Le PAPEA vise le leadership féminin comme levier de développement
Ouagadougou, (AIB)-Le consortium de mise en œuvre du programme PAPEA SNV et HELVETAS) a organisé un atelier d’échanges et de partage d’expériences sur le leadership féminin, le vendredi 30 mai 2025, à Ouagadougou. Placé sous le thème : « leadership féminin comme levier de changements systématiques au Burkina Faso : Approches innovante et synergie d’action », ce forum a réuni des participants venus des régions des hauts-bassins, du Nord et du Centre-Ouest pour un partage d’expériences.
Au Burkina Faso, l’égalité des genres et l’inclusion sociale sont le cheval de batail de certaines structures non étatiques. C’est dans cet élan que programme d’appui à la promotion de l’entrepreneuriat agricole (PAPEA) est mis en œuvre par le Consortium Helvetas et l’Organisation Néerlandaise de Développement (SNV) avec l’appui financier de la Coopération Suisse et sous la tutelle technique du ministère en charge de l’agriculture.
Il a pour ambition de contribuer à la croissance des entreprises à travers l’amélioration des systèmes de marché et des contextes d’affaires et l’autonomisation économique des femmes et des jeunes.
Un atelier de partage d’expériences sur le leadership féminin à travers le programme d’appui à la promotion de l’entrepreneuriat agricole a eu lieu le vendredi 30 mai 2025, à Ouagadougou. Autour du thème : « leadership féminin comme levier de changements systématiques au Burkina Faso : Approches innovantes et synergie d’action », les différents participants venus des régions des Haut-bassins, du Nord, du Centre-Ouest ainsi que des zones périurbaines de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso, ont pu partager leurs expériences à travers des témoignages sur le projet PAPEA.
Pour Nadine Bonkoungou, Directrice Pays adjointe de SNV au Burkina, le PAPEA vise à renforcer l’entrepreneuriat agricole, générer des emplois et améliorer les revenus des jeunes, des femmes et des groupes vulnérables. « Le PAPEA place le leadership féminin au cœur de sa stratégie. Parler de leadership féminin aujourd’hui c’est parler d’un leadership transformationnel, basé sur les valeurs d’équité, de responsabilité partagée, de résilience, de paix et de vision à long terme » a -t- elle affirmé.
Aux dires de la Directrice adjointe, lorsque les femmes sont aux commandes dans les entreprises, communautés ou institutions, elles impulsent un changement profond pour elles-mêmes et pour toute la société.
« Les obstacles structurels, socio-culturels et économiques demeurent puissants. Les femmes restent sous représentés dans les maillons porteurs des chaines de valeurs et rencontrent d’énormes difficultés à accéder aux ressources productives notamment la terre, les financements et les réseaux d’affaires » déplore –t- elle. « Ce forum est donc une tribune stratégique pour mettre en lumière les expériences réussies, mais aussi pour questionner les blocages persistants » précise-t-elle.
Des acteurs satisfaits
Christophe Tankoano, Coordonnateur du projet PAPEA s’est dit satisfait des réalisations du projet. « Il y a un ensemble d’infrastructures qui ont été réalisées et un certain nombre de dynamiques conduites dans le cadre de l’approche de durabilité. Cela a permis aux femmes et aux jeunes de pouvoir développer un certain nombre d’activités qui s’inscrivent dans la durabilité » a –t- il relevé.
Concernant les activités menées, le coordonnateur du PAPEA a cité entre autres, la réalisation d’investissements systémiques, le plaidoyer pour l’accompagnement de certaines entreprises ainsi que l’accès aux financements à hauteur d’environ 1 milliards 200 millions octroyés aux entreprises agricoles.
Aurokiatou Traoré, chargée de genre du PAPEA a, dans une présentation intitulée leadership féminin et changements, évoqué les domaines d’interventions aux bénéfices des femmes leaders qui consiste au renforcement de capacités, la négociation de leur autonomisation auprès de leurs maris. Les acteurs saluent positivement le projet qu’ils considèrent comme un soulagement.
Selon Louise Kama, bénéficiaire de Koudougou, avec le projet PAPEA, la rentabilité s’est accrue dans son activité d’élevage. « Mon chiffre d’affaires a eu une nette amélioration. Nous avons une certaine liberté. Nous arrivons à résoudre les conflits. Nous regroupons beaucoup de femmes pour les former également » explique –t- elle. Même son de cloche pour Kadidjatou Zoungrana, présidente de la coopérative Téégawendé de Komki Ipala.
« Nous avons connu le projet PAPEA en 2020. Nous avons reçu une formation. Ils ont ensuite construit un local pour notre coopérative et nous ont remis du matériel d’élevage composé d’aliments pour bétail, un tricycle, des abreuvoirs et beaucoup d’autres choses. Toutes nos familles en bénéficient » ajoute –t-elle. Le savoir-faire des participants a été exposé pour la circonstance dans des stands à travers une foire de produits agrosylvopastoraux dans l’enceinte du SIAO.
Agence d’iinformation du Burkina
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