Burkina : Les administrateurs civils disposés à accompagner la mise en place des délégations spéciales
Ouagadougou, 14 fév. 2022 (AIB)- Le président de l’Union nationale des administrateurs civils du Burkina Faso (UNABF) a affirmé samedi, leur disponibilité à accompagner le processus de mise en place des délégations spéciales au Burkina Faso.
« La mise en place des délégations spéciales est fondée sur un décret et à notre sens le préfet est tenu de respecter scrupuleusement ce décret », a déclaré le président de l’Union nationale des administrateurs civils du Burkina Faso (UNABF), Bassouleymane Ouattara.
Pour lui, le préfet est tenu de se conformer aux textes et s’il y a d’autres difficultés qui se présentent, elles doivent faire l’objet de compte rendu à la hiérarchie qui, en temps opportun, pourrait donner d’autres orientations pour accompagner la mise en œuvre réussie du processus.
M. Ouattara s’exprimait samedi à l’occasion de la conférence de presse animée par les responsables de l’UNABF pour donner leur lecture sur la mise en place, en cours, des délégations spéciales suite à la dissolution des collectivités territoriales.
Il dit dénoncer le fait qu’on accuse souvent, à tort, certains Chefs de circonscription administrative de manœuvrer pour ne pas accompagner véritablement le processus de mise en place des délégations spéciales.
Sur ce, il a affirmé qu’« à l’instant, les préfets, sont en train de travailler sur la base des textes en leur possession ».
« Si entre temps, on se rend compte qu’il y a des difficultés particulières, j’en suis persuadé que les plus hautes autorités de ce pays donneront d’autres orientations et les chefs de circonscription administrative vont s’inscrire dans la nouvelle dynamique », a réitéré le président de l’UNABF.
La décision de la mise en place des délégations spéciales a été décrétée le 1er février 2022 par le chef d’Etat et président du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR), Lieutenant-colonel, Paul-Henri Damiba.
Le président Damiba a pris le pouvoir des mains de l’ex-président Roch Kaboré, le 24 janvier 2022, pour son « incapacité » d’enrayer les attaques terroristes dont le Burkina Faso fait face depuis 2016.
KIEV – Les Etats-Unis ont répété dimanche que l’Ukraine pourrait être envahie « à tout moment » par la Russie après l’échec des derniers efforts diplomatiques, situation « critique » que le chancelier allemand Olaf Scholz va tenter de désamorcer lundi à Kiev et mardi à Moscou.
Dans un entretien téléphonique dimanche soir, le président américain Joe Biden et son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky ont convenu de poursuivre « diplomatie » et « dissuasion » face à Moscou.
WINDSOR (Canada) – La police canadienne a dégagé dimanche l’accès au pont Ambassador bloqué depuis lundi par des manifestants anti-mesures sanitaires, une opération saluée par Washington qui s’attend à une réouverture dans la journée de ce passage stratégique entre les Etats-Unis et le Canada, mais des protestations se poursuivaient à travers le pays, notamment dans la capitale Ottawa.
PARIS – Quelque 1.300 véhicules, selon la police, participant aux convois anti-pass venus de toute la France ont fait escale dimanche près de Lille (nord), avant un rassemblement lundi à Bruxelles.
Les autorités belges ont rappelé dimanche aux participants des convois anti-pass vaccinal qu’il était interdit de manifester lundi dans la capitale, tout en multipliant les avertissements en direction des habitants sur les difficultés d’accès aux hôpitaux et à l’aéroport.
JERUSALEM – Un Palestinien âgé de 17 ans a été tué par les forces israéliennes lors d’affrontements près de Jénine, en Cisjordanie, a indiqué lundi le ministère palestinien de la Santé.
– Des heurts ont opposé dimanche des manifestants palestiniens à la police israélienne dans le quartier sensible de Cheikh Jarrah à Jérusalem-Est, après la visite d’un député d’extrême droite israélien qui a enflammé les tensions.
TUNIS – Des milliers de Tunisiens sont descendus dans la rue dimanche pour protester contre une nouvelle décision controversée du président Kais Saied lui permettant d’étendre son pouvoir sur le système judiciaire, une mesure perçue comme un revers démocratique dans le berceau du Printemps arabe.
RYAD – La coalition dirigée par l’Arabie saoudite au Yémen a annoncé lundi avoir détruit un système de communication utilisé, selon elle, pour des attaques de drone des rebelles Houthis et situé près du ministère des Communications à Sanaa.
KABOUL – Quatre militantes féministes afghanes arrêtées à Kaboul ces dernières semaines après y avoir manifesté pour les droits des femmes, et portées « disparues » depuis, ont été relâchées par les talibans, a annoncé dimanche la mission de l’ONU en Afghanistan (Unama).
GENEVE (Suisse) – Les électeurs suisses, qui défendent habituellement avec ardeur les intérêts économiques de la nation, ont accepté dimanche, à 57%, d’interdire la publicité sur le tabac accessible aux enfants et adolescents.
BERLIN – Le chef de l’Etat allemand, le social-démocrate Frank-Walter Steinmeier, a été réélu dimanche pour cinq ans à ce poste essentiellement honorifique où il doit incarner une autorité morale dépassant les clivages partisans.
MARSEILLE (France) – L’Ocean Viking, le navire de secours en mer de SOS Méditerranée, a recueilli 228 personnes dont 51 mineurs qui tentaient de rejoindre l’Europe dans de petites embarcations, lors de quatre opérations de sauvetage en moins de 24 heures, a indiqué l’ONG dimanche.
RYAD – Le géant pétrolier saoudien Aramco a « transféré » 4% de ses actions au Fonds d’investissement public (PIF), le fonds souverain de la riche monarchie du Golfe qui cherche à diversifier son économie, a annoncé dimanche l’agence de presse officielle SPA. Ces actions représentent 80 milliards de dollars (70 milliards d’euros) et l’opération vise à « soutenir la restructuration de l’économie nationale » saoudienne, conformément à la Vision 2030, a ajouté SPA.
