Burkina : Une association veut lutter contre le terrorisme en réduisant la vulnérabilité des éleveurs
Ouagadougou, 19 avril 2021 (AIB)-Le Collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés (CISC) a présenté lundi, au président Roch Kaboré, un projet visant à réduire la vulnérabilité des éleveurs et la radicalisation de leurs enfants, afin de contrer le terrorisme.
«On n’est venu présenter un projet qui consiste à réduire la vulnérabilité des populations éleveurs qui aujourd’hui sont pris en étau d’une part par les groupes armés terroristes et d’autre part, par la question de la stigmatisation», a indiqué le secrétaire général du CISC Dr Daouada Diallo, lundi, au sortir d’une audience avec le président du Faso Roch Kaboré.
Selon M. Diallo, «si nous traitons cette question de vulnérabilité des populations pasteurs-éleveurs, on va non seulement rehausser le niveau de l’éducation, réduire l’amplitude de l’élevage transhumant et contribuer à réduire l’extrémisme ou la radicalisation des enfants de ces populations de pasteurs-éleveurs».
Toutefois, le secrétaire général du CISC n’a pas donné de détails sur la période de mise en œuvre, les zones de couverture et le montant du projet.
A en croire Daouda Diallo, le président Roch Kaboré a salué «la pertinence» du projet et a promis que des dispositions seront prises les jours à venir pour approfondir la question.
Le chef de l’Etat a précisé que c’est un projet pratique qui peut vraiment sauver et unir des milliers de Burkinabè pour l’édification de la patrie, a ajouté Dr Daouda Diallo.
Le Collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés (CISC), est né aux lendemains des évènements de Yirgou (Centre-nord), du nom de la localité où des populations peuhls ont été massacrées en début 2019, en répression à une attaque terroriste contre un chef moaga et ses proches.
Le CISC est sorti plusieurs fois pour dénoncer la lenteur de la justice par rapport à ce dossier.
Religion, santé et justice meublent les quotidiens burkinabè
Ouagadougou, 19 avril 2021 (AIB) – Les journaux burkinabè de ce lundi traitent à leur Une, du vaccin contre la Covid-19, de l’affaire Thomas Sankara et de la crise au sein de la communauté musulmane.
Le doyen des quotidiens privés, L’Observateur Paalga rapporte que la volonté d’une tendance de la communauté musulmane d’installer samedi, son bureau intérimaire à la grande mosquée de Ouagadougou s’est heurtée au refus des partisans du bureau exécutif sortant.
Chose qui a créé du vacarme et l’arrestation de trois personnes dont le responsable à la sécurité et le président du comité de gestion de la mosquée, note le journal.
Le quotidien privé Le Pays nous apprend que le président du bureau intérimaire Oumarou Koanda a été installé dans une atmosphère délétère où il fallait calmer les ardeurs des partisans du président sortant Abdou Rasmané Sana.
Pour le quotidien privé, L’Express du Faso basé à Bobo-Dioulasso, c’est une image «pitoyable» que la communauté musulmane a présentée samedi dernier.
Selon ce journal, cette crise est bien dommage pour la communauté musulmane «surtout en cette période où il est question de réconciliation, de tolérance, de pardon et de vivre-ensemble».
Dans le quotidien public Sidwaya, le président sortant Rasmané Sana qualifie l’installation de «plus qu’un coup d’Etat».
Il dit ne pas comprendre qu’on veuille installer un président alors qu’il n’y a pas eu de congrès.
Mais pour le vice-président de la communauté musulmane Adama Ouédraogo, toujours dans les colonnes du quotidien Sidwaya, l’installation est une application de la décision du ministre en charge de l’administration territoire.
L’autre sujet évoqué par les quotidiens burkinabè est l’annonce de la vaccination contre la Covid-19 au Burkina Faso.
Ainsi, L’Observateur Paalga note à sa Une : «Vaccin contre la Covid-19 au Burkina : Astra Zeneca arrive!»
Selon le journal, le ministre de la Santé, Charlemagne Ouédraogo a informé les médias que plus de 9 millions de personnes seront vaccinées sans pour autant préciser la date de l’arrivée du vaccin.
«La vaccination sera volontaire et non obligatoire (…) les couches vulnérables seront prioritaires», lit-on dans le journal public Sidwaya rapportant les propos du ministre de la Santé Charlemagne Ouédraogo.
Les quotidiens burkinabè évoquent aussi ce lundi, la remise aux autorités burkinabè du troisième et dernier lot d’archives liées à l’assassinat du président Thomas Sankara le 15 octobre 1987.
Selon le doyen des quotidiens burkinabè L’Observateur Paalga, ce dernier lot comprend les archives du ministère de l’Intérieur, certaines étaient détenues par les Archives nationales françaises et d’autres par la Direction générale de la sécurité intérieure.
Dans le quotidien privé Le Pays, le ministre burkinabè chargé de l’intégration africaine Maxime Koné souhaite que ces documents permettent d’avoir des informations complémentaires sur l’affaire Thomas Sankara.
Dans le quotidien public Sidwaya, l’ambassadeur de la France au Burkina Faso, Luc Halladé rappelle que ce lot a été précédé de deux autres, une cinquantaine et une quarantaine de documents.
Le journal privé L’Express du Faso lui rapporte les propos de Luc Halladé lors de la remise à savoir que «ces éléments d’archives françaises» ne doivent pas faire oublier que la justice burkinabè à ses propres moyens d’investigations.
PAPF: une opportunité offerte aux associations de s’auto-employer
Ouagadougou, 19 avr. 2021 (AIB) – Le Projet d’appui aux populations dépendantes de la forêt (PAPF) financé par la Banque mondiale a permis aux associations et regroupements surtout féminins, de se créer des emplois à travers les productions des produits forestiers non ligneux, tout en préservant l’environnement. Après les étapes de la Boucle du Mouhoun et du Centre-Ouest, la caravane de presse organisée par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) a fait le constat les 15 et 16 avril dans 4 sites de la région du Sud-ouest.
La première étape a mis le cap sur la commune de Oury dans la province des Balés (Boucle du Mouhoun) où le groupement féminin « Bangadongomè » gère un microprojet de 838 240FCFA. Ce groupement de 55 membres (bénéficiaires directs et 6000 bénéficiaires indirects) produit du beurre de karité, du savon à base de beurre de karité et du soumbala.
Annuellement ces femmes battantes produisent plus de 3 tonnes de grains de néré transformés, 3 tonnes de beurre de karité, environ 3000 boules de savon (toilette et lessive), de la patte d’arachide et des feuilles de baobab séchées.
« Avant on travaillait sans moyens », a reconnu la présidente du groupement Jeanne Benon, visiblement très contente de la visite-terrain de l’UICN. « Le PAPF nous a soutenu à hauteur de 7 555 900 FCFA et notre contribution est de 838 240 FCFA. Nous sommes très contentes car cette activité nourrit son homme. Nous contribuons aux dépenses de la famille (nourriture, la santé des enfants et nous-mêmes, la scolarité des enfants et leurs fournitures etc.) ».
Elle a relevé que cette amélioration de la production est due au fait que les membres ont été formés et du matériel de travail a été acheté.
Les caravaniers sont ensuite allés visiter l’Association solidarité et développement communautaire (ASDC), une structure de femmes, qui s’est investie dans la production du soumbala (bouillon local). La production annuelle est estimée à 3 tonnes de grains de néré transformés.
Dans son domaine d’intervention elle valorise des produits forestiers non ligneux notamment la production et la commercialisation du sombala, la protection et la gestion durable des ressources, avec l’appui du service de l’environnement. 45 bénéficiaires directs et 6000 indirects travaillent de façon quotidienne pour maintenir la chaine de production.
La présidente de l’Association Disseta Zansè arrive à défendre les couleurs de la structure hors du Burkina Faso. Elle a pris part cette année au Mozambique, à une rencontre des autres pays bénéficiaires du même projet de la Banque mondiale.
L’ASDC qui a bénéficié de la subvention du PAPF à hauteur de 15 260 000FCFA (elle a contribué à hauteur de 1 675 000FCFA), dispose d’une unité fonctionnelle de production bien aménagée et bien équipée. Les membres ont également acquis de nouvelles connaissances leur permettant d’améliorer leurs productions.
Les produits sont vendus un peu partout au Burkina Faso et hors du pays. Cette expérience leur a permis d’avoir la confiance de deux autres partenaires qui les accompagneront pendant un bout de temps. Les membres se disent également satisfaites du grand changement de vie en leur saint.
Au secteur 3 de la commune de Boromo (Boucle du Mouhoun) est mis en place grâce au projet PAPF, l’Association Jigisèmè de Boromo qui évolue dans l’alimentaire. La structure qui ne regroupe que des dames, est spécialisée dans la production de jus de fruits sauvages (fuit de baobab, liane, raisin).
D’un cout global de 9 325 540FCFA, l’union produit en moyenne et annuellement 10 000 litres de jus avec un chiffre d’affaire estimé à 5 000 000FCFA par an. L’appui du PAPF à travers la mise en œuvre de cette micro-entreprise de transformation des produits forestiers non ligneux a permis à l’association d’avoir de la visibilité, des liens de collaboration avec les services techniques de la province des Balés et l’appui de certains projets.
