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Effets de la qualité des institutions sur l’inclusion financière des pays de la CEDEAO

Effets de la qualité des institutions sur l’inclusion financière des pays de la CEDEAO

Jean Noel BONKOUNGOU et Boukary OUEDRAOGO

Résumé :  Cet article évalue les effets de la qualité des institutions sur l’inclusion financière des pays de la CEDEAO. L’analyse à composante principale (ACP) a permis desélectionner deux indicateurs de l’inclusion financière. Les tests économétriques nous suggèrent l’utilisation d’un modèle à correction d’erreurs. Le test de Hausman a conduit au choix de l’estimateur PMG. Pour les estimations nous avons pris en compte tous les six (06) indicateurs de la qualité des institutions. Le modèle est globalement significatif car le coefficient mesure de la force de rappel vers l’équilibre à long terme est négatif et significatif à 1%. Les résultats montrentune nécessité d’avoir un environnement institutionnel stable pour améliorer la pénétration démographique et géographique des services financiers qui restent nécessaire au développement de nos économies. Aussi, la qualité institutionnelle est un élément essentiel pour améliorer le développement et l’efficacité du secteur financier.

Mots clés : inclusion financière, qualité des institutions, PMG, CEDEAO.

Abstract: This article evaluates the effects of institutional quality on financial inclusion in ECOWAS countries. Principal Component Analysis (PCA) was employed to select two indicators of financial inclusion. Econometric tests suggest the use of an error correction model. The Hausman test led to the selection of the Pooled Mean Group (PMG) estimator. In the estimations, we considered all six indicators of institutional quality. The model is generally significant, as the coefficient measuring the speed of adjustment towards long-term equilibrium is negative and significant at the 1% level. The results underscore the necessity of maintaining a stable institutional environment to enhance the demographic and geographical penetration of financial services, which is crucial for the development of our economies. Furthermore, institutional quality is an essential element for improving the development and efficiency of the financial sector.

Keywords: financial inclusion, institutional quality, PMG, ECOWAS

I. Introduction

Les institutions financières internationales plus précisément la Banque mondiale et le Fonds monétaire international ont entamé des réformes du système financier dans la majeure partie des pays en développement à partir des années 1990.  Ces réformes sont intervenues suite aux différentes crises financières des années 1980. Mais, l’effet des réformes n’a pas eu les résultats escomptés car les impacts ont été différents dans ces pays. Arestis et al. (2002) se sont demandé pourquoi une réforme financière se termine par un succès dans un pays et par un échec dans un autre.  Ils ont abouti à des résultats selon lesquels, un cadre institutionnel sain favorise la réussite des différentes politiques de reformes et que l’instabilité institutionnelle est une source d’échec.  Djeri et al.( 2020)montrent que si les réformes financières n’ont pas abouti, c’est parce qu’il existe des causes liées aux déficiences institutionnelles et aux incohérences des politiques économiques, financières et des lacunes liées à la qualité de la gouvernance.  Pour ce faire, les institutions financières doivent exercer leurs activités dans un cadre réglementaire harmonisé pour avoir les résultats capables d’améliorer la vie des ménages. C’est dans ce contexte que des textes légaux et réglementaires sont mis en œuvre par des organes régionaux de supervision. Ces dispositifs visent à assurer la stabilité du système financier.  Un dispositif institutionnel bien maitrisé permet de palier les risques de liquidité et de change.  Le rapport de la Banque mondiale (2017) sur l’évaluation des politiques et des institutions en Afrique montre que la Côte d’Ivoire, l’Éthiopie, le Kenya, le Rwanda, le Sénégal et la Tanzanie ont une certaine résilience économique qui est caractérisée par des politiques et des institutions de meilleure qualité.  

La qualité des institutions favorise une meilleure réussite de toutes les politiques de réformes sectorielles. Cette  assertion est corroborée par les écrits de (Belaïd et al., 2009) sur la qualité des institutions et la performance économique. Ils ont mis en évidence une relation positive entre la qualité des institutions et la performance des politiques de réforme engagées dans certains secteurs clés des économies des pays en voie de développement. Les résultats indiquent que la qualité des institutions a un impact positif dans la performance des industries dans les pays à faible Produit Intérieur Brut. Le rapport du Fonds monétaire international (2003) a permis de mettre en corrélation la qualité des institutions et le revenu, la croissance économique et l’instabilité. Les résultats de l’étude ont montré que les institutions exercent un effet significatif sur le développement des activités économiques. Plus les institutions sont stables moins la croissance économique est instable d’où la nécessité d’avoir des institutions stables et de meilleure qualité.

D’autres chercheurs se sont penchés sur le rôle de la qualité des institutions sur la croissance économique, sur les inégalités de revenus, sur les IDE et le développement financier. Daniel et al.(2022) dans leur étude, ont montré que le développement financier a un effet positif sur la croissance économique tandis que la qualité institutionnelle a un effet positif et non significatif sur la croissance économique dans les pays de la CEDEAO. Par ailleurs, la qualité des institutions combinée au développement financier améliore la croissance. Zalle (2023) souligne qu’il est nécessaire d’améliorer la qualité des institutions des pays de l’Afrique subsaharienne afin d’augmenter la couverture et l’accessibilité aux services bancaires mobiles en réduisant les coûts des services financiers. Il indique également que ces pays gagneraient à capitaliser les avantages de l’inclusion financière en protégeant les droits politiques en luttant contre la corruption. Les pays de la CEDEAO sont confrontés à une amélioration de la qualité des institutions. Les données de la world Gorvermentindicators (2021), indiquent que le niveau de la qualité des institutions de la zone est en deçà de la moyenne.

En ce qui concerne l’effet de la qualité des institutions sur l’inclusion financière, le sujet reste peu exploité dans la littérature. Sachant que l’inclusion financière est définie comme « un processus qui garantit la facilité d’accès, la disponibilité et l’utilisation des services financiers pour tous les membres de la société » (Sarma, 2008), elle ne peut être atteinte sans l’implication de certaines réformes. Quels sont les effets de la qualité des institutions sur l’inclusion financière dans les pays de la CEDEAO ? L’effet de la qualité des institutions sur l’inclusion financière est basée sur la théorie de la répression financière développée par Mackinnon (1973). Pour lui, l’intervention de l’Etat dans le développement des activités financières peut avoir des effets pervers.  L’approche néoclassique moderne montre que l’effet de la qualité des institutions sur l’inclusion financière repose sur l’idée que des institutions solides et bien établies sont essentielles pour favoriser l’accès équitable aux services financiers.

En plus, l’amélioration de l’inclusion financière permet de réduire la pauvreté et améliorer le développement économique en facilitant l’atteinte des dix-sept (17) Objectifs de Développement Durable. En rappel, les Objectifs de Développement Durable ont pour but de promouvoir la prospérité tout en protégeant la planète, mettre fin à la pauvreté et combler les besoins sociaux, notamment l’éducation, la santé, la protection sociale et les possibilités d’emploi, en luttant contre le changement climatique et la protection de l’environnement.

Notre essai a pour mission de vérifier l’effet de la qualité des institutions sur l’inclusion financière. En effet, les objectifs poursuivis par les institutions financières ont permis d’atteindre un niveau remarquable au cours de la dernière décennie. Le taux mondial d’inclusion financière en 2020 est de 69%.

Abessolo, (2019a) s’est  interrogé sur l’effet de la qualité des institutions sur l’inclusion financière de la zone Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale. Les résultats ont permis de prouver que la qualité de la réglementation affecte positivement et significativement l’inclusion financière.  S’agissant de la zone CEDEAO, notre contribution est d’enrichir la littérature existante sur les effets de la qualité des institutions sur l’inclusion financière. Acemoglu et al. (2001) affirment que de nombreux économistes et spécialistes des sciences sociales estiment que les différences entre les institutions et les politiques publiques sont à l’origine des écarts importants de revenus par habitant entre les pays. Ils soutiennent que l’amélioration de la qualité des institutions permet d’avoir un gain en matière de réformes économiques.

Demirguç-Kunt et al. (2018) ont affirmé que les pays riches affichent des niveaux plus élevés d’inclusion financière et de qualité institutionnelle. Pour eux, une amélioration de ces deux cadres institutionnels pourrait avoir un impact marginal important sur les pays en développement. Notre objectif est d’analyser les effets de la qualité des institutions sur l’inclusion financière des pays de la CEDEAO. Il s’agit ici de prendre en compte tous les six (06) indicateurs de la qualité des institutions selon la base de données du World Gorvermentindicadtor (WGI, 2021). Nous vérifions individuellement leur effet sur l’inclusion financière. La contribution de cet essai est de trouver le meilleur mécanisme institutionnel pour améliorer l’accessibilité aux services financiers. Notre hypothèse est de montrer que la qualité des institutions favorise un meilleur niveau d’accessibilité aux services financiers dans la zone CEDEAO.

Ainsi, nous adopterons une approche économétrique qui nous permettra de mieux cerner notre hypothèse et d’y apporter une réponse claire. Notre essai sera articulé autour des sections suivantes : i) une revue de la littérature théorique et empirique, ii) les faits stylisés, iii) un cadre méthodologique, iv) les résultats et interprétations.

II. Revue de la littérature théorique et empirique de la relation entre la qualité des institutions et l’inclusion financière.

Cette section est consacrée à faire la synthèse théorique des écrits sur la qualité des institutions et l’inclusion financière dans la pensée économique. De plus, il s’agit de faire une recension des écrits empiriques sur les relations entre la qualité des institutions et l’inclusion financière.

II.1 Revue de la littérature théorique de l’effet de la qualité des institutions sur l’inclusion financière

Les travaux fondateurs de Bagehot (1873) et de Schumpeter (1912), puis ceux de Keynes (1936) ont généré une littérature assez abondante et diversifiée sur la relation entre la sphère financière et la sphère réelle de l’économie. Cette relation n’a pas fait l’unanimité au sein des différentes écoles de pensée. En effet, pour certains, le développement du secteur financier est le résultat de la demande (Keynes, 1936 ; Robinson, 1952 ; Friedman et Schwartz, 1963), alors que pour d’autres auteurs comme (Gurley et Shaw, 1960 ; Hicks, 1969 ; McKinnon, 1973 et Shaw, 1973) soutiennent que l’offre financière a un effet positif sur la demande.  

Marcelin et Mathur (2014) ont démontré que le système financier se développe dans les pays qui ont une meilleure stabilité politique et le respect de l’Etat de droit. Lorsque les contrats entre les créditeurs et les débiteurs sont observés, les déposants sont incités à confier leur épargne aux banques et institutions financières. De même, les firmes sont incitées à prêter à de meilleurs taux et à plus long terme aux entreprises puisqu’elles peuvent saisir les collatéraux en cas de défaut et sont dédommagés selon les règles préétablies de faillite bancaire. Coase (1990) démontre que la naissance des institutions permet de répondre au coût élevé des transactions du marché. La base du renchérissement de coût du crédit freine l’accessibilité des services financiers. Pour lui, quand le marché est parfaitement concurrentiel le coût du crédit se réduit. Dans la même veine, Laporta et al. (2008) estiment que l’amélioration des droits des créanciers exerce un effet important sur la croissance des crédits et le développement financier. (Roe et Siegel, 2011) affirment que les gouvernements corrompus manquent de crédibilité, ce qui dissuade les entrepreneurs d’investir et limite l’impact potentiel d’une meilleure inclusion financière sur la réduction de la pauvreté.

Ainsi, un meilleur niveau d’inclusion financière en présence d’une faible qualité institutionnelle pourrait entraver l’objectif recherché qui est la réduction de la pauvreté. Pour ce faire, ils affirment que le fonctionnement des institutions financières formelles et des institutions politiques peuvent se compléter et se renforcer mutuellement dans la réduction de la pauvreté. Modigliani et Perotti (2000), quant à eux, ils se sont  intéressés à l’application des règles juridiques  sur la nature du droit. En effet, une meilleure application des règles juridiques permet d’avoir un cadre institutionnel sain qui favorise une inclusion financière pour tous. Pour eux, la qualité des institutions est mesurée à travers le respect des règles juridiques. Ils ont occulté les autres dimensions de la qualité des institutions. L’argument de Marcelin (2014) est soutenu par Levine et al. (2000a) et Laeven et Levine (2009)qui montrent que les intermédiaires financiers se développent lorsque le système juridique permet aux créanciers d’obtenir le remboursement de la totalité de leurs prêts en cas de faillite. Partant de postulat, il est donc important d’avoir un système juridique fiable pour améliorer le système financier. Cette thèse est conforme à la théorie économique car, la nouvelle économie institutionnelle indique que le marché ne fonctionne pas dans un vide, mais, plutôt, nécessite un ensemble d’institutions. Elles sont responsables de la surveillance, de la transparence dans les marchés du gouvernement et la compétitivité d’un pays. Cette assertion est confirmée par  Aracil et al.(2022)  qui affirment que la qualité institutionnelle influence les résultats économiques. Les résultats de ces recherches ont permis de démontrer que la qualité des institutions a un effet positif sur l’amélioration de l’accessibilité des services financiers. Ils se sont penchés sur la construction d’un indice de la qualité des institutions. Les effets individuels de la qualité des institutions n’ont pas été vérifiés. Au-delà des aspects juridiques, d’autres auteurs se sont intéressés aux facteurs culturels. C’est le cas de Aggarwal et Goodell (2010a) qui montrent que l’architecture de l’intermédiation financière est influencée par des facteurs culturels, politiques et économiques nationaux. Ils trouvent qu’un contrôle plus élevé de la corruption, l’efficacité de l’exécution de la dette, le fractionnement ethnique et l’individualisme peuvent être positivement liés à un meilleur fonctionnement des marchés financiers.  Agyekum et al. (2017examinent le lien entre l’inclusion financière et l’environnement institutionnel du Ghana. Pour eux, tout agenda qui vise à promouvoir l’inclusion financière doit prêter attention non seulement aux indicateurs économiques, mais aussi aux facteurs politiques et institutionnels existant. Le développement institutionnel tels que la démocratie et la bonne gouvernance, le progrès des technologies de l’information et de la communication, l’amélioration de l’environnement de la liberté ont un effet positif sur l’inclusion financière mais n’est pas une fin en soi. Alawi et al. (2022)confirment cette assertion qui soutient qu’une qualité institutionnelle élevée permet de disposer de meilleurs systèmes financiers.

