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Attaque du commissariat de Comin-Yanga : les assaillants repoussés

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Attaque du commissariat de Comin-Yanga : les assaillants repoussés

Ouagadougou, 09 jan. 2019 (AIB) – Le Commissariat de police de Comin-Yanga dans la province du Koulpélogo (Centre-Est) a été la cible d’une attaque d’individus armés non encore identifiés, dans la nuit de mardi à mercredi, a appris l’AIB.

«Ce matin, le muezzin de la mosquée n’a pas osé appeler à la bonne heure pour la prière », a dit un témoin joint au téléphone, poursuivant que «des coups de feu ont été entendus au poste de police à l’entrée de Comin-Yanga».

Il explique que «le commissariat de police a été prise pour cible. La riposte des agents qui étaient sur place ne s’est pas fait attendre. Ils ont réussi à repousser les assaillants. Il n’y a eu aucune victime de part et d’autres».

Selon notre interlocuteur, «toutes nos forêts doivent être infestées de ces individus. Ils doivent être bien armés et sûrs d’eux car personne n’oserai attaquer un commissariat aussi alerte que le nôtre».

Dans la nuit du samedi 17 juin 2018, une attaque terroriste (une dizaine d’assaillants) avait également visé le même commissariat, où un assaillant avait été abattu et un policier blessé.

En rappel, le président Roch Kaboré a décrété le 31 décembre 2018 l’état d’urgence dans les régions de l’Est, du Sahel et dans les provinces de la Kossi, du Sourou, du Koulpélogo, du Kénédougou et du Lorum.

Agence d’information du Burkina

as/ata

Suspension des évaluations : Les élèves des lycées et collèges de Zorgho en grève pour 72h

Suspension des évaluations : Les élèves des lycées et collèges de Zorgho en grève pour 72h

Zorgho, (AIB) : Les élèves des lycées et collèges de Zorgho ont débuté ce 9 janvier 2019 une grève de 72 heures pour dire non à la suspension des évaluations décrétée par la coordination nationale des syndicats de l’éducation (CNSE) et  interpeller les autorités sur la nécessité de satisfaire la plateforme revendicative des enseignants. Ils ont marché sur le Haut-commissariat où ils ont remis un message à M. Robert Zoungrana, premier responsable administratif de la province.

Ce matin du 9 janvier 2019, des centaines d’élèves issus des différents lycées et collèges de la commune de Zorgho, organisés en coordination communale des élèves et étudiants de Zorgho, ont manifesté pour exiger des autorités la satisfaction de la plateforme revendicative des enseignants et la levée de la suspension des évaluations. Ils se sont réunis devant le Haut-commissariat de Zorgho où ils ont remis un message d’interpellation au haut-commissaire.

Dans ce message signé par Salif Kaboré et Jean Luc Nikiéma au nom de la coordination, il a été rappelé la crise qui a miné le système éducatif au cours de l’année scolaire 2017-2018 suite aux grèves de la coordination nationale des syndicats de l’éducation (CNSE) et des professeurs non mandatés.

Les élèves se disent attristés de constater la suspension des évaluations sur toute l’étendue du territoire national décrétée par la CNSE avant la fin du premier trimestre de cette année scolaire 2018-2019.

Pour eux, la cause de cette suspension n’est rien d’autre que la non-satisfaction de la plateforme minimale de leurs enseignants qui prend en compte certaines de leurs préoccupations.

Ils considèrent alors cela comme un désintérêt des autorités pour une éducation de qualité, leur mépris pour les acteurs de l’éducation et leur refus de satisfaire les revendications minimales des acteurs de l’éducation.

C’est pourquoi ils ont condamné «la passivité» des autorités face aux problèmes criards de l’éducation avant de réaffirmer leur soutien aux enseignants.

«Nous affirmons que nous resterons toujours déterminés et mobilisés tant que les évaluation resteront suspendues», ont-ils dit.

Le Haut-commissaire a remercié les manifestants pour leur message interpellateur. Il a toutefois déploré le fait qu’il n’ait pas été informé à temps qu’il recevrait un message de leur part. Il leur a alors donné des conseils pour les prochaines fois tout en les invitant à être pacifiques dans leur mouvement. Il a promis la transmission de leur message à qui de droit pour un dénouement de la situation.

En rappel, depuis la fin du trimestre de cette année scolaire 2018-2019, la CNSE a suspendu les évaluations (devoirs, compositions) dans les différentes classes du primaire, du post-primaire et du secondaire du pays pour exiger du gouvernement la mise en œuvre des engagements pris l’année dernière.

Agence d’Information du Burkina

Moïse SAMANDOULGOU

 

 

Terrorisme dans le Sourou: Les établissements secondaires de Kiembara fermées

Burkina Faso-Terrorisme-Ecoles-Fermeture

Terrorisme dans le Sourou: Les établissements secondaires de Kiembara fermés

Ouagadougou, 9 janv. (AIB) – Les écoles du secondaire de la commune de Kiembara, dans la province du Sourou, région de la Boucle du Mouhoun, sont fermées depuis ce mercredi matin, suite à des menaces terrorismes, a-t-on appris de source proche de la localité.

Joint au téléphone par l’Agence d’information du Burkina (AIB), le proviseur du Lycée départemental de Kiembara Boroma Milogo a confirmé l’information.

«Ce matin nous avons trouvé des affiches, provenant certainement des terroristes, nous intimant l’ordre de fermer nos établissements scolaires si nous tenons à nos vies», a précisé M. Milogo.

Il a ajouté qu’au regard du contexte et par mesures de prudence, les établissements scolaires qui ont reçu le message, sont toutes fermées, soulignant qu’il s’agit du lycée départemental, du Collège d’enseignement général (CEG) et du lycée privé Basnéré.

Une école fermée

Le proviseur du lycée de Kiembara dit n’être pas à mesure de se prononcer sur la situation dans les écoles primaires de la zone.

A entendre Boroma Milogo, les autorités administratives, notamment, le préfet de Kiembara, ainsi que le Directeur provincial de l’Education nationale ont été informées de la situation, mais n’avaient pas encore donné de directives à suivre, au moment où nous le joignions (vers 10 heures, ce mercredi, Ndlr).

La province du Sourou fait partie des localités concernées par l’Etat d’urgence décrété le 31 décembre 2018 et prolongé, hier mardi, à l’issue d’un conseil des ministres extraordinaire.

Agence d’information du Burkina

ak/ata

 

Photo d’illustration

 

Diplomatie, terrorisme et justice, au menu des quotidiens burkinabè

Burkina Faso-Presse-Revue

Diplomatie, terrorisme et justice, au menu des quotidiens burkinabè

Ouagadougou, 9 janv. 2019 (AIB) – Les quotidiens burkinabè de ce mercredi évoquent des sujets concernant la justice, avec le procès du putsch manqué, le terrorisme marqué par le drame de Yirgou (Centre-nord, une cinquantaine de morts), sans oublier la présentation des vœux du corps diplomatique au président du Faso Roch Marc Kaboré, la veille, à Ouagadougou.

«Lutte contre le terrorisme : les diplomates réaffirment leur soutien au Burkina», titre le quotidien public Sidwaya qui informe que les missions diplomatiques, les institutions internationales et les organisations interafricaines au Burkina Faso ont présenté, le mardi 8 janvier 2019 à Kosyam (palais présidentiel), leurs vœux de nouvel an au président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré.

A ce sujet, L’Observateur Paalga, le doyen des quotidiens privés du Burkina Faso affiche : «Vœux des diplomates au PF (Président du Faso, Ndlr) : entre choc, engagements et espoir».