La présidente de l’Association Tien Mamounata Bado a évoqué quelques soucis qui se résument au « manque de technicité et de moyens logistiques, à l’insuffisance de moyens de conservation et aux difficultés de fret ».
Mais « le PAPF a permis à l’association de générer des revenus à cause des potentialités et des atouts technologiques existants en termes de disponibilité, d’accessibilité et de diversité », a-t-elle reconnu.
A Djikologo dans la commune de Zambo (province du Ioba dans la région du Sud-Ouest), l’Union de collecte et transformation des produits oléagineux (Gouwiè) produit et transforme des produits forestiers non ligneux. Le coût du projet est de 11 181 000FCFA.
Ce groupement de plus de 500 dames venues de 4 communes du Ioba et de la Bougouriba, créé en 2010 et reconnu une année plus tard, est spécialisé dans le beurre de karité et produits dérivés (pommade, savon etc.) et du soumbala.
Elles estiment à 10 tonnes d’amandes collectées et 5 tonnes de beurre de karité transformées par an, avec une recette annuelle estimée à 5 500 000FCFA. La coordonnatrice de l’Union Simone Poda est satisfaite de l’accompagnement du projet et ne souhaite que la labellisation de leurs produits pour mieux les valoriser. Le PAPF a également étendu son enveloppe au monde de l’éducation.
L’éducation environnementale, une réalité à Dissin
Le projet PAPF, dans le cadre de l’éducation environnementale, soutient 15 écoles dans la commune rurale de Dissin et 3 dans celle de Zambo à hauteur de 15 millions. L’activité touche 4 087 élèves dont 2 005 filles et 2082 garçons.
Elle touche indirectement 57 000 habitants des deux communes. La production annuelle des plants est estimée à 1000. Ces plants sont soit fruitiers, alimentaires médicinaux etc. Le promoteur qui n’est autre que l’Association ELIT, ne vise que les écoles primaires.
Elle souhaite étendre l’activité dans toutes les écoles primaires de Dissin et de Zambo afin d’atteindre un grand nombre de population scolaire. Elle souhaiterait également vulgariser le guide d’éducation environnementale pour l’enseignement primaire et pour les animateurs de développement des deux localités.
La délégation conduite par l’UICN s’est rendue à l’école de Diourao dans le département de Tiankoura (province de la Bougouriba) pour constater les réalisations faites dans le cadre de l’éducation environnementale. Le jardin scolaire laisse entrevoir des planches de légumes et une pépinière réalisées par les élèves de l’école, sous les directives des enseignants.
Plus loin, un bosquet contenant plusieurs espèces dont des Acacias, des Méléna, des Anacardes, des Baobabs etc. « Nous réalisons ces productions aux heures d’APP (Activités pratiques de production). Les produits du jardinage améliorent la qualité de la cantine scolaire.
Certaines espèces de la pépinière sont commercialisées et les recettes contribuent toujours à agrémenter les repas de la cantine scolaire », explique le directeur de l’école Nata Kambou. Marcelin Kansier de la classe de CM2 ajoute que « nous apprenons beaucoup de choses à travers ces activités de production.
Même pour la compréhension des leçons sur les plantes ça devient facile ». Le projet intervient également dans trois communes de la région de l’Est (Kantchari, Partiaga et Matiakoali) où la caravane n’a pas pu sillonner. Il soutient également des écoles de la localité dans l’éducation environnementale.
« Au niveau des écoles les élèves ont pu bénéficier de formation sur l’éducation environnementale, ce qui leur a permis de faire la production des plants et de créer des bosquets dans les écoles », a mentionné le coordonnateur du projet, Oumarou Seynou très satisfait des résultats sur le terrain.
Le PAPF soutient au total 29 écoles au Burkina Faso. Le PAPF intervient dans 32 communes de 5 régions du Burkina. Cette caravane d’une semaine voulue par l’UICN avait pour objectif de renforcer la visibilité sur les activités du projet sur le terrain, de récolter et de diffuser les informations sur ses acquis, de renforcer les échanges entre les acteurs actifs du projet et les autres partenaires et de voir l’impact sur les populations.
Toute la crème de l’UICN dont son directeur pays Jacques Somda ont fait parti du voyage pour mieux expliquer les actions de sa structures. Le projet a bénéficié d’un financement de la Banque mondiale à hauteur de 4 500 000 dollars US. Agence d’information du Burkina (AIB)
as/
WASHINGTON – La moitié des adultes américains a reçu au moins une dose d’un vaccin contre le Covid-19, selon les données actualisées dimanche par les Centres de prévention et de lutte contre les maladies (CDC), principale agence fédérale de santé publique des Etats-Unis.
BERLIN – L’Allemagne a honoré dimanche la mémoire de ses quelque 80.000 concitoyens emportés par le Covid-19 lors d’une cérémonie destinée aussi à faire acte de solidarité envers les familles des victimes mortes dans la solitude à cause du virus.
Lors d’une cérémonie à Berlin en présence des principaux dirigeants du pays, dont la chancelière Angela Merkel, le président allemand Frank-Walter Steinmeier a exhorté le pays à l’unité face aux divisions croissantes que suscitent les restrictions imposées pour contrer la pandémie.
SYDNEY – Une « bulle » sans quarantaine a été ouverte lundi entre la Nouvelle-Zélande et l’Australie, permettant à des familles qui avaient été séparées par la pandémie de coronavirus de se réunir après des mois d’éloignement forcé.
WASHINGTON – Les Etats-Unis ont averti dimanche qu’il y aurait des « conséquences » pour Moscou si Alexeï Navalny mourait, au moment où ses partisans en Russie préparent une grande manifestation pour « sauver la vie » de l’opposant, malade et en grève de la faim dans le pénitencier où il est détenu.
– L’Union européenne s’est dite « profondément inquiète » pour la santé de M. Navalny, la France s’est déclarée « extrêmement préoccupée », et l’Allemagne a demandé que l’opposant reçoive un traitement médical « adéquat ».
– « Bien sûr, on ne le laissera pas mourir en prison, mais je peux dire que M. Navalny se comporte comme un hooligan », « en essayant de violer chaque règle établie », a déclaré à la BBC l’ambassadeur de Russie à Londres, Andreï Kéline.
MOSCOU – La Russie a annoncé dimanche que 20 employés de l’ambassade tchèque à Moscou étaient désormais persona non grata et devaient quitter le pays avant la fin de la journée de lundi. La Russie avait promis des mesures de rétorsion après l’expulsion de 18 diplomates russes par la République tchèque qui les accuse d’espionnage.
MINSK – Le président bélarusse, Alexandre Loukachenko, a assuré avoir déjoué une tentative planifiée par les Etats-Unis de « coup d’Etat » et d' »assassinat » le visant lui et sa famille, et a annoncé l’arrestation de deux personnes avec l’aide de Moscou.
DAMAS – L’élection présidentielle en Syrie se tiendra le 26 mai, a annoncé dimanche le président du Parlement, deuxième scrutin du genre depuis le début de la guerre il y a dix ans.
Le président Bachar al-Assad, 55 ans, est donné favori pour ce scrutin et pour un quatrième mandat, en l’absence de compétition sérieuse. Il a pris la succession de son père Hafez à sa mort en 2000 et a été réélu en 2007 et en 2014.
LA HAVANE – Les délégués du Parti communiste cubain (PCC) ont élu dimanche leur nouveau Comité central, qui devait à son tour élire la direction politique du parti lors d’un vote dont les résultats seront annoncés lundi, dernier jour d’un congrès historique qui marque le départ de Raul Castro.
SAMARRA (Irak) – Cinq roquettes ont été tiré dimanche vers la base aérienne de Balad, au nord de Bagdad, qui abrite des Américains. Deux des roquettes se sont écrasées sur un dortoir et une cantine de l’entreprise américaine de sous-traitance Sallyport, a indiqué une source de sécurité à l’AFP. Cinq personnes ont été blessées, dont deux sous-traitantes étrangères et trois soldats irakiens, a déclaré cette source.
PRAIA – Le Premier ministre du Cap-Vert, Ulisses Correia e Silva, a revendiqué la victoire de sa formation de centre-droit, créditée d’une large avance sur le parti historique de gauche, à l’issue des élections législatives tenues dimanche dans l’archipel ouest-africain.
ADDISABEBA – L’armée éthiopienne a annoncé dimanche avoir déployé des troupes dans une région du Nord pour endiguer des violences entre les deux ethnies les plus nombreuses du pays, qui ont fait des centaines de morts ces dernières semaines.
N’DJAMENA – Un groupe armé tchadien composé de membres appartenant à l’ethnie du président Idriss Déby Itno a apporté dimanche dans un communiqué son soutien aux rebelles qui ont attaqué le nord du pays le jour de l’élection présidentielle il y a une semaine.
NIAMEY – Au moins 19 personnes ont été tuées samedi soir au Niger lors d’une attaque contre le village de Gaïgorou, dans la région de Tillabéri, a-t-on appris dimanche auprès des autorités locales.
