les impôts invitent au civisme fiscal

Ouagadougou, 26 oct. 2024 (AIB)-Le directeur régionale des impôts du Centre-Est Nicolas Somé a invité vendredi à Tenkodogo, à la faveur du top de départ du 35e tour international du Faso, les populations à s’acquitter de leurs taxes, un acte citoyen, pour le développement du Burkina Faso. 

L’inspecteur des impôts et directeur régional des impôts du Centre-Est Nicola Somé qui s’exprimait à l’issue de la première étape du tour du Faso, a indiqué que « les impôts sont là pour inviter les opérateurs économiques, les populations, à payer leurs impôts parce que c’est avec ces impôts que nous construisons le pays ».

La DGI a parrainé l’écharpe du plus jeune burkinabè du Tour

Pour lui, « il ne faut plus que les gens aient peur des impôts. Nous organisons la collecte des impôts pour accélérer le développement économique et social ». Les moyens utilisés pour atteindre les objectifs sont la sensibilisation, les portes ouvertes etc.

Selon le DR des impôts, des thèmes comme les nouvelles procédures, l’adhesion au teleprocédure, le e-timbre, les impôts locaux et les impôts d’Etat, seront abordés tout au long de ce 35e tour du Faso.

M. Somé a fait savoir que « payer les impôts est un acte citoyen ». Il a invité du même coup « les fonctionnaires à payer les impôts locaux, à payer les impôts personnels, la taxe de résidence et les taxes sur les véhicules à moteur pour ceux qui ont des véhicule ».

La Direction générale des impôts (DGI) est véritablement mobilisée pour mieux expliquer le bien fondé du civisme fiscal aux populations. Elle a sponsorisé l’écharpe du meilleur jeune burkinabè au Tourd u Faso.
Agence d’information du Burkina
as/ata  

Argentine: le gouvernement Milei va mettre aux enchères 400 immeubles de l’Etat

Argentine: le gouvernement Milei va mettre aux enchères 400 immeubles de l’Etat

Buenos Aires, Argentine

Le gouvernement argentin de l’ultralibéral Javier Milei a annoncé vendredi qu’il allait mettre aux enchères plus de 400 immeubles appartenant à l’Etat dans le pays, ventes qui selon lui devraient rapporter quelque 800 millions de dollars.

L’agence gèrant les biens de l’Etat « va mettre aux enchères plus de 400 immeubles, et en vente 800 autres propriétés, dans le seul but de réduire les dépenses inutiles de l’État », a annoncé le porte-parole de la présidence, Manuel Adorni, lors d’une conférence de presse.

Ces immeubles ont une valeur totale estimée à 800 millions de dollars (740 millions d’euros), a-t-il ajouté.

Parmi les immeubles visés figure l’ex-ministère de la Femme, du Genre et de la Diversité, l’un des portefeuilles que M. Milei avait supprimé peu après son élection en décembre, arguant de longue date de « l’inutilité » d’un tel ministère. Il est devenu « un sous-secrétariat de Protection contre la violence de genre », rattaché au ministère de la Justice.

L’immeuble, situé dans le quartier historique de San Telmo, est estimé à 12,5 millions de dollars (11,5 millions d’euros), et « le budget du ministère en 2023, plus de 54 milliards de pesos (49 millions d’euros) pour 1.100 employés, n’ont pas semblé suffire à atteindre la présumée égalité de genre », a ironisé le porte-parole.

Le gouvernement a aussi annoncé un décret interdisant désormais ce qu’il a qualifié « d’emplois héréditaires » dans la fonction publique –en réalité une pratique de certaines entités de donner préférence ou priorité dans le recrutement, sous certaines conditions et notamment « d’aptitude », au parent d’un employé décédé.

C’était le cas par exemple à la Banque centrale, où une préférence à l’embauche était donnée au conjoint ou enfant d’un employé décédé, et sous condition notamment d’une vulnérabilité économique liée au décès.

Issue d’une vieille convention collective, la norme avait été supprimée en 2018 par un décret du gouvernement libéral de Mauricio Macri, mais le directoire de la Banque l’avait rétablie en 2022, sous le gouvernement de centre-gauche d’Alberto Fernandez.

Le gouvernement Milei « fait un pas de plus pour en finir avec l’Argentine de la caste », a claironné le ministère de la Dérégulation et Transformation de l’Etat, citant des pratiques similaires « d’héritage » dans les administrations des Douanes, des Impôts, de la Sécurité sociale, des Chemins de fer notamment.

« Ces restes médiévaux de privilège de sang (…) persistent dans le secteur public », a dénoncé le ministre Federico Sturzenegger, et « c’est ce que le président Milei a décidé d’éliminer ».

Le gouvernement n’a pas donné d’estimation du nombre d’emplois « héréditaires » ainsi visés.

Avec AFP

La presse chinoise est à l’ère des médias intégrés

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La presse chinoise est à l’ère des médias intégrés

Changsha, 25 oct. 2024 (AIB) – La presse chinoise a réussi sa mue après les bouleversements induits par Internet et vogue désormais sur le concept de«médias intégrés» alliant à la fois actualités, événementiels, tourisme, commerce et nouvelles technologies, a constaté l’AIB sur place à Hunan province sudiste de la Chine.

A Changsha et à Changde, villes visitées par des responsables de médias burkinabè, les médias traditionnels chinois, c’est-à-dire les journaux, la radio et la télévision sont tous érigés en groupes médiatiques et ont adopté les toutes les Technologies de l’information, de la communication et de l’intelligence artificielle tout en développant des programmes les plus variés.

Dans ces cités de la province du Hunan, les responsables des médias burkinabè ont pu constater comment les Chinois ont pu faire face à la convergence numérique et l’ont l’exploiter pour se développer et développer leur culture et leur économie.

Les séminaristes burkinabè ont pu visiter le Groupe médiatique de Changsha dans la soirée du 24 octobre 2024 tout comme le Groupe de télévision et de radio de Changsha, le Journal du soir du Changsha, le Quotidien de Changde etc visités plus tôt.

Ces médias développent tous des programmes d’éducation, de promotion scientifique, de conscientisation positive et organisent des événements touristiques et culturels, musicaux ou de vente en ligne, au point d’être qualifiés par les spécialistes et de «omnimédias».

Ils créent des séries télévisuelles et des vidéos courtes diffusées sur des téléviseurs installés aussi bien chez les particuliers que dans les bus, les métros, les supermarchés qui surtout diffusées sur les réseaux sociaux comme, Weibo, Douyin (Tik-tok), YouTube, Kuaishou, Bilibili, WeChat etc.

Les médias intégrés organisent aussi des compétitions musicales nationales et internationales ou de prestations d’artistes jeunes, traditionnels etc.

Soutenus par l’Etat et les pouvoirs locaux, ces médias génèrent des revenus pour faire face aux salaires, aux taxes et au financement de leurs programmes.

Coté en bourse avec un capital de 2,5 milliards de yuan (1yuan=85 FCFA) le Changsha Media Group dispose de plus de 1600 agents.

«A partir de 1994 avec l’arrivée d’Internet en Chine, les médias ont développé des portails de site-web et des blogs. On a vu apparaitre les premières formes des médias émergents en Chine, a expliqué Zhou Huanfang, ancien journaliste et professeure associée à l’Université de Changsha.

Les médias chinois ont ensuite adopté les médias sociaux et les applications mobiles devenus leurs principaux canaux de diffusion, a poursuivi M. Zhou qui a exposé sous le thème : «Pouvoir de communication des nouveaux médias : création de contenus vidéo courte et interaction avec le public».

«A partir de 2014, on a assisté à l’apparition des médias intégrés qui gardent les avantages des médias traditionnels et des nouveaux médias tout en procédant à une intégration en profondeur des contenus, des canaux, des plateformes et même du management», c’est l’ère de multiplateformes, des multi-terminaux pour renforcer l’influence des médias», a ajouté Zhou Huanfang.

Le groupe de média de Changsha a adopté «MadameXiu», un personnage virtuel généré par l’intelligence artificielle pour traduire sur les plateformes du groupe le journal en langage des signes au profit de sourds.

En outre, ce groupe dispose de programmes de conscientisation sur l’histoire chinoise, mettant en avant les héros, ou de valorisation de l’effort des forces de défense, de sécurité ou des agents de santé, en travaillant avec les commissariats, les pompiers et les hôpitaux publics.

Les médias chinois, tous publics, sont regroupés en 4 catégories ; les médias nationaux, régionaux, provinciaux et municipaux. Selon la subdivision administrative propre à la Chine, il s’agit plutôt des niveaux central, provincial, communal et du district.

La délégation des responsables de médias du Burkina, conduite par le chargé de mission du ministère de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, Bakary Koné, participe du 11 au 31 octobre à Hunan un séminaire de formation axé sur les médias d’aujourd’hui et la promotion culturelle.

Le séminaire est organisé par le ministère chinois du Commerce et l’Institut professionnel du commerce international du Hunan, dans le cadre de la coopération du Burkina Faso avec la Chine.

CK/ata

Effets de la qualité des institutions sur l’inclusion financière des pays de la CEDEAO

Effets de la qualité des institutions sur l’inclusion financière des pays de la CEDEAO

Jean Noel BONKOUNGOU et Boukary OUEDRAOGO

Résumé :  Cet article évalue les effets de la qualité des institutions sur l’inclusion financière des pays de la CEDEAO. L’analyse à composante principale (ACP) a permis desélectionner deux indicateurs de l’inclusion financière. Les tests économétriques nous suggèrent l’utilisation d’un modèle à correction d’erreurs. Le test de Hausman a conduit au choix de l’estimateur PMG. Pour les estimations nous avons pris en compte tous les six (06) indicateurs de la qualité des institutions. Le modèle est globalement significatif car le coefficient mesure de la force de rappel vers l’équilibre à long terme est négatif et significatif à 1%. Les résultats montrentune nécessité d’avoir un environnement institutionnel stable pour améliorer la pénétration démographique et géographique des services financiers qui restent nécessaire au développement de nos économies. Aussi, la qualité institutionnelle est un élément essentiel pour améliorer le développement et l’efficacité du secteur financier.

Mots clés : inclusion financière, qualité des institutions, PMG, CEDEAO.

Abstract: This article evaluates the effects of institutional quality on financial inclusion in ECOWAS countries. Principal Component Analysis (PCA) was employed to select two indicators of financial inclusion. Econometric tests suggest the use of an error correction model. The Hausman test led to the selection of the Pooled Mean Group (PMG) estimator. In the estimations, we considered all six indicators of institutional quality. The model is generally significant, as the coefficient measuring the speed of adjustment towards long-term equilibrium is negative and significant at the 1% level. The results underscore the necessity of maintaining a stable institutional environment to enhance the demographic and geographical penetration of financial services, which is crucial for the development of our economies. Furthermore, institutional quality is an essential element for improving the development and efficiency of the financial sector.