LA HAVANE – Berta Soler, dirigeante du mouvement dissident cubain Damas de Blanco (les Dames en blanc), et son mari Angel Moya, ont été arrêtés dimanche en sortant de leur maison, également siège du mouvement, a-t-on appris auprès de leurs proches. Ils ont été libérés quelques heures plus tard.
DOHA – Une délégation de talibans est arrivée dimanche au Qatar pour réclamer à nouveau à la communauté internationale, qui ne reconnaît pas le régime, de fournir l’aide financière dont a besoin l’Afghanistan en crise, a indiqué une responsable britannique.
BAGDAD – La Cour suprême fédérale d’Irak a définitivement écarté dimanche Hoshyar Zebari de la course à la présidentielle, après avoir « temporairement » suspendu il y a une semaine la candidature de cet ancien chef de la diplomatie qui faisait figure de favori du scrutin.
ALMATY – Des centaines de personnes se sont rassemblées dimanche dans la ville principale du Kazakhstan, Almaty, pour commémorer les victimes des émeutes meurtrières qui ont secoué le pays en janvier, défiant une interdiction opposée par les autorités.
MADRID – Le Parti populaire (droite) est arrivé en tête sans obtenir de majorité absolue dimanche en Castille-et-Léon, dans le centre de l’Espagne, lors d’un scrutin régional anticipé marqué par une forte progression du parti d’extrême droite Vox.
LOS ANGELES – Les Los Angeles Rams ont remporté le deuxième Super Bowl de leur histoire, en battant (23-20) les Cincinnati Bengals, au terme d’une finale du championnat de la ligue professionnelle de football américain (NFL) au suspense insoutenable, dimanche au SoFi Stadium, à Inglewood..
Le Danemark suspend partiellement son aide au Burkina Faso après le coup d’État du 24 janvier
Ouagadougou, 13 fév.2022(AIB)-Le Danemark a annoncé la suspension de son aide au développement au Burkina Faso, à l’exception des projets humanitaires et de ceux de la Société civile, en réaction au coup d’État du 24 janvier 2022, annonce plusieurs médias.
L’annonce a été faite vendredi par le ministre danois du Développement Flemming Møller Mortensen, selon l’AFP qui cite le quotidien Jyllands-Posten.
En juin 2021, le Royaume a signé avec le Burkina Faso, un programme de développement bilatéral d’environ 92 milliards de FCFA, pour la période 2021-2025 afin de renforcer la paix et la stabilité dans le respect des principes de l’État de droit, de réduire la pauvreté et les inégalités à la faveur d’une meilleure résilience et d’une croissance économique durable.
Notons que le Danemark a aussi suspendu partiellement son aide au Mali, dirigé également par des militaires, ayant éconduit il ya quelques semaines, 1000 soldats danois de la force antiterroriste européenne Takuba.
Burkina : Titao plongé dans le noir depuis plus d’une semaine
Titao, 13 fév. 2022 (AIB)- Suite à un sabotage de la ligne électrique dans les encablures de You, par des hommes armés le dimanche 6 février dernier, la ville de Titao est plongée dans le noir.
Depuis cette date, toutes les activités semblent être au ralenti. » Moudre le grain est devenu difficile car la plupart des moulins ne fonctionnent plus. La situation est devenue difficile du fait que les moulins à gazoil manquent également de carburant « , a confié une femme à l’AIB.
La situation sécuritaire reste préoccupante dans la province du Loroum. La ville de Titao est isolée.
Personne ne peut entrer ou sortir de la ville sans risque d’être enlevé ou tué. Les hommes armés dictent leur loi et contrôlent les différents axes desservant la localité.
Selon des témoignages provenant de la localité, en dehors des convois sécurisés par les Forces de défense et de sécurité (FDS), toute autre tentative est vouée à l’échec.
La vente des vivres est rationnée. Aucun ménage ne peut avoir plus de cinq boîtes de riz (Ndlr: une boîte équivaut à environ 3 kg de riz).
Burkina/Passoré : Le commissariat de police de Bagaré incendié
Yako, 13 fév. 2022 (AIB)-Le commissariat de police du district de Bagaré a été incendié dans la nuit du samedi à dimanche par des Hommes armés non identifiés, a appris l’AIB.
Selon les sources parvenues à l’AIB l’attaque est intervenue dans la nuit du samedi 12 au dimanche 13 février 2022 ,aux environs de 3 heures matin.
Aucune perte en vie humaine mais des dégâts matériels ont été enregistrés.
La commune de Bagaré est située à environ 45 km de Yako, chef- lieu de la province du Passoré, sur l’axe Yako- Tougan.
Le bâtiment est complètement parti en fumée.
Le commandant de la brigade territoriale de La-Todin, le commissaire de police du district de Bagaré et l’ex maire de la commune de Bagaré sont allés faire le constat ce matin.
Burkina: Le MPSR ouvre un compte au Trésor public pour recevoir les dons à lui proposés
Ouagadougou, 12 fév. 2022(AIB)- Le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) a ouvert par souci de transparence, un compte au Trésor public pour recevoir les appuis à lui proposés et qu’il compte utiliser pour le financement des actions humanitaires et de sécurisation du territoire.
Le compte spécial ouvert au Trésor public est intitulé : « Appui MPSR nº 44 35 90 001 562 », indique un communiqué signé samedi par le président du MPSR, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba.
Selon le chef de l’État, ce compte vise à recueillir les fonds que de nombreux Burkinabè, dans un élan patriotique, souhaitent apporter à l’œuvre de refondation du Burkina Faso portée par le MPSR.
Le président Damiba a salué toutes ces initiatives mais a précisé que par souci de transparence, aucun soutien du genre, ne peut être remis directement au MPSR, à un de ses membres ou à toute autre personne.
D’après le président du Faso, ces fonds serviront aux financements des actions humanitaires et de sécurisation du territoire, dans le strict respect des règles de gestion publique.
Banfora/Délégation spéciale communale : Des représentants désignés, mais contestés
Banfora, 12 fév. 2022 (AIB)- Les deux représentants des Organisations de la société civile (OSC) désignés vendredi pour la délégation spéciale communale, ont été aussitôt contestés, accusés d’être membres de l’ex parti au pouvoir.