Cette région est située dans la zone « des trois frontières » entre Niger, Mali et Burkina Faso, régulièrement frappée par des groupes jihadistes.
BEYROUTH – La branche du groupe jihadiste Etat islamique (EI) au Sinaï en Egypte a tué par balles un chrétien égyptien et deux membres d’une tribu, selon une vidéo de leur exécution publiée sur les chaînes Telegram de l’EI.
GENEVE – Une collection rarissime d’environ 2.000 flacons de la Romanée, le plus petit des grands crus de Bourgogne, a été vendue dimanche pour environ 8,7 millions d’euros, a-t-on appris auprès de la maison d’enchères spécialisée Baghera Wines.
La bouteille la plus chère de la vente, datant de 1865 et vendue en cinq exemplaires, a été adjugée pour 201.300 francs suisses pièce, soit environ 182.600 euros.
Burkina/Vaccin anti-Covid-19 : Plus d’un million de doses attendu, le ministre Ouédraogo rassure de l’efficacité
Ouagadougou, 17 avril 2021 (AIB)-Le Burkina Faso attend pour bientôt l’arrivée d’un million 380 mille doses de vaccins AstraZeneca gratuits contre la covid-19 qui seront administrés à plus de 9 millions de personnes ciblées. Le ministre Charlemagne Ouédraogo rassure sur l’efficacité.
«Nous attendons l’arrivée des vaccins (date non encore déterminée) qui vont être donnés gratuitement grâce au mécanisme GAVI aux personnes éligibles», a indiqué samedi le ministre de la Santé, Charlemagne Ouédraogo aux journalistes burkinabè au cours d’un déjeuner de presse.
Selon le Dr Charlemagne Ouédraogo, si le Burkina Faso s’engage maintenant pour la vaccination, c’est après avoir analysé beaucoup de paramètres.
Il a indiqué que le vaccin AstraZeneca attendu au Burkina Faso «a été mis au point avec le soutien de beaucoup d’organismes et c’est un médicament qui a suivi tous les étapes pour son élaboration».
Parmi ces organismes, il a cité l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) et l’Alliance mondiale pour la vaccination GAVI à laquelle le Burkina Faso s’était engagé à allouer en juin 2020, la somme d’un million de dollars américains.
Les assurances du ministre Charlemagne Ouédraogo interviennent alors que plusieurs pays européens avaient suspendu en mi-mars, l’utilisation du vaccin AstraZeneca, immédiatement suivis par des pays africains.
Charlemagne Ouédraogo demande néanmoins aux Burkinabè, «de faire confiance aux différents organes de contrôles notamment internationaux (qui ont validé le vaccin)» car, précise-t-il, «tous les médicaments qui viennent au Burkina Faso, nous ne les revérifions pas».
«Si à un moment donné, le mécanisme international, auquel nous avons souscrit dit que nous devons arrêter, nous arrêterons mais cela ne veut pas dire que nous regretterons d’être partis», a-t-il indiqué.
Quant à ceux qui s’inquiètent sur les délais de fabrication des différents vaccins, le ministre Ouédraogo note qu’«aujourd’hui, la technologie nous permet de reproduire en une heure ce qu’on faisait en trois mois».
Ce premier lot de vaccins d’un coût de 17 milliards de FCFA sera remis gratuitement au Burkina Faso dans le cadre du mécanisme COVAX, selon le Directeur général de la santé, Emmanuel Seini.
Le mécanisme COVAX est une initiative mondiale à laquelle le Burkina Faso a souscrit. Il vise à faciliter aux pays du monde entier, un accès équitable à des vaccins sûrs et efficaces, une fois qu’ils seront homologués et approuvés.
A la suite de ce lot, le Burkina Faso compte acquérir d’autres vaccins dans le cadre d’une plateforme africaine mais également par des négociations bilatérales de haut niveau avec des «pays amis» comme la Chine qui propose 100 000 doses, la Russie et l’Organisation de la coopération islamique.
Ces doses seront supportées par l’Etat et les partenaires techniques et financiers à hauteur de 33 milliards de FCFA, a indiqué Emmanuel Seini.
Pour l’administration des vaccins, le Burkina Faso a identifié plus de 9 millions de personnes qui sont reparties en quatre groupes, cités par le directeur général de la Santé, Emmanuel Seini.
Le premier groupe de personnes prioritaire estimé autour de 95 000 personnes, est constitué de personnels soignants, des militaires, des paramilitaires.
Le deuxième groupe estimé autour de 498 000 personnes comprend les comorbidités c’est-à-dire les personnes qui ont des maladies chroniques antérieures.
Le troisième groupe ciblé a été identifié en fonction de l’âge et du faciès épidémiologique. Il est estimé à 3 millions 600 mille personnes. Enfin, le dernier groupe ciblé est estimé autour de 5 millions 500 personnes.
A la date du 15 avril 2021, le Burkina Faso enregistre 13 083 cas dont 4 910 femmes et 8 173 hommes, 12 742 malades déclarés guéris, 187 cas actifs et 154 décès.
Burkina : «Je ferai tout pour changer le visage des hôpitaux» (ministre)
Ouagadougou, 18 avril 2021(AIB)-Le plan d’urgence sanitaire en cours d’élaboration, se veut un engagement pris par le ministre de la Santé Pr Charlemagne Ouédraogo, auprès du président Roch Kaboré qui lui a dit, «de tout faire pour changer le visage des hôpitaux car les populations ne sont pas contentes».
«Lorsque que j’ai été désigné (en janvier 2021, ndlr) pour diriger le ministère de la Santé, Son Excellence Monsieur le président du Faso (Roch Kaboré) lorsqu’il m’a reçu, a dit quelque chose qui a résumé l’essentiel de notre entretien.
Il m’a dit de tout faire pour changer le visage des hôpitaux car les populations ne sont pas contentes. J’ai pris l’engagement de mener ce combat avec toute l’équipe du ministère de la Santé» et des autres partenaires, a indiqué le ministre de la Santé Pr Charlemagne Ouédraogo.
Pr Ouédraogo s’exprimait samedi à Ouagadougou, lors d’un déjeuner de presse.
Ces derniers temps, la presse et les réseaux sociaux ont montré ‘’le visage hideux’’ des deux principaux hôpitaux publiques du Burkina Faso, à Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso, rappelle-t-on.
Pour honorer sa promesse, le ministre de la Santé compte sur l’élaboration et l’adoption dans les prochains jours, d’un plan d’urgence sanitaire.
«Ce plan d’urgence vise à rendre plus accessibles, les soins de qualité aux populations. (…) L’objectif général est de rehausser les plateaux techniques des hôpitaux de référence à même de restaurer la confiance qu’il y a avec la population», a expliqué le Directeur général des Offres de soins Dr Salif Sankara.
Selon Dr Sankara, ce plan est une nécessité pour le Burkina Faso qui est confronté à une insuffisance de plateaux techniques, au manque de ressources humaines, sans oublier la crise sécuritaire et sanitaire (Covid).
D’après lui, le plan d’urgence sanitaire va concerner l’ensemble des hôpitaux du Burkina, avec un accent particulier pour les CHU (trois à Ouagadougou et un à Bobo-Dioulasso) et les CHR de Koudougou (Centre-ouest), de Ouahigouya (Nord), de Tenkodogo(Centre-est), de Gaoua (Sud-ouest) et de Kaya (Centre-nord).
Dr Sankara a aussi cité les hôpitaux de districts et des CMA à Ouagadougou (Pissy, Kossodo) et à Bobo-Dioulasso (Do, Daffra).
Le médecin a également fait cas de la mise à disposition de deux centres de diagnostics «de hauts niveaux» en imagerie médicale et en laboratoire, à Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso.
Durant la rencontre, le Directeur général de la Santé publique Dr Emmanuel Seini est revenu sur le plan de déploiement de la vaccination contre la Covid-19.
Dr Seini a soutenu que 9 millions 800 personnes seront vaccinées prioritairement dont 95 mille personnes très exposées, 498 mille malades chroniques et 3,6 millions de personnes âgées.
Passoré : des responsables Kolgwéogo et des présumés voleurs devant les juges
Yako, (AIB)-Cinq responsables du groupe d’autodéfense Kolwéogo ont été entendus le jeudi 15 avril 2021 au TGI de Yako, pour des faits de présumées «immixtion dans une fonction publique, d’escroquerie et de séquestration». Leurs victimes, des supposés voleurs, cambrioleurs et receleurs, ont été jugés aussi le même jour.
D.A, S.S, P.P, R.P et R.A sont des chefs de groupes d’autodéfenses Kolgwéogo de Yako. Ils sont entre autres, poursuivis pour enlèvement et détention de trois présumés voleurs, cambrioleurs et receleurs, entre juin et juillet 2020.
Ce sont D.S, commerçant de motos domicilié à Ouahigouya, âgé de 59 ans ; A.O, un vendeur ambulant âgé de 20 ans et son compagnon R.O, un élève en classe de 3ème, âgé de 19 ans.
Les chefs Koglwéogo ont comparu le jeudi 15 avril 2021 devant le tribunal de grande instance de Yako, en présence de chefs coutumiers, de commerçants et de quelques-uns de leurs «frères d’armes».
