Zabré/Chronique :  Le cauchemar des motos volatilisées resurgit

Zabré, 25 sept. 2025(AIB)- À Zabré, les motos ont parfois la mauvaise habitude de disparaître comme par magie. Après une pause, les voleurs semblent avoir repris du service, rappelant aux habitants que la tranquillité n’était qu’une illusion. Deux engins envolés en une semaine au CMA et au CSP urbain 1, suffisent à raviver l’angoisse du retour d’un vieux fléau.

Derrière chaque engin dérobé se cache bien plus qu’une machine à deux roues : des économies patientes, des sacrifices familiaux, parfois l’unique outil de travail. Perdre une moto à Zabré, ce n’est pas seulement perdre un bien matériel, c’est voir souvent s’effondrer un équilibre fragile. De quoi pleurer, sans doute.

Et pourtant, difficile de ne pas esquisser un sourire amer devant le paradoxe local. Les parkings existent, souvent vides, parfois négligés.

Mais les usagers préfèrent défier le bon sens : on gare devant un maquis, un centre de santé ou un marché, à deux pas d’un parking officiel. Certains vont même jusqu’à laisser la clé sur le contact, comme si une règle tacite suffisait à protéger leur engin : « touche pas à ma moto ». Pour les voleurs, c’est l’aubaine rêvée.

Alors, rire ou pleurer ? Peut-être les deux. Mais une leçon s’impose : il est temps que Zabré prenne au sérieux la culture du parking. Non pas comme une option, mais comme une nécessité. Parce qu’une moto, ici, n’est pas un luxe : c’est un gagne-pain, un outil de mobilité, parfois une planche de salut.

Les voleurs, eux, ne philosophent pas. Ils observent, ils profitent et ils passent à l’action. Reste à savoir si la population acceptera enfin de fermer le bâton qu’elle leur tend elle-même pour se faire fouetter.

Agence d’Information du Burkina (AIB)

Jean Pierre BOUSSIM

NB : Photo d’illustration

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