Pendant ce temps, Aujourd’hui au Faso, quotidien privé, arbore à sa une, les propos du doyen des diplomates, Farrhat Bouazza  (ambassadeur du Maroc au Burkina Faso) qui a déclaré : «la houle est grande mais le capitaine doit garder le cap».

L’ambassadeur fait allusion à la question sécuritaire au Burkina Faso, marquée par le terrorisme et encourage ainsi le président Kaboré face à cette situation.

A son tour, Le Quotidien cite le président Roch Marc Christian Kaboré, qui, s’adressant aux diplomates, a avoué à propos du drame de Yirgou (une cinquantaine de morts, suite à un affrontement communautaire consécutif à une attaque terroriste) que «ce qui est arrivé est inacceptable et ne restera pas impuni».

Le même journal renseigne qu’il y aura une marche-meeting, samedi prochain à Ouagadougou et à Dori (capitale de la région du Sahel) pour dénoncer les tueries à Yirgou.

Toujours concernant la lutte contre le terrorisme, Sidwaya fait observer que le gouvernement autorise la prorogation de l’Etat d’urgence décrété dans sept régions du pays et que «les députés (sont) de retour à l’hémicycle» pour aborder la question.

Revenant sur le procès du coup d’Etat manqué de septembre 2015, Sidwaya souligne que le général Djibrill Bassolé est prêt à «tout expliquer».

Le journal privé Le Pays, de son côté, titre : «Procès du putsch manqué : Quand Bassolé refuse de répondre aux questions des avocats de la partie civile».

L’Observateur Paalga abonde dans le même sens quand il relate qu’«au quatrième jour de l’interrogation du général de brigade Djibrill Bassolé, l’accusé, sur les questions des écoutes téléphoniques, s’est encore mué dans un silence face aux questions et aux observations des avocats des parties civiles au point où on se demandait, par moments, s’il était toujours à la barre».

Agence d’information du Burkina

LE MONDE EN BREF DU MERCREDI 9 JANVIER

LE MONDE EN BREF DU MERCREDI 9 JANVIER

 

WASHINGTON – Donald Trump a tenté mardi de rallier les Américains à son projet de mur à la frontière avec le Mexique, mettant en avant ce qu’il a appelé une « crise humanitaire » mais ne faisant aucune concession ou proposition nouvelle.

 

ANKARA – Le conseiller américain à la sécurité nationale John Bolton, venu à Ankara discuter du retrait américain prévu de Syrie, a essuyé mardi la colère du président turc Recep Tayyip Erdogan pour avoir défendu une milice kurde syrienne que la Turquie entend mettre en déroute.

 

AMMAN – Le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo a débuté mardi à Amman une tournée-marathon au Moyen-Orient, appelant les alliés régionaux des Etats-Unis à poursuivre le combat contre les jihadistes et contre l’Iran malgré l’annonce du retrait américain de Syrie.

 

BEYROUTH – Le groupe Etat islamique (EI) a lancé ses combattants et kamikazes contre une force arabo-kurde soutenue par Washington dans l’est de la Syrie, des contre-attaques meurtrières illustrant la capacité de nuisance des jihadistes.

 

WASHINGTON – Les discussions entre des hauts fonctionnaires chinois et américains à Pékin pour régler le différend commercial entre les deux pays « se passent très bien », a affirmé Donald Trump mardi sur Twitter. Un optimisme qui a rasséréné les marchés.

 

WASHINGTON – Le conflit commercial entre les deux premières puissances économiques mondiales, les Etats-Unis et la Chine, inflige déjà des dommages collatéraux, et menace de nuire davantage, à l’économie mondiale, a averti mardi la Banque mondiale.

 

LA HAYE – L’Union européenne a imposé mardi des sanctions aux services iraniens de renseignement et à deux de leurs responsables accusés d’être impliqués dans une série de meurtres et de complots ayant visé des dissidents aux Pays-Bas, au Danemark et en France.

 

PEKIN – Kim Jong Un est arrivé mardi à Pékin pour une visite surprise chez l’allié chinois du dirigeant nord-coréen, qui intervient quelques jours après sa menace de changer d’attitude envers les Etats-Unis s’ils maintiennent leurs sanctions.

 

ANKARA – Plusieurs suspects se sont défendus à la barre mardi à l’ouverture du procès de 28 personnes soupçonnées d’implication dans l’assassinat de l’ambassadeur russe en Turquie, plus de deux ans après ce meurtre derrière lequel Ankara voit la main de sa bête noire, le prédicateur Fethullah Gülen.

 

BERLIN – Tous les responsables politiques allemands, à commencer par la chancelière Angela Merkel, ont condamné mardi le passage à tabac d’un député d’extrême droite, nouvelle illustration d’un climat politique très polarisé en Allemagne.

 

NEW YORK – Une avocate russe qui a rencontré plusieurs membres de l’équipe de campagne de Donald Trump à la Trump Tower en 2016 a été inculpée pour entrave à l’exercice de la justice dans un dossier différent, mais qui montre ses liens avec le Kremlin.

 

BANGKOK – Une jeune Saoudienne, que la Thaïlande a renoncé à expulser face à la mobilisation des réseaux sociaux, faisait l’objet de toutes les attentions mardi, du Haut commissariat aux réfugiés de l’ONU qui l’a placée sous sa protection à l’Australie qui envisage de l’accueillir.

 

KINSHASA – Les résultats provisoires de l’élection présidentielle en République démocratique du Congo pourraient être annoncés d’ici « 24 à 48 heures », a indiqué mardi soir la Commission électorale, après avoir annoncé le début de ses délibérations.

 

GUATEMALA – Le président du Guatemala Jimmy Morales a fini par se débarrasser cette semaine de la mission anticorruption de l’ONU, qui a commencé à plier bagage mardi, accusée de s’intéresser de trop près aux comptes de sa campagne électorale.

 

BERLIN – Un jeune homme de 20 ans a avoué être l’auteur d’une cyberattaque de grande ampleur en Allemagne, expliquant avoir agi pour protester contre les déclarations de responsables politiques et personnalités qui l’irritaient.

 

Ce piratage de grande envergure, révélé vendredi, a choqué le pays, nourrissant les spéculations selon lesquelles des services de renseignements étrangers pourraient être à la manoeuvre.

 

PARIS – Un vif émoi s’est emparé mardi de la classe politique et de la police françaises après le succès rencontré par une cagnotte en faveur d’un « gilet jaune », ancien boxeur professionnel, filmé frappant des gendarmes à Paris, et érigé par certains au rang de « héros ».

 

LA VALETTE – Une dizaine de pays européens se disent prêts à accueillir 49 migrants se trouvant sur deux navires d’ONG allemandes au large de Malte, mais aussi à prendre en compte l’exigence de cette petite île d’un accord « global » incluant 249 autres migrants qu’elle a accueillis ces derniers jours.

 

LONDRES – Près de trois semaines après la pagaille causée par de mystérieux drones à Gatwick avant Noël, l’aéroport londonien d’Heathrow, le plus fréquenté d’Europe, a été brièvement perturbé à son tour et contraint de suspendre des vols au départ durant une heure environ.

 

LIBREVILLE – Les autorités gabonaises se sont félicitées mardi du « professionnalisme » des forces de sécurité, au lendemain d’une tentative ratée de coup d’Etat au Gabon, pays dont le président, malade, est absent depuis deux mois et demi et où le gouvernement n’assure plus que les affaires courantes.

 

SYDNEY – Le Premier ministre australien a tenté l’humour mercredi face à la tentative ratée de son entourage de le chausser par la magie de Photoshop de baskets plus propres et plus chic, se déclarant parfaitement content de ses vieilles tatanes cabossées.