Leurs victimes A. O er R.O sont suspectés d’être des spécialistes en vol d’engins à deux roues, de tricycles et de cambriolage de boutiques de transferts d’argent par téléphonie mobile.
«Leurs zones de forfaiture sont principalement les villes de Boussé, de Yako et de Gourcy. Et les engins volés sont remis à M. O, l’acquéreur en fuite qui les vendait au receleur D.S, un commerçant de motos âgé de 59 ans, domicilié à Ouahigouya» a expliqué le président du tribunal.
A la barre D.S a juré de dire la vérité et rien que la vérité.
«J’ai acheté six motos avec M.O. que je connais bien. Mais je n’ai jamais vu les enfants (A.O et R.O)» a dit D.S.
Quant aux cinq prévenus Kolgwéogo, ils sont poursuivis pour immixtion dans une fonction publique, d’escroquerie et de séquestration.
En effet, après avoir séquestré DS, ces responsables Koglwéogo ont contraint leurs proches à payer la somme de 11 millions 730 mille FCFA pour les supposés engins reçus de R.O et de A.O.
Les Kolgwéogo qui ont défilé tour à tour à la barre, ont reconnu les faits.
«Lorsque nous avons arrêté R.O et A.O, de même que le receleur D.S, nous les avons ligotés puis nous les avons chicotés avant de contraindre leurs parents à payer les frais de détention et le prix de la corde» a expliqué le président des Kolgwéogo R.P.
Au regard de la gravité des faits reprochés aux Kolwéogo, qualifiés cependant de «délinquants primaire», le procureur du Faso près le Tribunal de grande instance de Yako, a requis pour chacun d’eux, trois ans de prison en plus d’une amende de 500 000 F CFA , le tout assortis de sursis.
Pour ce qui est des présumés voleurs, receleurs et cambrioleurs, il a requis une peine de prison ferme de cinq ans.
Le délibéré final est prévu pour le 22 avril 2021.
Mais déjà les cinq Kolgwéogo ont promis de collaborer prochainement avec les Forces de défense et de sécurité dans l’exercice de leurs missions et ce, dans le respect de la dignité humaine.
En rappel, les groupes d’autodéfense ont connu un essor ces dernières années, pour disent-ils, lutter contre le banditisme et suppléer l’insuffisance des FDS dans certaines localités du Burkina.
Cependant, ils ont été épinglés à plusieurs reprises par des organismes de défense des droits humains, à cause de leurs méthodes jugées brutales et arbitraires.
Burkina : Le Rotary club soutient des femmes souffrant de fistules obstétricales
Ouagadougou 17 avril 2021 (AIB)- Le Rotary club Ouaga millenium du district 9101 a offert samedi, des produits pharmaceutiques estimés à 1,5 millions de FCFA, à la Fondation Rama pour une prise en charge des femmes victimes des fistules obstétricales.
«C’est un sentiment de joie qui m’anime ce matin de recevoir le Rotary club dans ma Fondation qui est venu pour nous soutenir en produits sanitaires», a affirmé la coordinatrice de la Fondation Rama, Rasmata Kabré.
De son avis, le geste du Rotary club Ouaga millenium du district 9101 après d’un million et demi de FCFA contribuera à soulager un tant soit peu les femmes victimes de fistules obstétricales et prolapsus.
«C’est la deuxième fois que Rotary club est venu avec les mains chargées de produits pharmaceutiques pour soutenir les femmes », a-t-elle soutenu.
Pour la première responsable de la Fondation Rama, son centre accueille chaque année environ 250 femmes dont le séjour varie en fonction des complications.
A l’en croire, il faut trois mois de convalescence pour les fistules simples qui nécessitent une seule intervention, six mois pour les fistules moyennes (2 à 3 interventions) et un à trois ans pour les fistules compliquées (plusieurs interventions.
Rasmata Kabré
Selon Rasmata Kabré, des femmes ont séjourné pendant 10 à 12 ans dans son centre et recouvré la santé avant de regagner leur bercail.
Elle a également souligné que 80% des femmes victimes des fistules sont laissées à elles-mêmes au Burkina d’où l’initiative de sa Fondation à prendre en charge les femmes victimes de cette pathologie pour leur meilleur épanouissement dans la société.
La coordinatrice de la Fondation Rama affirme faire face aux difficultés de gestion de ses pensionnaires grâce aux concours des partenaires techniques et financiers(PTF) et des bonnes volontés.
Le vice-président de Rotary club Ouaga millénium du district 9101, Paul Dipama a signifié que les objectifs de la Fondation Rama rentrent en droite ligne avec ceux de sa structure.
«Ce qui nous est venu à cœur d’intervenir auprès de cette Fondation, c’est le respect de l’un des axes stratégiques du Rotary international à savoir l’aide à la femme et à l’enfance », a-t-il ajouté.
M. Dipama a fait savoir que sa structure n’hésitera pas à réaliser un forage au profit des pensionnaires du centre si la possibilité se manifeste.
«Nous relevons du district 9101 qui peut financer 1,5 millions de F CFA pour le financement des projets et de 10 à 30 millions FCFA pour la subvention mondiale avec un club partenaire », a-t-il signalé.
Paul Dipama
Créée en 2006, la Fondation Rama est présente dans les 45 provinces du Burkina et a fait de la prise des femmes victimes de fistules obstétricales et prolapsus, son principal cheval de bataille.
Elle intervient aussi dans les domaines de l’éducation, de l’alphabétisation, du maraîchage, du tissage, et de l’élevage et autres.
Bogandé, 17 avril 2021(AIB)-Un présumé voleur d’âne de 47 ans, a été retrouvé pendu hier vendredi dans la soirée, alors qu’il avait été arrêté la veille, par le groupe d’autodéfense Koglwéogo de Bogandé.
Yebgou Gnoga, âgé de 47 ans, avait été mis aux arrêts par les Koglweogos pour des présumés faits de vol et recel d’un âne.
A entendre Amadou Dabourgou, secrétaire général des Koglewéogo de Bogandé, dans la soirée du vendredi 16 avril 2021, le captif a demandé l’autorisation des gardes pour aller se doucher.
Las de l’attendre, les gardes sont partis à sa recherche et l’ont retrouvé vers 19h, pendu sous un neem, ajoute Amadou Dabourgou.
Il se serait suicidé avec son pantalon. Au pied de l’arbre, était posé un seau d’eau, une paire de chaussures, un téléphone portable et un petit couteau.
Après les constations d’usage de la gendarmerie nationale de Bogandé qui ont eu lieu le samedi 17 avril 2021 autour de 8 heures, aussitôt les parents ont procédé à l’inhumation.
Yebgou Gnoga, était originaire du village de Lontakoani dans la commune rurale de Liptougou.
Le site d’or de Bouda, un milieu défavorable pour l’éducation des enfants et des élèves.
Passoré : Les élèves déplacés du site d’or de Bouda entre espoir et désespoir
Yako, 13 avril 2021(AIB)-Les 142 ménages qui ont fui les attaques terroristes pour se réfugier depuis trois ans, sur le site d’orpaillage artisanal de Bouda, dans la commune de Yako, ne sont pas encore au bout de leur calvaire. L’absence de soutiens conséquents et de conditions de vie honorables, ajoutés aux manques d’infrastructures et de ressources pour scolariser leurs enfants, assombrissent leurs espoirs.
Jeudi 25 mars 2021, nous sommes dans l’univers des déplacés internes installés sur le site d’orpaillage de Bouda, à moins de 100 km de la capitale du Burkina Faso. Sur ce site d’or, environ 142 ménages déplacés internes (MDI) complètement démunis, sont relogés depuis trois ans.
Parmi eux, des enfants scolarisés, des non scolarisés attendent eux aussi, l’âge d’aller à l’école. Le constat qui se dégage à vue d’œil, est que la ménopause n’est pas au rendez-vous chez certaines épouses sur les lieux.
Toute chose qui va sans doute augmenter annuellement et de manière exponentielle les chiffres de ces enfants et élèves déplacés internes (EDI), si rien n’est fait pour délocaliser les parents dudit site.
En dépit de leur pauvreté, chaque ménage nourrit l’espoir de placer ses enfants dans les centres d’alphabétisation formelle.
Des élèves sauvés par la promotrice Angèle Zida.
Parmi ces enfants, on peut compter un grand nombre d’EDI et les chiffres fournis par le service de la solidarité, et de l’action humanitaire de la direction provinciale en charge de l’Action sociale du Passoré, font cas d’une centaine élèves déplacés internes à Bouda. Mais le manque d’infrastructures éducatives est criard dans la localité.
Les EDI sont obligés de converger vers Yako où ils espèrent rencontrer de bons samaritains. Les parents d’élèves, conscients de leur lourde charge, n’ignorent pas les conséquences négatives de cet environnement aurifère sur l’avenir de leurs progénitures.
Noaga Kouraogo est l’un des déplacé internes (DI) ayant fui Arbinda dans le Sahel avec ses deux épouses ainsi que ses huit enfants.