En prenant en compte les dimensions de la qualité des institutions, Alice & François (2016a) indiquent que la bureaucratie, le contrôle de la corruption, la qualité de réglementation, le respect des lois et de l’ordre ainsi que de la stabilité du gouvernement sont les aspects de la qualité des institutions  les plus déterminants pour le développement du secteur financier. Ils prônent le renforcement du cadre legislatif et réglementaire offre plus de garanties aux banques pour l’octroi des crédits à long terme afin d’alléger les contraintes bureaucratiques et rétablir la stabilité politique. Dans la même veine, Anarfo et al.(2020) affirment que l’inclusion financière et la réglementation financière jouent un rôle majeur en Afrique subsaharienne. De plus, elles ont des implications plus importantes pour la stabilité financière et macro-économique. Les résultats de leur étude montrent que la réglementation financière a un effet négatif sur l’inclusion financière en Afrique subsaharienne, ce qui suggère qu’une réglementation financière stricte n’améliore pas l’inclusion financière.  Anthony-Orji et al. (2019) quant à eux ,  se sont  intéressés aux institutions économiques et juridiques. Les résultats des études nous montrent que la stabilité financière a un impact significatif sur l’inclusion financière à long terme mais pas à court terme. En outre, ils trouvent que la qualité institutionnelle a un impact significatif sur l’inclusion financière à long terme et à court terme. Dans un pays où les institutions économiques, juridiques, judiciaires et politiques sont très faibles, de nombreux ménages et entreprises peuvent ne pas être protégés en cas de problèmes d’exécution ou de rupture de contrats financiers au sein de l’économie d’où la nécessité d’avoir une bonne qualité institutionnelle.

Belaïd et al. (2009) soulignent qu’il existe une difficulté dans la définition des variables capables de saisir de manière satisfaisante des caractères tels que la qualité des institutions. Pour eux, les résultats trouvés n’ont pas toujours été faciles à interpréter, certains d’entre eux sont contre-intuitifs, parfois même, contradictoires, ce qui rend complexe l’étude sur la qualité des institutions. La lutte contre la corruption, le respect des règles juridiques sont considérés comme des dimensions de la qualité des institutions capables d’améliorer l’inclusion financière. Cette idée est d’autant plus vraie que Corrado (2020) affirme que les pratiques illégales et corrompues notamment les pots-de-vin entrainent l’exclusion des pauvres sur le marché financier formel. Les résultats suggèrent que l’amélioration de l’accès aux services financiers nécessite un ensemble d’interventions politiques au niveau institutionnel à l’accès des personnes vulnérables au financement grâce à de bonnes pratiques bancaires. C’est pourquoi,  Malik et al.(2022) invitent les régulateurs  à concevoir des règles qui augmentent les activités financières et facilitent l’inclusion des entités dans le système financier formel. Marjerison et al. (2021) montrent que la viabilité économique repose sur la présence d’institutions financières établies, reconnues, réglementées et stables. Les auteurs notamment Ozili (2018) et Nahoussé (2019) soutiennent qu’il est nécessaire de promouvoir une culture démocratique pour assurer un environnement institutionnel stable et de qualité afin d’attirer des investisseurs étrangers. En effet, une bonne culture démocratique permettra aux plus pauvres d’avoir accès aux services financiers à travers une politique financière adaptée aux besoins des couches vulnérables.

II.2 La revue de la littérature empirique de l’effet de la qualité des institutions sur l’inclusion financière :

L’importance de la qualité des institutions dans l’offre des services financiers a été discutée dans la littérature par des auteurs tels que Beck et al.(2003) et Demetriades et  Law(2006). Ils ont démontré que le système financier se développe plus dans les pays observant un Etat de droit, une stabilité politique et le respect des droits des débiteurs et créditeurs. Lorsque les contrats entre les créditeurs et les débiteurs sont observés, les déposants sont incités à confier leur épargne aux banques et institutions financières. De même, les firmes sont incitées à prêter à de meilleurs taux et à plus long terme aux entreprises, puisqu’elles peuvent saisir les collatéraux en cas de défaut de paiement et sont dédommagés selon les règles préétablies de faillite bancaire. Dans la même veine, Laporta et al. (2008) stipulent que l’amélioration des droits des créanciers exerce un effet important sur la croissance des crédits et le développement financier. Mais la particularité de notre étude est de prendre en compte toutes les dimensions de la qualité des institutions dans notre modèle d’estimation. Mais avant, nous passerons en revue quelques auteurs ayant travaillé sur le sujet. Notre analyse tire sa source des travaux de Acemoglu et al.(2004), Acemoglu et al.(2001b) ont mis en exergue la qualité des institutions en utilisant une approche de variables instrumentales. Ils ont trouvé des preuves solides qui prouvent que les institutions de droits de propriété ont une influence positive sur la croissance économique, l’investissement et le développement financier à long terme. Les institutions permettent de lever les barrières sur la détention des informations. Cette mesure permet de réduire les coûts des transactions des institutions car l’information est disponible et à moindre coût. D’autres auteurs pensent que les institutions politiques prises isolement  affectent négativement la sphère financière (Djeri et al., 2020). Ils ont considéré les données de 1960 à nos jours avec pour zone d’étude l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine. Pour eux, depuis l’indépendance (1960) jusqu’aujourd’hui, les différentes politiques de développement financier n’ont pas porté leurs fruits.  Et cela s’explique par les déficiences institutionnelles, aux incohérences dans le choix des politiques économiques et financières et aux lacunes dans la qualité de la gouvernance. Traore et Diaw (2020a) ont étudié l’impact de la qualité institutionnelle sur l’inclusion financière dans quarante (40) pays d’Afrique subsaharienne sur la période 2000–2017. Ils ont utilisé la Méthode des Moments Généralisés (GMM) en panel dynamique. Les résultats montrent que la qualité de la réglementation, le contrôle de la corruption, l’efficacité du gouvernement impactent positivement l’accès aux services financiers. Par contre, l’Etat de droit, l’expression et la responsabilité démocratique exercent un effet contraire. Par ailleurs, l’usage des services financiers est positivement influencé par la qualité de la réglementation, l’Etat de droit et le contrôle de la corruption. Néanmoins, l’efficacité des pouvoirs publics, l’expression démocratique et la stabilité politique exercent un effet inverse.  

La nécessité d’avoir une meilleure qualité des institutions est indispensable au  développement des activités financières en atteste Khan et al. (2019) et  Ali et al. (2022). Khan et al.(2019) cherchent entre autres à évaluer l’effet de la qualité des institutions sur le développement financier aux Etats-Unis entre 1984 et 2016. En appliquant la co-intégration de Bounds, ils trouvent que la qualité institutionnelle est une nécessité au développement financier aux Etats-Unis. Ali et al.(2022) ont mené une étude sur la relation entre l’inclusion financière et la qualité institutionnelle sur le développement financier de 45 pays de l’Organisation de la Coopération Islamique (OCI) de 2000 à 2016. La méthode des moments généralisés d’Arellano-Bond (GMM) et la méthode des doubles moindres carrés ont permis de confirmer la relation positive significative entre l’inclusion financière, la qualité des institutions et le développement financier. La qualité institutionnelle modère l’inclusion financière et a un impact positif significatif sur le développement financier. Par conséquent, les décideurs politiques doivent comprendre le rôle central de l’inclusion financière et de la qualité institutionnelle dans la mise en œuvre des politiques publiques. Khan et al.(2019) utilisent un ensemble de données de panel de 189 pays en employant des modèles dynamiques MCO, à effet fixe, à effet aléatoire et la méthode généralisée des moments (GMM). Les résultats ont permis de montrer que les meilleures institutions sont importantes pour le système financier.  Khan et al. (2023), quant à eux, ils ont examiné l’effet de la qualité institutionnelle sur l’efficacité du système financier à l’échelle internationale. Ils ont utilisé les données de panel de 108 pays sur la période 1996-2020 et ont employé des méthodes de régression à effet fixe (MCO) et des doubles moindres (2SLS). Les résultats ont permis de dire que la qualité institutionnelle à travers ses différentes dimensions (voix et responsabilité, stabilité politique et absence de violence, qualité de la réglementation, efficacité du gouvernement, primauté du droit et contrôle de la corruption) a un impact positif significatif sur l’efficacité du système financier. Il est possible d’explorer d’autres méthodes d’estimation prenant en compte toutes les dimensions de la qualité des institutions.  Keho (2012) soutient que les causes de l’échec des réformes financières sont dues à la nature entre la finance et la croissance économique. Il s’est intéressé au rôle des facteurs institutionnels sur six(06) pays de l’UEMOA. L’étude utilise la méthode des Pooled Mean Group pour estimer un modèle non linéaire en données de panel sur la période 1984-2005. Les résultats démontrent que la qualité de certaines institutions conditionne le niveau d’approfondissement du système financier et sa capacité à contribuer significativement à la croissance. Pour contribuer à l’émergence d’une finance plus productive, l’étude soutient l’idée d’une convergence institutionnelle comme préalable au développement financier et économique dans l’Union. Gazdaret Cherif (2014) ont mené une étude sur les pays du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord (MENA) entre 1984 et 2007 en utilisant les doubles moindres carrés, ils trouvent que la qualité des institutions est plus importante dans le secteur bancaire que pour le marché des capitaux. Ils trouvent aussi que la loi et l’ordre sont plus importants que le contrôle de la corruption.  Asongu et al. (2021) utilisent une approche par la régression quantile.  L’étude a permis d’évaluer l’effet de la dynamique des institutions financières sur la réduction de la pauvreté. Appiah-Otoo et al. (2022) indiquent que la pauvreté reste l’une des plus grandes difficultés auxquelles l’humanité est confrontée et son éradication est devenue l’une des tâches les plus difficiles auxquelles sont confrontés les pays en développement.  L’étude menée par ces auteurs a permis de mettre en relief le rôle fondamental que joue la qualité institutionnelle dans le lien entre finance et pauvreté.  Sur un échantillon de seize (16) pays d’Afrique de l’Ouest et sur une période 2002-2019, les résultats montrent que la finance réduit la pauvreté. Cependant, la faible qualité institutionnelle réduit l’effet positif de la finance sur la réduction de la pauvreté.

Hassan et Meyer (2022) ont prouvé  l’importance du système financier et de la qualité des institutions pour atteindre les objectifs de développement. Ils ont mis l’accent sur le rôle médian que jouent les institutions dans le développement économique. Les méthodes des moindres carrés dynamiques et de la Co -intégration canonique ont été employées pour estimer le modèle. Les résultats de l’étude ont révélé que la finance a un impact positif sur le développement industriel en Afrique du Sud, mais cet impact positif est diminué par la qualité des institutions en Afrique du Sud. Par conséquent, le système financier en Afrique doit être ancré dans une structure institutionnelle de haute qualité pour que son impact soit bénéfique. En outre, il est nécessaire de procéder à d’autres réformes du système financier pour promouvoir une croissance plus inclusive du secteur industriel. Eldomiaty et al. (2020) prouvent à l’aide d’un modèle linéaire généralisé fixe que la qualité des institutions influence positivement l’inclusion financière. L’estimation empirique révèle que les indicateurs de la stabilité politique, la voix et la responsabilité sont les principaux indicateurs de gouvernance qui influencent l’inclusion financière. Muriu (2021) a cherché à fournir des réponses sur les raisons pour lesquelles certaines économies sont financièrement plus inclusives que d’autres, les preuves empiriques sur le rôle des institutions restent relativement minces. En utilisant des données transnationales couvrant 120 pays pour la période 2004-2019, cette étude a cherché à comprendre le rôle joué par la qualité institutionnelle sur la possession de comptes de dépôt. La mise en place d’un système juridique, l’application rigoureuse de la loi et des réglementations et l’efficacité de la gouvernance favorisent l’amélioration de l’inclusion financière en Afrique subsaharienne.

III. Le cadre méthodologique des effets de la qualité des institutions sur l’inclusion financière.

Dans cette section nous présenterons la méthodologie qui nous permettra de mettre en évidence l’effet de la qualité des institutions sur l’inclusion financière des pays de la CEDEAO. Pour ce faire, il nous a fallu d’abord déterminer la spécification du modèle économétrique, le choix des variables, enfin, de définir la méthode d’estimation utilisée.  

III.1. Spécification du modèle économétrique.

