Comoé: Les leaders communautaires s’engagent à bouter hors des Tannounyan les pratiques de l’excision et du mariage précoce

Banfora, 28 oct. 2025 (AIB) – Les responsables coutumiers, religieux (catholiques, évangéliques et FAIB), des organisations de femmes et de jeunes de la région des Tannounyan ont pris, mardi à Banfora, l’engagement pour l’abandon des pratiques de l’excision et du mariage d’enfants au cours d’une cérémonie organisée par l’ONG Children Believe, en partenariat avec l’OCADES/Banfora.

Au nom de leurs communautés respectives, les représentants ont fait des déclarations publiques pour l’abandon définitif de l’excision et du mariage d’enfants dans la région des Tannounyan.

Tour à tour, chaque leader a condamné avec fermeté ces pratiques néfastes avant de prendre solennellement l’engagement de les éradiquer.
Ils se sont également engagés à veiller à ce qu’aucun enfant ne soit victime de ces pratiques dans les Tannounyan.

Selon Monseigneur Lucas Kalifa Sanou, évêque de Banfora, l’OCADES Caritas/Banfora est un instrument de la pastorale sociale de l’Église catholique qui s’investit depuis sa création dans la lutte contre l’excision et le mariage d’enfants.

Il a saisi l’occasion pour saluer et remercier ses partenaires, Children Believe et l’UNICEF, qui accompagnent l’OCADES Caritas/Banfora à travers le projet Yiriwali.

Le secrétaire général de la province de la Comoé, Marcel Zanré, représentant le haut-commissaire, a indiqué que la lutte contre le mariage d’enfants, l’excision et les violences faites aux enfants nécessite des actions collectives et individuelles dans les différentes communes.
Il a lancé un appel à tous pour des actions vigoureuses afin de barrer la route à ces « pratiques monstrueuses ».

M. Zanré a également invité les autorités communales, religieuses et coutumières, les partenaires au développement, la société civile et les services techniques déconcentrés de l’État à poursuivre la lutte contre le mariage précoce, l’excision et toute autre pratique portant atteinte aux droits des femmes et des jeunes filles.

Pour la représentante de Children Believe, Olivia Traoré/Bangré, l’objectif de cette déclaration est « d’impliquer et de responsabiliser davantage les communautés et leurs leaders dans la lutte contre les mariages d’enfants et les mutilations génitales féminines (MGF), à travers l’engagement public qu’ils ont pris ».

La cérémonie a aussi permis au projet d’offrir des kits scolaires et 70 vélos aux élèves vulnérables.

Pour rappel, Children Believe, en partenariat avec l’OCADES Banfora et avec l’appui financier de l’UNICEF, met en œuvre le projet Yiriwali, qui vise à renforcer l’autonomisation des femmes et des jeunes ainsi qu’à lutter contre les mutilations génitales féminines (MGF) et le mariage d’enfants dans la région des Tannounyan.

Agence d’information du Burkina
MY/bak

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