Le quinquagénaire relate avec grand chagrin, son arrivée sur le site et le problème de scolarisation de ses enfants. Six de ses enfants ont pu être inscrits à l’école grâce Angèle Zida, promotrice d’un complexe scolaire préscolaire et primaire privé situé au secteur 2 de Yako.
Angèle Zida participe à l’épanouissement des futurs hommes de demain.
«Depuis que je suis ici, je n’ai jamais entendu que quelqu’un est venu apporter son aide aux personnes déplacées internes (PDI). Je n’ai plus de force pour chercher l’or. Je me contente de laver la terre en espérant extraire du minerai, qu’on ne gagne même plus», narre-t-il.
Tout Comme lui, Abdoulaye Korgbéogo est venu de Tongomayel dans la commune de Djibo avec ses quatorze enfants et ses quatre épouses. Faute de moyens, seulement cinq ont pu avoir accès à l’éducation formelle.
Se fondant en larmes, M. Korgbéogo dit assurer la scolarité de ses enfants avec difficultés. En plus de ces deux chefs de ménages, le constat demeure le même chez d’autres parents des élèves déplacés internes.
La situation reste également critique chez les deux veuves Sarata Zango et Awa Sawadogo sur le site. Elles ont fui les attaques terroristes pour se retrouver à Bouda. Les deux mères signalent inscrire chacune au moins deux enfants à l’école malgré leurs conditions de vie difficiles.
Aicha Ouédraogo, une fille déplacée fait partie des 68 élèves du complexe scolaire privé Sainte Géneviève de Yako. Elle rallie au quotidien le site de Bouda à Yako avec un minibus mis à la disposition par la promotrice de ladite école Angèle Guigma épouse Zida.
Contente de reprendre le chemin de l’école, elle avoue que sans «Mme Zida, elle serait en train de cherche l’or avec sa maman».
Il en est de même pour l’élève Rachidatou Korbéogo de la même école, inscrite au cours moyen deuxième année(CP2). Elle exhorte les bonnes volontés à soutenir la promotrice de l’école. «Je demande de la nourriture, des fournitures, des chaussures et des habits.», plaide-t-elle.
Aucun soutien de la part des ONG humanitaires
Tous les parents d’élèves déplacés internes déplorent le manque de soutien depuis leur arrivée sur le site d’or de Bouda. Pour eux, ils font quotidiennement face à d’énormes difficultés liées entre autres à l’alimentation et à la scolarisation de leurs enfants.
Ils soutiennent que leur présence sur ce milieu hostile à l’éducation familiale, n’est pas sans conséquences sur leurs enfants.
«Je ne suis pas allé loin à l’école. Mais mes enfants avaient été inscrits avant que nous venions ici. Je sais bien que je ne peux pas éduquer mes enfants dans cet environnement» indique Rabiatou Korbéogo.
Au sujet des EDI vivant sur le site aurifère, le service de la solidarité de l’Action sociale du Passoré dit être conscient de la problématique de la scolarisation des enfants déplacés internes de la localité.
Selon Djamilatou Konaté du service en charge de la solidarité de la province, les parents des élèves déplacés internes sont confrontés entre autres aux problèmes d’éducation, d’eau et des latrines.
En croire, Djamilatou Konaté l’absence de documents d’identité ne favorise pas la scolarisation des enfants déplacés internes.
«Il y a aussi le volet sanitaire car beaucoup d’enfants tombent malade alors que les parents n’ont pas les moyens pour les soigner. Ce n’est vraiment pas facile surtout lorsqu’on quitte une localité à une autre d’où l’on est sans emploi», dit dame Konaté.
Elle explique que certains établissements scolaires publics ayant accueilli les EDI, se plaignent de l’arrivée tardive de la cantine.
Et de poursuivre que pour raisons de COVID-19, certains établissements privés pilotés par des partenaires internationaux ont été confrontés à des difficultés de prise en charge des enfants.
Le déplacé interne, Noaga Kouraogo soutient que c’est le manque d’activité rémunératrice les a conduit sur le site d’or de Bouda.
«Dans certaines écoles, des promoteurs privés comptant sur leurs partenaires (ONG européenne) étaient obligés de demander une contribution financière aux parents à cause de la maladie à coronavirus qui a endommagé leurs capacités financières. Toute chose que les parents ne peuvent pas honorer» renchérit Djamilatou Konaté. De son avis, cette difficulté financière a contraint bon nombre de parents à se réinstaller sur le site de Bouda, car ils étaient au préalable dans des sites aménagés à Yako.
Il faut garantir le droit des enfants à l’éducation.
A la Direction provinciale en charge de l’éducation préscolaire primaire et non formelle du Passoré (DPEPPNF), des initiatives semblent être mises en place pour offrir un cadre d’épanouissement aux EDI dans les zones d’accueil. A en croire, le DPEPPNF, du Passoré, Clément Saga Ouédraogo, des mesures sont prises pour faire face aux besoins en fournitures scolaires desdits élèves.
Cela passe d’abord par leur recensement. A cet effet, il dit avoir donné des instructions «fermes» aux inspecteurs chefs de circonscription d’éducation de base (CCEB) d’accueillir les enfants désireux de poursuivre leurs études quelles que soient les conditions de leur arrivée.
Clément Saga Ouédraogo.
A en croire, M. Ouédraogo des problèmes de table-bancs, d’effectifs dans les classes et de besoins d’enseignants, s’imposent car selon lui, les déplacés internes n’arrivent pas à une période précise de l’année.
Clément Saga Ouédraogo révèle que face à la situation, les autorités provinciales en charge de l’Education doivent renforcer dans l’immédiat les infrastructures d’accueil avec des enseignants pour une éducation de qualité.
Il signifie qu’un autre défi se pose notamment la prise en charge psychologiques desdits élèves.
«Un enfant qui a vécu des scènes de menaces, parfois de mort à l’endroit de leurs géniteurs, ne peut qu’être psychologiquement instable. C’est pourquoi, nous demandons toujours aux enseignants de faire en sorte que ces derniers ne se sentent pas différents des autres», exhorte-il aux encadreurs.
Le site d’or qui a une influence sur les élèves et les enfants, inquiète également la médecin chef du district sanitaire de Yako (MCD), Dr Isabelle Ouédraogo.
La MCD de Yako, Dr Isabelle Ouédraogo craint que les enfants ne s’adonnent à la drogue.
Dr Ouédraogo souligne que les déplacés encourent certaines pathologies liées au manque d’hygiène des lieux, à savoir les maladies diarrhéiques ainsi que celles respiratoires, les infections sexuellement transmissibles(IST) et le VIH/SIDA, la prostitution etc.
«Il faut noter que l’âge de ces enfants n’est pas indiqué pour l’orpaillage mais en restant dans ce milieu, cela pourrait les détourner du chemin de l’école. Aussi, le fait qu’ils auront envie de se distraire à travers les jeux d’enfants qui pourraient occasionner des blessures ou des traumatismes. De même, leur fragilité peut les exposer aux actes de viol parce que leur milieu de vie n’est pas totalement sécurisé», regrette-t-elle.
Ce faisant, la Direction provinciale en charge de l’Action humanitaire demande aux ONG qui interviennent dans le domaine de réagir «urgemment» en faveur des déplacés internes présents sur le site d’orpaillage traditionnel de Bouda.
«Il faut que ces ONG reconsidèrent ces PDI parce que nous avons rencontré certaines ONG qui ne les considère pas comme des personnes vulnérables, en affirmant qu’elles gagnent leur pain dans l’orpaillage. Ce qui n’est pas tout pas juste», conclu Djamila Konaté.
Gnagna : «Nous manquons d’eau et de nourriture», le calvaire des élèves déplacés de Manni
Bogandé, 16 avril 2021(AIB)-«Nous vivons très difficilement à Manni car nous manquons de beaucoup de choses : l’eau, la nourriture… ». Tout comme Igor Mano, les élèves ayant trouvé refuge à Manni (Est), espèrent le retour de la sécurité, pour pouvoir à nouveau étudier dans leurs villages d’origine avec de meilleures conditions.
Le Directeur provincial de l’Education préscolaire, primaire et non Formelle (DPEPPNF) de la Gnagna, Salam Ouédraogo, a rendu visite le mercredi 14 avril 2021 à la centaine d’élèves déplacés internes de la commune rurale de Manni.
L’objectif était de constater de visu, les réalités que vivent les élèves déplacés hors de leurs localités d’origine, et encourager les différents acteurs.
Ce sont les élèves déplacés des villages de Kulfo, Sambondi, Boukargou, Mossadeni, Amamoré, Yarga et de Tomonga, répartis sur trois sites qui ont été visités.
Affectées par l’insécurité, certaines écoles ont été contraintes de se refermer. Cette situation a engendré d’énormes déperditions scolaires. Seule une poignée a pu rejoindre d’autres écoles.
Dans la province de la Gnagna, des milliers d’élèves sont dans l’incapacité de poursuivre leurs cursus scolaire. Pour palier un tant soit peu à cela et surtout donner la chance aux élèves des classes de CM2 pour passer l’examen du Certificat d’Etudes Primaires et du concours d’entrée en 6eme, des bâtiments ont été aménagés pour servir de classes à Manni au profit des élèves déplacés.