Notre modèle est tiré de la fonction de production néoclassique dont les sources de la croissance sont l’accumulation des facteurs de production et de l’amélioration de la productivité globale des facteurs. Le modèle théorique part de la fonction de production de type Cobb Douglas suivante :

                                  Yit = A it Kitα Litβ

 Avec Lit=L0          Ait=A0                                       (1)

Yit: Produit Intérieur Brut (PIB); K:le stock de capital physique, L:travail, A:le facteur reflétant le niveau de technologie et de l’efficacité de l’économie,  W le vecteur de l’inclusion financière , de la qualité des institutions et  des autres facteurs affectant le niveau de technologie et l’efficacité de l’économie, n: taux de croissance de la force de travail, g:taux de progrès technique supposé constant, :est un vecteur de coefficient associés aux autres variables et i, t sont respectivement les indices pays et temps, on suppose α+ β < 1.

Keho (2012) montre qu’une amélioration de la productivité peut être le résultat d’un système financier et d’un cadre institutionnel développé. Il a créé une variable d’interaction pour capter le développement financier.  Nous adaptons ce modèle économétrique à notre modèle en prenant en compte les variables de la qualité des institutions et en remplaçant le développement financier par l’inclusion financière. Le développement limité de la fonction de production coobdouglas a permis d’aboutir au modèle suivant.

Les auteurs tels que Ongo Nkoa et Song(2020a) , Anarfo et al.(2020a) et Ali et al. (2022a) ont utilisé le même modèle pour leurs estimations. Ali et al. (2022) ont calculé des indices composites de la qualité des institutions et l’indice de l’inclusion financière avant de procéder à l’estimation du modèle. Quant à Anarfo et al.(2020), ils ont calculé un indice de l’inclusion financière en prenant en compte la régulation financière puis ont  procédé à l’estimation.  Ces auteurs n’ont pas pris en compte l’effet individuel de l’inclusion financière et de la qualité des institutions. Notre modèle prendra en compte les effets individuels de l’inclusion financière et de la qualité des institutions. Afin d’évaluer l’effet de la qualité des institutions sur l’inclusion financière, nous suivons laméthodologie utilisée par Keho (2012) , (Anarfo et al., 2020)et (Ali et al., 2022) sur la base des déterminants évoqués dans la littérature.  Le modèle spécifié permet de considérer l’ensemble des indicateurs de la qualité des institutions. Aussi, l’inclusion financière étant une variable multidimensionnelle, il convient de prendre en compte les variables individuellement. Le modèle économétrique se présente comme suit :

(3)

Les sont les coefficients associés aux variables de la qualité des institutions, et est le vecteur de coefficients associés aux variables de contrôle, , le vecteur des variables de contrôle,  est l’effet fixe pays et un terme d’erreur.

III.2. Choix et définition des variables

Notre étude utilise des données annuelles couvrant la période de 2005 à 2020. Le choix de cette période est lié à la disponibilité des données des variables d’inclusion financière. Nous avons retenu la variable endogène qui est l’inclusion financière. Elle est captée par la pénétration géographique et démographique.  La variable d’intérêt est mesurée par la qualité des institutions mesurée par les six (06) indicateurs mondiaux de la gouvernance, enfin, les variables de contrôles.  

III.2.1. Variable endogène : l’inclusion financière

L’inclusion financière est le processus qui consiste à rendre accessibles les services financiers aux ménages et entreprises sans exception. Kebede et al. (2021) définissent l’inclusion financière comme l’ensemble des initiatives visant à rendre les services financiers formels disponibles, accessibles et abordables pour toutes les catégories de la population. Notre variable d’intérêt qui est l’inclusion financière est mesurée par deux (02) dimensions fondamentales que sont : la pénétration géographique des institutions bancaires et la pénétration démographique des institutions financières.

La pénétration des établissements bancaires a été définie par le nombre de succursales bancaires pour 1 000 km2. Cet indicateur permet de mesurer la pénétration géographique des services bancaires. Il permet également de vérifier l’état de la pénétration bancaire dans l’espace CEDEAO.  Beck et al. (2007) et Ghosh (2011) ont montré le rôle important de cet indicateur dans la mesure de l’inclusion financière.

La pénétration démographique des institutions est indiquée par le nombre de succursales bancaires pour 100 000 adultes. Cet indicateur présente une portée financière démographique (Beck et al. 2007 ; Gosh, 2012).

III.2.2. Variable d’intérêt : la qualité institutionnelle

Les indicateurs de gouvernance sont issus de la base de données développées par Kaufmann et Mastruzzi (2010). En se fondant sur la définition des indicateurs de la qualité des institutions de (Kaufmann et al., 1999), (Mtiraoui, 2020) et (Apaza, 2008), nous avons retenu six dimensions de la qualité des institutions qui sont les suivantes : (1) la voix citoyenne et la responsabilité, (2) la stabilité politique et l’absence de violence, (3) l’efficacité des pouvoirs publics, (4) la qualité de la réglementation, (5) l’État de droit et (6) la maîtrise de la corruption. Les indicateurs prennent des valeurs entières, de -2,5 à +2,5. Plus la valeur tend vers +2,5, plus le pays a une institution de bonne qualité. Plus les indicateurs tendent vers -2,5 moins les institutions sont de bonne qualité en fonction bien sûr des indicateurs liés à la qualité des institutions. Ce choix repose sur le fait que nous cherchons à vérifier les meilleures dimensions de la qualité des institutions capables d’avoir un meilleur effet sur l’inclusion financière.

III.2.3. Variables de contrôles

Les variables de contrôle dans les régressions permettent d’éviter un éventuel biais dû à l’omission de variables ayant un effet sur l’inclusion financière. Il s’agit :

1) La croissance économique mesurée par le taux de croissance est un indicateur qui permet de prendre en compte le niveau d’activité économique et de comparer la richesse moyenne des populations. Le niveau de la croissance contribue davantage à la résilience des agents économiques et réduit, par conséquent, la fracture numérique (disparité dans l’accès aux technologies informatiques, y compris Internet) et entrave les activités financières (Kim et al. 2017).
2) L’Inflation : l’introduction du taux d’inflation comme variable de contrôle. En effet, un taux d’inflation élevé caractérise les économies où la répression financière est forte, afin que le taux d’intérêt réel soit négatif, réduisant ainsi le poids de la dette gouvernementale. Or, une forte inflation défavorise les investissements à long terme et exerce un effet nuisible à la croissance. Le signe attendu peut être négatif ou positif.
3) L’investissement direct étranger : les études empiriques ont démontré un lien évident entre la qualité des institutions et les IDE. Les résultats montrent que la mauvaise qualité du service public et la liberté d’expression sont associées à une augmentation de la volatilité des entrées des IDE (Dago et Diaw, 2018a). L’entrée des investisseurs étrangers dans le domaine bancaire permet d’accroître l’offre des services financiers tout en diversifiant les produits financiers adaptés aux populations vulnérables.

III.3. Présentation des données et estimations

L’analyse des données va nous permettre de faire ressortir les variables à estimer, les sources des données et les références des indicateurs utilisés. Le tableau ci-dessous fait l’état des lieux des indicateurs qui seront utilisés dans le cadre de l’estimation de notre modèle.

Nous avons retenu deux (02) dimensions de mesure de l’inclusion financière.  Dans la littérature empirique, il n’existe pas d’indicateur unique qui nous permet de mesurer l’inclusion financière. TRAORE et al. (2020) ont utilisé trois mesures d’inclusion financière que sont le nombre de succursales bancaires commerciales pour 100 000 adultes, le nombre de guichets automatiques bancaires (GAB) pour 100 000 adultes et le nombre de déposants d’utilisation des services financiers formels. Cette assertion a été validée par Sarma (2008), Cámara et Tuesta, (2014).. La présente recherche retient les indicateurs sus cités. Le choix des indicateurs permet de prendre en compte la dimension géographique et démographique des institutions financières dans les pays de la CEDEAO.

31

 

 Tableau 3. 1: Synthèse des variables, les sources de données et les références

Variables

mesure  de la variable

Source

Références

Variable dépendante

Inclusion financière  

1. nombre de succursales bancaires pour 1 000 km2
2. nombre de succursales bancaires pour 100 000 adultes
3. encours des dépôts bancaires en pourcentage du PIB
4. encours de crédit bancaire en pourcentage du PIB ;

FAS 2021

Demir et al. (2020)

Chinoda et Mashamba(2021)

Demirgûc-Kunt and Levine (2009

Variable d’intérêt

Qualité des institutions

1. la voix citoyenne et responsabilité
2. la stabilité politique et absence de violence  
3. l’efficacité des pouvoirs publics
4. la qualité de la réglementation
5. l’État de droit
6. la maîtrise de la corruption

WGI 2021

Variables de contrôles

Croissance économique

Le taux de croissance du Pib/habitant

WDI 2021

Demirgûc-Kunt and Levine (2009)

Demir et al. (2020)

Investissement direct étranger  

Investissement direct étranger net (IDE sortant-IDE entrant)

WDI 2021

Demir et al. (2020)

Chinoda et Mashamba(2021)

Inflation

Indice des prix à la consommation

WDI 2021

Demir et al. (2020)

Chinoda et Mashamba(2021)

Source : Auteur

31

III.3.1. Analyse descriptive des données

Les résultats de l’analyse descriptive nous ont permis de faire ressortir la moyenne, la valeur minimale et maximale de nos données par variables.

Les statistiques descriptives constituent une étape du traitement des données qui consiste à synthétiser des données pour en tirer des informations utiles, voire les préparer en vue d’une analyse complémentaire. Le tableau ci-dessous présente les statistiques descriptives des variables utilisées sur la période 2005 à 2020. Il ressort de ces statistiques qu’en moyenne dans les pays de la CEDEAO, le nombre de succursales bancaires est de quatre (04), le nombre de succursales sur 1000 km2 est de cinq (5), l’encours de dépôts et de crédits en pourcentage du PIB sont respectivement de 167 et 123. Les données montrent que les encours de dépôts sont supérieurs au crédit dans les pays de la CEDEAO. Cependant la pénétration géographique et démographique sont très faibles, d’où la nécessité de travailler pour une meilleure inclusion financière.  La qualité des institutions mesurées par les six (06) indicateurs dans les pays de la CEDEAO sont très faibles, en témoigne le résultat de l’analyse descriptive. Les indicateurs tels que la voix citoyenne et responsabilité, la stabilité politique et l’absence de violence, l’efficacité des pouvoirs publics, la qualité de la réglementation, l’État de droit, la maîtrise de la corruption ont respectivement en moyenne -0,296, -0,558, -0,793, -0,604, -0,651, -0,597.

Les valeurs minimales et maximales de l’inclusion financière définies par le nombre de succursales bancaires pour 1000 km2, le nombre de succursales bancaires pour 100 000 adultes, l’encours des dépôts bancaires en pourcentage du PIB et l’encours de crédit bancaire en pourcentage du PIB sont respectivement de 0,037, 0,265, 3,993, 0,789 et    31,265, 34,152, 3876,949, 2716,489.  Les données nous permettent de dire qu’il y a une situation qu’il faille résoudre pour améliorer l’inclusion financière dans les pays de la CEDEAO.

Le coefficient du Skewness est positif et différent de zéro, ce qui implique que la distribution les variables proxy de l’inclusion financière sont asymétriques à droite et caractérisées par un léger étalement à droite. Le coefficient Kurtosis, ou coefficient d’aplatissement de Pearson mesure l’aplatissement d’une distribution. Un coefficient d’aplatissement élevé implique que la distribution est plutôt pointue en sa moyenne, et a des queues de distribution épaisses.

31

Tableau 3. 2 : Statistiques descriptives des données

Variables

mesure  de la variable

Obs

Moyenne

Ecart type

min

Max

Skewness

Kurtosis

Variable dépendante

Inclusion financière  

1. nombre de succursales bancaires pour 1000  km2
2. nombre de succursales bancaires pour 100 000 d’adultes
3. encours des dépôts bancaires en pourcentage du PIB
4. encours de crédit bancaire en pourcentage du PIB ;

240

240

240

240

4,17

5,99    

167,01  

123,65

6,71

7,11  

550,51

409,34

0,03

0,26  

3,99

0,78  

31,26

34,15

3876,94

2716,48

2,73

2,71

4,22

4,040

10,43

10,03

21,71

19,37

Variable d’intérêts

Qualité des institutions

1. la voix citoyenne et responsabilité
2. la stabilité politique et absence de violence  
3. L’efficacité des pouvoirs publics
4. La qualité de la réglementation
5. L’État de droit
6. La maîtrise de la corruption

240

240

240

240

240

240

-0,29

-0,55

-0,79

-0,60

-0,65

-0,59

0,57

0,79

0,45

0,36

0,50

0,52

-1,46

-2,40

-1,76

-1.57

-1,58

-1,55

0,97

0,96

0,35

0,12

0,65

0,95

0,26

0,41

0,46

-0,08

0,51

1,14

2,54

2,45

2,56

2,16

2,98

4,49

Variables de contrôles

Croissance économique

Taux de croissance économique

240

4,41

3,92

-20,59

20,71

-1,41

12,63

IDE net

IDE sortant-IDE entrant

240

-6,77e+08

1.29e+09

-8,02e+09

5,37e+08

-3,08

13,41

Inflation

Indice des prix à la consommation

240

6,20

10,30

-3,41

100,60

5,43

43,65

31

III.3.2. Tests de racines unitaires

Nous avons fait le choix du test de Fisher-type qui combine les tests de Maddala-Wu (1999) et de Choi (2002) qui sont des tests de première et seconde génération.

Tableau 3. 3 : Le tableau ci-dessous fait le résumé des tests de stationnarité.

