𝐁𝐚𝐢𝐬𝐬𝐞 𝐝𝐮 𝐜𝐨û𝐭 𝐝𝐞𝐬 𝐞𝐱𝐚𝐦𝐞𝐧𝐬 𝐚𝐮 𝐂𝐇𝐑 𝐝𝐞 𝐊𝐚𝐲𝐚 : 𝐮𝐧 𝐥𝐞𝐯𝐢𝐞𝐫 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐥’𝐚𝐜𝐜𝐞𝐬𝐬𝐢𝐛𝐢𝐥𝐢𝐭é, 𝐥𝐚 𝐪𝐮𝐚𝐥𝐢𝐭é 𝐝𝐞𝐬 𝐬𝐨𝐢𝐧𝐬 𝐞𝐭 𝐥’é𝐪𝐮𝐢𝐭é 𝐬𝐚𝐧𝐢𝐭𝐚𝐢𝐫𝐞
Dans le cadre de la mise en œuvre de la politique nationale d’amélioration de l’accès aux soins, le Ministère de la Santé, à travers la Direction de la communication et des relations presse (DCRP), a effectué une mission de terrain du 19 au 21 mai 2025 au Centre hospitalier régional (CHR) de Kaya. Cette initiative visait à évaluer l’impact de la réduction du coût des examens médicaux, en particulier les scanners, sur les activités des professionnels de santé et les patients dans la région du Centre-nord.
Depuis avril 2024, une réforme majeure a été introduite par le gouvernement burkinabè, instaurant un tarif unique de 25 000 FCFA pour les examens de scanner dans les structures sanitaires publiques. Cette mesure ambitionne de supprimer les barrières financières qui entravaient l’accès à l’imagerie médicale, en particulier pour les populations vulnérables. Elle est favorablement accueillie par l’ensemble des acteurs du secteur de la santé, qui en constatent déjà les effets bénéfiques.
Au CHR de Kaya, les résultats parlent d’eux-mêmes. La Directrice générale du CHR de Kaya, Mme Safoura Sawadogo/Yaméogo, note une hausse remarquable du nombre d’examens réalisés, passant de 83 en janvier 2024 à 213 en janvier 2025. Elle souligne que les médecins n’hésitent plus à prescrire des scanners, désormais accessibles à un plus grand nombre de patients. Cette dynamique permet des diagnostics plus précoces, avec un impact direct sur l’efficacité de la prise en charge médicale.
Les témoignages recueillis auprès des professionnels de santé confirment cette tendance. Dr Loceni Banhoro, chef du service d’imagerie, met en lumière les efforts déployés par l’État pour renforcer les capacités techniques et humaines. Il rappelle que la baisse des tarifs n’aurait aucun effet sans la présence d’équipements modernes et de spécialistes qualifiés. Il insiste sur l’importance des investissements réalisés en amont, qui ont permis de créer les conditions nécessaires pour que cette réforme porte réellement ses fruits.
Dr Lassané Taoko, 1er jumeau, médecin spécialiste en neurochirurgie, insiste quant à lui sur la valeur d’un diagnostic fiable, surtout dans les cas critiques. Il salue la tarification unique pour tous les types de scanners, qu’il considère comme une avancée majeure tant pour les patients que pour les soignants. Ce dispositif simplifie les procédures et favorise une meilleure accessibilité, indépendamment de la nature de l’examen.
Dr Wendpanga Rodrigue Lucas Douamba, médecin spécialiste en traumatologie orthopédique au CHR de Kaya, exprime également sa satisfaction. Il observe une nette amélioration de la prise en charge des personnes déplacées internes, souvent victimes de traumatismes graves comme des blessures par arme à feu, et vivant dans des conditions précaires. Grâce à la disponibilité du scanner 24 heures sur 24, ces patients bénéficient désormais de soins rapides et adaptés, ce qui représente une avancée significative pour la prise en charge des urgences.
Du côté des bénéficiaires, les témoignages sont empreints de reconnaissance et d’espoir. Bibata Diandé, déplacée interne, explique qu’un examen de scanner coûtait auparavant jusqu’à 80 000 FCFA, un montant hors de portée pour sa famille. Elle se dit soulagée par cette réforme et souhaite qu’elle s’étende à d’autres domaines de la santé. Prosper Bourgou, accompagnant d’un patient, affirme que la baisse des prix lui a permis de faire réaliser un scanner du cou et une échographie de la cuisse, deux examens qui auraient été inaccessibles sans cette mesure. En tant qu’agriculteur, il remercie les autorités pour cette initiative et salue le professionnalisme du personnel de santé.
En conjuguant réduction des coûts, amélioration des équipements et continuité des services, cette réforme illustre parfaitement l’engagement du gouvernement en faveur d’un système de santé plus équitable. Elle contribue à renforcer l’accessibilité, à élever la qualité des soins et à offrir aux patients une meilleure sécurité, notamment dans les zones où les besoins sont les plus pressants.
Le CHR de Kaya apparaît comme un exemple concret d’une politique publique orientée vers la justice sociale et l’efficacité sanitaire.
𝘿𝘾𝙍𝙋-𝙈𝙎
Agence d’Information du Burkina
