Bankui Mouhoun

Burkina – Mouhoun – Autonomisation féminine – Portrait

Initiative présidentielle : Le parcours inspirant de Adja Sanogo

Dédougou, 17 novembre 2025 (AIB) – Arrachée à son village de Soro, dans la commune de Gassan, après une attaque meurtrière perpétrée par des terroristes en janvier 2022, Adja Sanogo et sa famille s’est retrouvée à Dédougou, dans la Région de Bankui. Elle s’initie au tissage grâce au programme présidentielle pour l’ autonomisation et parvient désormais à contribuer aux charges familiales.

Déplacée interne dans la cité de Bankui en raison du terrorisme, madame Adja Sanogo se reconstruit progressivement et mène une activité génératrice de revenus, en l’occurrence le tissage, qui lui offre une relative autonomie financière.

À son arrivée dans cette localité, les réalités économiques s’imposent rapidement : la rareté du bois de chauffe et le coût élevé des intrants rendent difficile la poursuite de sa production traditionnelle de beurre de karité. Elle se voit alors contrainte de sillonner quotidiennement les quartiers de Dédougou à la recherche du moindre travail pour subvenir aux besoins de sa famille.

C’est dans cette période d’incertitude qu’apparaît une lueur d’espoir : l’Initiative présidentielle pour l’autonomisation des femmes déplacées internes. Adja Sanogo s’inscrit au premier lancement du programme dans la province du Mouhoun et opte pour la formation en tissage du Faso Danfani, une filière alliant tradition, créativité et opportunités économiques. Assidue, appliquée et dotée d’une grande capacité d’apprentissage, elle maîtrise rapidement les gestes techniques indispensables à la production de cette étoffe identitaire du Burkina Faso. À l’issue de la formation, chaque participante reçoit un métier à tisser pour démarrer son activité. Pour Adja, ce matériel symbolise le début d’une nouvelle vie.

Aujourd’hui installée à domicile, elle tisse fièrement des pagnes aux couleurs chatoyantes. La vente de ses productions lui permet non seulement de subvenir aux besoins de sa famille, mais aussi de retrouver une autonomie financière perdue depuis son déplacement forcé.

Reconnaissante envers le gouvernement pour cette initiative salvatrice, Adja Sanogo affirme avoir retrouvé dignité, stabilité et espoir. Elle mesure chaque jour l’impact transformateur du tissage dans sa vie et nourrit désormais l’ambition de développer son atelier afin de contribuer davantage à la valorisation du Faso Danfani, symbole du génie créateur burkinabè.

Par son parcours, Adja Sanogo incarne la résilience et démontre que, même éprouvées par l’adversité, les femmes déplacées internes peuvent se reconstruire et participer pleinement à la dynamique économique locale lorsque les opportunités leur sont offertes .

Bakari Banworo/Stanislas Bado

Agence d’Information du Burkina

 

 

 

 

 

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