Douze candidats étaient en liste pour occuper les deux postes des Organisations de la société civile (OSC) à la délégation spéciale communale de Banfora.
Faute de consensus, certaines OSC comme le Balai citoyen et la ligue des consommateurs se sont très vite retirés estimant que certains candidats appartenaient à des partis politiques.
Malgré leur contestation, les concertations se sont poursuivies et ont abouti à la désignation des deux représentants, qui sont des anciens candidats du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP-ex parti au pouvoir), à une élection municipale.
Il s’agit de Yacouba Traoré et de Bakary Diarra, tous deux candidats malheureux aux élections municipales de 2016 à Banfora, le premier au secteur 3 et le second au secteur 1.
Le procès-verbal a été dressé après la désignation. Cependant, certaines OSC espèrent que le préfet saura prendre la bonne décision.
La veille, jeudi, les trois représentants des OSC à la délégation spéciale régionale ont, eux, été désignés de façon consensuelle.
Il s’agit de Adjata Karama, présidente de la coordination des OSC des cascades, Ismaël Koné et Amadou Sanou de la province de la Leraba.
Barkhane neutralise 40 terroristes près de la frontière Burkina-Bénin
Ouagadougou, 12 fév. 2022 (AIB)- La force antiterroriste française, Barkhane a annoncé samedi, avoir neutralisé jeudi, 40 terroristes près de la frontière Burkina-Bénin, aux lendemains de l’assassinat de huit personnes dont un Français en territoire béninois.
Barkhane affirme également avoir détruit une quinzaine de motos et un pick-up appartenant aux terroristes.
L’armée française soutient que ces opérations se sont déroulées « en accord et en coordination permanente avec les autorités burkinabè ».
Une dizaine de terroristes et malencontreusement quatre civils, ont péri dans la nuit du 7 au 8 février 2022 à une cinquantaine de km de Ouahigouya dans le Nord du Burkina Faso, dans une opération de Barkhane, selon un précédent communiqué.
Burkina : les agents du secteur public invités au respect des horaires de travail
Ouagadougou, 12 fév. 2022 (AIB)- Le Secrétaire général du ministère en charge de la Fonction publique, à travers une circulaire, parvenue à l’AIB samedi, invite les agents des administrations du secteur public au respect des horaires de travail, conformément au décret instituant la journée de travail continu au Burkina Faso.
La circulaire portant le N°203 est signée du Secrétaire général (SG) du ministère de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale, Souleymane Lengane, en date du 11 février 2022.
Le document est adressé à tout Secrétaire général de ministère et institution, chargé de l’expédition des affaires courantes.
D’entrée de jeu, le SG rappelle que le décret n°2015-1048/PRES-TRANS/PM/MFPTSS du 15 septembre 2015 instituant la journée de travail continu dans les administrations du secteur public et son modificatif le décret n°2017-1232/PRES/PM/MFPTSS du 21 décembre 2017 « fixe les horaires de travail ainsi qu’il suit : 07h 30-12h 30 et 13h à 16h du lundi au jeudi ; 07h 30-12H30 et 13H30 à 16H30 le vendredi ».
« Aussi, afin d’assurer la continuité du service public, vous voudrez bien inviter les agents relevant de vos structures respectives à observer la rigueur habituelle dans le respect des horaires … », peut-on lire.
Burkina/Foot : Le contrat de Kamou Malo ne sera pas renouvelé (FBF)
Ouagadougou, 12 fév. 2022(AIB)- La Fédération burkinabè de football (FBF) a annoncé samedi, que le contrat du sélectionneur Kamou Malo et de ceux des autres membres de l’encadrement technique, ne seront pas renouvelés à leurs termes, le 28 février 2022.
Les contrats des membres de l’encadrement technique des Etalons du Burkina Faso, à savoir l’entraineur Kamou Malo, ses adjoints Firmin Sanou et Alain Nana et l’entraineur des gardiens de buts Sa Brahima Traoré, ne seront pas renouvelés à leurs termes, le 28 février 2022.
Cette décision leur a été notifiée le samedi 12 février 2022 à l’issue d’une rencontre, indique un communiqué de la Fédération burkinabè de football (FBF).
«La FBF entend relever, avec l’encadrement technique qui sera mis en place, de nouveaux défis pour le rayonnement du football burkinabè», précise le texte.
Cette décision intervient six jours après la fin de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2021, où les Etalons ont perdu sur le fil du rasoir, la troisième place, en se faisant remonter par le Cameroun, alors qu’ils menaient 3 à 0 à 20 mn de la fin de la rencontre.
Cette défaite qui a réveillé le douloureux souvenir de la CAN 1998 où les Etalons avaient perdu à domicile, la troisième place dans des conditions quasi-similaires, a provoqué la colère de très nombreux Burkinabè.
Le chef de l’Etat le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba a parlé d’un parcours fait de «beaucoup de joie et de beaucoup de déceptions», tout en invitant les acteurs, à se reconstruire sur leurs erreurs.
Burkina : Faits de société et nouvelles autorités, dans la presse en ligne
Ouagadougou, 12 fév. 2022 (AIB)- Les médias en ligne burkinabè visités par l’AIB ce samedi, traitent de sujets variés dont des actions des nouvelles autorités, ainsi que des faits de société.
Zoodomail.com, citant l’Agence d’information du Burkina (AIB), rapporte que quatre personnes ont été tués mercredi et plusieurs autres blessées, à Kankounadeni, suite à un conflit foncier.
De son côté, minute.bf titre : « Fada N’Gourma: Le petit séminaire de Bougui saccagé par des hommes armés », là où Wakasera.com mentionne : « Burkina: le séminaire de Bougui à Fada N’Gourma attaqué».
A ce propos, Faso7.com relate que le séminaire de Bougui à Fada N’Gourma dans la région de l’Est du Burkina Faso a reçu « la visite » d’hommes armés dans la nuit du jeudi au vendredi 11 février 2022.
Le site d’information ajoute que « deux dortoirs ont été incendiés et le véhicule d’un prêtre a été emporté » par les hommes armés, avant de souligner qu’une source rassure que les assaillants « n’ont fait de mal à personne ».
