Reconnaissance internationale de l’AES: l’espace confédéral fait entendre sa voix à la Conférence internationale sur le financement du développement.
Séville, le 30 juin 2025
A l’occasion de la 4e Conférence internationale sur le financement du développement, la Confédération des Etats du Sahel a donné de la voix, à travers une Déclaration lue par le Général de Division Abdoulaye MAIGA, Premier Ministre, ministre de l’Admistration territoriale et de la Décentralisation de la République du Mali, pays en exercice de la Confédération AES.
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Monsieur le Président de la Conférence ;
❖ Excellences Mesdames et Messieurs les Chefs d’État et de
Gouvernement ;
❖ Monsieur le Secrétaire général de l’Organisation des
Nations Unies ;
❖ Distingués participants ;
❖ Mesdames et Messieurs,
Prenant la parole au nom de la Confédération des Etats
du Sahel (AES) il me plait, à l’entame de mon propos, de vous
transmettre les chaleureuses salutations de Leurs Excellences le
Capitaine Ibrahim TRAORE, Président du Faso, Chef de l’Etat, le
Général d’Armée Assimi GOITA, Président de la Transition, Chef
de l’État de la République du Mali, Président de la Confédération
AES, et le General d’Armée Abdourahamane TIANI, Président de
la République du Niger, Chef de l’Etat et des peuples du Sahel,
profondément attachés aux idéaux de la coopération au
développement.
Monsieur le Président,
Les pays du Sahel, font face, depuis une décennie, à un terrorisme
qui leur a été imposé, caractérisé par une implication avérée de
sponsors étatiques étrangers.
Notre engagement envers nos populations est ferme : faire de la
Confédération AES une puissance régionale panafricaniste, améliorer
leurs conditions de vie en mettant fin à leur torture et à leur souffrance.
Ainsi, sous le leadership de nos Chefs d’État, les Forces de Défense
et de Sécurité de nos trois pays combattent courageusement et sans
relâche ces forces criminelles et obscurantistes et nous sommes
certains de triompher.
Cependant, dans l’immédiat, nos efforts de sécurisation mobilisent
nos budgets nationaux. En effet, une grande partie de nos ressources
est consacrée à la lutte contre le terrorisme, sous toutes ses formes.
Cette logique s’impose toute seule, au regard, de la manifestation du
terrorisme qui entrave l’atteinte des ODD, et surtout de la nécessité
d’assurer l’existence de nos Etats. A titre illustratif, les groupes
terroristes détruisent les écoles, brulent les centres de santé,
violentent femmes et enfants.
Sous le leadership des pères fondateurs de l’AES, soucieux de
promouvoir un développement endogène et souverain, plusieurs
actions ont été entreprises, notamment la création d’une Banque
confédérale d’investissement et de développement, avec une dotation
initiale de 500Milliards de Fcfa, soit environ 1 milliard de dollars.
En vue de parvenir à un financement efficace, la Confédération AES
d’une part préconise des investissements qui tiennent compte des
priorités nationales et dans le respect de la souveraineté des Etats,
d’autre part est favorable à une coopération internationale, notamment
sud-sud, dans les domaines de la technologie, de l’innovation, de la
science, de la transformation agricole, de l’industrialisation, de la
transition énergétique, etc.
Enfin, La Confédération des Etats du Sahel plaide également pour des
réformes plus hardies des institutions financières internationales et
appelle la communauté internationale à faire preuve de plus de
solidarité, pour déconnecter le terrorisme de ses sponsors.
Pour terminer, je voudrais au nom de la Confédération AES, insister
sur le fait que dans un monde, de plus en plus, tumultueux et dominé
par des menaces multiformes à la paix et à la sécurité internationales,
le financement du développement nécessitera un changement de
paradigme en intégrant la dimension sécuritaire dans nos
programmes de développement, étant entendu qu’il doit reposer sur
des préalables : la promotion de la paix et de la sécurité
internationales dans le respect des souverainetés nationales et en
considération des aspirations des populations.
Je vous remercie de votre attention.
Agence d’Information du Burkina