(afp)

Burkina : Baisse du prix des hydrocarbures

Burkina : Baisse du prix des hydrocarbures

Ouagadougou, 08 janv. 2019 (AIB)-Le gouvernement burkinabè a annoncé mardi soir, la baisse du prix du litre d’essence de 20 FCFA, celui du gasoil de 30 FCFA et celui du pétrole à 83 FCFA.

«Le prix du super 91 (essence) passe de 677 FCFA à 657 FCFA le litre. Le prix du gasoil passe de 601 FCFA  à 571 FCFA le litre soit une baisse de 30FCFA. Le prix du pétrole passe de 538 FCFA le litre à 455 FCFA», a annoncé mardi soir le ministre en charge du Commerce sur la télévision nationale du Burkina.

Cet acte du gouvernement vise à faire bénéficier à la population burkinabè et à l’économie nationale, «la tendance baissière» du cours du baril de pétrole, observé «ces derniers temps», a ajouté Harouna Kaboré.

En rappel, le prix du litre d’essence et de gasoil a connu une hausse de 75 FCFA le 9 novembre 2018, suscitant l’incompréhension d’une partie de l’opinion nationale et des syndicats.

Agence d’Information du Burkina

ata/ak

Attaques de Yirgou : L’ATR/DI  plaide pour la justice et la prévention  

Attaques de Yirgou : L’ATR/DI  plaide pour la justice et la prévention

 

Ouagadougou, 8 janv. 2018 (AIB)-Dans la présente déclaration,  l’Association pour la tolérance religieuse et le dialogue interreligieux (ATR/DI) exige la justice pour les 47 victimes de l’attaque terroriste et des représailles contre la communauté peulh, en début d’année à Yirgou, Centre-nord. Elle invite aussi à des actions préventives pour enrayer les violences intercommunautaires.

 

Les assassinats en masse contre les Peul considérés parfois comme des «réponses» à l’hydre terroriste qui ont cours au Mali et au Niger voisins sont, apparemment, en train de gagner le Burkina. Ce n’est pas de l’alarmisme que d’émettre cette hypothèse au vu de ce qui s’est passé à Yirgou (commune de Barsalogho/province du Sanmatenga/région du Centre-Nord) le 1er janvier 2019 et les conséquences qui en ont résulté les 02 et 03 janvier suivants.

 

En effet, suite à l’assassinat de M. Kouka Sawadogo, chef coutumier de ce village et de six (06) membres de sa famille par des individus armés non identifiés, une chasse à l’homme a été entreprise par des koglwéogo (groupes d’auto-défense) contre la communauté peule, qui a causé, selon des sources gouvernementales, quarante-sept (47) morts dans les communes de d’Arbinda (province du Soum), de Barsalogho, et de Dablo (province du Sanmatenga). Ces atrocités auraient été perpétrées au motif que les assassins du chef coutumier et des siens auraient été hébergés la veille par la communauté peule selon des sources proches des koglwéogo.

 

Face à cette situation qui n’est ni plus ni moins que des assassinats au regard du fait que ces homicides ont été prémédités, personne ne peut rester indifférent. C’est pourquoi nombre d’organisations de la société civile (OSC) sont en train de donner de la voix pour dénoncer cette barbarie et exiger du gouvernement que les auteurs de ces actes immondes soient traduits devant les juridictions compétentes pour répondre de leurs crimes.

 

L’Association pour la tolérance religieuse et le dialogue interreligieux (ATR/DI) qui a, entre autres, pour objectifs de promouvoir la coexistence pacifique entre les confessions religieuses, les races, les groupes ethniques et les personnes des deux sexes d’une part et d’autre part de contribuer à l’épanouissement des libertés individuelles et collectives s’inscrit pleinement dans cette perspective.

 

Ainsi, l’ATR/DI condamne avec fermeté d’une part les assassinats du Sieur Kouka Sawadogo et des membres de sa famille et d’autre part les atrocités commises en retour. Nous interpellons toutes les personnes impliquées dans cette situation dramatique, les différentes communautés de Yirgou qui ont jusque-là vécu en harmonie, résolu leurs différents par des mécanismes traditionnels ou modernes à faire preuve de retenue. La résilience du Burkina Faso contre les tempêtes de toute nature a été possible grâce à la cohabitation pacifique entre ses différents groupes ethniques et communautés religieuses. Aujourd’hui plus que jamais, au moment où notre pays fait face à une grave menace sécuritaire, aucune communauté ou aucun groupe spécifique ne doit être tenue pour responsable et punie pour les faits et gestes d’un ou plusieurs de ses membres. Les valeurs de l’Etat de droit qui nous régit et les mécanismes de gestion de conflits sont les ressorts qui nous ont permis, nous permettent et doivent continuer à nous permettre de rebondir. Qu’un groupe d’individus choisisse délibérément et de façon concertée de passer outre ces valeurs est un signal dangereux pour les fondements de l’Etat-nation en devenir.

 

La réaction de l’ATR/DI trouve aussi et surtout sa justification dans le fait que l’Etat de droit démocratique et libéral qui est le modèle institutionnel régissant notre système politique est fondé sur la constitution, les lois parmi lesquelles le code pénal qui détermine des comportements antisociaux (les infractions) et prévoit la réaction de la société envers ces comportements.

 

Ainsi, si tant il était avéré que les assassins du chef coutumier et des siens ont passé la nuit chez des membres de la communauté peul, ce n’est pas cette communauté qui devrait être prise pour cible et subir ces atrocités injustifiables et ce n’est certainement pas aux auteurs de ces actes de se rendre justice nonobstant leur douleur.

 

En dehors des dispositions légales modernes, même dans ce qui reste de nos sociétés traditionnelles, il est interdit de se faire justice soi-même. C’est du reste pourquoi les palais des rois et les résidences des chefs traditionnels sont des hauts lieux de règlement des conflits. On ne peut donc objectivement pas prétexter de l’ignorance du code pénal pour se soustraire des rigueurs de loi.

 

Ensuite, il est un fait que les cas de conflits pour lesquels les protagonistes se sont adressés aux auxiliaires de justice et/ou aux tribunaux sont légion même dans les villages. Ce faisant, les personnes qui auraient abrité les assassins auraient dû être dénoncées et les forces de sécurité auraient pu les interpeler pour comprendre.

 

En attendant le retour de la mission que l’ATR/DI a dépêchée sur place à Yirgou et dont le rapport sera porté à la connaissance de l’opinion publique par voie de presse, il résulte de la relation des faits et des appréciations ci-dessus, les recommandations suivantes :

 

S’il est encourageant d’entendre le président du Faso affirmer que les coupables de la tragédie de Yirgou seront poursuivis et punis, il importe d’insister sur le fait que ces enquêtes doivent être diligentes et conformes à l’éthique et à la déontologie des acteurs de la justice. Le président du Faso qui est le garant de l’unité nationale et de l’indépendance de la magistrature doit y veiller fermement ;

 

Dans cette douloureuse épreuve, aucune contribution ne devrait être de trop. C’est pourquoi, les contributions de l’opposition politique, des OSC (même si beaucoup le font déjà), des leaders communautaires, les médias et des leaders d’opinion socioculturels (artistes musiciens, sportifs, …) seront d’un apport certain dans le retour au calme à Yirgou ; ce d’autant qu’un proverbe bien burkinabè souligne que si les cheveux prennent feu, les oreilles et les yeux ont grandement intérêt à aider à l’éteindre sinon ils seront tous carbonisés ;

 

Par ailleurs, les partenaires au développement ont eux aussi l’obligation d’assister et d’accompagner le Burkina Faso du fait de sa situation géostratégique et pour des raisons humanitaires. La condamnation de la tragédie de Yirgou par le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres et son engagement « à soutenir le Burkina Faso dans ses efforts visant à lutter contre le terrorisme, poursuivre ses réformes dans le secteur de la sécurité, promouvoir la réconciliation nationale et créer les conditions propices à une paix et un développement durables » sont des signes de bon augure quand bien même il faut attendre qu’il joigne l’acte à la parole pour que ses propos puissent être évalués objectivement ;

 

En outre, le cadre institutionnel de coordination et de suivi de la coopération régionale en matière de politiques de développement et de sécurité qu’est le G5 Sahel devrait inclure explicitement la problématique de la promotion de la coexistence pacifique entre les populations dans ses préoccupations car il est clair que les terroristes gagnent à opposer ces dernières les unes aux autres. Parler « de gouvernance, de sécurité, de résilience économique et d’infrastructures » sous-entend qu’il est également question de paix mais l’affirmer clairement lui donne une autre résonnance et implique l’allocation des ressources humaines et matérielles y afférentes.