Pour sa part, Lefaso.net renseigne que suite à l’attaque du petit séminaire de Bougui, « le cardinal Philippe Ouédraogo demande aux nouvelles autorités d’agir conformément à leur rêve ».
Quant à Faso7.com, il signale que le Service régional de la police judiciaire du Centre du Burkina (SRPJ-C), a mis arrêts quatre réseaux de présumés délinquants spécialisés dans les attaques à main armée et le vol d’engins à deux roues, dans l’arnaque et le stellionat.
A ce sujet, Wakatsera.com parle de « grosse prise du Service régional de la Police judiciaire du Centre (SRPJ-C), qui a présenté, vendredi 11 février 2022 à Ouagadougou, les résultats de ses opérations à la presse.
Sous un autre chapitre, le même média en ligne fait remarquer que le Lieutenant-colonel Evrard Somda, ex-commandant de la Légion spéciale de la Gendarmerie nationale du Burkina a pris, le vendredi 11 février 2022, le commandement de la Gendarmerie nationale et a souhaité la réorganisation de l’institution pour la rendre «pleinement opérationnelle», afin de «ne rien céder à l’ennemi».
Evoquant cette actualité, Burkina24.com affiche : «Le lieutenant-colonel Evrard Somda pour une gendarmerie +à l’image des gendarmeries sœurs de la sous-région+».
Pendant ce temps, Ouaganews.net informe que le président du Faso, le Lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba a rencontré hier vendredi, les gouverneurs, les haut-commissaires et les préfets.
« Les échanges ont porté essentiellement sur la continuité du service public, la mise en place des Délégations spéciales régionales et communales ainsi que sur les objectifs du Mouvement patriotique pour la Sauvegarde et la Restauration (MPSR) », rapporte le confrère.
Burkina/Gourma (Est): Le petit séminaire Saint Kisito de Bougui mis à feu, un véhicule emporté
Fada N’Gourma, 11 fév. 2022 (AIB)-Selon plusieurs sources proches de l’église catholique, les locaux du petit séminaire Saint Kisito de Bougui ont été incendiés dans la nuit du jeudi à vendredi, par des individus armés qui aussi emporté un véhicule.
Les mêmes sources ont précisé que deux dortoirs et une salle de classe ont été consumés par les flammes.
Fort heureusement, il n’y a pas eu de pertes de vies humaines. Quand les « hommes de la brousse » ont débarqué, le personnel de l’établissement s’est dispersé. Ce matin, à en croire nos interlocuteurs, tout le personnel a été retrouvé.
Toutefois, un véhicule appartenant à un prête formateur a été emporté. L’on rappelle que Bougui est situé à environ 10 kilomètres de Fada N’Gourma.
Burkina/Gendarmerie nationale : Le nouveau patron compte réorganiser son institution pour être plus opérationnelle
Ouagadougou, 11 Fév. 2022 (AIB)- Le nouveau chef d’état-major de la gendarmerie nationale, le lieutenant-colonel, Evrard Somda qui a pris le commandement ce vendredi, a promis de réorganiser son institution pour plus d’opérationnalité dans la lutte contre le terrorisme.
« Après une soixantaine d’années d’existence, il est impérieux que la gendarmerie nationale du Burkina Faso soit réorganisée, à l’image des gendarmeries sœurs de la sous-région, afin d’être pleinement opérationnelle pour répondre présente aux rendez-vous importants qui sont fixés », a déclaré le nouveau patron de l’institution, le lieutenant-colonel, Evrard Somda.
M. Somda s’exprimait vendredi à Ouagadougou, à la caserne de Paspanga, au cours de sa prise de commandement de la gendarmerie nationale.
Pour lui, les dysfonctionnements constatés lors de la dernière attaque, survenue à Inata dans la région du Sahel rappellent l’urgence d’une réorganisation profonde de la gendarmerie nationale.
Il a expliqué que ce réaménagement va permettre à l’institution d’être autonome et efficace, sans aucun préjudice à la modernisation et les liens de fonctionnalité des autres armées.
Le dimanche 14 novembre dernier, une soixantaine de personnes dont 53 gendarmes et 4 civils ont été tués à Inata dans une attaque terroriste contre le détachement de la gendarmerie de ladite localité (Sahel).
Cette attaque qualifiée des plus « honteuses » a contraint l’ex- président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré renversé le 24 janvier 2022 par les militaires, d’opérer des changements aux commandements de l’armée et de gendarmerie nationale, afin de faire face à la dégradation de la situation sécuritaire.
Le lieutenant-colonel, Evrard Somda a précisé que sa priorité consiste à cultiver des valeurs de patriotisme et d’intégrité au profit de ses hommes dans la lutte contre le terrorisme.
Il compte renforcer, entre autres, le service social de la gendarmerie pour une assistance psychologique sur les théâtres d’opération, les infrastructures de formation et d’entrainement, les missions traditionnelles notamment générale du territoire, la sécurisation des personnes et des biens.
M. Somda compte également redynamiser les unités de police judiciaire et techniques dédiées aux investigations en matière de corruption, de fraude, de crimes économiques, de trafics divers, toute chose, qui selon lui, contribuera à assécher les sources de financement du terrorisme.
Evrard Somda est titulaire d’un master en Sciences criminelles et a été le commandant de la Légion de la gendarmerie nationale. Il a participé à plusieurs missions de maintien de paix en Afrique (Guinée -Bissau, Mali).
Le lieutenant-colonel est né en 1981. Il est marié et père de trois enfants. Il a été nommé Chef d’Etat major de la gendarmerie nationale (CEMGN), le 1er février 2022 par le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, président du Faso qui a renversé le président Roch Kaboré, le 24 janvier dernier.
Jeudi, ce sont les nouveaux commandants de l’Armée de Terre et de la Brigade nationale des sapeurs pompiers qui ont pris fonction.
Il s’agit du colonel Adama Néré, nouveau chef d’Etat-major de l’Armée de Terre en remplacement du colonel-major Gilles Bationo.
