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Burkina/Baporo : 140 détenus mobilisés pour l’offensive agricole et l’autosuffisance alimentaire
Baporo, 17 juil. 2025 (AIB)-Engagé dans la dynamique de l’autosuffisance alimentaire prônée par les autorités burkinabè, le centre pénitentiaire de Baporo mobilise 140 détenus pour des activités agricoles sur 9 hectares. En plus de contribuer à la sécurité alimentaire, ces travaux visent à offrir aux pensionnaires une formation qualifiante en vue de leur réinsertion sociale.
Sur un terrain de 9 hectares, les détenus du centre pénitentiaire de Baporo purgent leur peine tout en menant des activités agricoles et en recevant des formations en techniques de production. Ce qui leur permettra, à leur sortie, d’amorcer une réinsertion sociale réussie.
Le terrain du centre est réparti en deux sites de production. Sur le premier site de 4 ha, les pensionnaires cultivent essentiellement des spéculations comme la tomate, le gombo et le niébé pendant la saison sèche.
Tout cela est rendu possible grâce à une dotation comprenant un forage, un château d’eau, un bassin et un système d’irrigation de type laser spray.
La saison pluvieuse est consacrée à la culture du riz, ainsi qu’à la production de quelques cultures maraîchères telles que les oignons, les aubergines, la tomate et le gombo.
Sur le deuxième site de 5 ha, du maïs est cultivé en saison de pluie et 1 ha de tomates en saison sèche.
De plus, le centre dispose d’une bananeraie et de plants de cacaoyers sur une superficie de 3 ha, dont une partie des récoltes de bananes est destinée à l’alimentation des détenus, l’autre étant vendue sur le marché.
« Nous avons reçu deux aménagements complets avec l’appui du BN-GPB. Nous avons aussi bénéficié d’un tracteur. Cela nous a permis de former professionnellement les détenus, d’améliorer considérablement leur ration alimentaire et de mettre quelques tonnes de produits sur le marché.
Ceux qui travaillent sont essentiellement des détenus condamnés, mis à notre disposition dans le cadre des Travaux d’intérêt général (TIG), une nouvelle loi adoptée en novembre 2024, qui nous a véritablement soulagés en matière de main-d’œuvre.
Ils viennent des centres de Koudougou, Ouahigouya, Dédougou, Banfora et Boromo », a déclaré l’inspecteur de l’administration pénitentiaire Kafando S. Roland.
Pour lui, la particularité de ce centre réside dans la formation professionnelle des détenus, leur contribution à la lutte contre l’insécurité alimentaire et leur préparation à une réinsertion réussie dans la société. ‘
Il pense pouvoir atteindre l’objectif qui lui a été confié par les plus hautes autorités du pays, grâce à l’accompagnement constant du Bureau national des Grands Projets du Burkina.
Selon Jean Lecornu (nom d’emprunt d’un détenu), « Ça se passe très bien, puisque nous arrivons à apprendre beaucoup de choses. Par exemple, sur ce périmètre, nous avons une parcelle pour les oignons, une pour la tomate, une autre pour le gombo et une pour le haricot. Et là derrière, nous avons également une pépinière de riz que nous repiquons dans d’autres superficies. »
Il dit être satisfait car ils apprennent beaucoup de choses avec les techniciens, et pense que cela pourra leur être utile à leur sortie pour essayer de reproduire l’expérience à leur propre compte.
Notons que la loi n°035-2024/ALT du 8 novembre 2024, portant administration du travail d’intérêt général au Burkina Faso, a été adoptée afin de faire des maisons d’arrêt et de correction non seulement des opportunités de formation favorisant la réinsertion des détenus, mais aussi des espaces de production contribuant à la lutte contre l’insécurité alimentaire.
Agence d’information du Burkina
BBP/ata