Variables

Stationnaire à Niveau

En différence première

MW

Choi

(Z)

Choi

(L*)

Choi

(Pm)

MW

Choi

(Z)

Choi

(L*)

Choi

(Pm)

Nbre succursales / 1 000 km2

48,09

(0,01)

-1,36

(0,08)

-1,58

(0,05)

2,33

(0,00)

nbre succursales/ 100 000 d’adultes

65,38

(0,00)

-3,45

(0,00)

-3,73

(0,00)

4,56

(0,00)

encours des dépôts en%PIB

1,37

(1,00)

6,82

(1,00)

6,93

(1,00)

-3,69

(0,99)

88,44

(0,00)

-6,07

(0,00)

-6,15

(0,00)

7,54

(0,00)

encours de crédit en % PIB ;

22,69

(0,82)

1,89

(0,97)

2,03

(0,97)

-0,94

(0,82)

94,18

(0,00)

-6,56

(0,00)

-6,63

(0,00)

8,28

(0,00)

la voix citoyenne et responsabilité

113,9

(0,00)

-3,10

(0,00)

-6,47

(0,00)

10,83

(0,00)

la stabilité politique et absence de violence  

70,00

(0,00)

-2,31

(0,01)

-2,82

(0,00)

5,16

(0,00)

L’efficacité des pouvoirs publics

60,38

(0,00)

-1,89

(0,02)

-2,10

(0,01)

3,92

(0,00)

La qualité de la réglementation

25,55

(0,69)

0,55

(0,71)

0,48

(0,68)

-0,57

(0,71)

 75,97

(0,00)

-5,07

(0,00)

-5,09

(0,00)

5,93

(0,00)

L’État de droit

70,70

(0,00)

-3,05

(0,00)

-3,79

(0,00)

5,25

(0,00)

La maîtrise de la corruption

72,00

(0,00)

-1,53

(0,06)

-2,91

(0,00)

5,42

(0,00)

Inflation

125,1

(0,00)

-7,97

(0,00)

-8,87

(0,00)

12,28

(0,00)

IDE

67,53

(0,00)

-3,68

(0,00)

-3,96

(0,00)

4,84

(0,00)

 

 

 

 

 

Croissance économique

144,6

(0,00)

-6,48

(0,00)

-9,53

(0,00)

14,79

(0,00)      

Source : Calcul de l’auteur

III.3.3. Test de spécification du modèle économétrique

Le résultat des tests de stationnarité et de co-intégration nous a permis d’affirmer que les variables sont intégrées d’ordre 0 et 1 donc elles sont liées par une relation à long terme. Ce qui signifie qu’elles peuvent s’écarter de temps en temps de la relation d’équilibre à court terme. Dans ce cas de figure, le modèle qui sied est un modèle à correction d’erreurs. Il permet de mesurer les relations de long terme entre les variables et le coefficient de mesure de la force de rappel vers l’équilibre de long terme doit être négatif pour que le mécanisme de correction ait lieu.  

La distinction entre un panel hétérogène ou homogène semble cruciale pour élaborer des politiques de qualité. Ainsi, sous l’approche développée par Pesaran (1999) se compose de trois modèles distincts : PMG, MG et DFE. L’estimation par le modèle PMG, proposée par Pesaran, Shin et Smith, impose que les coefficients à long terme soient identiques à ceux du modèle à correction d’erreur, tout en permettant des variations dans les coefficients à court terme, qui peuvent différer en termes de variances d’erreur. Cet estimateur est construit sur l’hypothèse d’une hétérogénéité des coefficients à court terme, tout en maintenant une homogénéité des coefficients de pente à long terme (Pesaran et al., 1999). Les conditions initiales peuvent être considérées comme fixes ou aléatoires, et les coefficients à long terme sont dérivés comme une combinaison non linéaire des coefficients à court terme. Ainsi, le fondement théorique du Pooled Mean Group repose sur l’estimation du modèle à correction d’erreur, ce qui en fait un outil pertinent pour analyser les dynamiques de long terme au sein des données hétérogènes

Le modèle à correction d’erreur se présente comme suit :

 (4)

𝒚 est mesuré par la qualité des institutions, 𝑋 est mesurée par la variable d’intérêt l’inclusion financière et qui représente les coefficients à court terme des variables dépendantes et indépendantes décalées, β sont les coefficients à long terme et 𝑒𝑖𝑡 le coefficient de vitesse d’ajustement à l’équilibre à long terme. Les indices i et t représentent respectivement le pays et le temps. Nous avons utilisé la méthode ACP pour faire le choix des variables qui expliquent au mieux l’inclusion financière. Les résultats nous ont permis de faire le choix de nos deux indicateurs d’inclusion financière sur les quatre retenus au départ (Sarma, 2007).  Que sont : le nombre de succursales bancaires pour 1 000 km2 et le nombre de succursales bancaires pour 100 000 adultes.

IV. Les résultats et interprétations des effets de la qualité des institutions sur l’inclusion financière

La section fait la synthèse des résultats d’estimation et les interprétations de nos différentes équations.

IV.1. L’effet de la qualité des institutions sur l’inclusion financière avec pour proxy le nombre de succursales bancaires pour 100 000 adultes

Le tableau 3.6 fait ressortir les résultats des estimations PMG de l’effet de la qualité des institutions sur l’inclusion financière mesuré par le nombre de succursales bancaires pour 100000 habitants. Sur les six (06) indicateurs de la qualité des institutions, trois (03) des indicateurs sont significatifs et positifs à long terme, et à court terme, un (01) seul indicateur est significatif. Il s’agit entre autres de : la voix citoyenne et responsabilité, la stabilité et absence de violence et la qualité de la réglementation.

A long terme, l’effet de la qualité des institutions est positif et significatif. Une augmentation de 1% de la voix et de la réglementation permet d’augmenter de 70% le niveau de l’inclusion financière dans les pays de la CEDEAO. Une meilleure qualité de l’environnement institutionnel permet d’améliorer de façon significative l’accès aux services financiers. Les pays la voix citoyenne et la responsabilité sont respectés, ils auront un meilleur niveau d’inclusion financière. Les résultats sont conformes aux études de Keho (2012) qui montrent que la qualité des institutions conditionne le niveau d’approfondissement du système financier. Aussi, l’indicateur de la qualité des institutions qui mesure la stabilité et la non-violence a un effet positif et significatif. Les résultats indiquent qu’une augmentation de 1% de cet indicateur entraîne une hausse de 66% du niveau de l’inclusion financière mesurée par le nombre de succursales bancaires pour 100000 adultes. Un pays stable où il existe la non-violence permet de créer des conditions favorables pour une meilleure accessibilité aux services financiers par la population. Ce résultat nous conforte dans notre thèse qui nous permet d’affirmer sans risque de nous tromper que la qualité des institutions est un meilleur outil pour une inclusion financière pour tous.    

Enfin, l’effet de la qualité de la règlementation a un effet positif et significatif sur le nombre de succursales bancaires par adultes. Une meilleure qualité de la réglementation permet aux entreprises bancaires de pouvoir créer des succursales bancaires adaptées aux populations n’ayant pas accès aux services financiers. Une augmentation de 1% de la qualité de la réglementation entraîne une amélioration de 160% de l’inclusion financière. Ce résultat signifie que la qualité de la réglementation est un meilleur moyen pour booster l’inclusion financière dans les pays de la CEDEAO.  Les résultats corroborent ceux de Aracil et al.(2022)  qui montrent que la qualité institutionnelle influence les résultats économiques.  Ces recherches ont permis de montrer que la qualité de la réglementation a un effet positif sur l’amélioration de l’accessibilité des services financiers.

Nos résultats sont similaires en partie à ceux d’Abessolo(2019a) qui montrent que la qualité de la réglementation favorise l’accessibilité aux services financiers. Par contre, nos résultats indiquent que  la voix et la responsabilité améliorent l’inclusion financière tandis que Abessolo, (2019a) trouve que cet indicateur détériore l’inclusion financière. Traore et Diaw (2020) trouvent que la stabilité politique, la qualité de la réglementation ainsi que l’expression démocratique affectent positivement le nombre de succursales bancaires commerciales pour 100 000 adultes.

En somme, le tableau nous donne la maîtrise des indicateurs de la qualité des institutions capables d’avoir un effet significatif et positif sur l’inclusion financière. Khan et al.(2023a) affirment que le renforcement de la qualité institutionnelle dans différents contextes améliore l’efficacité du système financier. Nos résultats renforcent l’idée que la qualité institutionnelle est un élément essentiel pour améliorer le développement et l’efficacité du secteur financier. La variable Etat de droit est non significative et cela peut être justifié par la définition de l’État de droit de la Banque mondiale. Eldomiaty et al. (2020) pensent que la définition de l’Etat de droit souffre d’une insuffisance car elle fait référence à la qualité de l’exécution des contrats, aux droits de propriété, à la police et aux tribunaux, ainsi qu’à la probabilité de criminalité et de violence.

Sur l’ensemble de la régression, les variables de contrôle ont un effet positif ou négatif sur l’accessibilité aux services financiers. L’effet de l’inflation sur l’inclusion financière est négatif et significatif pour les cinq (05) équations d’estimations en lien avec la qualité des institutions sauf la variable stabilité et non-violence ou l’effet est non significatif.  Le signe attendu corrobore avec la théorie économique car toute augmentation du niveau général des prix dans une économie à des conséquences sur la croissance économique. Le signe négatif lié à la croissance économique en est une des causes. Pour un meilleur niveau d’accessibilité des services financiers, les gouvernements devraient tout mettre en œuvre pour contrôler le niveau de l’inflation pour que son effet n’annihile pas les résultats escomptés.

31

Tableau 3. 6 : L’effet de la qualité des institutions sur l’inclusion financière avec pour proxy le nombre de succursales bancaires pour 100 000 d’adultes)

Les résultats se présentent comme suit :

Variables

I

II

III

IV

V

VI

Estimation de long terme

Qualité des institutions

la voix citoyenne et responsabilité

0,78**

 

la stabilité  et absence de violence  

0,66***

 

L’efficacité des pouvoirs publics

-0,67

 

La qualité de la réglementation

1,67***

 

L’État de droit

-0,37

 

La maîtrise de la corruption

-0,34

Variables de contrôles

Inflation

-0,03***

-0,008

-0,02*

-0,04***

-0,02*

-0,04***

 

IDE

-6,63e-10***

-4,81e-10***

-4,66e-10***

-3,46e-10***

-2.38e-10***

-5,74e-10***

 

Croissance économique

-0,009

0,013

-0,004

-0,022***

0,071**

0,007

 

Estimations de court terme

Qualité des institutions

la voix citoyenne et responsabilité

-0,858*

 

la stabilité et absence de violence  

-0,007

 

L’efficacité des pouvoirs publics

0,025

 

La qualité de la réglementation

-0,951

 

L’État de droit

-0,439

 

La maîtrise de la corruption

-0, 217

Variables de contrôles

Inflation

-0,010

-0,022

0,025

-0,017

-0,023

-0,013

 

IDE

7.81e-10

6.49e-10

1,05e-09*

7.30e-10

8.64e-10

7,29e-10*

 

Croissance économique

0,034***

0,041**

0,023**

0,023**

0,029*

0, 029**

 

Force de rappel

-0,247***

-0,259331***

-0,234***

-0,256***

-0,223***

-0,237***

 

Constante

2,056**

2,144***

1,803**

2,412***

1,873**

1,903**

Source calcul de l’auteur. La significativité des plus-values NB***inférieurs à 1%, ** inférieurs à 5%, * inférieurs à 10%

31

IV.2. Effet de la qualité des institutions sur l’inclusion financière en prenant comme proxy le nombre de succursales bancaires sur 1000 km2

La pénétration démographique des succursales bancaires est un indicateur qui permet de mesurer le niveau d’accessibilité des services financiers. Cette section nous a permis de faire ressortir l’effet de la qualité des institutions sur le nombre de succursales bancaires sur 1000 km2 dans les pays de la CEDEAO. Nous avons utilisé la technique d’estimation du Pool Mean Group (PMG). Le résultat des estimations nous a permis de faire ressortir les résultats de court et de long terme. Des six (06) indicateurs utilisés dans l’estimation, quatre ont des effets significatifs sur la pénétration géographique des succursales bancaires et deux (02) indicateurs ont des résultats non significatifs.

La variable voix et responsabilité citoyenne selon Kaufmann est un indicateur qui mesure les droits politiques et individuels dont jouissent les citoyens. Le résultat montre qu’une amélioration de 1% du niveau des droits politiques et individuels des citoyens entraine une amélioration du niveau de pénétration démographique des succursales bancaires de 11, 4%.  Le respect des droits politiques et individuels des citoyens crée une confiance des acteurs du système financier. Ils ont la possibilité de mettre en place des politiques de développement qui favorisent une meilleure pénétration du réseau bancaire dans les pays de la CEDEAO. Les résultats corroborent ceux de  Ongo Nkoa et Song (2020) qui montrent que la pénétration des institutions financières génère des motivations qui facilitent la cohésion sociale en éliminant l’exclusion financière et développe la capacité du système financier à attirer des clients. Et cela permet d’augmenter l’accessibilité aux services financiers.

Pour la stabilité et la non-violence, nous obtenons un effet positif et significatif sur l’inclusion financière. Le résultat indique qu’une augmentation de 1% du niveau de la stabilité et de la non-violence entraîne une augmentation du nombre de succursales bancaires sur 1000km2 de 14%. Il est nécessaire d’avoir un environnement institutionnel stable pour favoriser une pénétration géographique des services financiers qui restent nécessaires au développement de nos économies. Cette assertion est conforme à la théorie économique.  Ongo Nkoaet Song (2020) soulignent que la qualité institutionnelle augmente l’inclusion financière.  Le troisième indicateur qui est la qualité de la réglementation affecte positivement et significativement le niveau de l’inclusion financière dans les pays de la CEDEAO. En effet, l’effet de la qualité de la réglementation affecte le niveau de l’inclusion financière d’environ 68% lorsque cet indicateur augmente de 1% toutes choses étant égales par ailleurs. Tandis que l’Etat de droit a un effet contraire aux résultats attendus.

