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Sanguié/Centre pénitencier de Baporo : plus de 200 tonnes de céréales attendues grâce au Travail d’intérêt général
Baporo, 12 sept. 2025 (AIB) – Le ministre de la Justice et des droits humains, chargé des Relations avec les institutions, garde des Sceaux, Me Edasso Rodrigue Bayala, a exprimé sa satisfaction, vendredi, lors d’une visite sur le site de production agricole de Baporo. Cette exploitation agricole est tenue par des détenus dans le cadre de la politique de Travail d’intérêt général (TIG). Il était accompagné pour l’occasion du ministre d’État, ministre en charge de l’Agriculture, le Commandant Ismaël Sombié.
Selon Me Bayala, cette initiative traduit la vision du Chef de l’État, le capitaine Ibrahim Traoré, qui a instruit le gouvernement de favoriser la réinsertion sociale des détenus par des activités utiles à la nation.
« Nous devons sanctionner en résocialisant, en permettant à des personnes qui ont fauté une fois dans leur vie de se rattraper », a-t-il souligné, rappelant que l’objectif est de transformer les centres de détention en centres de production.
Le site agricole de Baporo, créé dans les années 1980, connaît aujourd’hui un nouvel essor. Plus de 130 hectares y sont emblavés avec des spéculations variées telles que le riz, le maïs, le sorgho, le soja et le niébé. Pour la seule saison pluvieuse, environ 250 tonnes de céréales sont attendues.
Une production qui sera renforcée par la mise en valeur en saison sèche, grâce à un potentiel hydraulique disponible à proximité.
L’ambition affichée est de porter la superficie à 300 hectares d’ici 2026.
Le ministre d’État en charge de l’Agriculture, Commandant Ismaël Sombié, a salué l’engagement des détenus qui, selon lui, « contribuent avec abnégation à l’autosuffisance alimentaire de notre pays ». Il a encouragé les bénéficiaires du TIG à poursuivre leurs efforts pour faire du centre de Baporo un modèle de réussite en matière de réinsertion et de production agricole.
Me Edasso Rodrigue Bayala a, pour sa part, rendu hommage à l’ensemble des acteurs de la chaîne pénale et de l’administration pénitentiaire qui œuvrent à la mise en œuvre de cette politique. Il a aussi remercié les médias pour leur accompagnement, insistant sur l’importance de « démystifier la prison et montrer que le condamné reste une personne à réintégrer dans la société ».
Avec l’expérience de Baporo, le gouvernement burkinabè entend démontrer que le travail d’intérêt général est une voie crédible pour conjuguer sanction, réinsertion et développement économique.
Rappelons que la loi n°035-2024/ALT du 08 novembre 2024 portant administration du travail d’intérêt général au Burkina Faso a été adoptée en vue de faire des maisons d’arrêt et de correction non seulement une opportunité de formation qui permettra aux détenus, à leur sortie, d’amorcer une réinsertion sociale réussie, mais aussi une opportunité de production pour lutter contre l’insécurité alimentaire.
Agence d’information du Burkina
FGB/bbp
