Le Niger presse la France de reconnaître ses crimes coloniaux
Ouagadougou, 27 septembre 2025 (AIB)-Le Premier ministre nigérien, Ali Lamine Zeine, a pressé samedi la France à la tribune des Nations unies, à reconnaître les crimes commis dans son pays depuis 1899 et à assumer son devoir de mémoire.
Le peuple nigérien souffre encore des stigmates de l’infâme colonisation française.
Samedi, à la tribune de l’ONU, le Premier ministre est revenu sur ces horreurs.
Il a notamment cité les fosses communes où des milliers de victimes ont été jetées, les femmes enceintes assassinées, les viols, les pendaisons de fillettes et les exécutions de résistants.
« Au nom de mon pays, le Niger, je demande solennellement à la France de faire son devoir de mémoire et de reconnaître ses crimes », a requis Ali Lamine Zeine.
Le chef du gouvernement nigérien a annoncé la mise en place, par le chef de l’État, le général Abdourahamane Tchiani, d’une commission d’experts, d’universitaires et de scientifiques, chargée d’étudier cette période sombre et d’écrire l’histoire véritable du Niger.
« L’objectif est de rétablir les faits, la vérité et de restituer au peuple nigérien toute sa dignité », a expliqué le Premier ministre.
Ali Lamine Zeine a en outre fustigé le pillage des ressources du pays, notamment l’uranium.
« Un demi-siècle d’exploitation n’a apporté aux Nigériens que misère, pollution, rébellion, corruption et désolation, tandis qu’il a offert aux Français prospérité et puissance », a-t-il affirmé, soulignant que « toutes les nappes phréatiques sont aujourd’hui contaminées ».
Selon lui, cette situation est inacceptable et appelle à une responsabilité historique et morale de la France envers le peuple nigérien.
Agence d’Information du Burkina
ATA/dnk