31

Tableau 3. 7 : L’effet de la qualité des institutions sur l’inclusion financière en prenant comme proxy le nombre de succursales bancaires pour 1 000 km2.

Les résultats sont consignés dans le tableau ci-après.

Variables

I

II

III

IV

V

VI

Estimation de long terme

Qualité des institutions

la voix citoyenne et responsabilité

1,14***

 

 

 

 

 

 

la stabilité  et absence de violence  

0,15***

 

 

 

 

 

L’efficacité des pouvoirs publics

 

-0,83

 

 

 

La qualité de la réglementation

 

0,68***

 

 

L’État de droit

 

-0,28**

 

 

La maîtrise de la corruption

 

-0,62

Variables de contrôles

Inflation

-0,022***

-0,016***

0,071*

-0,017***

0,001

0,049

 

IDE

-3,12e-10***

-1,66e-10***

-3.98e-10

-1.74e-10***

-1,06e-10***

-3,97e-10

 

Croissance économique

-0,006

0,015**  

0,210***

-0,009**

0,012

0,292

 

Estimations de court terme

 

 

Qualité des institutions

la voix citoyenne et responsabilité

-0,928*

 

 

 

la stabilité  et absence de violence  

0,121

 

 

L’efficacité des pouvoirs publics

 

0,610

 

 

La qualité de la réglementation

 

-0,761

 

 

L’État de droit

 

0,059

 

 

La maîtrise de la corruption

 

-0,319

Variables de contrôles

Inflation

-0,002

-0,013

-0,047

-0,015

-0,017

-0,011  

 

IDE

-1.70e-11

-1,51e-10

2.96e-10

-6.19e-11

1,29e-10

-5,16e-11

 

Croissance économique

0,013**

0,023**

0,008

0,011*

0,016**

0,004

 

Force de rappel

-0,176***

-0,158***

-0,093***

-0,198***

-0,123***

-0 ,089***

 

Constante

1,317*

1,232**

0,835*

1,330**

1,011**

0,840*

Source calcul de l’auteur. La significativité des plus-values NB***inférieur à 1%, ** inférieur à 5%, * inférieur à 10%

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IV.3. Analyse de la robustesse  

L’analyse de la robustesse nous permet de tester la solidité de notre modèle. Pour ce faire, nous avons privilégié l’estimation de l’effet de la qualité des institutions sur l’inclusion financière. Les estimations sont présentées en annexe. Il ressort que la qualité des institutions influence positivement l’inclusion financière. Les résultats nous permettent d’affirmer que notre modèle est globalement stable. La méthode d’estimation de la robustesse a consisté au changement des variables de contrôle. Ces résultats confirment nos analyses précédentes sur l’effet de la qualité des institutions sur l’inclusion financière.

V. Conclusion et implication de politique économique

Cet essai nous a permis d’analyser les effets de la qualité des institutions sur l’inclusion financière des pays de la CEDEAO prenant en compte tous les six (06) indicateurs de la qualité des institutions. Nous avons vérifié individuellement leur effet sur l’inclusion financière. L’inclusion financière a été mesurée par deux (02) indicateurs qui prennent en compte la pénétration géographique et démographiques est institutions financières. Nous avons utilisé l’analyse à composante principale (ACP) pour la sélection deux (02) indicateurs. De façon spécifique, il s’est agi pour nous de trouver le meilleur mécanisme institutionnel pour améliorer l’accessibilité des services financiers. Le résultat des tests de stationnarité et de co-intégration ont conduit à utiliser un modèle à correction d’erreurs. Ce modèle permet de prendre en compte les relations à court et à long terme. Le modèle est globalement significatif car le coefficient mesure de la force de rappel vers l’équilibre de long terme est négatif et significatif à 1%. Le test de Hauman a conduit au choix de l’estimateur PMG.

Les résultats de l’effet de la qualité des institutions sur l’inclusion financière mesurée par le nombre de succursales bancaires pour 100000 habitants a permis d’avoir des résultats significatifs. Sur les six (06) indicateurs de la qualité des institutions, trois des indicateurs sont significatifs et positifs à long terme et à court terme, un (01) seul indicateur est significatif. Il s’agit entre autres de : la voix citoyenne et responsabilité, la stabilité et absence de violence et la qualité de la réglementation. Il est donc nécessaire, d’avoir un environnement institutionnel stable pour favoriser une pénétration démographique et géographique des services financiers qui restent nécessaire au développement de nos économies. Ongo Nkoa et Song, (2020) montrent que la qualité institutionnelle augmente l’inclusion financière.

Les implications pour la politique économique sont de trois (03) niveaux. Premièrement, les gouvernements des différents pays doivent mettre en place des réglementations et des mécanismes d’orientation de supervision efficace pour garantir la stabilité et l’intégrité du système financier. Deuxièmement, les résultats montrent que la fintech constitue un moyen intéressant sur lequel devraient s’appuyer les politiques visant à réduire les inégalités de revenu des populations dans la CEDEAO par leur accès aux services financiers. Les décideurs politiques doivent faciliter le développement des innovations technologiques dans le secteur de la finance. Mettre en place une politique de sécurisation des données dans le domaine de la finance technologique.  Enfin, les gouvernements doivent promouvoir l’inclusion financière en garantissant l’accès équitable aux services financiers pour tous les citoyens. Cela peut inclure la création de systèmes bancaires accessibles, le développement de produits financiers adaptés aux besoins des populations marginalisées et la promotion de l’éducation financière. Une des limites de cette recherche est de n’avoir pas pu  faire une étude comparative sur les effets de de la qualité des institutions sur l’inclusion financière en créant des sous espaces d’analyse avec les autres espaces hors CEDEAO. Il sera intéressant pour des bésoins de récherches futures d’étendre la zone d’étude en prenant en compte les pays d’Afrique subsaharienne ou les pays en dévéloppement.

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L’endettement des pays d’Afrique a cessé de croître, rapporte le FMI

ÉCONOMIE: AFRIQUE-DETTE-FMI

L’endettement des pays d’Afrique a cessé de croître, rapporte le FMI

Ouagadougou,25 oct 2024 (AIB/TASS)- L’endettement des pays d’Afrique a cessé de croître en 2024 pour se stabiliser à hauteur de 58% du PIB, a fait savoir le chef de division adjoint au département Afrique du Fonds monétaire international (FMI), Antonio David.

« Le niveau de la dette s’est stabilisé, même s’il reste élevé, à environ 58% du PIB. Cependant, la bonne nouvelle est que la dette ne continue pas à augmenter », a-t-il déclaré à l’agence Ecofin.

Selon lui, les perspectives économiques pour l’Afrique « s’améliorent petit à petit », alors que des « changements dans les politiques économiques commencent à montrer des résultats positifs ». « Par exemple, on observe une diminution de certains déséquilibres économiques, comme l’inflation, qui baisse dans plusieurs pays. Environ la moitié des pays affichent déjà des taux d’inflation plus acceptables. En 2023, de nombreux pays ont également fait des efforts pour mieux gérer leurs finances publiques: environ deux tiers des pays ont pris des mesures pour consolider leur budget », a-t-il expliqué.

Dans le même temps, certains pays du continent n’arrivent pas à résoudre leurs problèmes économiques. Dans un tiers de pays, notamment en Angola, en Algérie ou en Éthiopie, « l’inflation reste encore élevée, avec des taux à deux chiffres ».

En ce qui concerne les perspectives économiques de l’Afrique en 2025, son PIB devrait progresser de 4,4%. « C’est mieux que les taux observés en 2024 et 2023, mais cela reste insuffisant pour vraiment réduire la pauvreté ou rattraper les pays plus riches et les marchés émergents », a conclu Antonio David.

Agence d’Information du Burkina avec TASS

Pour la première fois en 36 ans, le Washington Post ne soutiendra aucun candidat

POLITIQUE: ÉTATSUNIS-MÉDIA-PRÉSIDENT-ÉLECTION

Pour la première fois en 36 ans, le Washington Post ne soutiendra aucun candidat

WASHINGTON, 25 octobre. /TASS/. Pour la première fois depuis 1988, le quotidien américain The Washington Post (WP) ne soutiendra aucun candidat à l’élection présidentielle américaine. C’est ce qu’a annoncé son directeur général, William Lewis.

« Le Washington Post ne soutiendra aucun candidat à cette élection. Et lors des scrutins présidentiels futurs », a écrit M. Lewis. Il a souligné qu’en refusant de soutenir un candidat, le journal démontre sa confiance dans la capacité de ses lecteurs à prendre leur propre décision en faveur d’un candidat ou d’un autre.

Il a déclaré que aussi que son journal avait pris cette décision de « retour aux sources » parce qu’il a toujours défendu les valeurs de l’éthique, de l’État de droit et du respect de la liberté humaine dans toutes ses manifestations.

« Notre travail au Washington Post est de fournir des informations impartiales à tous les Américains et de publier des articles qui amènent les lecteurs à réfléchir et à tirer leurs propres conclusions », a ajouté M. Lewis.

Le journal a apporté son soutien la première fois à un candidat à la présidence lors de l’élection de 1952, au républicain Dwight Eisenhower. À partir de 1976, la promotion des candidats est devenue une marque de référence du journal. La seule exception jusqu’en 2024 a été l’élection présidentielle de 1988.

Avec TASS

Burkina/SIAO 2024 : Une organisation africaine réfléchit sur la protection des produits artisanaux et industriels

Burkina-Artisanat-Protection-Produits

Burkina/SIAO 2024 : Une organisation africaine réfléchit sur la protection des produits artisanaux et industriels

Ouagadougou, 25 oct. 2024 (AIB) – L’Organisation africaine de la propriété intellectuelle (OAPI), en partenariat avec le gouvernement burkinabè, a entamé vendredi, à l’ouverture de la 17e édition du Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO), des réflexions sur la protection des produits artisanaux et industriels afin de valoriser la création et l’innovation.

Le président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, a donné le vendredi 25 octobre 2024, le coup d’envoi de la 17e édition de la biennale de l’artisanat africain.

Pour l’occasion, l’Organisation africaine de la propriété intellectuelle (OAPI), en partenariat avec l’État burkinabè, a entamé dans l’après-midi des réflexions sur la protection des produits artisanaux et industriels, en vue de promouvoir la création et de stimuler l’innovation.

« Cette formation constitue une opportunité pour nos élèves de mieux se former sur les différents dessins et modèles, et surtout sur la protection qu’ils pourraient apporter à leurs œuvres », a déclaré le Directeur général adjoint (DGA) de l’École polytechnique de Ouagadougou (EPO), Dr Boris Ouédraogo, porte-parole des communicateurs.

Quatre exposés ont ainsi ponctué cette conférence placée sous le thème : « Dessins, modèles industriels et artisanat ».

Il s’agit des présentations de l’assistante principale chargée des clients du secteur des marques, dessins et modèles industriels et indications, Sarah Velontahiana, et de l’examinatrice en dessins et modèles industriels, Bernadette Ngo Mbaga épse Djonga.

Le DGA de l’EPO, Dr Ouédraogo, et le concepteur-designer et expert en ingénierie de formation, Babacar Sylla, ont également partagé leur savoir-faire avec les participants, qui sont des élèves des écoles de formation professionnelle.

Pour Dr Ouédraogo, les acteurs et professionnels du secteur vont débattre, entre autres, des modèles, du design, des politiques de protection des œuvres artisanales et industrielles, des cadres juridiques de protection, et du rôle des universités et des grandes écoles dans la création, etc.

« La protection des œuvres artisanales et industrielles permet de se prémunir de la concurrence et d’avoir de l’exclusivité sur les différents produits créés », a-t-il expliqué.

Le secrétaire permanent du Centre national de la propriété intellectuelle du ministère en charge de l’Artisanat, Charles Wendinda Ribgoalinga, a pour sa part félicité l’initiative de l’OAPI, qui œuvre au bien-être des artisans africains.

M. Ribgoalinga a précisé que le gouvernement burkinabè veut faire du secteur de l’artisanat une priorité pour valoriser la création dans le pays.

Créée en septembre 1962, l’OAPI est une organisation régionale qui couvre 17 pays d’Afrique de l’Ouest et centrale, dont le siège est à Yaoundé, au Cameroun.

Agence d’information du Burkina
NO/ata

Burkina/Aide humanitaire : Les Nations-Unies ont soutenu plus d’un million de personnes au premier semestre de 2024, Responsable

Burkina-Nations Unies-Coopération-Assistance Humanitaire-Bilan

Burkina/Aide humanitaire : Les Nations-Unies ont soutenu plus d’un million de personnes au premier semestre de 2024, Responsable

Ouagadougou, 24 oct. 2024 (AIB)- La coordonnatrice résidente du système des Nations-Unies au Burkina Faso, Carol Flore-Smereczniak, a annoncé jeudi, que son organisation a apporté une assistance alimentaire à plus d’un million de Burkinabè dans 10 régions du pays, de janvier à juin 2024.

Selon Mme Flore-Smereczniak, au premier semestre de l’année 2024, le système des Nations-Unies a offert des vivres, des abris, des médicaments, de l’eau potable, etc., à plus d’un million de personnes dans 106 communes de 10 régions du pays, sur une cible de 3,8 millions.

