Burkina-Commerce-Karité saisi-Conférence de presse
Burkina : La Brigade mobile annonce la vente de 1 800 tonnes d’amandes de karité saisies
Ouagadougou, 21 novembre 2025 (AIB) – La Brigade mobile de contrôle économique et de répression des fraudes (BMCRF) a annoncé, vendredi à Ouagadougou, l’organisation prochaine, de la vente de plus de 1 800 tonnes d’amandes de karité saisies lors d’opérations de lutte contre les tentatives d’exportation frauduleuse.
L’opération est destinée exclusivement aux unités nationales de transformation. La vente des produits saisis se tiendra à Ouagadougou, dans les locaux de la BMCRF à Koulouba et à Bobo-Dioulasso, à la Direction régionale du Commerce.
Les prix appliqués seront ceux fixés par le gouvernement pour la campagne 2025-2026 : 310 F CFA/kg à Ouagadougou et 300 F ou 310 F selon les régions. La valeur des stocks saisis est estimée à 558 millions F CFA.
Selon le coordonnateur général de la BMCRF, Sanibè Faho, la forte demande internationale en amandes brutes a fragilisé l’approvisionnement des transformateurs locaux, malgré une bonne campagne de production.
Les recettes seront intégralement reversées au Fonds de soutien patriotique, a précisé M. Fahô, soulignant la dimension solidaire de l’initiative.
Pour protéger la filière, le gouvernement a pris plusieurs mesures en 2024 et 2025, dont la suspension temporaire des exportations, l’instauration d’une période officielle d’exportation (initialement prévue du 1er décembre 2025 au 31 mai 2026), l’exigence de laissez-passer pour le transport interne et l’organisation encadrée de la collecte.
Malgré ces dispositifs, « de nombreux commerçants et exportateurs ont contourné la réglementation » par des tentatives d’exportations illicites vers les pays voisins et des transports sans documents requis, a déploré le coordonnateur. Ces infractions ont conduit à la saisie de 1 800 tonnes d’amandes, déclarées confisquées au profit de l’État conformément à la loi.
Le coordonnateur a rappelé que les saisies n’ont concerné que les commerçants et exportateurs en infraction, et non les femmes collectrices. Il a également insisté sur la diffusion large des mesures gouvernementales, partagées lors d’une rencontre nationale le 22 septembre et relayées par les médias nationaux.
Face à la persistance des fraudes, les contrôles seront renforcés. Les contrevenants s’exposent à la confiscation des produits et des moyens de transport, ainsi qu’à des travaux d’intérêt général.
M. Fahô a enfin salué l’engagement des forces de défense et de sécurité, des douanes et des eaux et forêts dans la mise en œuvre des contrôles.
Agence d’information du Burkina
BO/yos