 

Enfin, tous les acteurs institutionnels et civils, le gouvernement burkinabè en tête, devront agir dans l’optique de la prévention de la survenue d’autres Yirgou. L’interpellation vaut d’autant son pesant de pertinence que dans toutes les communautés et entre les communautés, des contradictions mineures existent qui peuvent, si certaines conditions sont réunies, se transformer vite en oppositions larvées et très vite en conflits meurtriers. C’est du reste dans cette logique de comprendre davantage le comment et surtout le pourquoi des choses que s’inscrit la mission de l’ATR/DI à Yirgou. Cela permettra à l’association de bonifier son programme d’activités 2019 en conséquence.

 

Fait à Ouagadougou le 07 janvier 2019

Le président de l’ATR/DI

Issaka SOURWEMA

Naaba Boalga de Dawelgué/Saponé

Burkina/Putsch 2015 : La partie civile estime que le général Bassolé ne veut pas l’éclatement de la vérité  

Burkina/Putsch 2015 : La partie civile estime que le général Bassolé ne veut pas l’éclatement de la vérité   

Ouagadougou, 8 Janvier 2019 (AIB)-A la suite du parquet militaire hier, les avocats de la partie civile se sont butés mardi, au refus du général Djibrill Bassolé de répondre à leurs questions et ont estimé que l’accusé ne veut pas l’éclatement de la vérité.   

«Le comportement du général Bassolé à la barre nous fait comprendre qu’il ne veut pas que la vérité éclate. Il refuse de répondre aux questions précises qui sont liés aux faits» a affirmé Me Séraphin Somé de la partie civile face aux silences de l’accusé sur les questions à lui poser.

Comme hier face au parquet militaire, le général Djibrill Bassolé a adopté mardi, la même attitude devant les questions des avocats des parties civiles.

«Je ne vois aucun intérêt à répondre à vos questions (…) Je ne souhaite pas rentrer dans un débat de ping pong car on s’éloigne du sujet (…) ce sont des débats que je ne souhaite pas aborder avec qui que ce soit», a affirmé l’accusé aux différents avocats des parties civiles.

Tour à tour Me Guy Hervé Kam, Me Prosper Farama, Me Pierre Yanogo, Me Séraphin Somé des parties civiles se sont butés au refus catégorique de l’accusé qui les a référés auprès de ses avocats pour les éléments de réponse.

Pour Me Séraphin Somé, l’attitude du général Djibrill Bassolé est curieuse car «au moment où  il a la possibilité de prouver qu’il n’y a rien dans son dossier, il refuse de parler ».

Face à l’attitude silencieuse du général Bassolé, les avocats des parties civiles n’ont pas manqué de faire des observations.

Me Guy Hervé Kam a relevé des «coïncidences troublantes» de certaines actions du général Bassolé pendant la période du putsch notamment des soutiens financiers qu’il a apporté à certains de ses co-accusés.

Pendant la période du putsch, le général Bassolé aurait remis la somme de 5 millions à Ismaël Diendéré (fils du général Gilbert Diendéré) pour dit-il résoudre «des problèmes financiers ».

Mais Me Guy Hervé Kam, estime que la famille du général Gilbert Diendéré ne pouvait pas avoir des problèmes financiers au cours de cette période précise d’autant plus que le Général Diendéré lui-même distribuait la somme de 160 millions aux éléments du défunt Régiment de sécurité présidentiel (RSP).

L’autre «coïncidence troublante» relevée  par Me Guy Hervé Kam, c’est la remise de la somme d’un million de la part du général Bassolé au journaliste Adama Ouédraogo dit Damiss (co-accusé) le jour même du putsch.

«Le journaliste Damiss dit qu’il vous a demandé l’argent parce que son beau-père était décédé. Vous dites que vous l’avez remis pour son livre qu’il était en train d’écrire. Et l’argent a été remis le jour du putsch. Quelle coïncidence ! » a estimé Me Guy Hervé Kam qui ne recevra pas de réponse de l’accusé.

Me Prosper Farama est lui revenu sur la requête que l’accusé avait déposée devant la cour de la justice de la CEDEAO.

Dans cette requête, l’accusé selon Me Prosper Farama, se plaignait que les écoutes téléphoniques réalisées à son insu, caractérisaient une atteinte à sa vie privée.

« Vous estimez que ces écoutes téléphoniques sont des fabrications. Comment une conversation que vous n’avez jamais faite peut porter atteinte à votre vie privée ?» a questionné l’avocat qui  ne recevra pas de réponse.

Selon Me Bernard Repolt, avocat de l’accusé, la partie accusante ne peut pas forcer son client le général Bassolé à répondre sur des éléments sonores qu’il juge manipulés.

Me Bernard Repolt estime que le parquet militaire doit prouver que les éléments sonores attribués à son client ont été recueillis par un Officier de police judiciaire (OPJ) avec un appareil enregistreur homologué et démontrer qu’il s’agit bien de la voix de son client.

Le premier général de gendarmerie du Burkina Faso Djibrill Bassolé est poursuivi pour  complicité d’attentat à la sûreté de l’Etat, meurtres sur 13 personnes, coup et blessures sur 42 personnes et trahison.

Son audition se poursuit ce mercredi 9 janvier 2019 à partir de 9 heures au Tribunal militaire de Ouagadougou.

Agence d’information du Burkina

Wurotèda Ibrahima SANOU

 

Attaques de Yirgou: journée de protestation le 12 janvier à Ouaga et à Dori

Burkina Faso-Attaque-Yirgou-Protestation

Attaques de Yirgou: journée de protestation le 12 janvier à Ouaga et à Dori

Ouagadougou, 8 janv. 2019 (AIB)-Le collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés (CISC) a annoncé mardi, une marche de protestation le samedi 12 janvier prochain à Ouagadougou et à Dori, suite à des représailles qui ont coûté la vie à une quarantaine de peulh, en début d’année à Yirgou, Centre-nord.

«Le collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés (CISC) appelle le peuple burkinabè sans distinction ethnique et religieuse (…) à se mobiliser à travers une marche-meeting à Ouagadougou (Centre) et à Dori (Sahel) pour dénoncer les manœuvres divisionnistes des terroristes», a lancé mardi son porte-parole Daouda Diallo, lors d’un point de presse.

Une attaque terroriste contre un dignitaire mossi (7tués) a engendré des représailles contre la minorité peulh (40 tués) en début d’année à Yirgou, commune de Barsalgho, province du Sanmentenga, région du Centre-nord.

