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Bougouriba / Lutte contre la bilharziose : les acteurs mobilisés pour la réussite des traitements de masse
Diébougou, 28 nov. 2025 (AIB)–Le Conseil de santé de district de Diébougou a organisé, mercredi 26 novembre, une rencontre de plaidoyer en faveur de la mise en œuvre des traitements de masse contre la schistosomiase, encore appelée bilharziose urinaire, dans le cadre de la lutte globale contre les maladies tropicales négligées.
Présidée par la secrétaire générale de la province, Zénabo Kaboré/Diallo, représentant le Haut-commissaire, la rencontre a réuni des acteurs de l’administration publique, des leaders coutumiers et religieux, des leaders d’opinion ainsi que les membres de l’équipe cadre du district sanitaire.
L’objectif visé à travers cette activité était d’obtenir l’adhésion et l’engagement effectif de ces différents acteurs pour garantir le succès de la campagne de traitement de masse contre cette maladie qui continue de sévir dans la région du Djôrô.
Les participants ont suivi une communication sur la schistosomiase animée par le médecin généraliste, membre de l’équipe cadre du district, Gueswendé Pierre Donnadieu Konboigo. Il ressort de sa présentation que la prévalence de la maladie demeure élevée en 2025 dans la région, malgré les campagnes de lutte déjà entreprises.
Selon lui, le principal mode de transmission reste le contact de l’homme avec des eaux douces infestées. La maladie se manifeste notamment par la présence de sang dans les urines, des douleurs abdominales, la diarrhée et parfois du sang dans les selles.
<< La schistosomiase, encore appelée bilharziose, est une parasitose qui s’attaque soit a l’appareil urogénital avec du sang dans les urines, soit à l’appareil digestif avec des douleurs et du sang dans les selles. La prévalence avait baissé par le passé, mais les enquêtes récentes montrent une recrudescence de la maladie, d’où l’impérieuse nécessité de cette campagne >>, a-t-il expliqué.
Une équipe de supervision du Programme national de lutte contre les maladies tropicales négligées en tournée dans la zone a apporté son soutien et ses encouragements aux acteurs de santé. Le chef de mission, Adama Fulbert Dabilougou, a insisté sur l’importance de l’implication communautaire.
<< Toute intervention de santé publique est vouée à l’échec sans l’implication des acteurs communautaires et de l’administration. À l’issue de cette rencontre, les informations seront relayées dans les communautés afin que les enfants de 5 à 14 ans, qui constituent la cible principale, bénéficient effectivement du traitement >>, a-t-il déclaré.
Prenant la parole à la clôture des travaux, la secrétaire générale de la province a salué l’engagement des participants et les a exhortés à jouer pleinement leur rôle au sein des communautés.
<< Les échanges de ce jour renforcent notre conviction que seule une mobilisation collective et continue permettra de réduire durablement l’impact de cette maladie, particulièrement chez les enfants. Chacun repart avec la responsabilité de relayer le message et de soutenir activement la mise en œuvre de la campagne >>, a-t-elle indiqué.
La campagne, qui combine la prise en charge des cas et la chimiothérapie préventive, concerne les enfants de 5 à 14 ans. Le Praziquantel sera administré comme médicament de référence. À l’échelle nationale, toutes les régions sont concernées, à l’exception de celle du Nazinon.
Débutée le 24 novembre, la campagne se poursuit jusqu’au 29 novembre 2025 avec l’ambition d’atteindre l’ensemble de la population cible, sous la coordination du Ministère de la Santé.
Agence d’Information du Burkina
KMG/at