Mme Flore-Smereczniak s’exprimait jeudi 24 octobre 2024 au cours d’une conférence de presse marquant la commémoration de la 79e Journée des Nations unies.

La coordonnatrice a indiqué que ces actions d’assistance humanitaire sont mises en œuvre conformément à un plan de réponse humanitaire, lui-même arrimé au plan national de réponse humanitaire du gouvernement.

Selon la représentante des Nations-Unies, le défi majeur, à quatre mois de la fin de l’année, reste la mobilisation des ressources pour la mise en œuvre des actions de solidarité.

« Sur une prévision de 935 millions de dollars américains, seulement près de 39 % de ce montant a été mobilisé à ce jour », a-t-elle précisé.

Cette journée a également été mise à profit par le système des Nations-Unies pour faire un tour d’horizon des actions menées en 2023 dans ses quatre piliers, à savoir : le pilier paix, le pilier personnes, le pilier planète et le pilier prospérité.

Les Nations-Unies sont présentes au Burkina Faso depuis 1966, avec une équipe pays de 33 entités, dont 25 sont des agences résidentes.

Elles contribuent, aux côtés du gouvernement burkinabè, à l’amélioration du bien-être des populations.

Le système emploie environ 1 400 personnes, dont 80 % sont des Burkinabè. Ce personnel est engagé dans des opérations humanitaires, de stabilisation de la paix, de renforcement de la cohésion sociale et de développement.

Agence d’information du Burkina
YOS/ata

Burkina : Le montage du pont de Tarfila terminé, les techniciens s’attaquent aux travaux du remblais d’accès

Burkina-Pont-Tarfila

Burkina : Le montage du pont de Tarfila terminé, les techniciens s’attaquent aux travaux du remblais d’accès

Ouagadougou, 25 oct. 2024 (AIB) – Le montage du pont d’urgence de tarfila aussitôt terminé, les travaux de construction du remblais d’accès au pont provisoire ont commencé avec célérité, informe les services de communication du ministère en charge des infrastructures.

 

Dans cette course contre la montre, les équipes sur le terrain mettent tout en œuvre pour garantir l’ouverture rapide de la circulation, ajoutent -ils.

Agence d’information du Burkina
DNK/ATA

Balé/Lutte contre le cancer de sein : Des femmes mènent des sensibilisations et de dépistage à Wona

Balé/Lutte contre le cancer de sein : Des femmes mènent des sensibilisations et de dépistage à Wona

Ouagadougou, 25 oct. 2024 (AIB) – L’union des femmes de la mine de Mana a organisé dans le cadre du « mois d’octobre rose », dédié à la lutte contre le cancer du sein, des activités de sensibilisation et de dépistage du cancer de sein et du col de l’utérus. Le lancement des activités a eu lieu, le jeudi 24 octobre 2024 à wona par une « marche rose » qui a rassemblé les populations locales et les travailleurs de la mine.

L’union des femmes de la mine de mana est engagée contre le cancer gynécologique dans la zone d’impact des activités de la mine. A cet effet, elle a confirmé pour la troisième année consécutive son engagement pour la santé maternelle de ses sœurs à travers diverses activités dans le cadre de son programme annuel du mois d’octobre dédié à la lutte contre le cancer du sein dénommée octobre rose.
Les activités de sensibilisations ont débuté dans la matin

ée de jeudi par une « marche rose ». Les hommes de la mine et des villages environnants ont témoigné leur solidarité aux femmes par leur présence. Les marcheurs sont partis depuis la guérite d’entrée puis ils ont parcouru les artères principales du village de wona avant de rejoindre l’espace du marché. Tout au long du parcours, ils ont véhiculé des messages favorables au dépistage et à l’élimination du cancer de sein dans la communauté locale.
Sur la place du marché, le public a suivi un théâtre forum animé par la troupe Farafina Yelé. Le jeu de rôle a permis aux comédiens et au public de mettre en valeurs les bonnes pratiques pour une lutte efficiente contre le cancer du sein et du col de l’utérus qui font des victimes. Le message de la troupe a conquis les spectateurs qui ont positivement réagi à l’engagement des organisatrices de la campagne contre le cancer des femmes.

Selon la présidente de l’union, Zara Ouédraogo, « octobre rose » est une occasion pour leur association de s’engager dans la lutte contre le cancer des femmes et la mobilisation de la population est une raison de satisfaction. Dans ce sens la présidente a invité les femmes et les jeunes filles à faire leur dépistage gratuitement dans les centres de santé indiqués pour la circonstance et à la clinique du site pour leur bienêtre. Aussi elle a sollicité

l’accompagnement des hommes et des leaders communautaires afin de briser le tabou autour des séances de dépistage. Madame Ouédraogo a profité de cette tribune pour traduire la reconnaissance de leur association aux autorités administratives locales, aux leaders communautaires, aux responsables de la mine EDV et aux sociétés sou traitantes pour leur engagement et soutien dans l’organisation des activités. Pour un succès des kits de dépistage ont été remis aux centres de santé choisis.

Selon le représentant du manager général Abdoul Karim il est de leur responsabilité d’accompagner une telle initiative qui participe au bienêtre de la communauté et les premiers responsables ne pouvaient s’empêcher d’accompagner les femmes dans leur noble combat contre le cancer.

La vice-présidente de la délégation spéciale de Bana par ailleurs coordonnatrice des associations féminines Nafissatou Diallo a également félicité l’initiative des femmes de mana. Madame Diallo a également invité ses sœurs à participer massivement au dépistage pour s’assurer de leur santé. De son avis, le cancer de sens et du col de l’utérus est une réalité et bien souvent c’est la négligence et n’ignorance des femmes qui conduisent aux situations déplorables.

Cette campagne de sensibilisation et de dépistage a été l’occasion pour les organisatrices et les différents participants aux activités de reconnaitre que la victoire contre le cancer est possible par une synergie d’action participative, d’où leur slogan « ensemble c’est possible» plusieurs fois repris à l’unisson.

Les activités de l’union des femmes de la mine de Mana s’étendent sur trois jours avec une conférence publique sur les cancers gynécologiques, une séance d’aérobic, et une soirée de réjouissance.

Agence d’Information du Burkina
OM/dnk/ata

Symposium international de sculptures sur granite de Laongo de belles oeuvres à découvrir

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Symposium international de sculptures sur granite de Laongo de belles oeuvres à découvrir

Ziniaré,oct 2024 (AIB)-Après 21 jours de création, de travail acharné sur le granite, les sculpteurs venus de neuf ( 9) pays ont laissé exprimer leurs inspirations et aspirations. La quinzaine d’oeuvres d’art produites abordent des thématiques variées en lien en avec la paix, la cohésion sociale, l’unité, la sagesse, etc.
Elle vient renforcer l’offre touristique du pays.

Toute chose que le Ministre d’Etat, Ministre de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, Jean Emmanuel Ouédraogo a fait observer et a salué dans son discours de clôture du symposium le 24 octobre à Laongo.
Il a dit sa satisfaction de l’organisation de la 14e édition du Symposium. Satisfaction aussi du côté des artistes qui l’ont exprimé de vive voix.  » Nous avons marqué nos traces durablement sur les granites » a dit leur porte parole, Christian Pierrefixe.

Agence d’Information du Burkina

SMS/BZ/HB

Zoundwéogo: des présumés auteurs de faux monnayage, vols et recel de vélomoteurs mis aux arrêts

Zoundwéogo: des présumés auteurs de faux monnayage, vols et recel de vélomoteurs mis aux arrêts

Manga, 25 oct. 2024 (AIB) – Cinq présumés auteurs de faux monnayage (faux billets), de vols et de recel de vélomoteurs, opérant principalement à Ouagadougou et dans des localités du Zoundwéogo, ont été arrêtés et présentés à la presse, vendredi, par la brigade de recherche du commissariat de police de la ville de Manga, qui a mené l’opération avec la collaboration et l’appui de l’initiative locale de sécurité « Kolgwéogo » de Kaïbo.

Selon le commissaire de police et commissaire central de la ville de Manga, Abdoulaye Bagagnan, c’est à la suite d’une plainte de trois commerçants de Kaïbo (province du Zoundwéogo), victimes de faux monnayage le samedi 5 octobre 2024, que l’opération a été lancée, conduisant finalement à l’arrestation de KZ, TM, TA, CA et NJ, âgés de 19 à 29 ans et opérant principalement à Ouagadougou ainsi que dans des localités du Zoundwéogo, notamment Manga et Kaïbo.

Les premiers éléments de l’enquête, a expliqué Abdoulaye Bagagnan, ont d’abord conduit à l’arrestation du suspect TM, un mineur de 14 ans qui a été relâché après ses aveux, lesquels ont permis de capturer KZ, TM et TA en possession de plusieurs billets de banque contrefaits et de cinq vélomoteurs.

Le commissaire central de police de Manga, Abdoulaye Bagagnan (au centre), a indiqué que le succès de l’opération est le fruit de la collaboration avec les populations.

« Les interrogatoires de ces derniers ont révélé l’origine frauduleuse des engins en leur possession et conduit à l’arrestation de NJ et CA pour recel », a ajouté le commissaire central de police de Manga.

En tout, a déclaré Abdoulaye Bagagnan, l’enquête a permis la saisie de billets de banque contrefaits d’une valeur de 3 607 500 francs CFA, de 110 000 euros contrefaits, de 13 700 dollars contrefaits, ainsi que de cinq vélomoteurs, dont deux déclarés volés à Ouagadougou et un à Manga.

Des billets de banque contrefaits font partie des objets saisis des mains des présumés bandits.

Concernant le mode opératoire des présumés bandits, le commissaire de police a expliqué que les billets de banque contrefaits détenus par KZ auraient été fabriqués il y a deux ans par un certain CL. KZ aurait ensuite distribué une partie de son lot de faux billets à TM à Ouagadougou, puis à TA à son retour dans son village de Kaïbo.

Quant au vol de vélomoteurs, il aurait principalement été commis par TM, qui les aurait dérobés dans des domiciles à Ouagadougou et devant le Centre médical avec antenne chirurgicale (CMA) de Manga avant de les revendre à ses receleurs.

Invités à récupérer leurs vélomoteurs retrouvés parmi les engins saisis, Zyad Kouanda et Joël Dipama ont salué l’efficacité de la police et la bonne collaboration avec les populations locales, ayant permis ce résultat.

Zyad Kouanda (à droite) félicite la collaboration entre la police et les populations, ayant permis
de retrouver leurs engins volés.

« Je suis convaincu que si les populations et les forces de sécurité collaborent efficacement, nous pourrons venir à bout du grand banditisme », a soutenu Joël Dipama.

Le commissaire principal de police, et également directeur provincial de la police nationale du Zoundwéogo, Parfait Kadeba, a lui aussi loué la « fructueuse » collaboration avec les populations dans le cadre de cette opération. Il a par ailleurs remercié les initiatives locales de sécurité « Kolgwéogo », tout en invitant l’ensemble de la population à renforcer la collaboration avec les FDS et, au besoin, à signaler les cas suspects aux numéros verts : 17, 16, 1010 et 199.

Agence d’information du Burkina

Boulgou : Alfred Jean Michel Bationo dédicace sa 9e œuvre intitulée «La Gouvernance placentaire ou le Paradis falsifié » 

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Boulgou : Alfred Jean Michel Bationo dédicace sa 9e œuvre intitulée «La Gouvernance placentaire ou le Paradis falsifié » 

Tenkodogo, (AIB)- « La Gouvernance placentaire ou le Paradis falsifié », la nouvelle et 9e œuvre de l’écrivain Alfred Jean Michel Bationo, a été dédicacée, le jeudi 24 octobre 2024 à Tenkodogo. Placée sous le patronage du gouverneur de la région du Centre-Est, le Colonel Aboudou Karim Lamizana, la cérémonie connu la participation des directeurs régionaux et provinciaux, des chefs de service, des autorités coutumières et religieuses ainsi que des enseignants et des élèves.

« La Gouvernance placentaire ou le Paradis falsifié », c’est le titre de la 9e œuvre littéraire du dramaturge, fabuliste, nouvelliste, poète et romancier.

L’œuvre a été dédicacée le jeudi 24 octobre 2024 à Tenkodogo.

Selon l’auteur Alfred Jean Michel Bationo, cette nouvelle œuvre s’inscrit dans un univers purement imaginaire d’où le nom de la République « Nayibùmbu » qui est pleine d’espoir.

« L’œuvre est structuré certes en parties et chapitres. Le début montre bien sur une République prospère avec maintenant une Gouvernance placentaire où Panga et sa famille seule régnait. Ce qui fait que le peuple était oublié », a-t-il indiqué.

A ses dires, il a fallu maintenant qu’un personnage en la personne de Zougnooma vienne pour sauver et sortir le peuple de cet état de souffrance.

Le directeur régional en charge de l’Enseignement secondaire du Centre-Est, Nacor Sorgho, a invité la jeunesse à se l’approprier car elle est la personne sur laquelle l’on compte pour bâtir un Burkina Faso prospère, démocratique où il fera bon vivre pour l’ensemble de la population.

Il a qualifié l’œuvre de prémonitoire dans la mesure où elle aborde la question du futur et également la question de gouvernance au niveau notre pays.

« C’est une invitation non seulement à la jeunesse mais aussi aux adultes que nous sommes de nous inscrire résolument dans la bonne gouvernance en s’inspirant de cette œuvre. Nous profitons encore pour féliciter, encourager et remercier Alfred Jean Michel Bationo pour son talent », a précisé Nacor Sorgho.