De même que le lieutenant-colonel Daba Naon, nouveau commandant de la Brigade nationale des sapeurs pompiers (BNSP) en remplacement du colonel Ernest Kisbédo.
Burkina : La prestation prochaine de serment du président Damiba, à la une des quotidiens
Ouagadougou, 11 fév. 2022 (AIB)-Les quotidiens burkinabè de ce vendredi font la part belle à la prochaine prestation de serment du lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba, comme président du Faso, décidée par le Conseil constitutionnel.
Les journaux dans leur ensemble arborent que « le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba prêtera serment le 16 février 2022 » en publiant les deux décisions du Conseil constitutionnel qui sous-tendent cette ordonnance.
La première décision porte sur la notification du Conseil constitutionnel qui déclare qu’il prend acte de la démission de Roch Marc Christian Kaboré, de ses fonctions de président du Faso et constate officiellement la vacance de la présidence du Faso pour compter du 24 janvier 2022, rapporte les journaux.
La deuxième décision porte sur l’entérinement du statut de président du Faso du lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba pour compter de cette même date du 24 janvier et par conséquent, programme sa prestation de serment devant le Conseil constitutionnel le mercredi 16 février 2022.
Sidwaya (le quotidien public), L’Express du Faso (journal privé édité à Bobo-Dioulasso) et L’Observateur Paalga, (le doyen de tous), ont publié la déclaration du constitutionnaliste Abdoulaye Soma, qui crie à « une catastrophe constitutionnelle » face à cette transmission des fonctions du président du Faso, au lieutenant-colonel Damiba.
Pour lui, le Conseil constitutionnel à travers cette décision « indique que le coup d’Etat est un autre mode constitutionnel et démocratique de dévolution des fonctions de président du Faso ».
L’Express du Faso avec le décryptage d’un autre homme de droit en la personne de Dr Dassibo Thomas Yonli, enseignant chercheur en droit public, apporte une lecture qui tend à nuancer l’analyse de Pr Soma.
M. Yonli fait savoir que d’un point de vue strictement juridique, la construction de motivation est critiquable, car le Conseil constitutionnel aurait pu simplement constater l’exercice d’un pouvoir de fait sans avoir à y ajouter quelque chose.
« Il n’avait pas non plus besoin de le faire prêter serment, car il détient et exerce le pouvoir d’Etat depuis le 24 janvier et a même pris de nombreux actes », a-t-il soutenu.
Toutefois, Dr Yonli a fait observer que d’un point de vue de l’opportunité politique, la décision du Conseil constitutionnel peut permettre d’éviter des blocages au niveau du fonctionnement des institutions de la République.
Aussi, a-t-il poursuivi, le Conseil constitutionnel permet au MPSR d’être paré d’un semblant de normalité constitutionnel : « un état d’exception dans un modèle démocratique ».
Et pour lui, de ce point de vue, cette prestation de serment du président du MPSR en qualité de président du Faso conforte également les garanties de l’Etat de droit, « car on imagine qu’il va prêter serment à la fois sur la Constitution et sur l’Acte fondamental ».
Mais, L’Express du Faso, dans son édito soutient que « le Conseil constitutionnel ne pouvait que reconnaitre, même si cela n’est pas conforme à la Constitution, le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba comme président du Faso ».
Et il explique que « refuser de le reconnaitre, reviendrait à ressusciter l’Assemblée nationale et à considérer son président comme président du Faso en application de l’article 43 et à organiser des élections présidentielles dans un délai de 60 jours au moins et 90 au plus prévue par la Constitution ».
Ce qui, fondamentalement n’est pas possible, poursuit le journal. Il indique que le Conseil constitutionnel aurait pu attendre l’adoption de la Charte de la Transition qui sera annexée à la Constitution pour prendre sa décision.
En fait de société, Sidwaya et Le Pays se sont intéressés à la hausse vertigineuse des prix des denrées alimentaires constatée depuis un certain temps sur le marché local.
La grande raison évoquée par les commerçants est l’insécurité qui a provoqué le déplacement de beaucoup de personnes les contraignant à l’abandon de leurs productions.
Cascades : Quatre personnes tuées dans un conflit foncier
Banfora, 11 fév. 2022(AIB)-Quatre personnes ont été tués mercredi et plusieurs autres blessées, à Kankounadeni, suite à un conflit foncier, a appris l’AIB.
Dans la journée du mercredi 9 février 2022, un conflit foncier datant d’une dizaine d’années, a fait quatre morts à Kankounadeni, dans la province de la Comoé (région des Cascades), selon des sources concordantes.
D’après nos informations, c’est un natif de Kankounadeni, revenu de la Côte d’Ivoire pour s’installer définitivement au village qui a planter de l’anacarde sur des terres dont la population de Boussara (village voisin) réclament la paternité.
De tractations en tractations, les deux parties s’étaient rendues devant les autorités qui avaient donné des directives pour résoudre le problème.
Pendant ce temps, les plants ont produit. C’est à la récolte des fruits de l’anacarde, que l’affrontement a eu lieu, faisant deux victimes dans chaque camp et des blessés.
Au moment où nous tracions ces lignes, tous les blessés, selon nos informations ont été libérés du Centre hospitalier régional (CHR) de Banfora sauf un qui était dans un état plus compliqué.
Dédougou : Les masques en feuilles observent leur sortie annuelle
Dédougou, 11 fév. 2022 (AIB)- Les masques en feuilles de Dédougou, ont débuté jeudi, leurs rites annuels, marquant la fin des récoltes et le début d’une nouvelle année, a constaté l’AIB.
Le jeudi 10 février 2022 a marqué le début de la sortie officielle des masques en feuilles de Dédougou.
Durant une dizaine de jours, ils vont sillonner les artères de la ville pour leurs rites annuels.
Pour ce premier jour de sortie, les masques ont fait une procession vers les autorités de la ville de Dédougou pour les saluer.
A travers la voix d’un des sages, il est de coutume qu’à chaque sortie, les masques passent chez les autorités pour les saluer et leur souhaiter un climat de paix et de cohésion dans la cité.