C’est l’une des solutions auxquelles sont parvenus les premiers acteurs de l’éducation avec l’appui des autorités locales et celui des bonnes volontés.
Par cette visite, Salam Ouédraogo dit traduire l’engagement des autorités à œuvrer à la résilience du système éducatif, encourager les acteurs et de s’imprégner des difficultés que vivent les élèves et les enseignants dans leur situation de déplacés internes.
Ce sont des écoliers qui sont amenés à vivre une vie de collégiens que Salam Ouédraogo, DPEPPNF de la Gnagna a pu rencontrer. Si certains ont pu se trouver des tuteurs, d’autres par contre vivent des conditions très difficiles auprès de leurs frères lycéens.
» Nous vivons très difficilement à Manni, nous manquons beaucoup de choses, l’eau, la nourriture » dixit Igor Mano de l’école de Kulfo avec un air désespéré.
Comme ce dernier, tous ont émis le souhait de pouvoir regagner leurs villages d’origines.
Entre autres difficultés, on retient le manque de cahiers, de lampes pour étudier la nuit, du savon pour l’hygiène corporel et vestimentaire, des nattes, des moustiquaires, de sceaux, de tables bancs et certains matériels didactiques.
A cela s’ajoutent le grand retard dans le démarrage de la cantine scolaire au profit des élèves et le manque criard d’eau à Manni qui ne laisse personne indifférente.
Le Directeur provincial a tenu à féliciter et encourager les différents acteurs pour leur ténacité et leur abnégation pour la continuité de l’éducation en dépit des difficultés. Promesse a été faite par le DPEPPNF de résoudre certains problèmes dans les brefs délais.
D’autres seront transmis à la hiérarchie et à certains partenaires pour leur traitement, a rassuré Salam Ouédraogo.
Burkina: 92,54% de taux de réussite du ministère chargé des actions humanitairesen 2020 (ministre)
Ouagadougou, 16 avril 2021 (AIB) – La ministre en charge des actions humanitaires Laurence Ilboudo a déclaré, vendredi, que son départementa réalisé 92,54% de ses activités prévues en 2020.
La ministre de la Femme, de la Solidarité nationale, de la Famille et de l’Action humanitaire, Laurence Ilboudo a traduit ce vendredi, son entière satisfaction sur le bilan des travaux réalisés par son administration en 2020.
Ce bilan a atteint un «taux d’exécution physique de 92,54% (…) malgré le contexte sanitaire et humanitaire», a-t-elle déclaré.
Laurence Ilboudo s’exprimait à Ouagadougou à l’occasion de la première session du Conseil d’administration du secteur ministériel (CASEM) des actions humanitaires.
Le CASEM se tient sous le thème «Contribution du ministère de la Femme, de la Solidarité nationale, de la Famille et de l’Action humanitaire à la mise en œuvre du programme présidentiel 2021-2025».
En s’appuyant sur les chiffres du Conseil national de secours d’urgence et de réhabilitation (CONASUR), Mme Ilboudo a indiqué que malgré le bilan positif de son ministère, la crise sécuritaire a impacté négativement le développement social et économique du Burkina Faso.
Selon ces chiffres, l’on enregistre à la date du 31 mars 2021, le déplacement interne de 1 147 699 personnes dont 61,23% d’enfants, 22,92% de femmes et 16,22% d’hommes.
Elle a aussi ajouté que «la pandémie de la covid-19 a mis à rude épreuve les conditions de vie des populations déjà fragiles».
Cependant, malgré le contexte difficile, les 92,54% ont été atteints car le ministère et ses partenaires ont procédé à «l’assistance des Personnes déplacées internes (PDI) et les communautés hôtes, au renforcement de la résilience des personnes vulnérables et leur autonomisation», selon la ministre Laurence Ilboudo.
Laurence Ilboudo a expliqué que cette assistance a porté, entre autres, sur «l’octroi de crédit à 117 420 femmes pour un montant de 14 601 238 500 FCFA, l’appui à la scolarisation de 30 780 adolescentes à risque de mariage d’enfants.
A cela, elle a ajouté la prise en charge médicale de 128 blessés suite aux attaques terroristes et l’assistance en vivres et en matériels de survie à 2 698 317 personnes victimes de catastrophes et de crises humanitaires et autres personnes vulnérables dont 971 669 PDI.
Burkina : Des jeunes réfléchissent sur nouveau plan de planification familiale
Ouagadougou, 16 avril 2021 (AIB)- L’association SOS/jeunesse et Défis (SOS /JD) a échangé vendredi, avec des jeunes pour une meilleure prise en compte de leurs priorité dans l’élaboration du futur plan national d’accélération de la planification familiale 2021-2025 au Burkina.
«Cette journée sera consacrée aux jeunes pour l’analyse des réalisations du plan national d’accélération de la planification familiale (PNAPF) 2017-2020. Il s’agira aussi pour eux, de se plancher sur les différents défis afin de proposer d’autres activités pour enrichir le PNAPF, en cours de rédaction pour les cinq prochaines années», a déclaré le directeur exécutif de l’Association SOS/ Jeunesse et Défis (SOS /JD), Harouna Ouédraogo.
Selon lui, un comité restreint a été mis en place en réfléchir sur les axes prioritaires des jeunes pour la rédaction du nouveau plan national d’accélération de la planification familiale (PNAPF) 2021-2025.
M. Ouédraogo s’exprimait vendredi à Ouagadougou, au cours d’un atelier d’identification des priorités des jeunes dans le prochain plan national de la planification familiale.
Le patron de SOS/JD a expliqué que la rencontre consiste à recueillir les préoccupations des jeunes, en matière de santé sexuelle et reproductive.
A en croire Harouna Ouédraogo, l’atelier permettra de passer en revue les difficultés de la jeunesse et de les traduire en actions prioritaires dans la rédaction du futur plan d’action national budgétisé du Burkina Faso (PANB).
«Je me réjouis de votre participation massive à cet atelier et je vous souhaite un bon moment d’échanges», a -t-il confié.
De l’avis du représentant de Mme la secrétaire technique chargée de l’accélération de la transition démographique et parrain de la rencontre, Charles B Zoubiré, l’atelier d’échanges revêt une grande importance pour favoriser l’accès des adolescents et jeunes aux services en droits de santé sexuelle et reproductifs.
D’après M. Zoubiré, le nouveau plan accorde une place «importante» à la jeunesse.
Il a noté aussi que la rencontre consistera à examiner les priorités du moment et de proposer des activités qui seront intégrés dans le futur plan pour des services de qualité de la PF.
Pour sa part, le représentant du partenaire technique Pathfinder international, Saïdou Dipama a salué l’implication des jeunes de SOS/JD dans la question de de la santé sexuelle et reproductive au Burkina.
Pour M. Dipama, le programme intervient dans cinq pays africains que sont le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Niger, le Togo et le Sénégal.
Notons que l’Association SOD et Jeunesse et Défis a été soutenue dans son initiative par son partenaire financier Champions of global reproductives right (PAI).
Congo-Brazzaville : Investi, Denis Sassou Nguesso promet «une révolution agricole»
Ouagadougou, 16 avril 2021 (AIB) – Réélu le 21 mars dernier, le président du Congo-Brazzaville, Denis Sassou Nguesso a été investi ce vendredi à Brazzaville et il promet «une révolution agricole» dans son pays.
«Je veux pour priorité une révolution agricole que le pays attend», a indiqué vendredi le président Denis Sassou Nguesso, à l’issue de son investiture à Brazzaville pour un nouveau mandat de 5 ans.
La révolution agricole passe selon lui par «une agriculture mécanisée et modernisée avec l’usine de fabrication des tracteurs qui va très vite démarrer ses travaux».
«Notre terre est fertile et nous devons être très ambitieux. Produisons le meilleur pour ne plus subir l’importation d’aliments impropres à la consommation», a-t-il indiqué.
Le président Denis Sassou Nguesso s’est réjoui que depuis 2002, son pays organise régulièrement des élections qu’il a qualifié de «libres et démocratiques» mais qui ont été toutes remportées par lui.
Il a affirmé que depuis 2002, date de la première élection présidentielle qu’il a remporté après une guerre civile qui l’a emmené au pouvoir en 1997, le Congo-Brazzaville a connu un boom en terme de voies, de paix qui a certes été ralenti avec la crise économique.
Pour ce 4è mandat qui démarre, Denis Sassou Nguesso compte «consolider le socle du vivre-ensemble, la décentralisation, la lutte quotidienne contre la pauvreté, les antivaleurs, la violence».
L’investiture du président Denis Sassou Nguesso s’est déroulé en présence d’une vingtaine de chefs d’Etats africains dont le président du Faso Roch Marc Christian Kaboré.
Le président Denis Sassou Nguesso (77ans) a été réélu à l’issue de la présidentielle du dimanche 21 mars dernier avec 88,40 % des voix et un taux de participation de 67,55%.
Denis Sassou Nguesso a déclaré avoir «une pensée» pour son «compatriote Guy-Brice Parfait Kolélas (son principal adversaire à la présidentielle) emporté par cet ennemi invisible (Covid-19) contre lequel se bat le monde entier».
