Burkina/ Théâtre : Noël Minoungou adapte « l’Épine de la rose » au CITO 

Ouagadougou, 6 sept. 2025 (AIB)- Les tresseuses de vie, une adaptation théâtrale de Noël Minoungou inspirée du roman « L’Épine de la rose » de Mathias Kyelem, a été présentée ce vendredi 5 septembre au Carrefour international du Théâtre de Ouagadougou (CITO).

Les tresseuses de vie racontent l’histoire de Judith, une jeune fille tombée enceinte à 16 ans, rejetée par sa famille, sa communauté et la société. À travers un chœur féminin, la pièce met en lumière la stigmatisation, la solitude et la résilience.

La pièce de théâtre, interprétée par huit jeunes filles, a su captiver le public à travers des voix vibrantes, des gestes maîtrisés et des émotions palpables.

Le metteur en scène, Noël Minoungou, a expliqué que son œuvre porte un message fort de tolérance et de pardon.

« J’estime qu’un enfant de 16 ans n’a pas la maturité d’un adulte pour prendre des décisions importantes. Il est donc essentiel de faire preuve d’indulgence envers les jeunes qui font des erreurs pour la première fois », a-t-il souligné.

Pour lui, cette mise en scène est aussi une manière de sensibiliser le public sur le rôle fondamental de l’artiste.

« J’ai été touché par le roman « l’Épine de la rose » de Mathias Kyelem. Je me suis dit qu’il fallait l’adapter pour le théâtre afin que le plus grand nombre puisse découvrir cette belle histoire », a confié M. Minoungou.

À ceux qui hésitent encore à aller au théâtre, l’auteur lance un message clair.

« Le théâtre permet de se regarder soi-même, de réfléchir à sa propre vie. Ceux qui ne fréquentent pas le théâtre passent à côté d’une part importante de leur existence », a-t-il laissé entendre.

Dans le public, l’émotion était au rendez-vous. Evariste Pooda, spectateur, a salué la performance de ces jeunes filles.

« C’est une pièce miroir de notre société. Elle nous pousse à nous remettre en question. Je suis fier que cette œuvre soit portée uniquement par des jeunes filles talentueuses. Elle montre que nous sommes tous, en tant que société, responsables de ce que vivent nos enfants. »

Il a confié que ces filles, devenues mères malgré elles, ont eu le courage de danser. Et comme elles l’ont dit dans la pièce, danser, c’est prendre la parole sans avoir à la demander.

De son avis c’est une pièce que tout Burkinabè, tout parent devrait voir.

Les tresseuses de vie est programmée au CITO jusqu’au 4 octobre 2025, tous les mercredis, jeudis, vendredis et samedis à partir de 20h.

Agence d’Information du Burkina 

ZAF/bbp

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