Les autorités, tout en louant cette démarche, ont souhaité que cette sortie se passe dans la paix pour le bonheur des habitants de la ville de Dédougou.
En effet, les masques en feuilles sortent à la fin des récoltes pour chasser les maladies et adresser des bénédictions pour le village.
«Ils font ce que les masques en fibres ne peuvent pas faire. Mais en réalité, ils sont tous pareils, tous sacrés car ils sont tous du Do », a souligné un sage.
Les masques en feuilles sont confectionnés et portés par les initiés.
« C’est tôt le matin que les initiés s’habillent à l’aide de feuilles fraiches dans le bois sacré ou un site approprié est choisi par les sages. Après les rites en ville, ils y retournent le soir pour se déshabiller. Les feuilles sont immédiatement brûlées », a expliqué M. Kondé, le chef des masques.
En rappel, les sociétés de masques constituent de véritables institutions, garantes des valeurs fondamentales qui régissent la vie quotidienne des hommes et des femmes d’un même village.
Leurs sorties se manifestent également à travers une remarquable expression musicale et chorégraphique, d’où leurs caractères très spectaculaires.
Les dimensions festive et sacrée y sont très importantes.
Accompagnées vocalement par les griots, les cérémonies de masques rassemblent tous les habitants sur la place du village.
Roulement des tambours, mélodie des xylophones, entrelacs sonores des sifflets et chants des initiés s’unissent dans une communion avec les différentes couches de la population.
Le sabotage des antennes téléphoniques prive Gayerie de sa seule institution financière
Gayerie, 11 fév. 2022 (AIB)- Le sabotage des antennes téléphoniques, notamment, celle de Moov-Onatel dans la région de l’Est, prive, depuis dimanche, Gayerie, de son unique institution financière entièrement fonctionnelle.
Le réseau de téléphonie mobile Moov est en rupture dans la Komondjari, depuis le dimanche 6 février 2022.
Cette situation a des conséquences très néfastes pour le monde des affaires et surtout sur le commerce.
En effet, avec la coupure du réseau et de la connexion internet de cette compagnie, la seule institution financière de Gayéri qui dépend de ce réseau pour ses différentes transactions, est bloquée.
Commerçants et gérants de kiosques Moov se voient leurs affaires bloquées car c’est avec cette institution que se font leurs différentes commandes pour leur ravitaillement en marchandises.
Un prompt rétablissement de ce réseau est plus que nécessaire pour la province.
Selon des indiscrétions, cette coupure est due à l’endommagement des pilonnes de l’antenne relai de Yamba par des Hommes armés non identifiés (HANI).
Burkina/Province du Passoré : L’entrepreneuriat avicole, un domaine rentable mais très sérieusement menacé
Yako, 11 fév. 2022 (AIB) – L’aviculture est reconnue pour sa forte rentabilité financière mais la survie de la volaille constitue la principale inquiétude des éleveurs des gallinacés dans la Province du Passoré. Des pathologies comme la grippe aviaire en passant par la cherté des produits vétérinaires et produits alimentaires inquiètent quant à la pérennité du secteur de la volaille dans le chef-lieu de la province du Passoré, Yako, à une centaine de kilomètres de la capitale burkinabè.
Espaces aménagés en famille pour les uns et fermes pour d’autres en zones non loties, ou zones hors agglomérations, l’entrepreneuriat de la volaille est devenu l’une des principales sources de revenus pour bon nombre de familles dans la cité de Naba-djiguèmdé.
Certes génératrice de revenus, la survie de l’activité dépendrait selon les amateurs du domaine, de l’éradication ou de la prévention des pathologies les plus mortelles comme la grippe aviaire pour cette variété d’oiseaux.
Thomas Nanama est le propriétaire de la ferme avicole « Sidwata » à Bagbo, un village situé sur l’axe Yako-Koudougou à environ 2km de la ville. De peur de faire contaminer sa volaille, le fermier Nanama que nous avons rencontré le dimanche 23 janvier 2022 nous a accueillis sous un hangar situé à l’entrée principale de sa ferme.
Peu après les échanges, il nous invite à l’intérieur de la ferme, à condition de plonger les pieds dans l’eau désinfectée contenue dans un trou situé à l’entrée de chaque compartiment.
Thomas Nanama demande aux autorités de s’impliquer plus sérieusement dans la formation des éleveurs de la volaille
Instituteur de formation, il nous a expliqué d’abord sa passion et les avantages de cette activité secondaire à laquelle il s’est consacré depuis 2013 avant de déplorer la forte mortalité des gallinacés. Au moins 300 poules pondeuses sont mortes en décembre 2021.
Loin de se faire abattre par le découragement, M. Nanama a décidé de fortement s’investir dans la production et la vente des poussins et des pintadeaux. Une option qui reste jusque-là, selon lui, la principale alternative pouvant minimiser la mortalité de sa volaille.
En plus de la production et la vente des poussins, le quarantenaire dit avoir aussi réduit considérablement le nombre de têtes de volaille dans sa ferme. Des anecdotes, il en a toujours souvenance pour illustrer sa mésaventure dans son activité de fermier.
« Je suis arrivé un matin et j’ai constaté que mes poules étaient malades malgré que je fusse à jour de mes vaccinations » a expliqué désespérément l’enseignant-éleveur en rappelant tout de même certains signes de la pathologie de la grippe aviaire dont il se souvient encore.
« Il y avait des enflures de têtes, des fientes verdâtres qui ressemblaient un peu au New Castle mais le taux de mortalité était très élevé parce qu’en 72 heures, j’ai perdu près de 300 de mes poules pondeuses » a-t-il déploré.
Comment a-t-il géré les cadavres des poules qui constituent un danger aussi bien pour le reste de la ferme que pour le consommateur ? Au risque d’une éventuelle contamination massive de la volaille ayant échappé à la maladie, l’instituteur dit avoir fait recours à des connaissances sur la pathologie qu’il a acquises par le biais des réseaux sociaux pour sauver encore ce qui pouvait l’être de sa ferme avicole.
Et l’on comprend plus aisément le manque notoire de suivi et de formation qu’il pourrait bénéficier des techniciens de l’élevage. Une faute qu’il reverse aux autorités en charge de la santé animale.