Keywords: financial inclusion, institutional quality, PMG, ECOWAS

I. Introduction

Les institutions financières internationales plus précisément la Banque mondiale et le Fonds monétaire international ont entamé des réformes du système financier dans la majeure partie des pays en développement à partir des années 1990.  Ces réformes sont intervenues suite aux différentes crises financières des années 1980. Mais, l’effet des réformes n’a pas eu les résultats escomptés car les impacts ont été différents dans ces pays. Arestis et al. (2002) se sont demandé pourquoi une réforme financière se termine par un succès dans un pays et par un échec dans un autre.  Ils ont abouti à des résultats selon lesquels, un cadre institutionnel sain favorise la réussite des différentes politiques de reformes et que l’instabilité institutionnelle est une source d’échec.  Djeri et al.( 2020)montrent que si les réformes financières n’ont pas abouti, c’est parce qu’il existe des causes liées aux déficiences institutionnelles et aux incohérences des politiques économiques, financières et des lacunes liées à la qualité de la gouvernance.  Pour ce faire, les institutions financières doivent exercer leurs activités dans un cadre réglementaire harmonisé pour avoir les résultats capables d’améliorer la vie des ménages. C’est dans ce contexte que des textes légaux et réglementaires sont mis en œuvre par des organes régionaux de supervision. Ces dispositifs visent à assurer la stabilité du système financier.  Un dispositif institutionnel bien maitrisé permet de palier les risques de liquidité et de change.  Le rapport de la Banque mondiale (2017) sur l’évaluation des politiques et des institutions en Afrique montre que la Côte d’Ivoire, l’Éthiopie, le Kenya, le Rwanda, le Sénégal et la Tanzanie ont une certaine résilience économique qui est caractérisée par des politiques et des institutions de meilleure qualité.  

La qualité des institutions favorise une meilleure réussite de toutes les politiques de réformes sectorielles. Cette  assertion est corroborée par les écrits de (Belaïd et al., 2009) sur la qualité des institutions et la performance économique. Ils ont mis en évidence une relation positive entre la qualité des institutions et la performance des politiques de réforme engagées dans certains secteurs clés des économies des pays en voie de développement. Les résultats indiquent que la qualité des institutions a un impact positif dans la performance des industries dans les pays à faible Produit Intérieur Brut. Le rapport du Fonds monétaire international (2003) a permis de mettre en corrélation la qualité des institutions et le revenu, la croissance économique et l’instabilité. Les résultats de l’étude ont montré que les institutions exercent un effet significatif sur le développement des activités économiques. Plus les institutions sont stables moins la croissance économique est instable d’où la nécessité d’avoir des institutions stables et de meilleure qualité.

D’autres chercheurs se sont penchés sur le rôle de la qualité des institutions sur la croissance économique, sur les inégalités de revenus, sur les IDE et le développement financier. Daniel et al.(2022) dans leur étude, ont montré que le développement financier a un effet positif sur la croissance économique tandis que la qualité institutionnelle a un effet positif et non significatif sur la croissance économique dans les pays de la CEDEAO. Par ailleurs, la qualité des institutions combinée au développement financier améliore la croissance. Zalle (2023) souligne qu’il est nécessaire d’améliorer la qualité des institutions des pays de l’Afrique subsaharienne afin d’augmenter la couverture et l’accessibilité aux services bancaires mobiles en réduisant les coûts des services financiers. Il indique également que ces pays gagneraient à capitaliser les avantages de l’inclusion financière en protégeant les droits politiques en luttant contre la corruption. Les pays de la CEDEAO sont confrontés à une amélioration de la qualité des institutions. Les données de la world Gorvermentindicators (2021), indiquent que le niveau de la qualité des institutions de la zone est en deçà de la moyenne.

En ce qui concerne l’effet de la qualité des institutions sur l’inclusion financière, le sujet reste peu exploité dans la littérature. Sachant que l’inclusion financière est définie comme « un processus qui garantit la facilité d’accès, la disponibilité et l’utilisation des services financiers pour tous les membres de la société » (Sarma, 2008), elle ne peut être atteinte sans l’implication de certaines réformes. Quels sont les effets de la qualité des institutions sur l’inclusion financière dans les pays de la CEDEAO ? L’effet de la qualité des institutions sur l’inclusion financière est basée sur la théorie de la répression financière développée par Mackinnon (1973). Pour lui, l’intervention de l’Etat dans le développement des activités financières peut avoir des effets pervers.  L’approche néoclassique moderne montre que l’effet de la qualité des institutions sur l’inclusion financière repose sur l’idée que des institutions solides et bien établies sont essentielles pour favoriser l’accès équitable aux services financiers.

En plus, l’amélioration de l’inclusion financière permet de réduire la pauvreté et améliorer le développement économique en facilitant l’atteinte des dix-sept (17) Objectifs de Développement Durable. En rappel, les Objectifs de Développement Durable ont pour but de promouvoir la prospérité tout en protégeant la planète, mettre fin à la pauvreté et combler les besoins sociaux, notamment l’éducation, la santé, la protection sociale et les possibilités d’emploi, en luttant contre le changement climatique et la protection de l’environnement.

Notre essai a pour mission de vérifier l’effet de la qualité des institutions sur l’inclusion financière. En effet, les objectifs poursuivis par les institutions financières ont permis d’atteindre un niveau remarquable au cours de la dernière décennie. Le taux mondial d’inclusion financière en 2020 est de 69%.

Abessolo, (2019a) s’est  interrogé sur l’effet de la qualité des institutions sur l’inclusion financière de la zone Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale. Les résultats ont permis de prouver que la qualité de la réglementation affecte positivement et significativement l’inclusion financière.  S’agissant de la zone CEDEAO, notre contribution est d’enrichir la littérature existante sur les effets de la qualité des institutions sur l’inclusion financière. Acemoglu et al. (2001) affirment que de nombreux économistes et spécialistes des sciences sociales estiment que les différences entre les institutions et les politiques publiques sont à l’origine des écarts importants de revenus par habitant entre les pays. Ils soutiennent que l’amélioration de la qualité des institutions permet d’avoir un gain en matière de réformes économiques.

Demirguç-Kunt et al. (2018) ont affirmé que les pays riches affichent des niveaux plus élevés d’inclusion financière et de qualité institutionnelle. Pour eux, une amélioration de ces deux cadres institutionnels pourrait avoir un impact marginal important sur les pays en développement. Notre objectif est d’analyser les effets de la qualité des institutions sur l’inclusion financière des pays de la CEDEAO. Il s’agit ici de prendre en compte tous les six (06) indicateurs de la qualité des institutions selon la base de données du World Gorvermentindicadtor (WGI, 2021). Nous vérifions individuellement leur effet sur l’inclusion financière. La contribution de cet essai est de trouver le meilleur mécanisme institutionnel pour améliorer l’accessibilité aux services financiers. Notre hypothèse est de montrer que la qualité des institutions favorise un meilleur niveau d’accessibilité aux services financiers dans la zone CEDEAO.

Ainsi, nous adopterons une approche économétrique qui nous permettra de mieux cerner notre hypothèse et d’y apporter une réponse claire. Notre essai sera articulé autour des sections suivantes : i) une revue de la littérature théorique et empirique, ii) les faits stylisés, iii) un cadre méthodologique, iv) les résultats et interprétations.

II. Revue de la littérature théorique et empirique de la relation entre la qualité des institutions et l’inclusion financière.

Cette section est consacrée à faire la synthèse théorique des écrits sur la qualité des institutions et l’inclusion financière dans la pensée économique. De plus, il s’agit de faire une recension des écrits empiriques sur les relations entre la qualité des institutions et l’inclusion financière.

II.1 Revue de la littérature théorique de l’effet de la qualité des institutions sur l’inclusion financière

Les travaux fondateurs de Bagehot (1873) et de Schumpeter (1912), puis ceux de Keynes (1936) ont généré une littérature assez abondante et diversifiée sur la relation entre la sphère financière et la sphère réelle de l’économie. Cette relation n’a pas fait l’unanimité au sein des différentes écoles de pensée. En effet, pour certains, le développement du secteur financier est le résultat de la demande (Keynes, 1936 ; Robinson, 1952 ; Friedman et Schwartz, 1963), alors que pour d’autres auteurs comme (Gurley et Shaw, 1960 ; Hicks, 1969 ; McKinnon, 1973 et Shaw, 1973) soutiennent que l’offre financière a un effet positif sur la demande.  

Marcelin et Mathur (2014) ont démontré que le système financier se développe dans les pays qui ont une meilleure stabilité politique et le respect de l’Etat de droit. Lorsque les contrats entre les créditeurs et les débiteurs sont observés, les déposants sont incités à confier leur épargne aux banques et institutions financières. De même, les firmes sont incitées à prêter à de meilleurs taux et à plus long terme aux entreprises puisqu’elles peuvent saisir les collatéraux en cas de défaut et sont dédommagés selon les règles préétablies de faillite bancaire. Coase (1990) démontre que la naissance des institutions permet de répondre au coût élevé des transactions du marché. La base du renchérissement de coût du crédit freine l’accessibilité des services financiers. Pour lui, quand le marché est parfaitement concurrentiel le coût du crédit se réduit. Dans la même veine, Laporta et al. (2008) estiment que l’amélioration des droits des créanciers exerce un effet important sur la croissance des crédits et le développement financier. (Roe et Siegel, 2011) affirment que les gouvernements corrompus manquent de crédibilité, ce qui dissuade les entrepreneurs d’investir et limite l’impact potentiel d’une meilleure inclusion financière sur la réduction de la pauvreté.

Ainsi, un meilleur niveau d’inclusion financière en présence d’une faible qualité institutionnelle pourrait entraver l’objectif recherché qui est la réduction de la pauvreté. Pour ce faire, ils affirment que le fonctionnement des institutions financières formelles et des institutions politiques peuvent se compléter et se renforcer mutuellement dans la réduction de la pauvreté. Modigliani et Perotti (2000), quant à eux, ils se sont  intéressés à l’application des règles juridiques  sur la nature du droit. En effet, une meilleure application des règles juridiques permet d’avoir un cadre institutionnel sain qui favorise une inclusion financière pour tous. Pour eux, la qualité des institutions est mesurée à travers le respect des règles juridiques. Ils ont occulté les autres dimensions de la qualité des institutions. L’argument de Marcelin (2014) est soutenu par Levine et al. (2000a) et Laeven et Levine (2009)qui montrent que les intermédiaires financiers se développent lorsque le système juridique permet aux créanciers d’obtenir le remboursement de la totalité de leurs prêts en cas de faillite. Partant de postulat, il est donc important d’avoir un système juridique fiable pour améliorer le système financier. Cette thèse est conforme à la théorie économique car, la nouvelle économie institutionnelle indique que le marché ne fonctionne pas dans un vide, mais, plutôt, nécessite un ensemble d’institutions. Elles sont responsables de la surveillance, de la transparence dans les marchés du gouvernement et la compétitivité d’un pays. Cette assertion est confirmée par  Aracil et al.(2022)  qui affirment que la qualité institutionnelle influence les résultats économiques. Les résultats de ces recherches ont permis de démontrer que la qualité des institutions a un effet positif sur l’amélioration de l’accessibilité des services financiers. Ils se sont penchés sur la construction d’un indice de la qualité des institutions. Les effets individuels de la qualité des institutions n’ont pas été vérifiés. Au-delà des aspects juridiques, d’autres auteurs se sont intéressés aux facteurs culturels. C’est le cas de Aggarwal et Goodell (2010a) qui montrent que l’architecture de l’intermédiation financière est influencée par des facteurs culturels, politiques et économiques nationaux. Ils trouvent qu’un contrôle plus élevé de la corruption, l’efficacité de l’exécution de la dette, le fractionnement ethnique et l’individualisme peuvent être positivement liés à un meilleur fonctionnement des marchés financiers.  Agyekum et al. (2017examinent le lien entre l’inclusion financière et l’environnement institutionnel du Ghana. Pour eux, tout agenda qui vise à promouvoir l’inclusion financière doit prêter attention non seulement aux indicateurs économiques, mais aussi aux facteurs politiques et institutionnels existant. Le développement institutionnel tels que la démocratie et la bonne gouvernance, le progrès des technologies de l’information et de la communication, l’amélioration de l’environnement de la liberté ont un effet positif sur l’inclusion financière mais n’est pas une fin en soi. Alawi et al. (2022)confirment cette assertion qui soutient qu’une qualité institutionnelle élevée permet de disposer de meilleurs systèmes financiers.

