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Eradication du paludisme : l’Etat lance une campagne de distribution de moustiquaires imprégnées

Koudougou, le 19 juin 2025 (AIB) – La direction régionale de la Santé du Centre-Ouest, en collaboration avec la direction régionale en charge de la Communication, a échangé avec les hommes de médias, au cours d’une conférence de presse, ce jeudi, dans ses locaux, à Koudougou, sur la mobilisation autour de la campagne de distribution des Moustiquaires imprégnées d’insecticide à longue durée d’action (MILDA).

Comme tous les trois ans au Burkina Faso, l’Etat s’apprête à lancer cette année encore, une campagne d’envergure nationale pour distribuer des moustiquaires imprégnées et d’insecticide à longue durée d’action (MILDA).

L’objectif ambitieux est de réduire significativement la morbidité et la mortalité liées à cette maladie dévastatrice, en augmentant le taux d’utilisation des MILDA de 61% en 2021 à 80% d’ici à fin 2025.

Pour atteindre cet objectif, le pays vise une couverture de 100% de sa population, soit une MILDA pour deux personnes. Cela passe également par la sensibilisation d’au moins 95% de la population à l’intérêt des moustiquaires et l’adhésion d’au moins 90% des ménages à leur utilisation.

Le ministère de la santé, d’autres ministères, les partenaires techniques et financiers (PTF) ainsi que la société civile sont pleinement mobilisés. La distribution des MILDA s’articulera autour de cinq strates distinctes, chacune bénéficiant d’une stratégie adaptée.

Dans les grandes villes comme Ouagadougou et Bobo-Dioulasso, un dénombrement porte-à-porte sera suivi d’une distribution sur site. Les zones urbaines stables adopteront une approche similaire, mais avec un délai de quatre semaines entre le dénombrement et la distribution. Pour les zones confrontées à des défis sécuritaires, des outils papier et des coupons seront utilisés pour le dénombrement et la distribution.

Dans cette dynamique, cinq régions bénéficieront d’une campagne entièrement digitalisée, tandis que huit autres seront semi-digitalisées, de la micro-planification au dénombrement, en passant par la distribution et la supervision.

Malgré un besoin de 8069 tablettes, le pays dispose déjà de 7178, un pas significatif vers l’autonomisation technologique de cette initiative.

Un plan de communication exhaustif accompagnera la campagne, visant à maximiser sa visibilité et à mobiliser les communautés. Des spots radio et TV, des affiches, des causeries et des visites à domicile seront déployés. Les médias, les TIC, et une pléiade d’acteurs de terrain seront mis à contribution pour diffuser des messages clés sur le dénombrement, la distribution, l’utilisation et l’entretien des MILDA.

De même, une attention particulière sera portée à la gestion des rumeurs et de la désinformation, avec la mise en place d’un comité de gestion de crise.

La réussite de cette campagne repose sur trois étapes fondamentales : la micro-planification, le dénombrement précis des ménages et la distribution efficiente des moustiquaires. La forte mobilisation politique et l’engagement de tous les acteurs, couplés à une diffusion rapide des outils de communication, sont jugés essentiels pour préserver les acquis et, à terme, contribuer à aller vers l’élimination du paludisme au Burkina Faso.

En ce qui concerne la région du Centre-Ouest, le dénombrement et la distribution sont attendus, en principe, en juillet 2025. Mais il faut se rendre à l’évidence que la moustiquaire seule ne peut mettre à l’abri les personnes du paludisme. Et comme l’a relevé le communicateur du jour, Joël Kabré, la lutte doit être intégrée. C’est dire donc qu’en plus de la moustiquaire, les personnes se doivent d’être dans un environnement sain, débarrassé donc des insalubrités et autres dépotoirs.
Agence d’information du Burkina
FGB/PB/AS/ATA

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