Salif Yamkoudougou alimentant sa volaille
Considérant que la grippe aviaire est la pathologie la plus dangereuse et incurable de la volaille, l’usage du vaccin peut être pour lui le moyen le plus efficace pouvant prévenir les sujets malades. Sans oublier que la formation demeure la clé de voûte dans l’activité d’élevage, surtout celles des gallinacés.
L’homme au regard quelques fois méprisant qui s’est investi en autodidacte recommande une implication plus sérieuse des services techniques en santé animale à travers entre autres, la formation et surtout l’accès et la disponibilité des produits de soins et d’aliments de qualité dont le coût est trop élevé à Yako.
Comme le fermier Thomas Nanama, Salif Yamkoudougou s’est aussi engagé dans l’activité de l’élevage des « aves », nom scientifique des oiseaux et plus singulièrement dans le domaine des gallinacés.
Professeur des lycées et collèges, il consacre ses temps libres à l’activité dans son domicile, au secteur 4 de Yako. Trouvé ce 21 janvier 2022, en train de nettoyer la partie de sa cour aménagée à cet effet, le trentenaire dit, lui aussi, être victime de la maladie de la grippe aviaire dans sa ferme.
Mamadi Ouédraogo a invité les éleveurs à vacciner leurs poussins afin de pousser le mal hors des frontières
Même s’il rassure maintenant avoir pris des dispositions pour éviter de subir encore les conséquences de cette pathologie incurable. Il a procédé cette année à la vente d’un nombre important de ses poules pondeuses ainsi que ses dindons. Mais le jeune Yam pour les intimes se souvient encore des sacs remplis de poules mortes qu’il a enterrées l’année dernière.
Il n’ignore pas que le secteur nécessite une réelle formation et un suivi dont il n’a pas encore bénéficié depuis qu’il exerce l’activité de ses rêves d’enfance. Il a juste quelques notions sur le mode de transmission de la grippe. Il a rappelé que, de ce qu’il sait, c’est que sa contagion est trop rapide et incurable.
D’où pour lui, la nécessité de prendre certaines dispositions préventives pour ne plus en être victime. « Pour moi, la meilleure des solutions c’est de prendre ces précautions en se désinfectant les mains, les pieds et rester très loin du virus tant que c’est possible. » a-t-il dit.
Et d’ajouter que c’est après plusieurs essais sans succès sur les poules de races, depuis maintenant 3 ans qu’il s’est réinvesti dans l’élevage de la race « Arcos », une race d’origine indienne et ce, dans la production des œufs.
L’élevage n’est pas seulement une affaire d’hommes
Fati Sawadogo épouse Kouraogo est une éleveuse depuis maintenant vingt ans. Après avoir été victime de la pathologie aviaire les années précédentes, la veuve raconte avoir décidé de marchander maintenant ses poules pondeuses avant le mois de décembre de chaque année, une période qu’elle estime plus favorable à la propagation de la maladie de la grippe aviaire.
Celle qui n’a gardé que 5 têtes de poules jusqu’à la date du 23 janvier 2022, justifie son choix par la forte propagation de la maladie surtout en période de fraicheur qui est souvent accompagnée de vent.
La veuve Fati Sawadogo : « Parfois il y a des maladies que nous ne comprenions pas »
Contrairement à Salif et Thomas qui ont justifié leur choix pour les poules pondeuses en guise d’alternative pour faire face à la pathologie, la veuve Fati a raconté que c’est par manque d’espace qu’elle s’est contentée de la reproduction des œufs et des poussins.
Hormis le risque de mortalité, Salif, Thomas et la veuve Fati rencontrent les mêmes difficultés qui menacent ainsi la survie de leur activité d’élevage pourtant financièrement rentable. Toutefois, tous ont déploré le manque d’encadrement technique de la part des services de l’élevage de la Province.
Outre le besoin d’encadrement, ils ont dénoncé par ailleurs la cherté des aliments ainsi que le coût assez exorbitant des produits vétérinaires dans ce chef-lieu de province qui ne possède de surcroit que d’une seule pharmacie vétérinaire.
« Le sac qu’on achetait à 14 000 F CFA est passé à 17 000 F CFA sans que rien ne soit fait par les autorités provinciales alors que le prix du poulet sur le marché n’a pas connu d’évolution » a déploré amèrement Salif Yamkoudougou. Poursuivant dans sa dénonciation, M. Yamkoudougou a relevé aussi le difficile accès aux agents des services de l’élevage de la localité.
Des mortalités enregistrées dans la province
Face à la menace de la maladie au Passoré, le directeur provincial par intérim des ressources animales et halieutiques, Abdoul-Aziz Siboné qui a affirmé avoir fait des prélèvements des sujets morts dans les communes de Bagaré, Pilimpikou, Arbollé et Samba, évoque jusque-là des cas de suspicion à la grippe aviaire en attendant le retour des résultats du laboratoire de l’élevage basé à Ouagadougou.
« C’est ce qui fait que nous ne pouvons pas affirmer avec certitude qu’il s’agit de la grippe aviaire » a déclaré M. Siboné qui invite de ce fait les éleveurs ainsi que les amateurs de la viande des gallinacés à adopter des mesures de biosécurité et de signaler tout cas de mortalité suspecte au service d’élevage.
Il dit être du reste conscient que la plupart des mortalités enregistrées dans la province n’ont pas été déclarées aux services d’élevage, d’où une invite aux professionnels et aux consommateurs à plus de prudence. « Si une volaille est morte d’elle-même, le mieux serait de la détruire et l’enfouir au sol » a-t-il exhorté.
Mais Abdoul-Aziz Siboné a insisté pour que les aviculteurs aient des connaissances sur leur activité d’élevage avant de s’y lancer. Aux commerçants de volailles qui constituent selon ses dires, un facteur favorisant de la maladie, du fait de leurs mobilités, M. Siboné a recommandé de faire beaucoup attention à la volaille malade.