M. Diallo a exigé le désarmement et la traduction en justice des éléments du groupe d’autodéfense Koglweogo, responsables, selon lui, «de la boucherie humaine de Yirgou».

Il a condamné la stigmatisation selon laquelle ‘’peulh=terroriste’’, car poursuit-il, le phénomène de la radicalisation touche toutes les communautés burkinabè.

Le porte-parole du CISC a aussi requis la protection, la sécurisation et la prise en charge «pour les survivants».

Daouda Diallo a enfin demandé que l’Etat se planche sur le phénomène de la justice privée, car selon lui, plus de 200 peulhs ont été tués entre 2004 et 2015 à travers le Burkina Faso.

L’avocat Ambroise Farama a signalé que des enquêtes sont ouvertes, quitte à arrêter les commanditaires mais aussi à favoriser le retour des rescapés dans leurs sites d’origine.

Me Farama a invité le gouvernement  à œuvrer à la réparation des préjudices et  à la prise en charge des familles des victimes.

Agence d’information du Burkina

 KZ/ata/ak

Photo : Lefaso.net

Compte rendu du Conseil extraordinaire des ministres du mardi 08 janvier 2019

Compte rendu du Conseil extraordinaire des ministres du mardi 08 janvier 2019

Le Conseil des ministres s’est tenu à Ouagadougou, le mardi 08 janvier 2019, en séance extraordinaire, de 09 H 00 mn à 09 H 45 mn, sous la présidence de Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE, Président du Faso, Président du Conseil des ministres.

 

Il a délibéré sur un (01) rapport relatif à un projet de loi portant prorogation de l’état d’urgence au Burkina Faso.

 

L’état d’urgence a été déclaré par décret n°2018-1200/PRES du 31 décembre 2018 portant déclaration de l’état d’urgence dans quatorze (14) provinces du Burkina Faso.

 

La prorogation de l’état d’urgence au-delà de douze (12) jours, en application des dispositions de l’article 2 de la loi du 31 août 1959, ne peut être autorisée que par l’Assemblée nationale.

 

Le Conseil a marqué son accord pour la transmission dudit projet de loi à l’Assemblée nationale.

 

Le Ministre de la Communication et

 

des Relations avec le Parlement,

 

Porte-parole du gouvernement,

 

Rémis Fulgance DANDJINOU

Officier de l’ordre national

Burkina : Le corps diplomatique souhaite un Burkina de paix et de sécurité en 2019

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Burkina : Le corps diplomatique souhaite un Burkina de paix et de sécurité en 2019

Ouagadougou, 8 janv. 2019 (AIB) – Le corps diplomatique accrédité au Burkina Faso, a souhaité mardi au ‘’pays des Hommes intègres’’, une année de paix et de sécurité pour un développement durable.

Selon le doyen du corps diplomatique accrédité au Burkina Faso, l’ambassadeur du Maroc Farhat Bouazza,  l’année qui s’est écoulée a été marquée par une recrudescence des attaques terroristes, ayant endeuillé plusieurs familles au pays des Hommes intègres.

Il a souhaité que la nouvelle année qui commence, soit celle de la paix et de sécurité pour un développement durable du Burkina Faso.

Le diplomate marocain s’exprimait mardi à Ouagadougou, à l’occasion des présentations de vœux du nouvel an au président du Faso Roch Marc Christian Kaboré.

Pour lui, malgré les multiples attaques terroristes ayant coûté la vie  à environ trois cents personnes (forces de défense et sécurité, civils), depuis 2015, le Burkina reste toujours debout à lutter contre le terrorisme.

«Les forces du mal sèment la mort et la désolation et pensent  déstabiliser la région paisible du Burkina. Elles veulent créer des conditions de radicalisation», a soutenu, Farhat Bouazza.

Il a assuré que les missions diplomatiques  consulaires, interafricaines et internationales s’engagent davantage à soutenir le Burkina Faso dans la lutte  contre l’extrémisme violent, pour atteindre ses objectifs recherchés que sont la paix et le développement.

L’ambassadeur du royaume du Maroc a, par ailleurs, signalé que le terrorisme n’a jamais gagné nulle part dans le monde et que les pays victimes s’en sont sortis « grands et renforcés».

«Cette rencontre avec le chef de l’Etat burkinabè constitue un cadre de réflexions et de formulations de propositions afin de relever le défi sécuritaire», a- t-il confié.

Le diplomate marocain a, au nom de tous ses collègues, présenté ses vœux  de nouvel an de santé, de prospérité, de  bonheur, de paix et de sécurité au  président Kaboré et au peuple burkinabè.

Le chef de l’Etat burkinabè pour sa part, accueille l’année 2019 avec un espoir de paix, de sécurité et de solidarité pour toutes les filles et fils du pays.

«Permettez-moi en retour  de vous adresser, à vos familles  et à vos valeureux collaborateurs, mes vœux de santé, de bonheur et de prospérité», a souhaité le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré.

D’après M. Kaboré, la quasi-totalité des pays du Sahel et ceux du lac Tchad ont subi des attaques multiformes perpétuées par forces obscurantistes.

Il a expliqué que le Burkina Faso a été «durement » frappé en 2018 par ses attaques terroristes dans plusieurs parties du territoire national qui sont entre autres le Sahel, le Nord, l’Est, la Boucle du Mouhoun.

«L’objectif visé par ces attaques terroristes reste la déstabilisation du pays», a-t-il précisé.

Il indiqué que le pays ne faiblira jamais, face à cette menace terroriste et déploiera les moyens nécessaires pour  résister à ces attaques.

Le Chef de l’Etat  burkinabè a déploré les récents événements survenus la nuit du 31 décembre 2018  à Yirgou-Foubé (Barsalogho  dans  le Centre-Nord) et a signifié que ce ne restera pas impuni car touchant à la dignité nationale.

Une attaque terroriste contre un dignitaire mossi (7 tués) a engendré des représailles contre la minorité peulh (40 tués) en début d’année à Yirgou, commune de Barsalgho, province du Sanmentenga, région du Centre-nord..

Agence d’information du Burkina

NO/ata/ak

Burkina : le ministère du Commerce fait le bilan de ses activités 2018

Burkina-Commerce-Bilan

 Burkina : le ministère du Commerce fait le bilan de ses activités 2018

 Ouagadougou, 8 janv. 2019 (AIB) – Le ministre du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat (MCIA), Harouna Kaboré a présenté lundi, aux hommes de médias, les activités menées par son département au cours des 12 mois écoulés et les perspectives pour l’année 2019.

«En dépit des circonstances difficiles qui ont prévalu en 2018, marquées entre autres par la précarité du contexte sécuritaire, les régulations budgétaires et la faiblesse des appuis budgétaires de la part de nos Partenaires techniques et financiers, nous avons su faire preuve de détermination dans la réalisation des activités programmées, toute chose qui nous a permis d’engranger des résultats tangibles et forts appréciables», a déclaré Harouna Kaboré.

M. Kaboré s’exprimait lundi, lors d’une conférence de presse au cours de laquelle, il a dressé les résultats engrangés par son ministère au titre de l’année 2018.

Il s’agit entre autres, de la couverture de toutes les régions par les CEFORE (Centres de formalités des entreprise) , la création de 12 206 entreprises au niveau des CEFORE,  l’appui-conseil et la formation de 21 188 entreprises, la réforme de la rencontre gouvernement-secteur privé qui est devenue le Cadre de concertation et d’orientation pour le dialogue Etat/Secteur privé (CODESP).

