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Nayala: Les commerçants sensibilisés au civisme économique et fiscal
Toma, 9 oct. 2025(AIB)-La Direction régionale en charge des droits humains des Bankui a organisé jeudi une conférence destinée à sensibiliser les commerçants de Toma sur le civisme économique et fiscal, et la loi portant interdiction des sachets plastiques au Burkina Faso.
Selon la direction régionale, cette initiative vise à encourager les commerçants à adopter des comportements civiques et responsables pour contribuer activement au développement économique et social de la province du Nayala.
L’intervenant principal Bandaogo Saïdou, a développé les notions de civisme économique et fiscal en rappelant que « vivre en société exige une entente et le respect des lois qui la régissent ».
Selon M. Bandaogo, le civisme renvoie à un ensemble de comportements responsables favorisant la cohésion sociale et le développement durable. Il a expliqué que le civisme économique consiste à adopter des pratiques commerciales éthiques, respectueuses des règles et des consommateurs.
« Un commerçant qui respecte la loi mais profite des crises pour augmenter abusivement les prix manque de civisme économique », a-t-il illustré.
Il a également insisté sur la distinction entre civisme et patriotisme, tout en soulignant que l’amour de la patrie ne doit pas conduire au rejet des pays voisins : « Aimer son pays ne veut pas dire détester celui des autres », a-t-il précisé. Le conférencier a rappelé les principaux devoirs du citoyen, notamment le respect des institutions, des symboles de l’État et le paiement des impôts.
Il a expliqué que les impôts constituent une ressource essentielle pour financer les services publics tels que l’éducation, la santé, la sécurité et les infrastructures.
« L’impôt permet de construire des écoles, de payer les salaires des policiers et militaires, et de soutenir les petits commerçants », a-t-il souligné, appelant les contribuables à s’acquitter volontairement de leurs obligations fiscales.
Abordant les conséquences de l’incivisme, M. Bandaogo a cité la fraude, la mauvaise gestion du patrimoine public, la corruption et les ententes illicites sur les prix, autant de comportements qui freinent le développement national.
Il a aussi dénoncé la vente de produits périmés, la tricherie sur les poids et mesures, ainsi que le non-respect des règles d’hygiène et de circulation.
La deuxième communication, présentée par Diarra Dapoba a porté sur la loi n°043-2024/ALT interdisant la production, l’importation, la commercialisation et l’utilisation des sachets plastiques non biodégradables au Burkina Faso.
Le conférencier a rappelé que cette mesure vise à protéger l’environnement, la santé publique et le cheptel, durement affectés par la pollution plastique.
Il a précisé que la loi s’applique à toutes les activités liées aux sachets plastiques à usage unique, tout en prévoyant certaines exceptions pour les emballages destinés à des usages industriels, médicaux ou de recherche scientifique.
M. Dapoba a enfin exhorté les commerçants à se conformer à la réglementation en vigueur : « La protection de notre cadre de vie est une responsabilité collective », a-t-il conclu.
Le président de l’association des commerçants François Toé a salué la pertinence des communications et exprimé leur engagement à relayer les messages reçus auprès de leurs pairs.
Le secrétaire général de la province du Nayala, Adama Diallo a félicité les commerçants pour leur participation active. Il les a exhortés à être des commerçants patriotes qui payent ses taxes et impôts.
Agence d’information du Burkina
KTA/yos