En prenant en compte les dimensions de la qualité des institutions, Alice & François (2016a) indiquent que la bureaucratie, le contrôle de la corruption, la qualité de réglementation, le respect des lois et de l’ordre ainsi que de la stabilité du gouvernement sont les aspects de la qualité des institutions  les plus déterminants pour le développement du secteur financier. Ils prônent le renforcement du cadre legislatif et réglementaire offre plus de garanties aux banques pour l’octroi des crédits à long terme afin d’alléger les contraintes bureaucratiques et rétablir la stabilité politique. Dans la même veine, Anarfo et al.(2020) affirment que l’inclusion financière et la réglementation financière jouent un rôle majeur en Afrique subsaharienne. De plus, elles ont des implications plus importantes pour la stabilité financière et macro-économique. Les résultats de leur étude montrent que la réglementation financière a un effet négatif sur l’inclusion financière en Afrique subsaharienne, ce qui suggère qu’une réglementation financière stricte n’améliore pas l’inclusion financière.  Anthony-Orji et al. (2019) quant à eux ,  se sont  intéressés aux institutions économiques et juridiques. Les résultats des études nous montrent que la stabilité financière a un impact significatif sur l’inclusion financière à long terme mais pas à court terme. En outre, ils trouvent que la qualité institutionnelle a un impact significatif sur l’inclusion financière à long terme et à court terme. Dans un pays où les institutions économiques, juridiques, judiciaires et politiques sont très faibles, de nombreux ménages et entreprises peuvent ne pas être protégés en cas de problèmes d’exécution ou de rupture de contrats financiers au sein de l’économie d’où la nécessité d’avoir une bonne qualité institutionnelle.

Belaïd et al. (2009) soulignent qu’il existe une difficulté dans la définition des variables capables de saisir de manière satisfaisante des caractères tels que la qualité des institutions. Pour eux, les résultats trouvés n’ont pas toujours été faciles à interpréter, certains d’entre eux sont contre-intuitifs, parfois même, contradictoires, ce qui rend complexe l’étude sur la qualité des institutions. La lutte contre la corruption, le respect des règles juridiques sont considérés comme des dimensions de la qualité des institutions capables d’améliorer l’inclusion financière. Cette idée est d’autant plus vraie que Corrado (2020) affirme que les pratiques illégales et corrompues notamment les pots-de-vin entrainent l’exclusion des pauvres sur le marché financier formel. Les résultats suggèrent que l’amélioration de l’accès aux services financiers nécessite un ensemble d’interventions politiques au niveau institutionnel à l’accès des personnes vulnérables au financement grâce à de bonnes pratiques bancaires. C’est pourquoi,  Malik et al.(2022) invitent les régulateurs  à concevoir des règles qui augmentent les activités financières et facilitent l’inclusion des entités dans le système financier formel. Marjerison et al. (2021) montrent que la viabilité économique repose sur la présence d’institutions financières établies, reconnues, réglementées et stables. Les auteurs notamment Ozili (2018) et Nahoussé (2019) soutiennent qu’il est nécessaire de promouvoir une culture démocratique pour assurer un environnement institutionnel stable et de qualité afin d’attirer des investisseurs étrangers. En effet, une bonne culture démocratique permettra aux plus pauvres d’avoir accès aux services financiers à travers une politique financière adaptée aux besoins des couches vulnérables.

II.2 La revue de la littérature empirique de l’effet de la qualité des institutions sur l’inclusion financière :

L’importance de la qualité des institutions dans l’offre des services financiers a été discutée dans la littérature par des auteurs tels que Beck et al.(2003) et Demetriades et  Law(2006). Ils ont démontré que le système financier se développe plus dans les pays observant un Etat de droit, une stabilité politique et le respect des droits des débiteurs et créditeurs. Lorsque les contrats entre les créditeurs et les débiteurs sont observés, les déposants sont incités à confier leur épargne aux banques et institutions financières. De même, les firmes sont incitées à prêter à de meilleurs taux et à plus long terme aux entreprises, puisqu’elles peuvent saisir les collatéraux en cas de défaut de paiement et sont dédommagés selon les règles préétablies de faillite bancaire. Dans la même veine, Laporta et al. (2008) stipulent que l’amélioration des droits des créanciers exerce un effet important sur la croissance des crédits et le développement financier. Mais la particularité de notre étude est de prendre en compte toutes les dimensions de la qualité des institutions dans notre modèle d’estimation. Mais avant, nous passerons en revue quelques auteurs ayant travaillé sur le sujet. Notre analyse tire sa source des travaux de Acemoglu et al.(2004), Acemoglu et al.(2001b) ont mis en exergue la qualité des institutions en utilisant une approche de variables instrumentales. Ils ont trouvé des preuves solides qui prouvent que les institutions de droits de propriété ont une influence positive sur la croissance économique, l’investissement et le développement financier à long terme. Les institutions permettent de lever les barrières sur la détention des informations. Cette mesure permet de réduire les coûts des transactions des institutions car l’information est disponible et à moindre coût. D’autres auteurs pensent que les institutions politiques prises isolement  affectent négativement la sphère financière (Djeri et al., 2020). Ils ont considéré les données de 1960 à nos jours avec pour zone d’étude l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine. Pour eux, depuis l’indépendance (1960) jusqu’aujourd’hui, les différentes politiques de développement financier n’ont pas porté leurs fruits.  Et cela s’explique par les déficiences institutionnelles, aux incohérences dans le choix des politiques économiques et financières et aux lacunes dans la qualité de la gouvernance. Traore et Diaw (2020a) ont étudié l’impact de la qualité institutionnelle sur l’inclusion financière dans quarante (40) pays d’Afrique subsaharienne sur la période 2000–2017. Ils ont utilisé la Méthode des Moments Généralisés (GMM) en panel dynamique. Les résultats montrent que la qualité de la réglementation, le contrôle de la corruption, l’efficacité du gouvernement impactent positivement l’accès aux services financiers. Par contre, l’Etat de droit, l’expression et la responsabilité démocratique exercent un effet contraire. Par ailleurs, l’usage des services financiers est positivement influencé par la qualité de la réglementation, l’Etat de droit et le contrôle de la corruption. Néanmoins, l’efficacité des pouvoirs publics, l’expression démocratique et la stabilité politique exercent un effet inverse.  

La nécessité d’avoir une meilleure qualité des institutions est indispensable au  développement des activités financières en atteste Khan et al. (2019) et  Ali et al. (2022). Khan et al.(2019) cherchent entre autres à évaluer l’effet de la qualité des institutions sur le développement financier aux Etats-Unis entre 1984 et 2016. En appliquant la co-intégration de Bounds, ils trouvent que la qualité institutionnelle est une nécessité au développement financier aux Etats-Unis. Ali et al.(2022) ont mené une étude sur la relation entre l’inclusion financière et la qualité institutionnelle sur le développement financier de 45 pays de l’Organisation de la Coopération Islamique (OCI) de 2000 à 2016. La méthode des moments généralisés d’Arellano-Bond (GMM) et la méthode des doubles moindres carrés ont permis de confirmer la relation positive significative entre l’inclusion financière, la qualité des institutions et le développement financier. La qualité institutionnelle modère l’inclusion financière et a un impact positif significatif sur le développement financier. Par conséquent, les décideurs politiques doivent comprendre le rôle central de l’inclusion financière et de la qualité institutionnelle dans la mise en œuvre des politiques publiques. Khan et al.(2019) utilisent un ensemble de données de panel de 189 pays en employant des modèles dynamiques MCO, à effet fixe, à effet aléatoire et la méthode généralisée des moments (GMM). Les résultats ont permis de montrer que les meilleures institutions sont importantes pour le système financier.  Khan et al. (2023), quant à eux, ils ont examiné l’effet de la qualité institutionnelle sur l’efficacité du système financier à l’échelle internationale. Ils ont utilisé les données de panel de 108 pays sur la période 1996-2020 et ont employé des méthodes de régression à effet fixe (MCO) et des doubles moindres (2SLS). Les résultats ont permis de dire que la qualité institutionnelle à travers ses différentes dimensions (voix et responsabilité, stabilité politique et absence de violence, qualité de la réglementation, efficacité du gouvernement, primauté du droit et contrôle de la corruption) a un impact positif significatif sur l’efficacité du système financier. Il est possible d’explorer d’autres méthodes d’estimation prenant en compte toutes les dimensions de la qualité des institutions.  Keho (2012) soutient que les causes de l’échec des réformes financières sont dues à la nature entre la finance et la croissance économique. Il s’est intéressé au rôle des facteurs institutionnels sur six(06) pays de l’UEMOA. L’étude utilise la méthode des Pooled Mean Group pour estimer un modèle non linéaire en données de panel sur la période 1984-2005. Les résultats démontrent que la qualité de certaines institutions conditionne le niveau d’approfondissement du système financier et sa capacité à contribuer significativement à la croissance. Pour contribuer à l’émergence d’une finance plus productive, l’étude soutient l’idée d’une convergence institutionnelle comme préalable au développement financier et économique dans l’Union. Gazdaret Cherif (2014) ont mené une étude sur les pays du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord (MENA) entre 1984 et 2007 en utilisant les doubles moindres carrés, ils trouvent que la qualité des institutions est plus importante dans le secteur bancaire que pour le marché des capitaux. Ils trouvent aussi que la loi et l’ordre sont plus importants que le contrôle de la corruption.  Asongu et al. (2021) utilisent une approche par la régression quantile.  L’étude a permis d’évaluer l’effet de la dynamique des institutions financières sur la réduction de la pauvreté. Appiah-Otoo et al. (2022) indiquent que la pauvreté reste l’une des plus grandes difficultés auxquelles l’humanité est confrontée et son éradication est devenue l’une des tâches les plus difficiles auxquelles sont confrontés les pays en développement.  L’étude menée par ces auteurs a permis de mettre en relief le rôle fondamental que joue la qualité institutionnelle dans le lien entre finance et pauvreté.  Sur un échantillon de seize (16) pays d’Afrique de l’Ouest et sur une période 2002-2019, les résultats montrent que la finance réduit la pauvreté. Cependant, la faible qualité institutionnelle réduit l’effet positif de la finance sur la réduction de la pauvreté.

Hassan et Meyer (2022) ont prouvé  l’importance du système financier et de la qualité des institutions pour atteindre les objectifs de développement. Ils ont mis l’accent sur le rôle médian que jouent les institutions dans le développement économique. Les méthodes des moindres carrés dynamiques et de la Co -intégration canonique ont été employées pour estimer le modèle. Les résultats de l’étude ont révélé que la finance a un impact positif sur le développement industriel en Afrique du Sud, mais cet impact positif est diminué par la qualité des institutions en Afrique du Sud. Par conséquent, le système financier en Afrique doit être ancré dans une structure institutionnelle de haute qualité pour que son impact soit bénéfique. En outre, il est nécessaire de procéder à d’autres réformes du système financier pour promouvoir une croissance plus inclusive du secteur industriel. Eldomiaty et al. (2020) prouvent à l’aide d’un modèle linéaire généralisé fixe que la qualité des institutions influence positivement l’inclusion financière. L’estimation empirique révèle que les indicateurs de la stabilité politique, la voix et la responsabilité sont les principaux indicateurs de gouvernance qui influencent l’inclusion financière. Muriu (2021) a cherché à fournir des réponses sur les raisons pour lesquelles certaines économies sont financièrement plus inclusives que d’autres, les preuves empiriques sur le rôle des institutions restent relativement minces. En utilisant des données transnationales couvrant 120 pays pour la période 2004-2019, cette étude a cherché à comprendre le rôle joué par la qualité institutionnelle sur la possession de comptes de dépôt. La mise en place d’un système juridique, l’application rigoureuse de la loi et des réglementations et l’efficacité de la gouvernance favorisent l’amélioration de l’inclusion financière en Afrique subsaharienne.

