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Burkina/Santé : Deux structures sensibilisent la population sur la résistance aux antimicrobiens

Ouagadougou, 22 nov. 2025 (AIB) – Le Réseau burkinabè de recherche et de lutte contre la résistance antimicrobienne (RAM-Burkina) et Actions des jeunes contre la résistance aux antimicrobiens (AJRAM), en collaboration avec l’Agence nationale de régulation pharmaceutique (ANRP) et le Laboratoire des pathogènes émergents et réémergents (LaPathER), ont organisé samedi, un forum public visant à sensibiliser la population sur la résistance aux antimicrobiens au Burkina Faso.

Le RAM-Burkina et l’AJRAM, en partenariat avec l’ANRP et LaPathER, ont initié ce samedi 22 novembre 2025 à Ouagadougou, un forum public et scientifique dans le but d’informer et de sensibiliser le public sur la résistance aux antimicrobiens(RAM).

La rencontre, placée sous le thème « Agissons maintenant : protégeons notre présent, sécurisons notre avenir », se tient en prélude à la Semaine mondiale de sensibilisation à la RAM.

A cette occasion, les communicateurs, Dr Souleymane Soré, Michel Rouamba, Dr Cendrine Kabré/Ouédraogo et Abdoulaye Minougou, ont chacun présenté des communications sur la situation de la RAM, la surveillance de la consommation d’antimicrobiens, les défis ainsi que les perspectives.

Selon les conférenciers, la RAM n’est pas une menace lointaine, elle est déjà présente et fragilise les bases de la médecine moderne.

«Elle complique les traitements les plus courants et met en péril la santé humaine, animale et environnementale», ont-ils indiqué.

Ils ont unanimement reconnu que la RAM, menace la survie de l’humanité, en particulier celle des pays en développement comme le Burkina Faso.

Pour la secrétaire exécutive par intérim de One Health, Thérèse Nana, la RAM constitue aujourd’hui une préoccupation majeure.

Elle a expliqué que les différentes présentations ont montré que les antimicrobiens sont utilisés de manière très abusive dans les domaines de la santé humaine, animale et environnementale au Burkina Faso.

« Dans certaines pharmacies, des personnes arrivent et demandent directement le nom d’un antibiotique pour l’acheter, sans ordonnance médicale. Les antibiotiques sont également utilisés dans l’élevage et l’aviculture comme facteurs de croissance », a-t-elle souligné.

Mme Nana, a indiqué que, dans le domaine de l’élevage, certains animaux reçoivent des antibiotiques alors qu’ils ne sont pas malades, uniquement pour favoriser leur engraissement, ce qui pose un problème majeur de santé publique.

«On utilise les mêmes molécules d’antibiotiques chez l’homme et chez l’animal. Que ce soit en santé humaine, animale ou environnementale, une lutte commune est indispensable pour protéger les générations futures », a-t-elle ajouté.

Le directeur général de l’Agence nationale de régulation pharmaceutique (ANRP), Dr Issaka Soulama, a pour sa part, précisé que la problématique interpelle à la fois les techniciens du domaine et la population.

« Il s’agit pour nous de présenter les aspects liés à la RAM et d’en discuter avec les professionnels et les associations qui contribuent à cette lutte », a-t-il expliqué.

Dr Soulama, a noté que tous les acteurs du secteur se sont réunis afin de partager les informations les plus récentes sur la RAM.

« Nous disposons d’un plan d’action RAM 2024–2026, qui nous permettra d’atteindre les objectifs majeurs fixés par notre pays », a conclu le premier responsable de l’ANRP.

Agence d’information du Burkina

NO/HB

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