Dans cette œuvre où les vécus sociétaux de la République « Nayibùmbu » sont contés, l’auteur met l’accent sur des noms d’origines Burkinabè et plus particulièrement moagha dans le but d’inviter à un retour aux sources.

« La société dans laquelle je vis est logée dans une République et c’est dans un pays, le Burkina Faso. Nécessairement je voudrais en écrivant, que l’on donne une coloration au moins qu’il y ait des emprunts culturels afin que l’on puisse pouvoir attribuer l’œuvre à des origines. Et nous devrons repartir à nos origines », a souhaité Alfred Jean Michel Bationo.

L’œuvre est disponible dans les librairies du Burkina Faso au prix de 5 000 F CFA dans la ville de Tenkodogo, à 12 000 F CFA dans les librairies Jeunesse d’Afrique et Mercury et 13 000 F CFA à la librairie Diacfa.

Agence d’information du Burkina

AWS/hb/yo

Burkina : Le montage du pont de Tarfila est terminé

Burkina : Le montage du pont de Tarfila est terminé

Ouagadougou, 25 oct. 2024 (AIB) – Le montage du pont d’urgence de Tarfila est terminé, informe les services de communication du ministère en charge des infrastructures, ajoutant qu’il reste la construction du remblai d’accès avant l’ouverture officielle du trafic dans les prochains jours.

Selon la même source, ces derniers 48 heures ont été décisives dans la réalisation de l’ouvrage.

Le pont de tarfila s’est affaissé suite aux fortes pluies des 06, 07 et 08 octobre 2024.
Agence d’information du Burkina
DNK/ata

Le Burkina célèbre la diversité de l’artisanat africain

Le Burkina célèbre la diversité de l’artisanat africain

Ouagadougou, 25 oct. 2024 (AIB) -Le Burkina Faso a ouvert vendredi, la17e édition du Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO), un cadre de promotion de la diversité de l’artisanat africain durant une semaine.

« L’artisanat contribue à plus de 20 % du Produit intérieur brut (PIB) du continent et emploie plus de 60 millions de personnes, majoritairement des jeunes », a indiqué le ministre en charge de l’Artisanat Serge Poda, qui a lu l’allocution du chef de l’État, le capitaine Ibrahim Traoré.

Selon lui, l’artisanat, qui constitue une source essentielle de revenus pour de nombreux ménages, est un levier incontournable de croissance et de réduction de la pauvreté.

Le ministre s’exprimait vendredi à Ouagadougou, lors de la cérémonie officielle d’ouverture de la 17e édition du Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO), en présence du président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré.

Il a par ailleurs signalé que le secteur fait face à d’importants défis, accentués par la crise sécuritaire qui frappe plusieurs pays de la sous-région, dont le Burkina Faso.

« Cette situation de vulnérabilité a bouleversé les fondamentaux socio-économiques et particulièrement impacté les secteurs productifs, notamment l’artisanat, en raison des déplacements massifs de populations et de la diminution des opportunités de commercialisation des produits artisanaux », a-t-il déclaré.

Serge Poda a soutenu qu’en dépit d’un contexte sécuritaire marqué par des attaques terroristes et de multiples tentatives de peindre le Burkina Faso en rouge, le pays a une fois de plus réussi à rassembler des délégations venues d’Afrique et d’ailleurs pour célébrer la richesse de l’artisanat africain.

À ses dires, l’engagement, la détermination et le courage des forces combattantes sur le terrain ont permis d’infliger de « lourdes pertes » à l’ennemi et de maintenir la sécurité nécessaire et indispensable à la tenue de cet événement.

Il a aussi expliqué que les artisans font face à de nombreuses difficultés, notamment l’accès au financement et aux marchés internationaux, l’absence de formation qualifiante et professionnalisante, ainsi que la concurrence déloyale.

Le premier responsable du département en charge de l’artisanat a noté que malgré ces défis, le Burkina Faso a su mettre en place des initiatives dynamiques pour soutenir et promouvoir le secteur.

Le ministre a par ailleurs rendu un vibrant hommage aux pays invités spéciaux de cette 17e édition, le Mali et le Niger, pays frères de la Confédération de l’Alliance des États du Sahel.

Le parrain de la cérémonie, le président de l’Assemblée législative de transition (ALT), Dr Ousmane Bougouma, a exprimé sa reconnaissance aux Burkinabè pour leur sacrifice et au gouvernement pour toutes les actions permettant de résister aux adversités de toutes sortes au Burkina.

Dr Bougouma a souligné qu’après 34 années d’existence, le SIAO mobilise à chaque édition des participants provenant des quatre coins du monde.

« L’artisanat, qui est un facteur clé de la transformation structurelle de l’économie du pays, mérite une attention toute particulière et un accompagnement conséquent », a-t-il renchéri.

En rappel, la 17e édition du SIAO est placée sous le thème « Artisanat africain, entrepreneuriat des jeunes et autonomisation ». Elle se tient du 25 octobre au 3 novembre 2024 à Ouagadougou.

Agence d’information du Burkina
NO/zo/ata

 

Enseignement : 362 acteurs de l’éducation distingués pour services rendus à la Nation

Burkina – Éducation – Décoration

Enseignement : 362 acteurs de l’éducation distingués pour services rendus à la Nation

Ouagadougou, 25 oct. 2024 (AIB) – Les ministères en charge de l’éducation ont célébré jeudi, en différé, la Journée mondiale de l’enseignant, au cours de laquelle 362 agents ont été décorés pour la qualité de leur travail dans la formation des élèves et des étudiants, malgré le contexte d’insécurité dans plusieurs localités du pays.

Six officiers et 356 chevaliers, tous de l’ordre des Palmes académiques. Ce sont ces travailleurs qui ont reçu, le jeudi 24 octobre 2024, la reconnaissance de la Nation pour leur abnégation dans la formation et l’encadrement des élèves et des étudiants.

Selon le ministre en charge de l’Enseignement supérieur, le Pr Adjima Thiombiano, malgré l’insécurité, de nombreux enseignants continuent de relever les défis, et certains ont payé de leur vie pour que le Burkina Faso avance.

À cet effet, il a rendu un vibrant hommage à l’ensemble des acteurs du système éducatif pour leur contribution à la promotion d’une éducation de qualité.

D’après le ministre Thiombiano, cette décoration est une invitation à un plus grand engagement et à une résilience accrue pour un système éducatif plus performant.

« Enseignantes, enseignants, en tant que bâtisseurs de l’avenir, vous portez une responsabilité immense : celle d’être les gardiens de l’espoir et les architectes d’un Burkina Faso uni », a-t-il déclaré à leur intention.

Pour lui, dans le contexte d’insécurité que connaît le Burkina Faso, l’éducation est le meilleur rempart, car elle permet de proposer des solutions endogènes de développement pour l’affirmation de notre souveraineté.

Le thème de l’édition 2024 de la Journée mondiale de l’enseignement est : « Valoriser les voix des enseignants : vers un nouveau contrat social pour l’éducation ».

Le ministre a soutenu que cette journée met en avant le rôle de l’enseignant dans l’éducation et la formation de la jeunesse pour une société plus responsable.

D’où la réorganisation des ministères en charge de l’éducation pour une réforme globale de notre système éducatif, a laissé entendre le Pr Thiombiano.

Il convient de noter que la cérémonie de décoration a également vu la participation des ministres en charge des Affaires étrangères et de la Transition digitale.

Le dernier remaniement ministériel, intervenu le 25 juin 2024, a consacré trois ministères à l’éducation.

Il s’agit du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, du ministère de l’Enseignement de base, de l’Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales, et du ministère de l’Enseignement secondaire, de la Formation professionnelle et technique.

Ces ministères sont dirigés respectivement par le Pr Adjima Thiombiano, Jacques Sosthène Dingara et Dr Boubacar Savadogo.

Agence d’information du Burkina
ZO/ata

Burkina : Lancement de la campagne « Assainissement géré en toute sécurité »

Burkina : Lancement de la campagne « Assainissement géré en toute sécurité »

Koupéla, (AIB)- La campagne nationale de l’hygiène et de l’assainissement géré en toute sécurité au Burkina Faso (SMS) a officiellement été lancée le jeudi 24 octobre 2024, à Soubga, dans la province du Kourittenga, région du Centre-Est.

Le ministère de l’Environnement, de l’Eau et de l’Assainissement est convaincu que l’épanouissement de l’être humain passe nécessairement par la satisfaction de ses besoins primaires, notamment ceux liés à l’assainissement.

À cet effet, le département a procédé au lancement officiel de la campagne nationale de l’hygiène et de l’assainissement géré en toute sécurité au Burkina Faso, le jeudi 24 octobre 2024, à Soubga, dans la province du Kourittenga, région du Centre-Est.

L’événement s’est déroulé lors d’une cérémonie patronnée par le Premier ministre, Apollinaire Joachim Kyélem de Tambela.

Selon le représentant du chef du gouvernement, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, ministre d’État, ministre de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, l’accès universel à un assainissement durable des eaux usées et des excréta est un enjeu crucial pour la santé publique, le développement économique et la préservation de l’environnement.

Pour lui, les efforts conjugués du gouvernement et de ses partenaires pour l’accès à l’assainissement ont permis d’améliorer le taux d’accès national, qui est passé de 18 % en 2015 à 28 % en 2023.

Le ministre Ouédraogo a également indiqué que cette campagne nationale, dénommée « Assainissement géré en toute sécurité », permettra à l’ensemble des acteurs d’agir davantage pour améliorer l’accès à l’assainissement des populations et soutenir ainsi la réinstallation et le relèvement des personnes déplacées internes (PDI) dans leurs localités d’origine.

Selon le représentant du Premier ministre, cette campagne se traduira sur le terrain par des actions ciblées en matière de réalisation d’ouvrages d’assainissement, d’organisation et de gestion de la filière d’assainissement des eaux usées et des excréta, mais aussi par la mise en œuvre d’approches innovantes pour le changement social et comportemental en la matière.

D’après le ministre d’État, cette campagne contribuera à faire passer le taux d’accès à l’assainissement de 28 % en 2023 à 80 % en 2030 grâce à la mise en place de plusieurs mesures majeures.

Il a cité, entre autres, la construction de 15 stations de traitement de boues de vidange supplémentaires, faisant passer leur nombre de 5 à 20, la mise en place d’un mécanisme de gestion, de traitement, de valorisation et d’utilisation des boues de vidange, l’équipement à 100 % des lieux institutionnels et publics, tels que les écoles, les centres de santé, l’administration, les marchés et les gares, en ouvrages d’assainissement, la réalisation d’infrastructures pour répondre à 100 % des besoins en assainissement des PDI et des personnes réinstallées dans leurs zones d’origine, ainsi que le renforcement des capacités de 500 associations et de 6 000 professionnels (maçons, plombiers, gestionnaires de latrines et vidangeurs) afin de les professionnaliser dans le domaine de l’assainissement.

Pour le ministre de l’Environnement, de l’Eau et de l’Assainissement, Roger Barro, cette campagne va permettre de sensibiliser davantage les acteurs, notamment du secteur privé.

« Chaque infrastructure commerciale mise en place sera au moins dotée d’un service d’assainissement avec latrines. Il en sera de même pour les écoles, les CSPS et les domiciles », a-t-il précisé.

Il a ajouté qu’au niveau national, l’État prendra en charge la question des stations de traitement de boues de vidange. « Nous nous donnerons rendez-vous sur le terrain pour contrôler les travaux et donner des orientations afin d’accélérer », a rassuré M. Barro.

Pour le chef de file des Partenaires Techniques et Financiers (PTF), Alain Joseph Tokam Mambou, en adoptant l’approche de l’assainissement en toute sécurité, le Burkina Faso vise des bénéfices considérables tels que l’amélioration de la santé des populations grâce à un environnement sain, la création d’emplois, en particulier pour les jeunes, par le développement du secteur privé et du partenariat public-privé, ainsi que la satisfaction des besoins énergétiques et en fertilisants agricoles.

La représentante du parrain de la cérémonie, Aïchata Oubda, a rappelé que l’accès à l’eau et à un assainissement de qualité est un droit fondamental, un pilier essentiel du développement humain et un vecteur crucial pour la santé publique. Elle a ainsi invité les acteurs du secteur privé à réfléchir sur leur responsabilité collective envers l’assainissement.

Agence d’information du Burkina
NS/ata

Kourittenga/Campagne nationale de vaccination animale : 500 bovins et caprins vaccinés à Zaogo 

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Kourittenga/Campagne nationale de vaccination animale : 500 bovins et caprins vaccinés à Zaogo

Koupela, (AIB)- Une équipe de la direction provinciale des Ressources animales et halieutiques du Kourittenga, a procédé, dans la matinée du jeudi 24 octobre 2024, à la vaccination de 500 bovins et caprins à Zaogo Centre, un village de la commune de Koupéla. Cette activité entre dans le cadre de la campagne nationale de vaccination animale, initiée par le gouvernement.

Lancée le 11 octobre dernier, les agents de la Direction provinciale des ressources animales et halieutiques du Kourittenga, ont vacciné, 500 bovins et caprins à Zaogo Centre, à l’occasion de la campagne nationale de vaccination animale.

La campagne est accompagnée par le Projet de résilience et de compétitivité de l’élevage (PRECEL).

Un membre du Comité villageois de développement (CVD) de Zaogo, Amado Balma, a indiqué que l’initiative du gouvernement est à saluer car elle va aider les éleveurs.

« L’élevage peut contribuer à réduire la pauvreté. Nous sommes très contents du gouvernement et nous demandons à Dieu de les accompagner dans leur travail afin qu’il puisse nous venir en aide », a laissé entendre M. Zaogo.