Guy-Brice Parfait Kolélas, 60 ans, candidat à la présidentielle est décédé de la Covid-19 en France au lendemain du vote. Il a obtenu 7,84% des voix, selon les résultats provisoires.
Arrivé au pouvoir en 1979 par un coup d’Etat, Denis Sassou Nguesso a été battu en 1992 lors des premières élections pluralistes du pays par Pascal Lissouba.
Cependant, il a repris le pouvoir en 1997 par les armes après une guerre civile avec les forces de M. Lissouba.
Il a été élu une première fois président en 2002 pour un mandat de sept ans renouvelable une fois et réélu en 2009.
En 2015, il a fait sauter le verrou constitutionnel qui limitait à deux le nombre de mandats présidentiels et s’est fait réélire à la présidentielle de 2016 non sans contestation.
Boycott syndical à l’Action humanitaire : «C’est leur droit le plus absolu !», répond la ministre Marchal
Ouagadougou, 16 avril 2021(AIB) – «C’est leur droit le plus absolu !», a réagi vendredi, la ministre en charge de l’Action humanitaire, Laurence Ilboudo/Marchal, face à la décision des syndicats de son département, d’observer un boycott pour protester contre la nomination d’une retraitée au poste de Secrétaire générale du ministère.
«La Liberté est consacrée au Burkina Faso dans la légalité des droits. Je n’ai rien à dire. C’est leur droit le plus absolu. (…) Je suis un responsable à même, chargée de diriger le département. Tout est autorisé dans la légalité dans ce pays. Nous n’allons pas enlever les droits de chaque citoyen dans ce pays. Chaque citoyen a le droit de faire ce qu’il veut au Burkina Faso dans le respect légal des textes en vigueur», a déclaré vendredi, la ministre de la Femme, de la Solidarité nationale, de la Famille et de l’Action humanitaire Laurence Ilboudo/Marchal.
Mme Ilboudo réagissait face à la décision, prise jeudi par les syndicats de son ministère, de boycotter les activités, pour protester contre la nomination d’une retraitée au poste de secrétaire générale du ministère et contre des présumées affectations-sanctions.
Elle s’exprimait à l’ouverture de la première session ordinaire de l’année 2021, du Conseil d’administration du secteur ministériel (CASEM) de son département.
Dossier Thomas Sankara, investiture et élection au Mali, à la Une des quotidiens burkinabè
Ouagadougou, 16 avril 2021 (AIB) – Les quotidiens burkinabè de ce vendredi reviennent sur le dossier Thomas Sankara, traitent de l’investiture ce vendredi du président Denis Sassou Nguesso et des élections au Mali.
La mise en accusation mardi de l’ancien président burkinabè Blaise Compaoré, de son ancien chef d’Etat-major particulier Gilbert Diendéré et de plusieurs autres personnes dans le dossier Thomas Sankara continue de susciter des commentaires dans la presse nationale.
Ce vendredi, le doyen des quotidien burkinabè L’Observateur Paalga publie les réactions «de petites gens triées dans plusieurs localités» dans un papier titré «Dossier Thomas Sankara : Ce qu’en pense le Burkinabè ordinaire».
«Mieux vaut tard que jamais» selon Jacob Zongo, «c’est du gaspillage d’argent», indique Joseph Kaboré, «on doit privilégier le pardon», affirme Hamidou Dicko, «Mon seul regret est qu’ils ont beaucoup traîné», déclare Kolo Sanou.
Pour le quotidien privé L’Express du Faso, basé à Bobo-Dioulasso, le «Dossier Thomas Sankara (est) une occasion pour Roch (le président Kaboré) de tenir sa promesse».
Le journal rappelle que le président Kaboré avait promis, lors de la dernière campagne présidentielle, de faire rentrer Blaise Compaoré au premier trimestre de l’année 2021 dès sa réélection et réaliser également la réconciliation nationale.
Mais le journal craint en même temps que si l’ancien président doit rentrer actuellement au Burkina Faso, qu’il ne soit pas accueilli «dignement» avec sa récente mise en accusation dans le dossier Thomas Sankara.
Concernant le même dossier Thomas Sankara, le quotidien privé Le Pays informe que la France doit remettre demain samedi, le 3e lot d’archives par l’entremise de son ambassade à Ouagadougou au ministre burkinabè des Affaires étrangères.
Autre sujet évoqué par les quotidiens burkinabè ce vendredi, c’est l’investiture du président du Congo-Brazzaville, Denis Sassou Nguesso.
Le quotidien public Sidwaya renseigne que le président du Faso Roch Marc Christian Kaboré est arrivé jeudi à Brazzaville pour prendre part, ce vendredi, à la cérémonie d’investiture du président Denis Sassou Nguesso.
Selon ce journal, le président congolais a été réélu le 21 mars dernier et il va prêter serment ce vendredi devant le Conseil constitutionnel pour un mandat de cinq ans.
Le quotidien privé Le Pays lui rapporte les propos du président Kaboré sur sa présence à l’investiture.
«J’ai quitté Ouagadougou ce matin (du 15 avril 2021) pour Brazzaville au Congo, ou j’assisterai demain vendredi (aujourd’hui 16 avril) à la cérémonie d’investiture du président Dénis Sassou Nguesso», a écrit le président Kaboré.
La future présidentielle au Mali est également à la Une des quotidiens burkinabè de ce vendredi.
Le quotidien privé L’Express du Faso affirme «c’est officiel ! La date de l’élection présidentielle qui mettra fin à la transition en cours au Mali est connue». Il s’agit, selon ce journal, du 27 février 2022.
Pour le doyen des quotidiens, L’Observateur Paalga, «cette élection qui est couplée aux législatives, est le vœu exaucé d’une grande partie de la classe politique malienne».
Ouagadougou/Covid-19 : Une association apporte un soutien alimentaire et financier à 120 familles
Ouagadougou, 15 avril 2021 (AIB)-L’Association SOS/Jeunesse et Défis (SOS /JD) a apporté jeudi, un soutien alimentaire et financier de 3 millions FCFA à 120 familles de l’arrondissement 4 de la ville de Ouagadougou, affectées et infectées la Covid-19.
«La cérémonie de ce matin consiste à apporter un soutien alimentaire et financier à 120 familles affectées et infectées par la maladie à coronavirus de l’arrondissement 4 de Ouagadougou », a affirmé le directeur exécutif de l’Association SOS/ Jeunesse et Défis (SOS /JD) Harouna Ouédraogo.
Selon M. Ouédraogo, sa structure a été accompagnée par son partenaire technique et financier (PFT) Endeavour Management services Abidjan (EMSA) avec la somme de 3 millions FCFA pour lutter contre le Covid-19 dans l’arrondissement de Nongr-Maasom.
Le directeur exécutif de l’Association SOS /JD s’exprimait Jeudi à Ouagadougou, à l’occasion d’une cérémonie de remise de don aux personnes affectées et infectées par la pandémie de la maladie à coronavirus.
Il a indiqué que les bénéficiaires recevront des vivres, des lave-mains, du savon et une somme de 25 000 FCFA chacun.
Harouna Ouédraogo.
«Je souhaite que les vivres et l’argent soient utiles aux personnes affectées et infectées par le Covid-19 de l’arrondissement 4 de Ouagadougou», a-t-il soutenu.
Selon le président du Conseil d’administration de l’association SOS/JD, Moussa Soaré, le Covid-19 est une pandémie d’actualité qui décime les populations de toutes les catégories et classes sociales.
M. Soaré a rappelé que des mesures ont été prises par le gouvernement en 2019 avec l’arrivée de la maladie pour pallier aux difficultés d’adaptation, de prise en charge et de réinsertion.
«Cette pandémie a déjà mobilisé tant au niveau des autorités qu’au niveau décentralisé et périphérique pour apporter des solutions adaptées et spécifiques aux besoins et préoccupations des populations », a-t-il renchéri.
Le maire de l’arrondissement 4 d’Ouagadougou, Issa Anatole Bonkoungou a salué l’initiative de l’association SOS/JD en précisant que la mutualisation des efforts constitue une force «solide» contre la maladie du Covid-19.
Le député-maire a aussi expliqué que les tous les acteurs doivent faire de la lutte contre le coronavirus, une priorité quotidienne.
«D’énormes efforts sont déjà faits par l’Etat et ses partenaires mais aussi avec d’autres ONG/Associations et acteurs de développement et ceux-ci méritent d’être renforcés» a confié M. Bonkoungou.
Pour la bénéficiaire Tamouré Kafando qui réside à «Petit Ouaga» dans l’arrondissement 4, le geste de l’association constitue une bouffée d’oxygène pour elle.
A l’entendre, elle est veuve depuis cinq ans et la somme de 25 mille FCFA lui permettra d’honorer les frais de scolarité de ses enfants.
Reconnue officiellement en novembre 2002, l’Association œuvre dans le domaine de la santé sexuelle et reproductive pour un épanouissement de la jeunesse burkinabè.
NEW DELHI – L’Inde a enregistré jeudi un nouveau record de contaminations au Covid-19, risquant de devenir un prochain épicentre de la pandémie qui menace encore la tenue des Jeux olympiques déjà reportés d’un an en 2020.