III. Le cadre méthodologique des effets de la qualité des institutions sur l’inclusion financière.

Dans cette section nous présenterons la méthodologie qui nous permettra de mettre en évidence l’effet de la qualité des institutions sur l’inclusion financière des pays de la CEDEAO. Pour ce faire, il nous a fallu d’abord déterminer la spécification du modèle économétrique, le choix des variables, enfin, de définir la méthode d’estimation utilisée.  

III.1. Spécification du modèle économétrique.

Notre modèle est tiré de la fonction de production néoclassique dont les sources de la croissance sont l’accumulation des facteurs de production et de l’amélioration de la productivité globale des facteurs. Le modèle théorique part de la fonction de production de type Cobb Douglas suivante :

                                  Yit = A it Kitα Litβ

 Avec Lit=L0          Ait=A0                                       (1)

Yit: Produit Intérieur Brut (PIB); K:le stock de capital physique, L:travail, A:le facteur reflétant le niveau de technologie et de l’efficacité de l’économie,  W le vecteur de l’inclusion financière , de la qualité des institutions et  des autres facteurs affectant le niveau de technologie et l’efficacité de l’économie, n: taux de croissance de la force de travail, g:taux de progrès technique supposé constant, :est un vecteur de coefficient associés aux autres variables et i, t sont respectivement les indices pays et temps, on suppose α+ β < 1.

Keho (2012) montre qu’une amélioration de la productivité peut être le résultat d’un système financier et d’un cadre institutionnel développé. Il a créé une variable d’interaction pour capter le développement financier.  Nous adaptons ce modèle économétrique à notre modèle en prenant en compte les variables de la qualité des institutions et en remplaçant le développement financier par l’inclusion financière. Le développement limité de la fonction de production coobdouglas a permis d’aboutir au modèle suivant.

Les auteurs tels que Ongo Nkoa et Song(2020a) , Anarfo et al.(2020a) et Ali et al. (2022a) ont utilisé le même modèle pour leurs estimations. Ali et al. (2022) ont calculé des indices composites de la qualité des institutions et l’indice de l’inclusion financière avant de procéder à l’estimation du modèle. Quant à Anarfo et al.(2020), ils ont calculé un indice de l’inclusion financière en prenant en compte la régulation financière puis ont  procédé à l’estimation.  Ces auteurs n’ont pas pris en compte l’effet individuel de l’inclusion financière et de la qualité des institutions. Notre modèle prendra en compte les effets individuels de l’inclusion financière et de la qualité des institutions. Afin d’évaluer l’effet de la qualité des institutions sur l’inclusion financière, nous suivons laméthodologie utilisée par Keho (2012) , (Anarfo et al., 2020)et (Ali et al., 2022) sur la base des déterminants évoqués dans la littérature.  Le modèle spécifié permet de considérer l’ensemble des indicateurs de la qualité des institutions. Aussi, l’inclusion financière étant une variable multidimensionnelle, il convient de prendre en compte les variables individuellement. Le modèle économétrique se présente comme suit :

(3)

Les sont les coefficients associés aux variables de la qualité des institutions, et est le vecteur de coefficients associés aux variables de contrôle, , le vecteur des variables de contrôle,  est l’effet fixe pays et un terme d’erreur.

III.2. Choix et définition des variables

Notre étude utilise des données annuelles couvrant la période de 2005 à 2020. Le choix de cette période est lié à la disponibilité des données des variables d’inclusion financière. Nous avons retenu la variable endogène qui est l’inclusion financière. Elle est captée par la pénétration géographique et démographique.  La variable d’intérêt est mesurée par la qualité des institutions mesurée par les six (06) indicateurs mondiaux de la gouvernance, enfin, les variables de contrôles.  

III.2.1. Variable endogène : l’inclusion financière

L’inclusion financière est le processus qui consiste à rendre accessibles les services financiers aux ménages et entreprises sans exception. Kebede et al. (2021) définissent l’inclusion financière comme l’ensemble des initiatives visant à rendre les services financiers formels disponibles, accessibles et abordables pour toutes les catégories de la population. Notre variable d’intérêt qui est l’inclusion financière est mesurée par deux (02) dimensions fondamentales que sont : la pénétration géographique des institutions bancaires et la pénétration démographique des institutions financières.

La pénétration des établissements bancaires a été définie par le nombre de succursales bancaires pour 1 000 km2. Cet indicateur permet de mesurer la pénétration géographique des services bancaires. Il permet également de vérifier l’état de la pénétration bancaire dans l’espace CEDEAO.  Beck et al. (2007) et Ghosh (2011) ont montré le rôle important de cet indicateur dans la mesure de l’inclusion financière.

La pénétration démographique des institutions est indiquée par le nombre de succursales bancaires pour 100 000 adultes. Cet indicateur présente une portée financière démographique (Beck et al. 2007 ; Gosh, 2012).

III.2.2. Variable d’intérêt : la qualité institutionnelle

Les indicateurs de gouvernance sont issus de la base de données développées par Kaufmann et Mastruzzi (2010). En se fondant sur la définition des indicateurs de la qualité des institutions de (Kaufmann et al., 1999), (Mtiraoui, 2020) et (Apaza, 2008), nous avons retenu six dimensions de la qualité des institutions qui sont les suivantes : (1) la voix citoyenne et la responsabilité, (2) la stabilité politique et l’absence de violence, (3) l’efficacité des pouvoirs publics, (4) la qualité de la réglementation, (5) l’État de droit et (6) la maîtrise de la corruption. Les indicateurs prennent des valeurs entières, de -2,5 à +2,5. Plus la valeur tend vers +2,5, plus le pays a une institution de bonne qualité. Plus les indicateurs tendent vers -2,5 moins les institutions sont de bonne qualité en fonction bien sûr des indicateurs liés à la qualité des institutions. Ce choix repose sur le fait que nous cherchons à vérifier les meilleures dimensions de la qualité des institutions capables d’avoir un meilleur effet sur l’inclusion financière.

III.2.3. Variables de contrôles

Les variables de contrôle dans les régressions permettent d’éviter un éventuel biais dû à l’omission de variables ayant un effet sur l’inclusion financière. Il s’agit :

1) La croissance économique mesurée par le taux de croissance est un indicateur qui permet de prendre en compte le niveau d’activité économique et de comparer la richesse moyenne des populations. Le niveau de la croissance contribue davantage à la résilience des agents économiques et réduit, par conséquent, la fracture numérique (disparité dans l’accès aux technologies informatiques, y compris Internet) et entrave les activités financières (Kim et al. 2017).
2) L’Inflation : l’introduction du taux d’inflation comme variable de contrôle. En effet, un taux d’inflation élevé caractérise les économies où la répression financière est forte, afin que le taux d’intérêt réel soit négatif, réduisant ainsi le poids de la dette gouvernementale. Or, une forte inflation défavorise les investissements à long terme et exerce un effet nuisible à la croissance. Le signe attendu peut être négatif ou positif.
3) L’investissement direct étranger : les études empiriques ont démontré un lien évident entre la qualité des institutions et les IDE. Les résultats montrent que la mauvaise qualité du service public et la liberté d’expression sont associées à une augmentation de la volatilité des entrées des IDE (Dago et Diaw, 2018a). L’entrée des investisseurs étrangers dans le domaine bancaire permet d’accroître l’offre des services financiers tout en diversifiant les produits financiers adaptés aux populations vulnérables.

III.3. Présentation des données et estimations

L’analyse des données va nous permettre de faire ressortir les variables à estimer, les sources des données et les références des indicateurs utilisés. Le tableau ci-dessous fait l’état des lieux des indicateurs qui seront utilisés dans le cadre de l’estimation de notre modèle.

Nous avons retenu deux (02) dimensions de mesure de l’inclusion financière.  Dans la littérature empirique, il n’existe pas d’indicateur unique qui nous permet de mesurer l’inclusion financière. TRAORE et al. (2020) ont utilisé trois mesures d’inclusion financière que sont le nombre de succursales bancaires commerciales pour 100 000 adultes, le nombre de guichets automatiques bancaires (GAB) pour 100 000 adultes et le nombre de déposants d’utilisation des services financiers formels. Cette assertion a été validée par Sarma (2008), Cámara et Tuesta, (2014).. La présente recherche retient les indicateurs sus cités. Le choix des indicateurs permet de prendre en compte la dimension géographique et démographique des institutions financières dans les pays de la CEDEAO.

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 Tableau 3. 1: Synthèse des variables, les sources de données et les références

Variables

mesure  de la variable

Source

Références

Variable dépendante

Inclusion financière  

1. nombre de succursales bancaires pour 1 000 km2
2. nombre de succursales bancaires pour 100 000 adultes
3. encours des dépôts bancaires en pourcentage du PIB
4. encours de crédit bancaire en pourcentage du PIB ;

FAS 2021

Demir et al. (2020)

Chinoda et Mashamba(2021)

Demirgûc-Kunt and Levine (2009

Variable d’intérêt

Qualité des institutions

1. la voix citoyenne et responsabilité
2. la stabilité politique et absence de violence  
3. l’efficacité des pouvoirs publics
4. la qualité de la réglementation
5. l’État de droit
6. la maîtrise de la corruption

WGI 2021

Variables de contrôles

Croissance économique

Le taux de croissance du Pib/habitant

WDI 2021

Demirgûc-Kunt and Levine (2009)

Demir et al. (2020)

Investissement direct étranger  

Investissement direct étranger net (IDE sortant-IDE entrant)

WDI 2021

Demir et al. (2020)

Chinoda et Mashamba(2021)

Inflation

Indice des prix à la consommation

WDI 2021

Demir et al. (2020)

Chinoda et Mashamba(2021)

Source : Auteur

31

III.3.1. Analyse descriptive des données

Les résultats de l’analyse descriptive nous ont permis de faire ressortir la moyenne, la valeur minimale et maximale de nos données par variables.

Les statistiques descriptives constituent une étape du traitement des données qui consiste à synthétiser des données pour en tirer des informations utiles, voire les préparer en vue d’une analyse complémentaire. Le tableau ci-dessous présente les statistiques descriptives des variables utilisées sur la période 2005 à 2020. Il ressort de ces statistiques qu’en moyenne dans les pays de la CEDEAO, le nombre de succursales bancaires est de quatre (04), le nombre de succursales sur 1000 km2 est de cinq (5), l’encours de dépôts et de crédits en pourcentage du PIB sont respectivement de 167 et 123. Les données montrent que les encours de dépôts sont supérieurs au crédit dans les pays de la CEDEAO. Cependant la pénétration géographique et démographique sont très faibles, d’où la nécessité de travailler pour une meilleure inclusion financière.  La qualité des institutions mesurées par les six (06) indicateurs dans les pays de la CEDEAO sont très faibles, en témoigne le résultat de l’analyse descriptive. Les indicateurs tels que la voix citoyenne et responsabilité, la stabilité politique et l’absence de violence, l’efficacité des pouvoirs publics, la qualité de la réglementation, l’État de droit, la maîtrise de la corruption ont respectivement en moyenne -0,296, -0,558, -0,793, -0,604, -0,651, -0,597.