«En matière d’industrie, l’année 2018 a connu l’élaboration et la validation de plusieurs documents de stratégies sous-sectoriels. Il s’agit de la stratégie nationale d’industrialisation et la stratégie d’incitation de la transformation locale de nos matières premières», a-t-il indiqué.

Pour lui, les deux stratégies visaient à soutenir la transformation de la structure de notre économie par le biais d’une dynamisation du tissu industriel basé sur la valorisation de la production primaire nationale telle que prônée par le PNDES.

Harouna Kaboré a aussi noté la tenue les 19 et 20 avril 2018, du symposium national sur l’industrie au Burkina Faso sur le thème : «Mise en œuvre du PNDES : quelles mesures pour un secteur industriel plus performant au Burkina Faso ? ».

En termes de perspective, le ministre Kaboré a confié que son département s’inscrit dans une dynamique de consolidation des acquis déjà engrangés, d’accélération et d’aboutissement des chantiers entamés.

«Ma conviction est faite que le succès de la mise en œuvre de l’axe 3 du PNDES par mon Département, passe par le développement d’un tissu d’industries manufacturières qui transforment les matières premières locales, créent de la valeur ajoutée, des emplois pour les jeunes et les femmes surtout », a-t-il conclu.

Agence d’information du Burkina

fo/ata

 

 

 

 

Loropéni : Des assaillants contraints d’abandonner des armes

Loropéni : Des assaillants contraints d’abandonner des armes

Gaoua, 8 janv. 2019 (AIB) – Au moins six assaillants ont été contraints à la fuite, lundi, à Dokipo (Loropéni), abandonnant deux kalachnikovs, sept chargeurs et divers matériels.

Six individus armés  non identifiés se sont signalés le lundi 7 janvier 2019  dans le village de Trimbio, tirant en l’air.

Les faits se sont plus précisément déroulés à Dokipo,  une localité située à environ 42 de kilomètres de Loropéni.

La mobilisation des habitants a permis de mettre en déroute les assaillants qui ont abandonné derrière eux,  deux kalachnikovs (armes de guerres), sept chargeurs et divers matériels.

Pour l’heure, les sources administratives et sécuritaires régionales, jointes par l’AIB,  se refusent  à  tout commentaire.

En rappel,  dans la nuit du 11 décembre 2018,  la commune voisine, Boroum- Bouroum  a fait l’objet  d’une  attaque à main armée  dont les auteurs ne sont pas  encore  identifiés.

Agence d’information du Burkina

ey/ata/ak

 

 

 

 

Putsch manqué au Gabon et Burkina, affrontements meurtriers à Yirgou, dans les quotidiens burkinabè

Burkina Faso-Presse-Revue

Putsch manqué au Gabon et Burkina, affrontements meurtriers à Yirgou, dans les quotidiens burkinabè

Ouagadougou, 8 janv. (AIB) – Les quotidiens burkinabè reviennent ce mardi, sur les affrontements communautaires meurtriers ayant occasionné une cinquantaine de morts dans le Centre nord du pays, sans oublier de commenter largement la reprise, la veille, du procès du putsch manqué de septembre 2015 et le coup d’Etat manqué au Gabon.

L’Observateur Paalga, le plus anciens des quotidiens privés du Burkina Faso consacre son ‘’Regard sur l’actualité au coup d’Etat manqué au Gabon, sous le titre : «Tentative de putsch à Libreville : Les pieds Nickelés au Gabon».

Le quotidien privé Aujourd’hui au Faso propose ce titre interrogatif : «Gabon, 50 ans après : Coup d’Etat manqué contre la démocratie ou contre un ‘’fils de’’ de malade ? ».

De son côté, le quotidien à capitaux publics Sidwaya se demande : «Gabon : Vous avez dit coup d’Etat ?», tandis que Le Pays, quotidien privé, fait observer qu’il s’agit d’«un coup de force qui devrait donner à réfléchir».

Revenant au cas national, L’Observateur Paalga arbore : «Procès putsch manqué : Le général campe sur ses positions».

Selon le journal, après deux semaines de suspension, l’audience du putsch manqué de septembre 2015 a repris hier lundi 7 janvier 2019 à la salle des Banquets de Ouaga 2000.

«A la barre, le général de gendarmerie, Djibrill Bassolé, qui avait déjà comparu du 19 au 21 décembre 2018 (…) Mais le général a adopté une posture, celle de ne pas répondre aux questions portant sur les écoutes téléphoniques tant qu’on ne lui aura pas dit d’où proviennent ces écoutes sonores», relate L’Observateur Paalga.

C’est à juste titre que Sidwaya fait remarquer que «Bassolé réfute les écoutes téléphoniques», rappelant que le général Djibrill Bassolé est accusé «de complicité d’attentat à la sûreté de l’Etat, de meurtres, coups et blessures volontaires et de trahison».

Pour sa part, le journal privé Le Quotidien affiche en première page, les propos du général Bassolé qui déclare : «les écoutes téléphoniques sont des éléments manipulés parce qu’il y a un homme à abattre».

Le même journal revient sur les affrontements communautaires meurtriers survenus à Yirgou, dans la commune de Barsalogho, région du Centre-nord, les 1er et 2 janvier dernier, suite à une attaque terroriste.

A ce sujet, Le Quotidien cite un leader d’opinion qui estime que «ce massacre devrait être pour nous une prise de conscience pour que cela ne se répète plus».

Dans la même logique, L’Observateur Paalga, dans sa rubrique ‘’Les élucubrations de Toégui‘’ mentionne : «Yirgou…Plus jamais ça !!!».

Quant à Le Pays, il croit savoir qu’avec ce qui vient de se passer à Yirgou à Barsalogho (une cinquantaine de morts) dans le Centre-Nord du pays, l’on a de quoi nourrir des inquiétudes quant à la préservation de ce riche patrimoine que nous ont légué nos ancêtres.

«En effet, le Burkina Faso a toujours constitué une sorte d’îlot du vivre-ensemble dans cette Afrique agitée et dont bien des pays sont tragiquement rongés par des questions d’animosité entre les ethnies d’une part et les religions d’autre part. Les exemples, on peut les citer à profusion», commente le journal.

Agence d’information du Burkina

LE MONDE EN BREF DU MARDI 8 JANVIER

LE MONDE EN BREF DU MARDI 8 JANVIER

 

WASHINGTON – Donald Trump a encore fait monter d’un cran la pression pour le mur qu’il réclame à cor et à cri en annonçant un discours à la Nation mardi soir et un rare déplacement à la frontière avec le Mexique deux jours plus tard.

 

TOKYO – Le PDG de Renault, Carlos Ghosn, a dit avoir été « faussement accusé et détenu de manière injuste », lors de sa première comparution devant un juge, près de deux mois après son arrestation surprise à Tokyo.

 

TOKYO – L’alliance automobile Renault-Nissan, qui traverse une crise sans précédent depuis l’arrestation choc de son bâtisseur Carlos Ghosn mi-novembre au Japon, n’est « absolument pas en danger », assure le patron du constructeur japonais lors d’un entretien lundi avec l’AFP.

 

WASHINGTON – Le président de la Banque mondiale Jim Yong Kim a annoncé lundi sa démission, une surprise qui donnera à l’administration Trump, hostile au multilatéralisme, l’occasion de désigner la nouvelle direction de l’institution-phare du développement économique.

 

LIBREVILLE – Une tentative de coup d’Etat menée par une poignée de soldats a échoué lundi au Gabon, pays dont le président, malade, est absent depuis deux mois et demi et où le gouvernement n’assure plus que les affaires courantes.