« La poule est l’animal la plus touchée ou fragile à la maladie de la grippe aviaire de manière générale. Sinon toute espèce de volaille domestique ou sauvage peut contracter la maladie » a évoqué l’intérimaire du directeur provincial des ressources animales du Passoré.
Mais que disent alors les services de la santé humaine sur la grippe aviaire ? Si l’existence de la pathologie aviaire est jusque-là incurable chez les oiseaux, il n’en demeure pas moins que la consommation de viande issue de ces oiseaux morts ou malades ait des conséquences sur la santé de l’homme et surtout des consommateurs.
A la question, le médecin chef par intérim du district sanitaire de Yako, Dr Mamadi Ouédraogo s’est d’abord contenté de livrer une approche définitionnelle et conceptuelle de la pathologie avant d’apporter plus d’éclairages sur les conséquences de la consommation de la volaille malade de la grippe sur l’homme.
Il a expliqué que la grippe aviaire est une pathologie des espèces animales qui est liée principalement au virus Glipo de type A, avec parfois des sous types A5 ou A7.
Dr. Ouédraogo a très clairement souligné que la grippe aviaire est une maladie de l’espèce animale qui affecte principalement la volaille et surtout les oiseaux sauvages dont les oiseaux aquatiques et domestiques.
A en croire le MCD intérimaire, les modes de transmissions de la maladie se font par un contact direct et prolongé avec la volaille infestée soit à travers la matière fécale des sujets (volailles), excepté que la principale source de contamination reste jusque-là, selon lui, la voie aérienne et l’inhalation de la poussière infestée par les fientes de ces oiseaux infectés par la grippe aviaire et non par l’alimentation.
La menace de la maladie étant réelle dans la province, Mamadi Ouédraogo a rassuré que la contagion de la grippe aviaire est rare chez l’homme. Toutefois, M.Ouédraogo a invité les amateurs de la volaille à bien cuir la viande car, a-t-il poursuivi, en dehors de la grippe aviaire, il y a d’autres pathologies qui pourraient être éliminées durant la cuisson.
Abdoul Aziz Siboné invite les consommateurs de la viande de la volaille à plus de vigilance
« Les personnes cibles ou à risque de transmission de la maladie sont les éleveurs, les personnes transportant la volaille, leurs familles, les techniciens et les vétérinaires ainsi que le personnel de laboratoire » a-t-il ajouté avant de préciser que la période d’incubation de la maladie va de 5 à 15 jours.
Quant aux éventuels symptômes de la maladie chez l’homme, Dr Ouédraogo a cité entre autres le mal de gorge, la forte fièvre, les courbatures, la toux, les céphalées et parfois même la conjonctivite.
En faisant sien de l’adage selon lequel « vaut mieux prévenir que guérir », Mamadi Ouédraogo a préconisé surtout aux populations et aux personnes ayant constaté ces signes après un contact avec les cadavres de volailles, de se rendre dans les centres de santé les plus proches.
« Du reste, j’invite les éleveurs à vacciner leurs poussins. Aux consommateurs, je leur demande d’insister sur l’hygiène en lavant les viandes avant de les cuir, en privilégiant surtout le port des masques de protection. » a plaidé Mamadi Ouédraogo.
Burkina : Le Conseil constitutionnel valide le pouvoir de Damiba, « c’est une catastrophe constitutionnelle » (Constitutionnaliste)
Ouagadougou, 11 fév. 2022 (AIB)-La décision du Conseil constitutionnel portant « dévolution des fonctions du Président du Faso » au président Paul-Henri Sandaogo Damiba, « est une catastrophe constitutionnelle », a estimé jeudi le Constitutionnaliste Abdoulaye Soma.
Sur sa page Facebook jeudi, le Constitutionnaliste Abdoulaye Soma à jugé « correcte » la première décision rendue par le Conseil constitutionnel le 8 février 2022, portant « Constatation de la vacance de la présidence du Faso ».
Cependant, la deuxième décision rendue le même jour par le Conseil constitutionnel portant « dévolution des fonctions du Président du Faso » est une catastrophe constitutionnelle, selon lui.
« Constater que le Lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba est chef de l’Etat, est un fait accepté. Mais la dévolution par décision du Conseil constitutionnel des fonctions de Président du Faso, sans autres formalités démocratiques, dans la démarche utilisée, est une catastrophe Constitutionnelle » a soutenu Pr Abdoulaye Soma.
Selon lui, « par cette décision, le Conseil constitutionnel tue la Constitution, (…) tue la démocratie, (…) tue le droit constitutionnel, en même temps qu’il tue l’autorité du Conseil lui-même ».
Pour le Pr Soma, « le Conseil constitutionnel indique que le coup d’Etat est un autre mode constitutionnel et démocratique de dévolution des fonctions de président du Faso ».
« Comment peut-on faire ça !? » s’est-il interrogé et indiqué que « le montage de 2014 a été mal copié ».
« Gageons d’éviter les erreurs techniques qui compromettent tout maintenant », a-t-il conclu.
Dans une ordonnance en date du jeudi, le Conseil constitutionnel ordonne que « l’audience solennelle de prestation de serment du lieutenant colonel Paul-Henri Sandaogo en qualité de président de Faso, chef de l’État est fixée au mercredi 16 février 2022 à 10 heures dans la salle d’audience » de l’institution.
Pr. Abdoulaye Soma est président du parti politique Soleil d’avenir.
Burkina : Le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba sera investi président du Faso mercredi prochain
Ouagadougou, 11 fév. 2022 (AIB)- Le président du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR), le lieutenant colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba sera investi président du Faso, le mercredi prochain par le Conseil constitutionnel, selon une ordonnance officielle.
Dans son ordonnance en date du jeudi, le Conseil constitutionnel ordonne que » l’audience solennelle de prestation de serment du lieutenant colonel Paul-Henri Sandaogo en qualité de président de Faso, chef de l’État est fixée au mercredi 16 février 2022 à 10 heures dans la salle d’audience » de l’institution.
Dans une décision datée de mardi, le Conseil constitutionnel a pris acte de la démission du président déchu Roch Marc Christian Kaboré à partir du 24 janvier 2022 et a validé la prise de pouvoir du président Damiba.