Les valeurs minimales et maximales de l’inclusion financière définies par le nombre de succursales bancaires pour 1000 km2, le nombre de succursales bancaires pour 100 000 adultes, l’encours des dépôts bancaires en pourcentage du PIB et l’encours de crédit bancaire en pourcentage du PIB sont respectivement de 0,037, 0,265, 3,993, 0,789 et    31,265, 34,152, 3876,949, 2716,489.  Les données nous permettent de dire qu’il y a une situation qu’il faille résoudre pour améliorer l’inclusion financière dans les pays de la CEDEAO.

Le coefficient du Skewness est positif et différent de zéro, ce qui implique que la distribution les variables proxy de l’inclusion financière sont asymétriques à droite et caractérisées par un léger étalement à droite. Le coefficient Kurtosis, ou coefficient d’aplatissement de Pearson mesure l’aplatissement d’une distribution. Un coefficient d’aplatissement élevé implique que la distribution est plutôt pointue en sa moyenne, et a des queues de distribution épaisses.

31

Tableau 3. 2 : Statistiques descriptives des données

Variables

mesure  de la variable

Obs

Moyenne

Ecart type

min

Max

Skewness

Kurtosis

Variable dépendante

Inclusion financière  

1. nombre de succursales bancaires pour 1000  km2
2. nombre de succursales bancaires pour 100 000 d’adultes
3. encours des dépôts bancaires en pourcentage du PIB
4. encours de crédit bancaire en pourcentage du PIB ;

240

240

240

240

4,17

5,99    

167,01  

123,65

6,71

7,11  

550,51

409,34

0,03

0,26  

3,99

0,78  

31,26

34,15

3876,94

2716,48

2,73

2,71

4,22

4,040

10,43

10,03

21,71

19,37

Variable d’intérêts

Qualité des institutions

1. la voix citoyenne et responsabilité
2. la stabilité politique et absence de violence  
3. L’efficacité des pouvoirs publics
4. La qualité de la réglementation
5. L’État de droit
6. La maîtrise de la corruption

240

240

240

240

240

240

-0,29

-0,55

-0,79

-0,60

-0,65

-0,59

0,57

0,79

0,45

0,36

0,50

0,52

-1,46

-2,40

-1,76

-1.57

-1,58

-1,55

0,97

0,96

0,35

0,12

0,65

0,95

0,26

0,41

0,46

-0,08

0,51

1,14

2,54

2,45

2,56

2,16

2,98

4,49

Variables de contrôles

Croissance économique

Taux de croissance économique

240

4,41

3,92

-20,59

20,71

-1,41

12,63

IDE net

IDE sortant-IDE entrant

240

-6,77e+08

1.29e+09

-8,02e+09

5,37e+08

-3,08

13,41

Inflation

Indice des prix à la consommation

240

6,20

10,30

-3,41

100,60

5,43

43,65

31

III.3.2. Tests de racines unitaires

Nous avons fait le choix du test de Fisher-type qui combine les tests de Maddala-Wu (1999) et de Choi (2002) qui sont des tests de première et seconde génération.

Tableau 3. 3 : Le tableau ci-dessous fait le résumé des tests de stationnarité.

Variables

Stationnaire à Niveau

En différence première

MW

Choi

(Z)

Choi

(L*)

Choi

(Pm)

MW

Choi

(Z)

Choi

(L*)

Choi

(Pm)

Nbre succursales / 1 000 km2

48,09

(0,01)

-1,36

(0,08)

-1,58

(0,05)

2,33

(0,00)

nbre succursales/ 100 000 d’adultes

65,38

(0,00)

-3,45

(0,00)

-3,73

(0,00)

4,56

(0,00)

encours des dépôts en%PIB

1,37

(1,00)

6,82

(1,00)

6,93

(1,00)

-3,69

(0,99)

88,44

(0,00)

-6,07

(0,00)

-6,15

(0,00)

7,54

(0,00)

encours de crédit en % PIB ;

22,69

(0,82)

1,89

(0,97)

2,03

(0,97)

-0,94

(0,82)

94,18

(0,00)

-6,56

(0,00)

-6,63

(0,00)

8,28

(0,00)

la voix citoyenne et responsabilité

113,9

(0,00)

-3,10

(0,00)

-6,47

(0,00)

10,83

(0,00)

la stabilité politique et absence de violence  

70,00

(0,00)

-2,31

(0,01)

-2,82

(0,00)

5,16

(0,00)

L’efficacité des pouvoirs publics

60,38

(0,00)

-1,89

(0,02)

-2,10

(0,01)

3,92

(0,00)

La qualité de la réglementation

25,55

(0,69)

0,55

(0,71)

0,48

(0,68)

-0,57

(0,71)

 75,97

(0,00)

-5,07

(0,00)

-5,09

(0,00)

5,93

(0,00)

L’État de droit

70,70

(0,00)

-3,05

(0,00)

-3,79

(0,00)

5,25

(0,00)

La maîtrise de la corruption

72,00

(0,00)

-1,53

(0,06)

-2,91

(0,00)

5,42

(0,00)

Inflation

125,1

(0,00)

-7,97

(0,00)

-8,87

(0,00)

12,28

(0,00)

IDE

67,53

(0,00)

-3,68

(0,00)

-3,96

(0,00)

4,84

(0,00)

 

 

 

 

 

Croissance économique

144,6

(0,00)

-6,48

(0,00)

-9,53

(0,00)

14,79

(0,00)      

Source : Calcul de l’auteur

III.3.3. Test de spécification du modèle économétrique

Le résultat des tests de stationnarité et de co-intégration nous a permis d’affirmer que les variables sont intégrées d’ordre 0 et 1 donc elles sont liées par une relation à long terme. Ce qui signifie qu’elles peuvent s’écarter de temps en temps de la relation d’équilibre à court terme. Dans ce cas de figure, le modèle qui sied est un modèle à correction d’erreurs. Il permet de mesurer les relations de long terme entre les variables et le coefficient de mesure de la force de rappel vers l’équilibre de long terme doit être négatif pour que le mécanisme de correction ait lieu.  

La distinction entre un panel hétérogène ou homogène semble cruciale pour élaborer des politiques de qualité. Ainsi, sous l’approche développée par Pesaran (1999) se compose de trois modèles distincts : PMG, MG et DFE. L’estimation par le modèle PMG, proposée par Pesaran, Shin et Smith, impose que les coefficients à long terme soient identiques à ceux du modèle à correction d’erreur, tout en permettant des variations dans les coefficients à court terme, qui peuvent différer en termes de variances d’erreur. Cet estimateur est construit sur l’hypothèse d’une hétérogénéité des coefficients à court terme, tout en maintenant une homogénéité des coefficients de pente à long terme (Pesaran et al., 1999). Les conditions initiales peuvent être considérées comme fixes ou aléatoires, et les coefficients à long terme sont dérivés comme une combinaison non linéaire des coefficients à court terme. Ainsi, le fondement théorique du Pooled Mean Group repose sur l’estimation du modèle à correction d’erreur, ce qui en fait un outil pertinent pour analyser les dynamiques de long terme au sein des données hétérogènes

Le modèle à correction d’erreur se présente comme suit :

 (4)

𝒚 est mesuré par la qualité des institutions, 𝑋 est mesurée par la variable d’intérêt l’inclusion financière et qui représente les coefficients à court terme des variables dépendantes et indépendantes décalées, β sont les coefficients à long terme et 𝑒𝑖𝑡 le coefficient de vitesse d’ajustement à l’équilibre à long terme. Les indices i et t représentent respectivement le pays et le temps. Nous avons utilisé la méthode ACP pour faire le choix des variables qui expliquent au mieux l’inclusion financière. Les résultats nous ont permis de faire le choix de nos deux indicateurs d’inclusion financière sur les quatre retenus au départ (Sarma, 2007).  Que sont : le nombre de succursales bancaires pour 1 000 km2 et le nombre de succursales bancaires pour 100 000 adultes.

IV. Les résultats et interprétations des effets de la qualité des institutions sur l’inclusion financière

La section fait la synthèse des résultats d’estimation et les interprétations de nos différentes équations.

IV.1. L’effet de la qualité des institutions sur l’inclusion financière avec pour proxy le nombre de succursales bancaires pour 100 000 adultes

Le tableau 3.6 fait ressortir les résultats des estimations PMG de l’effet de la qualité des institutions sur l’inclusion financière mesuré par le nombre de succursales bancaires pour 100000 habitants. Sur les six (06) indicateurs de la qualité des institutions, trois (03) des indicateurs sont significatifs et positifs à long terme, et à court terme, un (01) seul indicateur est significatif. Il s’agit entre autres de : la voix citoyenne et responsabilité, la stabilité et absence de violence et la qualité de la réglementation.

A long terme, l’effet de la qualité des institutions est positif et significatif. Une augmentation de 1% de la voix et de la réglementation permet d’augmenter de 70% le niveau de l’inclusion financière dans les pays de la CEDEAO. Une meilleure qualité de l’environnement institutionnel permet d’améliorer de façon significative l’accès aux services financiers. Les pays la voix citoyenne et la responsabilité sont respectés, ils auront un meilleur niveau d’inclusion financière. Les résultats sont conformes aux études de Keho (2012) qui montrent que la qualité des institutions conditionne le niveau d’approfondissement du système financier. Aussi, l’indicateur de la qualité des institutions qui mesure la stabilité et la non-violence a un effet positif et significatif. Les résultats indiquent qu’une augmentation de 1% de cet indicateur entraîne une hausse de 66% du niveau de l’inclusion financière mesurée par le nombre de succursales bancaires pour 100000 adultes. Un pays stable où il existe la non-violence permet de créer des conditions favorables pour une meilleure accessibilité aux services financiers par la population. Ce résultat nous conforte dans notre thèse qui nous permet d’affirmer sans risque de nous tromper que la qualité des institutions est un meilleur outil pour une inclusion financière pour tous.    

Enfin, l’effet de la qualité de la règlementation a un effet positif et significatif sur le nombre de succursales bancaires par adultes. Une meilleure qualité de la réglementation permet aux entreprises bancaires de pouvoir créer des succursales bancaires adaptées aux populations n’ayant pas accès aux services financiers. Une augmentation de 1% de la qualité de la réglementation entraîne une amélioration de 160% de l’inclusion financière. Ce résultat signifie que la qualité de la réglementation est un meilleur moyen pour booster l’inclusion financière dans les pays de la CEDEAO.  Les résultats corroborent ceux de Aracil et al.(2022)  qui montrent que la qualité institutionnelle influence les résultats économiques.  Ces recherches ont permis de montrer que la qualité de la réglementation a un effet positif sur l’amélioration de l’accessibilité des services financiers.

Nos résultats sont similaires en partie à ceux d’Abessolo(2019a) qui montrent que la qualité de la réglementation favorise l’accessibilité aux services financiers. Par contre, nos résultats indiquent que  la voix et la responsabilité améliorent l’inclusion financière tandis que Abessolo, (2019a) trouve que cet indicateur détériore l’inclusion financière. Traore et Diaw (2020) trouvent que la stabilité politique, la qualité de la réglementation ainsi que l’expression démocratique affectent positivement le nombre de succursales bancaires commerciales pour 100 000 adultes.