 

LONDRES – Les vacances parlementaires terminées, la Première ministre Theresa May replonge cette semaine dans les affres du Brexit et tentera une nouvelle fois de convaincre les députés britanniques de ne pas enterrer l’accord de sortie de l’UE conclu avec Bruxelles.

 

PARIS – Ne parvenant pas à éteindre la colère des « gilets jaunes » et à enrayer les violences lors de leurs manifestations, le gouvernement français a promis lundi une « mobilisation considérable » des forces de l’ordre et un renforcement de l’arsenal répressif.

 

WASHINGTON – Le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo a dit lundi que la Turquie avait promis de protéger les combattants kurdes en Syrie, juste avant une tournée régionale qui intervient à la suite de l’abrupte décision de Donald Trump de retirer les troupes américaines.

 

BANJUL – Deux ans après la chute du président gambien Yahya Jammeh, la Commission vérité et réconciliation (TRRC), chargée d’enquêter sur les crimes commis pendant les 22 ans de son régime, a auditionné lundi son premier témoin, qui a expliqué comment il avait été torturé au lendemain du coup d’Etat de 1994.

 

LYON (France) – Le cardinal français Philippe Barbarin, jugé depuis lundi pour non-dénonciation d’agressions sexuelles sur mineurs, s’est fermement défendu d’avoir couvert des abus perpétrés entre 1986 et 1991 par un prêtre de son diocèse de Lyon (centre-est) sur de jeunes scouts.

 

SEOUL – Le leader nord-coréen Kim Jong Un est en visite pour quatre jours en Chine où il doit rencontrer le président chinois Xi Jinping, ont indiqué mardi les agences de presse officielles nord-coréenne et chinoise.

 

BANGKOK – Une jeune Saoudienne demandeuse d’asile, arrêtée dimanche à l’aéroport de Bangkok, a été placée sous la protection du Haut commissariat aux réfugiés (HCR) de l’ONU, a indiqué lundi un haut responsable thaïlandais, après une forte mobilisation des réseaux sociaux autour de son arrestation.

 

BRUXELLES – Huit hommes et quatre femmes ont été désignés lundi à Bruxelles pour juger le jihadiste français Mehdi Nemmouche, accusé de quatre assassinats commis en 2014 au Musée juif de la capitale belge, et impatient de dire « sa vérité », selon sa défense.

 

KHARTOUM – Plus de 800 manifestants ont été arrêtés au Soudan depuis le début il y a environ trois semaines des protestations antigouvernementales déclenchées par la hausse des prix, alors qu’un premier rassemblement de soutien au régime du président Omar el-Béchir a eu lieu lundi.

 

LOS ANGELES (Etats-Unis) – « Bohemian Rhapsody » sur la vie du chanteur de Queen a créé une grosse surprise dimanche aux Golden Globes, en décrochant les titres de « meilleur film dramatique » et de « meilleur acteur » pour Rami Malek dans son rôle de Freddie Mercury.

 

NANTUCKET (Etats-Unis) – Kevin Spacey a été formellement inculpé lundi d’agression sexuelle par un juge de Nantucket, le comédien plaidant non coupable de ce chef d’accusation, passible de cinq ans de prison.

 

RIO DE JANEIRO – Un voleur brésilien a appris à ses dépens que de tenter de dérober le téléphone d’une championne d’arts martiaux mixtes (MMA) surnommée « la Dame de fer » était tout sauf une bonne idée. Polyana Viana, poids paille d’1,70 m, a assené au voleur deux coups de poing et un coup de pied, avant de l’étrangler et de l’immobiliser avec une clef de bras en attendant l’arrivée de la police, a rapporté lundi le site MMA Junkie.

 

WASHINGTON – La police américaine a ouvert une enquête pour viol après qu’une femme, en état végétatif depuis une dizaine d’années, eut accouché dans un centre de soins de Phoenix, ont rapporté les médias américains. Cette femme était dans le coma depuis une noyade il y a plus de dix ans. Le 29 décembre, elle a accouché d’un petit garçon en bonne santé.

(afp)

Fasofoot féminin : les Etincelles terminent leader de la phase aller

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Fasofoot féminin : les Etincelles terminent leader de la phase aller

Ouagadougou, 06 jan. 2019 (AIB) – Les Etincelles de Ouagadougou sont championnes à mi-parcours (7e journée) du championnat national burkinabè de football féminin après leur courte victoire (1-0) dimanche, sur le Racing club de Bobo (RCB).

L’objectif cette année des Etincelles, c’est la couronne. Après avoir pris le dessus sur la tenante du titre l’USFA (3-1) lors de la 5e journée, les filles de Pascale Sawadogo gardent le cap en infligeant une défaite au RCB qui également sur le podium.

Les Colombes de l’USFA (2e) toujours en embuscade, ont dominé les Lionnes du Houet (ALH) par le score de 3 buts à 1, pendant que Danta AC de Dédougou atomisait la lanterne rouge l’USO par 7 buts à 1.

Le championnat fémininin observera une trêve de deux semaines avant de reprendre du service.

 

Tous les résultats de la 7e journée

Etincelles # RCB : 1-0

AS Tigresses # Reines : 2-1

USFA # ALH : 3-1

Danta AC # USO : 7-1

Classement à l’issue de la 7e journée

1ère : Etincelles : 21pts+39
2: USFA : 18pts+33
3: RCB : 15pts+6
4: ALH : 10pts-3
5: Danta AC : 09pts-14
6: AS Tigresse : 07pts-1
7: Reines : 03pts-16
8: USO : 00pts-44
as/

Burkina/Putsch : Bassolé refuse de répondre aux questions sur ses supposés échanges téléphoniques avec Soro

Burkina/Putsch : Bassolé refuse de répondre aux questions sur ses supposés échanges téléphoniques avec Soro

Ouagadougou, 7 Janvier 2019 (AIB)-Le général Djibrill Bassolé a refusé de répondre lundi aux questions du parquet militaire sur les supposés échanges téléphoniques (notamment avec le président du Parlement ivoirien Guillaume Soro), au moment du putsch de septembre 2015,  arguant qu’ils ont été manipulés.

«Je ne veux pas m’exprimer sur les enregistrements sauvages que je sais falsifiés. Vous en ferez l’usage dont vous voulez», a déclaré lundi le général de gendarmerie Djibrill Bassolé au parquet militaire.

A la reprise ce lundi matin, du procès du putsch de septembre 2015 après la suspension pour les fêtes de fin d’année, le ministère public a décidé d’interroger l’accusé sur les conversations téléphoniques que celui-ci a eu avec certaines personnalités pendant le putsch dont le président de l’Assemblée nationale ivoirienne Soro Guillaume.

Pour le général Djibrill Bassolé, les éléments sonores qui sont dans le dossier de l’instruction ont été manipulés car, selon lui, « sur internet, tout est possible. Toutes les manipulations sont possibles ».

Le parquet militaire a rappelé que la défense de l’accusé avait introduit une requête auprès de la chambre de contrôle de l’instruction pour demander le retrait des écoutes téléphoniques du dossier de l’instruction.

Mais la chambre a rejeté la requête  et les écoutes ont été maintenues dans le dossier. Aussi, il n’appartient plus à l’accusé aujourd’hui de demander que ces écoutes téléphoniques ne soient pas exploitées selon le parquet militaire.

En outre, le parquet militaire s’est mis à lire pendant un long moment des passages des éléments sonores entre l’accusé et certaines personnalités dont le président  Guillaume Soro.

De cette lecture, on retient notamment que le général Bassolé aurait dit à Soro Guillaume qu’ils étaient en train de se préparer pour empêcher le déroulement des élections de 2015.

