Burkina/Consommons local : Un consultant appelle à adopter une politique nationale pour plus d’efficacité
Ouagadougou, 27 oct. 2025 (AIB)-A travers le 6ᵉ numéro de son Magazine d’économie endogène, le «Devenir Africain», le consultant-formateur Kelgwendé André Sawadogo a insisté samedi sur la nécessité d’adopter une politique nationale du consommons local « assez profonde » pour soutenir l’économie et valoriser les produits endogènes.
« Sans l’adoption d’une politique nationale, le consommons local serait en réalité une cérémonie politique ou des thématiques littéraires sans fondement structurel », a affirmé le consultant-formateur Kelgwendé André Sawadogo.
Pour lui, les dispositions administratives ne sont pas adaptées aux produits endogènes, ce qui fait qu’ils ont du mal à être compétitifs.
En rappel, lors d’un entretien, le Président du Faso a cité l’exemple de femmes productrices de savon de très bonne qualité mais dont la commande était impossible car n’étant pas structurées formellement, selon les cadres de l’administration.
M. Sawadogo s’exprimait samedi 25 octobre 2025 lors d’un entretien avec une équipe de l’Agence d’information du Burkina.
Malgré l’élan révolutionnaire sur le consommons local et la tendance populaire, le consultant est formel : il manque une politique nationale du consommons local « assez profonde » pour impulser le développement endogène du pays.
La révolution progressiste populaire ne peut proclamer son succès que si elle réussit de manière efficace le consommons local, car, soutient-il, « vous ne pouvez pas vous dire révolutionnaires et continuer d’importer quasiment vos produits de consommation».
Kelgwendé Sawadogo a par ailleurs établi un lien étroit entre le consommons local et l’employabilité des jeunes, soulignant que la prise en compte du consommons local dans la politique nationale de l’emploi.
Il a souligné que les jeunes qui traversent le Sahara et périssent dans l’océan ne le font pas pour aller travailler dans la fonction publique en Italie ou aux États-Unis, mais plutôt pour trouver un emploi dans le secteur privé.
En articulant formation professionnelle et consommons local, on devrait arriver à la création de richesses et d’emplois massifs, a-t-il insisté.
M. Sawadogo a tout de même salué les initiatives du gouvernement, notamment la prise en compte du consommons local dans les marchés publics surtout avec la décision des autorités burkinabè de ne plus importer les meubles, qui coûtent chaque année entre 36 et 50 milliards de FCFA.
Agence d’information du Burkina
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