En somme, le tableau nous donne la maîtrise des indicateurs de la qualité des institutions capables d’avoir un effet significatif et positif sur l’inclusion financière. Khan et al.(2023a) affirment que le renforcement de la qualité institutionnelle dans différents contextes améliore l’efficacité du système financier. Nos résultats renforcent l’idée que la qualité institutionnelle est un élément essentiel pour améliorer le développement et l’efficacité du secteur financier. La variable Etat de droit est non significative et cela peut être justifié par la définition de l’État de droit de la Banque mondiale. Eldomiaty et al. (2020) pensent que la définition de l’Etat de droit souffre d’une insuffisance car elle fait référence à la qualité de l’exécution des contrats, aux droits de propriété, à la police et aux tribunaux, ainsi qu’à la probabilité de criminalité et de violence.

Sur l’ensemble de la régression, les variables de contrôle ont un effet positif ou négatif sur l’accessibilité aux services financiers. L’effet de l’inflation sur l’inclusion financière est négatif et significatif pour les cinq (05) équations d’estimations en lien avec la qualité des institutions sauf la variable stabilité et non-violence ou l’effet est non significatif.  Le signe attendu corrobore avec la théorie économique car toute augmentation du niveau général des prix dans une économie à des conséquences sur la croissance économique. Le signe négatif lié à la croissance économique en est une des causes. Pour un meilleur niveau d’accessibilité des services financiers, les gouvernements devraient tout mettre en œuvre pour contrôler le niveau de l’inflation pour que son effet n’annihile pas les résultats escomptés.

31

Tableau 3. 6 : L’effet de la qualité des institutions sur l’inclusion financière avec pour proxy le nombre de succursales bancaires pour 100 000 d’adultes)

Les résultats se présentent comme suit :

Variables

I

II

III

IV

V

VI

Estimation de long terme

Qualité des institutions

la voix citoyenne et responsabilité

0,78**

 

la stabilité  et absence de violence  

0,66***

 

L’efficacité des pouvoirs publics

-0,67

 

La qualité de la réglementation

1,67***

 

L’État de droit

-0,37

 

La maîtrise de la corruption

-0,34

Variables de contrôles

Inflation

-0,03***

-0,008

-0,02*

-0,04***

-0,02*

-0,04***

 

IDE

-6,63e-10***

-4,81e-10***

-4,66e-10***

-3,46e-10***

-2.38e-10***

-5,74e-10***

 

Croissance économique

-0,009

0,013

-0,004

-0,022***

0,071**

0,007

 

Estimations de court terme

Qualité des institutions

la voix citoyenne et responsabilité

-0,858*

 

la stabilité et absence de violence  

-0,007

 

L’efficacité des pouvoirs publics

0,025

 

La qualité de la réglementation

-0,951

 

L’État de droit

-0,439

 

La maîtrise de la corruption

-0, 217

Variables de contrôles

Inflation

-0,010

-0,022

0,025

-0,017

-0,023

-0,013

 

IDE

7.81e-10

6.49e-10

1,05e-09*

7.30e-10

8.64e-10

7,29e-10*

 

Croissance économique

0,034***

0,041**

0,023**

0,023**

0,029*

0, 029**

 

Force de rappel

-0,247***

-0,259331***

-0,234***

-0,256***

-0,223***

-0,237***

 

Constante

2,056**

2,144***

1,803**

2,412***

1,873**

1,903**

Source calcul de l’auteur. La significativité des plus-values NB***inférieurs à 1%, ** inférieurs à 5%, * inférieurs à 10%

31

IV.2. Effet de la qualité des institutions sur l’inclusion financière en prenant comme proxy le nombre de succursales bancaires sur 1000 km2

La pénétration démographique des succursales bancaires est un indicateur qui permet de mesurer le niveau d’accessibilité des services financiers. Cette section nous a permis de faire ressortir l’effet de la qualité des institutions sur le nombre de succursales bancaires sur 1000 km2 dans les pays de la CEDEAO. Nous avons utilisé la technique d’estimation du Pool Mean Group (PMG). Le résultat des estimations nous a permis de faire ressortir les résultats de court et de long terme. Des six (06) indicateurs utilisés dans l’estimation, quatre ont des effets significatifs sur la pénétration géographique des succursales bancaires et deux (02) indicateurs ont des résultats non significatifs.

La variable voix et responsabilité citoyenne selon Kaufmann est un indicateur qui mesure les droits politiques et individuels dont jouissent les citoyens. Le résultat montre qu’une amélioration de 1% du niveau des droits politiques et individuels des citoyens entraine une amélioration du niveau de pénétration démographique des succursales bancaires de 11, 4%.  Le respect des droits politiques et individuels des citoyens crée une confiance des acteurs du système financier. Ils ont la possibilité de mettre en place des politiques de développement qui favorisent une meilleure pénétration du réseau bancaire dans les pays de la CEDEAO. Les résultats corroborent ceux de  Ongo Nkoa et Song (2020) qui montrent que la pénétration des institutions financières génère des motivations qui facilitent la cohésion sociale en éliminant l’exclusion financière et développe la capacité du système financier à attirer des clients. Et cela permet d’augmenter l’accessibilité aux services financiers.

Pour la stabilité et la non-violence, nous obtenons un effet positif et significatif sur l’inclusion financière. Le résultat indique qu’une augmentation de 1% du niveau de la stabilité et de la non-violence entraîne une augmentation du nombre de succursales bancaires sur 1000km2 de 14%. Il est nécessaire d’avoir un environnement institutionnel stable pour favoriser une pénétration géographique des services financiers qui restent nécessaires au développement de nos économies. Cette assertion est conforme à la théorie économique.  Ongo Nkoaet Song (2020) soulignent que la qualité institutionnelle augmente l’inclusion financière.  Le troisième indicateur qui est la qualité de la réglementation affecte positivement et significativement le niveau de l’inclusion financière dans les pays de la CEDEAO. En effet, l’effet de la qualité de la réglementation affecte le niveau de l’inclusion financière d’environ 68% lorsque cet indicateur augmente de 1% toutes choses étant égales par ailleurs. Tandis que l’Etat de droit a un effet contraire aux résultats attendus.

31

Tableau 3. 7 : L’effet de la qualité des institutions sur l’inclusion financière en prenant comme proxy le nombre de succursales bancaires pour 1 000 km2.

Les résultats sont consignés dans le tableau ci-après.

Variables

I

II

III

IV

V

VI

Estimation de long terme

Qualité des institutions

la voix citoyenne et responsabilité

1,14***

 

 

 

 

 

 

la stabilité  et absence de violence  

0,15***

 

 

 

 

 

L’efficacité des pouvoirs publics

 

-0,83

 

 

 

La qualité de la réglementation

 

0,68***

 

 

L’État de droit

 

-0,28**

 

 

La maîtrise de la corruption

 

-0,62

Variables de contrôles

Inflation

-0,022***

-0,016***

0,071*

-0,017***

0,001

0,049

 

IDE

-3,12e-10***

-1,66e-10***

-3.98e-10

-1.74e-10***

-1,06e-10***

-3,97e-10

 

Croissance économique

-0,006

0,015**  

0,210***

-0,009**

0,012

0,292

 

Estimations de court terme

 

 

Qualité des institutions

la voix citoyenne et responsabilité

-0,928*

 

 

 

la stabilité  et absence de violence  

0,121

 

 

L’efficacité des pouvoirs publics

 

0,610

 

 

La qualité de la réglementation

 

-0,761

 

 

L’État de droit

 

0,059

 

 

La maîtrise de la corruption

 

-0,319

Variables de contrôles

Inflation

-0,002

-0,013

-0,047

-0,015

-0,017

-0,011  

 

IDE

-1.70e-11

-1,51e-10

2.96e-10

-6.19e-11

1,29e-10

-5,16e-11

 

Croissance économique

0,013**

0,023**

0,008

0,011*

0,016**

0,004

 

Force de rappel

-0,176***

-0,158***

-0,093***

-0,198***

-0,123***

-0 ,089***

 

Constante

1,317*

1,232**

0,835*

1,330**

1,011**

0,840*

Source calcul de l’auteur. La significativité des plus-values NB***inférieur à 1%, ** inférieur à 5%, * inférieur à 10%

31

IV.3. Analyse de la robustesse  

L’analyse de la robustesse nous permet de tester la solidité de notre modèle. Pour ce faire, nous avons privilégié l’estimation de l’effet de la qualité des institutions sur l’inclusion financière. Les estimations sont présentées en annexe. Il ressort que la qualité des institutions influence positivement l’inclusion financière. Les résultats nous permettent d’affirmer que notre modèle est globalement stable. La méthode d’estimation de la robustesse a consisté au changement des variables de contrôle. Ces résultats confirment nos analyses précédentes sur l’effet de la qualité des institutions sur l’inclusion financière.

V. Conclusion et implication de politique économique

Cet essai nous a permis d’analyser les effets de la qualité des institutions sur l’inclusion financière des pays de la CEDEAO prenant en compte tous les six (06) indicateurs de la qualité des institutions. Nous avons vérifié individuellement leur effet sur l’inclusion financière. L’inclusion financière a été mesurée par deux (02) indicateurs qui prennent en compte la pénétration géographique et démographiques est institutions financières. Nous avons utilisé l’analyse à composante principale (ACP) pour la sélection deux (02) indicateurs. De façon spécifique, il s’est agi pour nous de trouver le meilleur mécanisme institutionnel pour améliorer l’accessibilité des services financiers. Le résultat des tests de stationnarité et de co-intégration ont conduit à utiliser un modèle à correction d’erreurs. Ce modèle permet de prendre en compte les relations à court et à long terme. Le modèle est globalement significatif car le coefficient mesure de la force de rappel vers l’équilibre de long terme est négatif et significatif à 1%. Le test de Hauman a conduit au choix de l’estimateur PMG.

Les résultats de l’effet de la qualité des institutions sur l’inclusion financière mesurée par le nombre de succursales bancaires pour 100000 habitants a permis d’avoir des résultats significatifs. Sur les six (06) indicateurs de la qualité des institutions, trois des indicateurs sont significatifs et positifs à long terme et à court terme, un (01) seul indicateur est significatif. Il s’agit entre autres de : la voix citoyenne et responsabilité, la stabilité et absence de violence et la qualité de la réglementation. Il est donc nécessaire, d’avoir un environnement institutionnel stable pour favoriser une pénétration démographique et géographique des services financiers qui restent nécessaire au développement de nos économies. Ongo Nkoa et Song, (2020) montrent que la qualité institutionnelle augmente l’inclusion financière.

Les implications pour la politique économique sont de trois (03) niveaux. Premièrement, les gouvernements des différents pays doivent mettre en place des réglementations et des mécanismes d’orientation de supervision efficace pour garantir la stabilité et l’intégrité du système financier. Deuxièmement, les résultats montrent que la fintech constitue un moyen intéressant sur lequel devraient s’appuyer les politiques visant à réduire les inégalités de revenu des populations dans la CEDEAO par leur accès aux services financiers. Les décideurs politiques doivent faciliter le développement des innovations technologiques dans le secteur de la finance. Mettre en place une politique de sécurisation des données dans le domaine de la finance technologique.  Enfin, les gouvernements doivent promouvoir l’inclusion financière en garantissant l’accès équitable aux services financiers pour tous les citoyens. Cela peut inclure la création de systèmes bancaires accessibles, le développement de produits financiers adaptés aux besoins des populations marginalisées et la promotion de l’éducation financière. Une des limites de cette recherche est de n’avoir pas pu  faire une étude comparative sur les effets de de la qualité des institutions sur l’inclusion financière en créant des sous espaces d’analyse avec les autres espaces hors CEDEAO. Il sera intéressant pour des bésoins de récherches futures d’étendre la zone d’étude en prenant en compte les pays d’Afrique subsaharienne ou les pays en dévéloppement.

