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Salon de la femme rurale à Koudougou : l’héroïsme silencieux à l’honneur 

Koudougou, 15 oct. 2025 (AIB) – La cité du cavalier rouge et terre d’hospitalité, Koudougou, a été l’épicentre d’une reconnaissance nationale marquante avec le lancement officiel du tout premier Salon de la femme rurale (SAFER) du Burkina Faso, ce 15 octobre 2025. 

Sous le thème « Femme rurale, changement climatique, sécurisation foncière et sécurité alimentaire », cet événement historique s’étend sur trois jours, épousant les dates symboliques de la Journée internationale de la femme rurale (15 oct.), de la Journée mondiale de l’alimentation (16 oct.) et de la Journée internationale pour l’élimination de la pauvreté (17 oct.).

La cérémonie d’ouverture a rassemblé de nombreuses hautes personnalités, dont le ministre délégué auprès du ministre d’État, ministre de l’Agriculture, des ressources animales et halieutiques (MARAH), Amadou Dicko, le ministre d’État parrainant l’événement, et la ministre de l’Action humanitaire et de la solidarité nationale, le Commandant Passawendé Pélagie Kabré/Kaboré, le gouverneur de la région de Nando, Adama Yves Béré.

La coordinatrice générale du SAFER, Mme Zoundi Mariam Camara, a souligné l’immense honneur d’accueillir les femmes rurales venues des 17 régions du Burkina Faso. Elle a décrit le SAFER comme une plateforme nationale dédiée à la « valorisation, à l’autonomisation et à la promotion » de ces « femmes de courage et de dignité qui portent sur leurs épaules l’avenir de nos communautés et de notre nation ».

Le salon se veut une tribune d’expression et de partage pour faire entendre leur voix et exposer leur savoir-faire, concrétisant le lien « indissoluble entre la femme, la terre et la vie ».

Le président de la délégation spéciale de la commune de Koudougou, M. Amédée Paré, a exprimé la fierté de sa commune d’accueillir cette première édition, soulignant le caractère symbolique du choix de Koudougou, terre « de travail, d’union et d’innovation ».

Au nom du ministre d’État du MARAH, le ministre délégué chargé des ressources animales a officiellement ouvert le salon, rendant un vibrant hommage aux « héroïnes silencieuses, sympathiques, patientes, qui, chaque jour, nourrissent la nation ». Il a rappelé que les femmes rurales constituent « plus de la moitié de la main d’œuvre agricole » et assurent près de « 70% de la production vivrière nationale ».

Le gouvernement, sous la vision du Chef de l’État, a fait le choix de replacer la femme rurale au cœur du développement, illustré par l’Offensive agro-pastorale et halieutique 2023-2025.

Le SAFER, au-delà d’une simple exposition, est le lieu où « s’affichent la force créatrice et le génie de la femme rurale », qui n’est pas « spectatrice du changement, elle en est l’actrice principale ».

La thématique centrale a résonné à travers les discours. M. Mathieu Ouédraogo de Médecins du monde, partenaire de l’événement, a insisté sur l’importance de l’autonomisation, notamment en matière de santé. Il a affirmé qu’il n’y a « point d’autonomisation économique sans autonomisation en matière de santé », car « une femme en bonne santé, informée et protégée, est une femme capable de produire, d’entreprendre, d’éduquer et de transformer sa communauté entière ». Il a appelé à un « plaidoyer partenarial » pour un changement durable.

De son côté, M. Koudbi Koala, parrain artistique du SAFER et fondateur des Nuits atypiques de Koudougou, a mis en lumière la résilience des femmes face aux défis du changement climatique. Il a plaidé pour la protection de leurs droits, notamment « le droit à la terre, le droit à un environnement sain, le droit de créer, de produire, d’innover ».

L’artiste a promis d’utiliser la culture pour sensibiliser et faire entendre la voix des femmes rurales, les qualifiant de « gardiennes de la terre, de la vie et de la mémoire » et d’« avenir » du Burkina Faso.

La première édition du SAFER, rendue possible grâce à l’engagement d’organisations comme la Confédération paysanne du Faso (CPF) et la Fédération nationale des femmes rurales du Burkina (FENAFER-B), et au soutien de nombreux partenaires techniques et financiers (dont l’Ambassade du Canada, Affaires mondiales Canada, Socodevi, et Médecins du monde), marque une étape décisive vers la reconnaissance et l’autonomisation des actrices majeures de la souveraineté alimentaire nationale.

« Quand la femme rurale se lève, c’est toute la nation qui avance, » a conclu la coordinatrice générale.

Le SAFER 2025 s’annonce comme une source d’inspiration, d’opportunités et d’unité pour un Burkina Faso debout, fier de ses femmes et confiant en son avenir.

Une visite des stands d’exposition des productions des femmes et une dégustation des jus et friandises ont mis fin à la cérémonie d’ouverture du SAFER.

Agence d’information du Burkina 

PB/AS/ATA

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