Selon le conseiller technique du ministre délégué chargé des ressources animales, Dr Jean Marie Batiébo, a encouragé les éleveurs pour la réussite de la vaccination des animaux.

Il a par ailleurs précisé que pour la campagne de vaccination, des vaccins luttant contre la peste des petits ruminants (PPR), la rage et le charbon bactéridien, sont gratuits.

« D’autres ont été subventionnés par l’Etat, par exemple ceux de lutte contre la péripneumonie contagieuse bovine, la fièvre aphteuse, la maladie de newcastle et la variole aviaire », a ajouté le conseiller technique

Dr Jean Marie Batiébo, a apprécié positivement le travail et a salué les acteurs que ce sont les chefs coutumiers, les responsables, les agents du service de l’élevage et les éleveurs qui se sont donnés pour la réussite de la campagne.

Le Chef de service vétérinaire de Koupéla, Mayir Da, a invité les éleveurs à participer pleinement à la campagne.

« Je trouve que y a un engouement ici à Zaogo-Centre. Nous avons déjà visité trois sites mais il se voit que les éleveurs s’intéressent vraiment. Bien vrai que d’autres sont distants mais nous nous sommes engagés et restons disponibles, alors tout le monde sera satisfait », a-t-il indiqué.

Mayir Da, a déploré le fait que les parents envoient leurs enfants au lieu de venir eux-mêmes avec les animaux pour la vaccination.

« Pourtant c’est lors des séances de vaccination que nous saisissons l’opportunité pour sensibiliser les gens sur l’importance de la campagne, du vaccin et bien d’autres. La campagne est gratuite donc il faut que les éleveurs se mettent au sérieux afin qu’on puisse s’accompagner », a expliqué le Chef de service vétérinaire de Koupéla.

La campagne nationale de vaccination animale qui a été lancée le 11 octobre dernier va se dérouler jusqu’au 31 décembre 2024 sur toute l’étendue du territoire national.

Agence d’information du Burkina

AWS/hb/yo

Kourittenga/Commune de Dialguaye : Le haut-commissaire visite un basfond rizicole de 20 ha aménagé par ENABEL

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Kourittenga/Commune de Dialguaye : Le haut-commissaire visite un basfond rizicole de 20 ha aménagé par ENABEL

Koupéla, (AIB)-Le haut-commissaire de la province du Kourittenga, Moctar Ilboudo, a visité, le mercredi 23 octobre 2024, le bas-fond rizicole du village de Dassoui dans la commune de Dialguaye, province du Kourittenga, d’environ 20 ha, aménagé par l’Agence belge de développement (ENABEL).

Le bas-fond rizicole d’environ 20 hectares de superficie, a été aménagé par l’Agence belge de développement (ENABEL) dans le village de Dassoui, commune de Dialguaye, dans la province du Kourittenga, au profit des populations.

Il est exploité par 258 producteurs dont 105 femmes et 20 personnes déplacées internes.

L’initiative vise à accompagner l’Offensive agropastorale et halieutique qui est une stratégie nationale de développement afin de garantir une sécurité alimentaire durable.

«L’objectif de ENABEL, c’est de s’aligner sur les priorités et les orientations données par l’Etat central. ENABEL a une approche territoriale intégrée qui vise à faire participer, à co-créer et à collaborer avec les acteurs », a laissé entendre le chargé du projet chaine de valeur agricole à Enabel, Bassoubam Kaboré.

Pour lui, dès la conception, tous les acteurs sont impliqués afin d’apporter une réponse appropriée à la communauté bénéficiaire.

« On a vu les résultats et les communautés satisfaits. Nous pensons que les résultats visés au cours de cette campagne sont atteints avec l’accompagnement des autorités régionales, provinciales et départementales », a-t-il ajouté.

Aménagé au cours de cette année 2024, une production totale estimée à 90 tonnes de riz est attendue du bas-fond rizicole pour cette campagne agricole.

Selon le chargé du projet, sa structure envisage dans les années à venir, renforcer cet acquis à travers la sécurisation foncière, la réalisation des diguettes, des forages pour la production maraîchère et bien d’autres.

« Nous souhaitons une cohabitation pacifique entre les exploitants, agriculteurs et éleveurs », a précisé Bassoubam Kaboré.

Le Conseiller villageois de développement (CVD) de Dassoui, Adama Oubda, a indiqué que le site n’était plus exploité à cause de la tension entre les populations mais grâce à ENABEL et l’engagement de tout le monde, les activités ont repris.

« Nous traduisons notre gratitude à ENABEL qui a aménagé le site pour nous et nous a accompagnés avec des semences et des engrais. Nous demandons aux populations à plus de collaboration afin de bénéficier des fruits du projet», a expliqué M. Oubda.

Le haut-commissaire de la province du Kourittenga, Moctar Ilboudo, a félicité ENABEL pour l’initiative et a invité les populations à plus d’engagements et de collaboration pour la réussite durable des activités menées sur le site.

« Cette activité rencontre la vision actuelle de notre gouvernement à savoir l’offensive agropastorale et halieutique qui vise l’atteinte de la sécurité alimentaire et qui va aussi permettre de créer des emplois décents au profit de notre jeunesse. Nous avons pu échanger sur les perspectives de la sécurisation foncière du bas-fond qui nous tient beaucoup à cœur et également aux producteurs de Dassoui qui ont confirmé leur adhésion», a soutenu le haut-commissaire.

La superficie du site aménagée est 20 hectares, répartie en 320 parcelles soit une superficie moyenne de 0,0625 ha par producteur.

Agence d’information du Burkina

AWS/hb/yo

 

 

Ouahigouya : une partie du « bosquet Salif Diallo », morcelé, borné et mis en vente

Ouahigouya : une partie du « bosquet Salif Diallo », morcelé, borné et mis en vente

Ouagadougou, 24 oct. 2024 (AIB) – Destiné à l’origine à une plantation de gomme arabique utilisée dans l’industrie agroalimentaire et pharmaceutique, le terrain de 20 ha situé à l’entrée de la ville de Ouahigouya, en bordure de la route nationale n°2, « baptisé bosquet président Salif Diallo » du nom de son initiateur, est morcelé, borné et mis en vente par des individus se réclamant propriétaires terriens, et ce, malgré la mise en garde des autorités, rapporte le quotidien L’Observateur Paalga dans sa parution du jeudi.

Des individus se réclamant propriétaires terriens se seraient accaparé le terrain pour le morceler en parcelles à revendre, rapporte le média.

Le terrain était destiné à un projet de plantation de gomme arabique, lancé à Ouahigouya en 1996 par feu Salifou Diallo, alors ministre de l’Environnement.

Financé par l’Union européenne, ce projet, mis en œuvre dans d’autres provinces du Burkina, était exécuté à Ouahigouya par une union de groupements dénommée « Kogleweogo », qui est passée au statut d’association. Sur la superficie de plus d’une vingtaine d’hectares, des espèces de gomme arabique, ou d’acacia, y avaient été plantées.

L’objectif était de renforcer la contribution du secteur forestier dans la lutte contre la pauvreté, en ce sens que la gomme arabique, utilisée dans les industries agroalimentaires et pharmaceutiques, était exportée en Europe et aux États-Unis, générant ainsi des revenus pour les producteurs, ajoute la même source.

Cependant, à la fin de la deuxième phase du financement du projet en 2004, les producteurs n’ont pas pu pérenniser les acquis.

À Ouahigouya, le terrain a été abandonné, et les arbres, laissés à la merci des animaux, ont été dévastés ces dernières années par les personnes déplacées internes, qui les déracinaient pour en faire du bois de chauffe, déplore le média.

Après le décès de la tête pensante du projet, ses camarades politiques du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) ont jugé utile de faire revivre le terrain en y plantant des arbres lors des commémorations des anniversaires organisés en sa mémoire.

Entre-temps, l’Association Kogleweogo, faute de moyens pour poursuivre ses activités, aurait décidé de rétrocéder le terrain à la commune de Ouahigouya.
La délégation spéciale, qui souhaitait poursuivre le processus de rétrocession, a entrepris des sorties pour délimiter la superficie du terrain.
Elle constata qu’une bonne partie de la vingtaine d’hectares était occupée par des maisons d’habitation. Une surface de 7 ha n’avait pas été touchée.

Cherchant à connaître les instigateurs de ces constructions, un groupe d’individus surgit pour faire comprendre aux autorités municipales qu’ils sont les propriétaires du terrain et qu’ils l’avaient cédé à Salifou Diallo à sa demande, et non pas à une association, encore moins à la mairie.

Les deux parties multiplient les conciliabules. Au cours du mois d’août 2024, lesdits propriétaires terriens passent à la vitesse supérieure en procédant au morcellement de l’espace.
Deux quartiers de la ville de Ouahigouya, notamment Soumyaga et Souli, se seraient octroyés chacun 3 hectares, puis auraient remis 1 ha à la famille de feu Salif uDiallo.

Toujours selon la même source, quelque temps après le morcellement, au cours de ce même mois d’août 2024, une mission conduite par le ministre de l’Urbanisme, celui de l’Environnement et les autorités municipales, a rencontré sur le site ceux qui se réclament propriétaires des lieux.

La mission aurait suggéré à ses interlocuteurs de surseoir à leurs actions afin qu’un terrain d’entente soit trouvé. Ces derniers ne se
mblent pas avoir prêté une oreille attentive.
Juste après cette rencontre, des travaux de construction ont rapidement démarré sur une partie des lieux, sous la conduite de certains bénéficiaires, avec des annonces de vente à qui veut être acquéreur, constate L’Observateur Paalga.

Agence d’information du Burkina
DNK/ata

Burkina : Air Sénégal annonce une desserte sur Ouagadougou dès le 28 octobre

Burkina : Air Sénégal annonce une desserte sur Ouagadougou dès le 28 octobre

Ouagadougou, 24 oct. 2024 (AIB)- La compagnie aérienne sénégalaise, Air Sénégal, a annoncé à la mi-octobre sur sa page Facebook l’ouverture de nouvelles lignes, dont une en direction de Ouagadougou à partir du 28 octobre, avec quatre vols par semaine.

« Dès le 28 octobre, Air Sénégal vous fera découvrir la capitale vibrante du Burkina Faso », a indiqué la compagnie.

« C’est le moment de découvrir l’harmonie culturelle et historique des régions méconnues de ce beau pays d’Afrique de l’Ouest », a-t-elle ajouté.

Selon Air Sénégal, ce nouveau réseau symbolise le renouveau de l’interconnexion entre les pays de l’Afrique de l’Ouest.

Agence d’information du Burkina
DNK/ata

Ligue Europa: Manchester United tenu en échec à Fenerbahçe (1-1), Mourinho exclu

Ligue Europa: Manchester United tenu en échec à Fenerbahçe (1-1), Mourinho exclu

Istanbul, Turquie

Manchester United a concédé le nul sur la pelouse du Fenerbahçe (1-1), jeudi lors de la 3e journée de Ligue Europa, dans une rencontre où l’entraîneur du club turc José Mourinho a été exclu.Les Mancuniens, qui ont enchaîné un troisième résultat nul en autant de matches dans la compétition, avaient pourtant ouvert le score grâce à Christian Eriksen (15e), venu trouver la lucarne de Livakovic. Mais l’international marocain Youssef En-Nesyri a ramené les Turcs à hauteur au retour des vestiaires (49e).

Après une situation litigieuse dans la surface des Red Devils et un penalty réclamé par Fenerbahçe, l’entraîneur du club stambouliote José Mourinho a été exclu par l’arbitre français Clément Turpin (58e).

« Je le félicite, sa vision périphérique est incroyable. Pendant un match à 100 à l’heure, il avait un œil sur l’action dans la surface et un autre sur mon comportement sur le banc. C’est pour ça qu’il est l’un des meilleurs arbitres du monde », a-t-il ironisé après la rencontre.

L’ancien entraîneur de Manchester United (2016-2018) a suivi la fin de la rencontre depuis les tribunes.

Avec AFP

L’agenda climatique vert pour les pays africains s’apparente à du néocolonialisme, Poutine

L’agenda climatique vert pour les pays africains s’apparente à du néocolonialisme, Poutine

KAZAN, 24 oct. 2024 (AIB-TASS)-L’exigence de l’Occident pour que les pays africains mettent en place des installations de production respectueuses de l’environnement, ce qui est manifestement impossible en raison de leur coût élevé, est une forme de néocolonialisme, a déclaré jeudi le président russe Vladimir Poutine.

Le dirigeant russe a rappelé l’instrumentalisation de l’agenda climatique et l’exigence de renoncer au nucléaire, au charbon et aux hydrocarbures.

« Quelqu’un a-t-il fait le calcul: l’Afrique peut-elle se passer de ce type d’hydrocarbures ou non? Non, on impose aux pays africains et à d’autres pays émergents des outils et des technologies modernes, peut-être efficaces du point de vue de la préservation de l’environnement », a expliqué M. Poutine.

« Mais ils ne peuvent pas les acheter, ils n’ont pas d’argent! Eh bien, donnez-leur de l’argent alors, mais personne ne leur donne de l’argent », a ajouté le président russe.

« Ils rabaissent ces pays et les rendent à nouveau dépendants des technologies et des prêts occidentaux. Les prêts sont accordés à des conditions terribles, il est impossible de les rembourser. Il s’agit d’un nouvel instrument du néocolonialisme », a conclu le dirigeant russe.
Agence d’information du Burkina avec TASS

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