Bibliographie

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L’endettement des pays d’Afrique a cessé de croître, rapporte le FMI

ÉCONOMIE: AFRIQUE-DETTE-FMI

L’endettement des pays d’Afrique a cessé de croître, rapporte le FMI

Ouagadougou,25 oct 2024 (AIB/TASS)- L’endettement des pays d’Afrique a cessé de croître en 2024 pour se stabiliser à hauteur de 58% du PIB, a fait savoir le chef de division adjoint au département Afrique du Fonds monétaire international (FMI), Antonio David.

« Le niveau de la dette s’est stabilisé, même s’il reste élevé, à environ 58% du PIB. Cependant, la bonne nouvelle est que la dette ne continue pas à augmenter », a-t-il déclaré à l’agence Ecofin.

Selon lui, les perspectives économiques pour l’Afrique « s’améliorent petit à petit », alors que des « changements dans les politiques économiques commencent à montrer des résultats positifs ». « Par exemple, on observe une diminution de certains déséquilibres économiques, comme l’inflation, qui baisse dans plusieurs pays. Environ la moitié des pays affichent déjà des taux d’inflation plus acceptables. En 2023, de nombreux pays ont également fait des efforts pour mieux gérer leurs finances publiques: environ deux tiers des pays ont pris des mesures pour consolider leur budget », a-t-il expliqué.

Dans le même temps, certains pays du continent n’arrivent pas à résoudre leurs problèmes économiques. Dans un tiers de pays, notamment en Angola, en Algérie ou en Éthiopie, « l’inflation reste encore élevée, avec des taux à deux chiffres ».

En ce qui concerne les perspectives économiques de l’Afrique en 2025, son PIB devrait progresser de 4,4%. « C’est mieux que les taux observés en 2024 et 2023, mais cela reste insuffisant pour vraiment réduire la pauvreté ou rattraper les pays plus riches et les marchés émergents », a conclu Antonio David.

Agence d’Information du Burkina avec TASS

Pour la première fois en 36 ans, le Washington Post ne soutiendra aucun candidat

POLITIQUE: ÉTATSUNIS-MÉDIA-PRÉSIDENT-ÉLECTION

Pour la première fois en 36 ans, le Washington Post ne soutiendra aucun candidat

WASHINGTON, 25 octobre. /TASS/. Pour la première fois depuis 1988, le quotidien américain The Washington Post (WP) ne soutiendra aucun candidat à l’élection présidentielle américaine. C’est ce qu’a annoncé son directeur général, William Lewis.

« Le Washington Post ne soutiendra aucun candidat à cette élection. Et lors des scrutins présidentiels futurs », a écrit M. Lewis. Il a souligné qu’en refusant de soutenir un candidat, le journal démontre sa confiance dans la capacité de ses lecteurs à prendre leur propre décision en faveur d’un candidat ou d’un autre.

Il a déclaré que aussi que son journal avait pris cette décision de « retour aux sources » parce qu’il a toujours défendu les valeurs de l’éthique, de l’État de droit et du respect de la liberté humaine dans toutes ses manifestations.

« Notre travail au Washington Post est de fournir des informations impartiales à tous les Américains et de publier des articles qui amènent les lecteurs à réfléchir et à tirer leurs propres conclusions », a ajouté M. Lewis.

Le journal a apporté son soutien la première fois à un candidat à la présidence lors de l’élection de 1952, au républicain Dwight Eisenhower. À partir de 1976, la promotion des candidats est devenue une marque de référence du journal. La seule exception jusqu’en 2024 a été l’élection présidentielle de 1988.

Avec TASS

Burkina/SIAO 2024 : Une organisation africaine réfléchit sur la protection des produits artisanaux et industriels

Burkina-Artisanat-Protection-Produits

Burkina/SIAO 2024 : Une organisation africaine réfléchit sur la protection des produits artisanaux et industriels

Ouagadougou, 25 oct. 2024 (AIB) – L’Organisation africaine de la propriété intellectuelle (OAPI), en partenariat avec le gouvernement burkinabè, a entamé vendredi, à l’ouverture de la 17e édition du Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO), des réflexions sur la protection des produits artisanaux et industriels afin de valoriser la création et l’innovation.

Le président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, a donné le vendredi 25 octobre 2024, le coup d’envoi de la 17e édition de la biennale de l’artisanat africain.

Pour l’occasion, l’Organisation africaine de la propriété intellectuelle (OAPI), en partenariat avec l’État burkinabè, a entamé dans l’après-midi des réflexions sur la protection des produits artisanaux et industriels, en vue de promouvoir la création et de stimuler l’innovation.

« Cette formation constitue une opportunité pour nos élèves de mieux se former sur les différents dessins et modèles, et surtout sur la protection qu’ils pourraient apporter à leurs œuvres », a déclaré le Directeur général adjoint (DGA) de l’École polytechnique de Ouagadougou (EPO), Dr Boris Ouédraogo, porte-parole des communicateurs.

Quatre exposés ont ainsi ponctué cette conférence placée sous le thème : « Dessins, modèles industriels et artisanat ».

Il s’agit des présentations de l’assistante principale chargée des clients du secteur des marques, dessins et modèles industriels et indications, Sarah Velontahiana, et de l’examinatrice en dessins et modèles industriels, Bernadette Ngo Mbaga épse Djonga.

Le DGA de l’EPO, Dr Ouédraogo, et le concepteur-designer et expert en ingénierie de formation, Babacar Sylla, ont également partagé leur savoir-faire avec les participants, qui sont des élèves des écoles de formation professionnelle.

Pour Dr Ouédraogo, les acteurs et professionnels du secteur vont débattre, entre autres, des modèles, du design, des politiques de protection des œuvres artisanales et industrielles, des cadres juridiques de protection, et du rôle des universités et des grandes écoles dans la création, etc.

« La protection des œuvres artisanales et industrielles permet de se prémunir de la concurrence et d’avoir de l’exclusivité sur les différents produits créés », a-t-il expliqué.

Le secrétaire permanent du Centre national de la propriété intellectuelle du ministère en charge de l’Artisanat, Charles Wendinda Ribgoalinga, a pour sa part félicité l’initiative de l’OAPI, qui œuvre au bien-être des artisans africains.

M. Ribgoalinga a précisé que le gouvernement burkinabè veut faire du secteur de l’artisanat une priorité pour valoriser la création dans le pays.

Créée en septembre 1962, l’OAPI est une organisation régionale qui couvre 17 pays d’Afrique de l’Ouest et centrale, dont le siège est à Yaoundé, au Cameroun.

Agence d’information du Burkina
NO/ata

Burkina/Aide humanitaire : Les Nations-Unies ont soutenu plus d’un million de personnes au premier semestre de 2024, Responsable

Burkina-Nations Unies-Coopération-Assistance Humanitaire-Bilan

Burkina/Aide humanitaire : Les Nations-Unies ont soutenu plus d’un million de personnes au premier semestre de 2024, Responsable

Ouagadougou, 24 oct. 2024 (AIB)- La coordonnatrice résidente du système des Nations-Unies au Burkina Faso, Carol Flore-Smereczniak, a annoncé jeudi, que son organisation a apporté une assistance alimentaire à plus d’un million de Burkinabè dans 10 régions du pays, de janvier à juin 2024.

Selon Mme Flore-Smereczniak, au premier semestre de l’année 2024, le système des Nations-Unies a offert des vivres, des abris, des médicaments, de l’eau potable, etc., à plus d’un million de personnes dans 106 communes de 10 régions du pays, sur une cible de 3,8 millions.

Mme Flore-Smereczniak s’exprimait jeudi 24 octobre 2024 au cours d’une conférence de presse marquant la commémoration de la 79e Journée des Nations unies.

La coordonnatrice a indiqué que ces actions d’assistance humanitaire sont mises en œuvre conformément à un plan de réponse humanitaire, lui-même arrimé au plan national de réponse humanitaire du gouvernement.

Selon la représentante des Nations-Unies, le défi majeur, à quatre mois de la fin de l’année, reste la mobilisation des ressources pour la mise en œuvre des actions de solidarité.

« Sur une prévision de 935 millions de dollars américains, seulement près de 39 % de ce montant a été mobilisé à ce jour », a-t-elle précisé.

Cette journée a également été mise à profit par le système des Nations-Unies pour faire un tour d’horizon des actions menées en 2023 dans ses quatre piliers, à savoir : le pilier paix, le pilier personnes, le pilier planète et le pilier prospérité.

Les Nations-Unies sont présentes au Burkina Faso depuis 1966, avec une équipe pays de 33 entités, dont 25 sont des agences résidentes.

Elles contribuent, aux côtés du gouvernement burkinabè, à l’amélioration du bien-être des populations.

Le système emploie environ 1 400 personnes, dont 80 % sont des Burkinabè. Ce personnel est engagé dans des opérations humanitaires, de stabilisation de la paix, de renforcement de la cohésion sociale et de développement.

Agence d’information du Burkina
YOS/ata

Burkina : Le montage du pont de Tarfila terminé, les techniciens s’attaquent aux travaux du remblais d’accès

Burkina-Pont-Tarfila

Burkina : Le montage du pont de Tarfila terminé, les techniciens s’attaquent aux travaux du remblais d’accès

Ouagadougou, 25 oct. 2024 (AIB) – Le montage du pont d’urgence de tarfila aussitôt terminé, les travaux de construction du remblais d’accès au pont provisoire ont commencé avec célérité, informe les services de communication du ministère en charge des infrastructures.

 

Dans cette course contre la montre, les équipes sur le terrain mettent tout en œuvre pour garantir l’ouverture rapide de la circulation, ajoutent -ils.

Agence d’information du Burkina
DNK/ATA

Balé/Lutte contre le cancer de sein : Des femmes mènent des sensibilisations et de dépistage à Wona

Balé/Lutte contre le cancer de sein : Des femmes mènent des sensibilisations et de dépistage à Wona

Ouagadougou, 25 oct. 2024 (AIB) – L’union des femmes de la mine de Mana a organisé dans le cadre du « mois d’octobre rose », dédié à la lutte contre le cancer du sein, des activités de sensibilisation et de dépistage du cancer de sein et du col de l’utérus. Le lancement des activités a eu lieu, le jeudi 24 octobre 2024 à wona par une « marche rose » qui a rassemblé les populations locales et les travailleurs de la mine.

L’union des femmes de la mine de mana est engagée contre le cancer gynécologique dans la zone d’impact des activités de la mine. A cet effet, elle a confirmé pour la troisième année consécutive son engagement pour la santé maternelle de ses sœurs à travers diverses activités dans le cadre de son programme annuel du mois d’octobre dédié à la lutte contre le cancer du sein dénommée octobre rose.
Les activités de sensibilisations ont débuté dans la matin

ée de jeudi par une « marche rose ». Les hommes de la mine et des villages environnants ont témoigné leur solidarité aux femmes par leur présence. Les marcheurs sont partis depuis la guérite d’entrée puis ils ont parcouru les artères principales du village de wona avant de rejoindre l’espace du marché. Tout au long du parcours, ils ont véhiculé des messages favorables au dépistage et à l’élimination du cancer de sein dans la communauté locale.
Sur la place du marché, le public a suivi un théâtre forum animé par la troupe Farafina Yelé. Le jeu de rôle a permis aux comédiens et au public de mettre en valeurs les bonnes pratiques pour une lutte efficiente contre le cancer du sein et du col de l’utérus qui font des victimes. Le message de la troupe a conquis les spectateurs qui ont positivement réagi à l’engagement des organisatrices de la campagne contre le cancer des femmes.

