Burkina-Sécurité – Gouvernance – Lutte contre la corruption

Burkina/Corruption : Le ministère de la Sécurité veut quitter le top 5 en 2026

Ouagadougou, 18 nov. 2025 (AIB) – Le ministère de la Sécurité a tenu, ce mardi 18 novembre 2025 à Ouagadougou, la première session du Cadre de concertation des organes de contrôle (CCOC), autour du thème : « Intégrité, honneur et responsabilité : valeurs fondamentales du service de sécurité », avec pour ambition d’améliorer la gouvernance dans le département.

« Pour 2026, il faut qu’on quitte le top 5. Ce n’est pas une option, c’est une obligation », a-indiqué le ministre de Sécurité, Mamadou Sana ajoutant que la responsabilité des chefs sera engagée.

La rencontre vise à renforcer la bonne gouvernance au sein du département et à intensifier la lutte contre la corruption, un phénomène que le ministre en charge de la Sécurité, Mahamadou Sana, a qualifié de « gangrène » fragilisant les dispositifs de sécurité.

Dans son allocution d’ouverture, le ministre de la sécurité a rappelé que, malgré un contexte sécuritaire difficile, le Burkina Faso s’est résolument engagé dans la voie du développement et de la transformation sociale. Cependant, il a souligné que la corruption continue de compromettre les efforts nationaux, y compris dans les services de sécurité régulièrement pointés du doigt dans les rapports du RENLAC.

Pour inverser la tendance, plusieurs mesures ont été adoptées, dont la réduction drastique des postes de contrôle routier, passés d’environ 400 à 50, l’amélioration du contrôle par des outils technologiques, la limitation des pratiques de tracasserie, ainsi que la mise en œuvre de contrôles inopinés.

Le ministère a également imposé la convocation systématique de tout agent suspecté de mauvaise conduite et engagé des enquêtes suite aux allégations de corruption.

La création du CCOC, par l’arrêté du 6 octobre 2025, s’inscrit dans cette dynamique. Il se veut un espace d’échanges, d’harmonisation des méthodes et de synergie d’action entre les différents organes de contrôle.

L’inspecteur général des services du ministère, Wendongoundi Hamadou Guigma, a salué la mise en place du CCOC, estimant qu’il permettra de coordonner des actions fortes contre la corruption au sein du département. Il a rappelé que certains comportements déviants ternissent les efforts et les sacrifices de la majorité des agents engagés sur les fronts de la sécurité nationale.

Agence d’information du Burkina

BO/yos

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