WASHINGTON – Contre-attaque et main tendue: Joe Biden a annoncé jeudi une série de sanctions financières sévères contre la Russie et l’expulsion de dix diplomates russes, suscitant l’ire de Moscou, mais a aussi renouvelé sa proposition de sommet avec Vladimir Poutine pour engager la « désescalade » des tensions.
BRASILIA – La Cour suprême du Brésil a pris jeudi une décision très favorable à Luiz Inacio Lula da Silva en confirmant l’annulation des condamnations pour corruption de l’ex-président de gauche, le rendant éligible pour la présidentielle de 2022.
VIENNE – Après plusieurs jours d’escalade, la tension est quelque peu retombée jeudi sur le dossier nucléaire iranien, avec la reprise à Vienne de discussions jugées globalement « positives » pour sauver l’accord international de 2015.
ANKARA – Un accrochage verbal acrimonieux a opposé jeudi les ministres turc et grec des Affaires étrangères, qui ont publiquement étalé leur divergences sur plusieurs dossiers devant la presse à Ankara, un esclandre qui augure mal de la suite de leur dialogue.
KIEV – L’Ukraine a accusé jeudi la Russie de chercher à la « détruire », à la veille d’un sommet trilatéral avec la France et l’Allemagne sur le récent regain de tensions dans la région, Moscou ayant massé des troupes aux frontières ukrainiennes.
KABOUL – Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, a promis jeudi au cours d’une visite surprise en Afghanistan le maintien d’un « partenariat durable » avec ce pays même après le retrait des troupes américaines prévu pour être achevé le 11 septembre, le jour du 20e anniversaire des attentats de 2001.
WASHINGTON – Le mini boom économique tant attendu après une année marquée par le Covid-19, a commencé aux Etats-Unis, où près d’un quart de la population est désormais vaccinée, et les prix ont également commencé à grimper.
MINNEAPOLIS (Etats-Unis) – Le policier américain Derek Chauvin, accusé d’avoir tué George Floyd l’an dernier, a refusé de témoigner jeudi au dernier jour des débats de son procès, qui reprendra lundi avec les réquisitions de l’accusation et la plaidoirie de son avocat, ultime étape avant les délibérations du jury.
SANFRANCISCO (Etats-Unis) – Les géants des technologies multiplient les annonces de soutien à Joe Biden et au gouvernement américain, qui de son côté avance ses pions pour sa grande bataille contre le pouvoir de ces grandes plateformes numériques.
ISLAMABAD – La France a recommandé jeudi à ses ressortissants et aux entreprises françaises de quitter provisoirement le Pakistan, en raison des « menaces sérieuses » qui y pèsent sur les intérêts français, après de violentes manifestations antifrançaises en début de semaine.
WASHINGTON – Défiant Joe Biden, des parlementaires progressistes ont présenté jeudi un projet de loi pour augmenter le nombre de magistrats siégeant à la Cour suprême, dominée par les conservateurs, une proposition décriée par les républicains et rejetée par la cheffe démocrate du Congrès.
BAMAKO – Les autorités de transition maliennes dominées par les militaires ont fixé jeudi à février-mars 2022 les élections présidentielle et législatives au terme desquelles elles se sont engagées à rendre le pouvoir à des dirigeants civils.
WASHINGTON – Katherine Tai, la représentante au commerce des Etats-Unis, a plaidé jeudi en faveur de l’utilisation des règles du commerce international pour lutter contre le changement climatique, à quelques jours d’un sommet virtuel organisé par le président Joe Biden.
KANO (Nigeria) – Des jihadistes du groupe Etat islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap) mènent des séries d’attaques depuis samedi sur la ville de Damasak, dans le nord-est du Nigeria: des violences « sans précédent », selon des sources locales, pour le contrôle d’un axe stratégique.
ABIDJAN – Un ancien chef de guerre de l’ouest de la Côte d’Ivoire, Amadé Ouérémi, a été condamné jeudi à la prison à perpétuité par la cour d’assises d’Abidjan pour des « crimes contre l’humanité » commis dans la ville de Duékoué en 2011.
BERLIN – La Cour constitutionnelle a annulé jeudi une loi sur le plafonnement des loyers à Berlin, initiative inédite en Allemagne qui visait à contenir la flambée des coûts du logement mais avait tourné au bras de fer entre locataires et propriétaires.
PARIS – Stellantis a répondu jeudi à Tesla et Volkswagen en annonçant une autonomie de 500 à 800 kilomètres pour sa prochaine génération de véhicules électriques à partir de 2023, soit plusieurs centaines de kilomètres de plus que la plupart des voitures aujourd’hui en vente.
GENEVE – Les leçons apprises dans le combat contre le virus du Covid-19 doivent servir à lutter contre un autre fléau qui menace gravement la population mondiale : la résistance aux antibiotiques, a souligné jeudi l’OMS.
LONDRES – Harry et William en ligne mais séparés, pas d’uniformes militaires, la reine Elizabeth II masquée comme toute la famille et un Land Rover conçu par celui dont il portera le cercueil: le palais de Buckingham a révélé jeudi le déroulement des obsèques du prince Philip.
Burkina/Covid : L’ex Premier ministre Zida a reçu sa première dose d’AstraZeneca
Ouagadougou, 15 avril 2021(AIB)-L’ex Premier ministre burkinabè Yacouba Isaac Zida qui a affirmé avoir reçu sa première dose de vaccin AstraZeneca, a appelé à se faire vacciner et au respect des mesures barrières.
«Je viens d’être inoculé d’une première dose de vaccin AstraZeneca. Il nous faut tenir debout et mieux, nous devons avancer résolument vers des lendemains plus sûrs. Vaccinons-nous tout en continuant de respecter les mesures barrières !!!», a tweeter Yacouba Isaac Zida, jeudi après-midi.
Après la chute du président Blaise Compaoré en octobre 2014, le désormais Général avait assuré brièvement les fonctions de chef de l’Etat puis celui de Premier ministre, jusqu’à la fin de la Transition en décembre 2015.
Exilé au Canada à cause notamment d’ennuis judiciaires, il avait indiqué que les conditions de sécurité n’étaient pas réunies pour assurer son retour.
En rappel, après une longue période d’hésitation, le Burkina Faso envisage de vacciner à terme 15 millions de personnes avec du vaccin chinois et du AstraZeneca.
A la date du 10 avril, le Burkina Faso comptait 224 cas actifs, 152 décès et 12603 guérissons.
Burkina : Un Imam critiqué après des mises en garde sur l’utilisation des réseaux sociaux
Ouagadougou, 15 avril 2021(AIB)- En invitant les jeûneurs à faire attention aux commentaires, aux visuels et aux pertes de temps sur les réseaux sociaux, l’Imam Lassané Sakandé s’est attiré jeudi, les foudres d’internautes qui ont surtout retenu de lui, que «les Réseaux sociaux sont sources de péché».
«Les réseaux sociaux sont sources de péché..», a affiché en sa Une le quotidien Le Pays, annonçant une interview que lui a accordée l’Imam Lassané Sakandé, du Cercle d’études, de recherches et de formations islamiques (CERFI), dans le cadre du mois de Ramadan.
«Le jeûne sera sans valeur s’il se limite à l’abstention de manger, de boire, et d’avoir de relations intimes. Le jeûneur doit non seulement s’adonner aux actes pieux, mais surtout éviter les péchés», explique l’Imam Sakandé dans les colonnes de Le Pays, ce jeudi.
Il poursuit en disant que certains facteurs dont les réseaux sociaux et l’incivisme, sont de nature à compromettre, la qualité du jeûne.
«En effet, les réseaux sociaux sont sources de péché à travers le regard, les commentaires et les pertes inutiles de temps, si l’on n’y prend garde», a estimé Lassané Sakandé.
Toutefois, probablement, sur la seule base de la manchette du journal publiée sur les réseaux sociaux, de nombreux internautes ont critiqué le leader religieux.
«Oui oui c’est ça même, « les réseaux sociaux sont des sources de péchés », mais nous autres sommes dedans et l’assumons entièrement ! », peste l’internaute Naïm Touré dont le poste sur Facebook a suscité près de 600 commentaires en début de soirée.
«Les effets du jeûne certainement. Pourtant le FAIB Burkina, L’AEEMB Burkina (structures musulmanes, ndlr) etc… sont sur les réseaux sociaux. Dosons un peu car Allah est miséricorde! », ironise l’internaute Madi de Eddie Ouédraogo.
Le journaliste Mahamadi Ouédraogo connu son le nom de Mdi Ouédraogo n’est pas du même avis.
«Les réseaux sociaux sont une opportunité pour promouvoir le bien et récolter des mérites auprès de Dieu. Mais si tu prends les réseaux sociaux pour dénigrer, calomnier, escroquer, mentir, chercher palabre où y a n’en pas, là tu es en train de commettre des péchés. C’est à cause de ça qu’un Imam a dit que les Réseaux Sociaux sont une source de péché, il a bien dit une source. Une source, ça veut dire que c’est donner à tout le monde et c’est l’usage qui te fait savoir si c’est un bien ou un mal pour toi», argue-t-il.