Selon la présidente de l’union, Zara Ouédraogo, « octobre rose » est une occasion pour leur association de s’engager dans la lutte contre le cancer des femmes et la mobilisation de la population est une raison de satisfaction. Dans ce sens la présidente a invité les femmes et les jeunes filles à faire leur dépistage gratuitement dans les centres de santé indiqués pour la circonstance et à la clinique du site pour leur bienêtre. Aussi elle a sollicité

l’accompagnement des hommes et des leaders communautaires afin de briser le tabou autour des séances de dépistage. Madame Ouédraogo a profité de cette tribune pour traduire la reconnaissance de leur association aux autorités administratives locales, aux leaders communautaires, aux responsables de la mine EDV et aux sociétés sou traitantes pour leur engagement et soutien dans l’organisation des activités. Pour un succès des kits de dépistage ont été remis aux centres de santé choisis.

Selon le représentant du manager général Abdoul Karim il est de leur responsabilité d’accompagner une telle initiative qui participe au bienêtre de la communauté et les premiers responsables ne pouvaient s’empêcher d’accompagner les femmes dans leur noble combat contre le cancer.

La vice-présidente de la délégation spéciale de Bana par ailleurs coordonnatrice des associations féminines Nafissatou Diallo a également félicité l’initiative des femmes de mana. Madame Diallo a également invité ses sœurs à participer massivement au dépistage pour s’assurer de leur santé. De son avis, le cancer de sens et du col de l’utérus est une réalité et bien souvent c’est la négligence et n’ignorance des femmes qui conduisent aux situations déplorables.

Cette campagne de sensibilisation et de dépistage a été l’occasion pour les organisatrices et les différents participants aux activités de reconnaitre que la victoire contre le cancer est possible par une synergie d’action participative, d’où leur slogan « ensemble c’est possible» plusieurs fois repris à l’unisson.

Les activités de l’union des femmes de la mine de Mana s’étendent sur trois jours avec une conférence publique sur les cancers gynécologiques, une séance d’aérobic, et une soirée de réjouissance.

Agence d’Information du Burkina
OM/dnk/ata

Symposium international de sculptures sur granite de Laongo de belles oeuvres à découvrir

Burkina-Symposuim-International-Scultures-Granite-Loango

Symposium international de sculptures sur granite de Laongo de belles oeuvres à découvrir

Ziniaré,oct 2024 (AIB)-Après 21 jours de création, de travail acharné sur le granite, les sculpteurs venus de neuf ( 9) pays ont laissé exprimer leurs inspirations et aspirations. La quinzaine d’oeuvres d’art produites abordent des thématiques variées en lien en avec la paix, la cohésion sociale, l’unité, la sagesse, etc.
Elle vient renforcer l’offre touristique du pays.

Toute chose que le Ministre d’Etat, Ministre de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, Jean Emmanuel Ouédraogo a fait observer et a salué dans son discours de clôture du symposium le 24 octobre à Laongo.
Il a dit sa satisfaction de l’organisation de la 14e édition du Symposium. Satisfaction aussi du côté des artistes qui l’ont exprimé de vive voix.  » Nous avons marqué nos traces durablement sur les granites » a dit leur porte parole, Christian Pierrefixe.

Agence d’Information du Burkina

SMS/BZ/HB

Zoundwéogo: des présumés auteurs de faux monnayage, vols et recel de vélomoteurs mis aux arrêts

Zoundwéogo: des présumés auteurs de faux monnayage, vols et recel de vélomoteurs mis aux arrêts

Manga, 25 oct. 2024 (AIB) – Cinq présumés auteurs de faux monnayage (faux billets), de vols et de recel de vélomoteurs, opérant principalement à Ouagadougou et dans des localités du Zoundwéogo, ont été arrêtés et présentés à la presse, vendredi, par la brigade de recherche du commissariat de police de la ville de Manga, qui a mené l’opération avec la collaboration et l’appui de l’initiative locale de sécurité « Kolgwéogo » de Kaïbo.

Selon le commissaire de police et commissaire central de la ville de Manga, Abdoulaye Bagagnan, c’est à la suite d’une plainte de trois commerçants de Kaïbo (province du Zoundwéogo), victimes de faux monnayage le samedi 5 octobre 2024, que l’opération a été lancée, conduisant finalement à l’arrestation de KZ, TM, TA, CA et NJ, âgés de 19 à 29 ans et opérant principalement à Ouagadougou ainsi que dans des localités du Zoundwéogo, notamment Manga et Kaïbo.

Les premiers éléments de l’enquête, a expliqué Abdoulaye Bagagnan, ont d’abord conduit à l’arrestation du suspect TM, un mineur de 14 ans qui a été relâché après ses aveux, lesquels ont permis de capturer KZ, TM et TA en possession de plusieurs billets de banque contrefaits et de cinq vélomoteurs.

Le commissaire central de police de Manga, Abdoulaye Bagagnan (au centre), a indiqué que le succès de l’opération est le fruit de la collaboration avec les populations.

« Les interrogatoires de ces derniers ont révélé l’origine frauduleuse des engins en leur possession et conduit à l’arrestation de NJ et CA pour recel », a ajouté le commissaire central de police de Manga.

En tout, a déclaré Abdoulaye Bagagnan, l’enquête a permis la saisie de billets de banque contrefaits d’une valeur de 3 607 500 francs CFA, de 110 000 euros contrefaits, de 13 700 dollars contrefaits, ainsi que de cinq vélomoteurs, dont deux déclarés volés à Ouagadougou et un à Manga.

Des billets de banque contrefaits font partie des objets saisis des mains des présumés bandits.

Concernant le mode opératoire des présumés bandits, le commissaire de police a expliqué que les billets de banque contrefaits détenus par KZ auraient été fabriqués il y a deux ans par un certain CL. KZ aurait ensuite distribué une partie de son lot de faux billets à TM à Ouagadougou, puis à TA à son retour dans son village de Kaïbo.

Quant au vol de vélomoteurs, il aurait principalement été commis par TM, qui les aurait dérobés dans des domiciles à Ouagadougou et devant le Centre médical avec antenne chirurgicale (CMA) de Manga avant de les revendre à ses receleurs.

Invités à récupérer leurs vélomoteurs retrouvés parmi les engins saisis, Zyad Kouanda et Joël Dipama ont salué l’efficacité de la police et la bonne collaboration avec les populations locales, ayant permis ce résultat.

Zyad Kouanda (à droite) félicite la collaboration entre la police et les populations, ayant permis
de retrouver leurs engins volés.

« Je suis convaincu que si les populations et les forces de sécurité collaborent efficacement, nous pourrons venir à bout du grand banditisme », a soutenu Joël Dipama.

Le commissaire principal de police, et également directeur provincial de la police nationale du Zoundwéogo, Parfait Kadeba, a lui aussi loué la « fructueuse » collaboration avec les populations dans le cadre de cette opération. Il a par ailleurs remercié les initiatives locales de sécurité « Kolgwéogo », tout en invitant l’ensemble de la population à renforcer la collaboration avec les FDS et, au besoin, à signaler les cas suspects aux numéros verts : 17, 16, 1010 et 199.

Agence d’information du Burkina

Boulgou : Alfred Jean Michel Bationo dédicace sa 9e œuvre intitulée «La Gouvernance placentaire ou le Paradis falsifié » 

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Boulgou : Alfred Jean Michel Bationo dédicace sa 9e œuvre intitulée «La Gouvernance placentaire ou le Paradis falsifié » 

Tenkodogo, (AIB)- « La Gouvernance placentaire ou le Paradis falsifié », la nouvelle et 9e œuvre de l’écrivain Alfred Jean Michel Bationo, a été dédicacée, le jeudi 24 octobre 2024 à Tenkodogo. Placée sous le patronage du gouverneur de la région du Centre-Est, le Colonel Aboudou Karim Lamizana, la cérémonie connu la participation des directeurs régionaux et provinciaux, des chefs de service, des autorités coutumières et religieuses ainsi que des enseignants et des élèves.

« La Gouvernance placentaire ou le Paradis falsifié », c’est le titre de la 9e œuvre littéraire du dramaturge, fabuliste, nouvelliste, poète et romancier.

L’œuvre a été dédicacée le jeudi 24 octobre 2024 à Tenkodogo.

Selon l’auteur Alfred Jean Michel Bationo, cette nouvelle œuvre s’inscrit dans un univers purement imaginaire d’où le nom de la République « Nayibùmbu » qui est pleine d’espoir.

« L’œuvre est structuré certes en parties et chapitres. Le début montre bien sur une République prospère avec maintenant une Gouvernance placentaire où Panga et sa famille seule régnait. Ce qui fait que le peuple était oublié », a-t-il indiqué.

A ses dires, il a fallu maintenant qu’un personnage en la personne de Zougnooma vienne pour sauver et sortir le peuple de cet état de souffrance.

Le directeur régional en charge de l’Enseignement secondaire du Centre-Est, Nacor Sorgho, a invité la jeunesse à se l’approprier car elle est la personne sur laquelle l’on compte pour bâtir un Burkina Faso prospère, démocratique où il fera bon vivre pour l’ensemble de la population.

Il a qualifié l’œuvre de prémonitoire dans la mesure où elle aborde la question du futur et également la question de gouvernance au niveau notre pays.

« C’est une invitation non seulement à la jeunesse mais aussi aux adultes que nous sommes de nous inscrire résolument dans la bonne gouvernance en s’inspirant de cette œuvre. Nous profitons encore pour féliciter, encourager et remercier Alfred Jean Michel Bationo pour son talent », a précisé Nacor Sorgho.

Dans cette œuvre où les vécus sociétaux de la République « Nayibùmbu » sont contés, l’auteur met l’accent sur des noms d’origines Burkinabè et plus particulièrement moagha dans le but d’inviter à un retour aux sources.

« La société dans laquelle je vis est logée dans une République et c’est dans un pays, le Burkina Faso. Nécessairement je voudrais en écrivant, que l’on donne une coloration au moins qu’il y ait des emprunts culturels afin que l’on puisse pouvoir attribuer l’œuvre à des origines. Et nous devrons repartir à nos origines », a souhaité Alfred Jean Michel Bationo.

L’œuvre est disponible dans les librairies du Burkina Faso au prix de 5 000 F CFA dans la ville de Tenkodogo, à 12 000 F CFA dans les librairies Jeunesse d’Afrique et Mercury et 13 000 F CFA à la librairie Diacfa.

Agence d’information du Burkina

AWS/hb/yo

Burkina : Le montage du pont de Tarfila est terminé

Burkina : Le montage du pont de Tarfila est terminé

Ouagadougou, 25 oct. 2024 (AIB) – Le montage du pont d’urgence de Tarfila est terminé, informe les services de communication du ministère en charge des infrastructures, ajoutant qu’il reste la construction du remblai d’accès avant l’ouverture officielle du trafic dans les prochains jours.

Selon la même source, ces derniers 48 heures ont été décisives dans la réalisation de l’ouvrage.

Le pont de tarfila s’est affaissé suite aux fortes pluies des 06, 07 et 08 octobre 2024.
Agence d’information du Burkina
DNK/ata

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