Et le président Soro Guillaume aurait répondu au général Djibrill Bassolé que pour la réussite de leur déstabilisation, il était nécessaire qu’ils éliminent deux personnalités burkinabè notamment Salif Diallo comme eux l’avaient fait en Côte d’Ivoire par l’assassinat de Désiré Tagro et du sergent-chef Ibrahim Coulibaly (IB).

«Avez-vous été en intelligence avec Soro Guillaume pour déstabiliser la Transition (nov. 2014-déc.2015) ?» a ensuite demandé le parquet militaire à l’accusé.

«Ce sur quoi, vous fondez votre accusation, ce sont ces écoutes dont vous êtes incapables de dire l’origine. Je conteste la fiabilité de ces éléments. Ne me demandez donc pas des commentaires sur des choses fausses», a répondu l’accusé.

Allant dans le sens de son client, Me Dieudonné Boukoungou, note que le parquet militaire dans sa lecture des écoutes téléphoniques attribuées à son client,  ne donne aucune date ni aucune heure par rapport à leur déroulement.

«Comment ce parquet-là peut accepter de recevoir des écoutes dont on ne sait pas d’où elles viennent et qui sont des copies sans date, sans heure ? », s’est-il interrogé.

Pour Me Guy Hervé Kam, avocat des parties civiles, la régularité des écoutes téléphoniques que conteste l’accusé a déjà été tranchée et de son avis, les écoutes téléphoniques attribuées au général Bassolé, sont correctes.

Il déplore que l’accusé qui avait reconnu un certain nombre d’écoutes devant le Tribunal militaire le 21 décembre dernier, refuse aujourd’hui de parler du fond desdites écoutes.

«Certainement que la suspension a été mis à profit pour faire savoir au général Bassolé qu’il était allé trop loin dans ses affirmations et aujourd’hui, on tente un rétropédalage qui est malheureux dans la mesure où ce qui a été dit le 21 décembre est déjà consigné» a affirmé Me Guy Hervé Kam.

Agence d’information du Burkina

Wurotèda Ibrahima SANOU

 

 

Circulation : 213  »gendarmes-couchés » détruits, d’autres en vue

Burkina Faso-Transports–Routes

Circulation : 213  »gendarmes-couchés » détruits, d’autres en vue

Ouagadougou,  07 jan.2019 (AIB)- 213 ‘’gendarmes-couchés’’ (ralentisseurs), illégalement érigés, ont été détruits depuis mai 2018, a annoncé lundi le ministre en charge des Transports, Vincent T. Dabilgou qui assure que l’opération va se poursuivre les prochains jours.

Le ministère en charge des Transports,  de la Mobilité urbaine et de la Sécurité routière  a annoncé lundi, lors d’une conférence de presse, qu’une équipe composée  de l’Office nationale de la sécurité routière, du ministère des infrastructures et bien d’autres structures vont procédé à l’inventaire des ralentisseurs  du 08 janvier au 23 janvier 2019.

Selon le ministre Vincent T. Dabilgou, les ralentisseurs hors norme qui seront identifiés lors de cette mission, feront l’objet de destruction.

Le ministre  a rappelé  qu’une opération lancée en mai 2018 a permis de détruire 213 ralentisseurs, dans l’objectif de fluidifier le trafic routier.

Des populations érigent souvent à travers les grandes artères et les ruelles, des multiples ralentisseurs pour protester contre la hausse des accidents ou pour atténuer la poussière qui se dégage des routes non bitumées.

Le Directeur général de l’office national de la sécurité routière (ONASER), Mamadou Ouattara a indiqué qu’il faut  éduquer  les populations qui construisent anarchiquement les ralentisseurs et  en  aussi réprimer les chauffeurs qui circulent à grande vitesse dans les agglomérations.

Notons que la destruction de certains ralentisseurs fait partie des préoccupations des chauffeurs routiers qui ont depuis novembre un accord (gardé secret) avec le gouvernement pour ne pas augmenter le prix du ticket, malgré la hausse du prix du carburant.

Agence  d’Information du Burkina

kz/cak/ls/ata

Photo : AIB

Photo d’illustration : lefaso.net

 

 

Yirgou-Foubè: Scènes de désolation sur le théâtre des représailles

Nouvel an meurtrier dans la commune de Barsalogho

Yirgou-Foubè: Scènes de désolation sur le théâtre des représailles

Ouagadougou, 07 janv. 2019 (AIB)-Des maisonnettes en banco noircies par les flammes, des toitures en lambeaux, des motocyclettes calcinées,  des ustensiles, des chaussures et autres effets personnels éparpillés, des tas de cendres laissant deviner un grand brasier : Plusieurs villages des communes de Barsalogho et  d’Arbinda (Centre-nord) sont marqués par les mêmes scènes de désolation, après l’attaque terroriste et les représailles contre la communauté peulh  ayant fait 47 morts, consécutifs à une attaque terroriste le jour de l’an 2019.

Yirgou-Foubè, point de départ des attaques des mossis contre les peulh, les 1er et 2 janvier 2019, est un village situé à une soixante de kilomètres de Barsalogho, commune rurale. Cinq jours après le drame qui a fait 47 morts, selon un bilan officiel revu à la hausse, aucune âme humaine n’y vit. Dans une  des concessions, la quasi-totalité des cases et des greniers ont été incendiés par des populations en furie.

« Ce jour-là, j’étais chez moi lorsque mon frère est venu me dire que les koglwéogos (groupe d’autodéfense mossi) pourchassent les peulh de la localité. En sortant de ma maison, j’ai entendu un coup de feu. Je me suis enfui, rejoignant ma femme et deux de mes enfants qui étaient en brousse avec des animaux », relate difficilement, Alaye Diallo, un ressortissant de Yirgou-Foulbè qui a trouvé refuge à Barsalogho.

« C’est de la brousse que j’ai vu des gens saccager nos biens. Nos maisons, nos vivres, notre bétail,… rien n’a été épargné. Tout est parti en fumée », se lamente-t-il. « Les vêtements que je porte, voilà ce qui me reste », explique-t-il, inquiet sur sa survie et celle de sa famille après avoir tout perdu.

Si cet éleveur de 46 ans a réussi à mettre sa femme et ses deux enfants en « lieu sûr » à Djibo, ce n’est pas le cas pour d’autres déplacés. Dans la salle de réunion de la mairie de Barsalogho, transformée en dortoir de fortune, une trentaine de personnes, majoritairement des femmes et des enfants y ont trouvé refuge.

« Beaucoup d’hommes ont été tués où se sont réfugiés dans la brousse », explique une des déplacées qui y est arrivée la veille. Tout comme Yirgou-Foulbè, plusieurs autres campements peulh, dans la commune de Barsalogho et d’Arbinda, ont subi des assauts de populations munies de haches ou de gourdins, suivis d’incendies de maisons,  d’abattage de bétails, raconte Boukary Barry, un éleveur et agriculteur.

Il dit s’être enfui de Foubè dès le début des représailles, et a passé deux jours en brousse, avant d’être recueilli, avec sa femme et leurs six enfants, à la mairie de Barsalogho. Certains ont eu le temps de quitter leurs villages, dès la moindre rumeur d’assaut contre leur campement, vérifiée ou pas, mais d’autres ont subi ces heurts.

Après avoir passé la nuit à la mairie, Abdoulaye Diallo, un éleveur de 46 ans s’est rendu au centre de santé de Barsalogho et y revient, un carnet médical en main. Il dit avoir reçu des plombs de fusil de chasse sur plusieurs endroits de son corps, tout comme deux de ses frères qui l’accompagnent. Quatre jours après cet incident, il n’avait pas pu se rendre dans un centre de santé car s’étant enfui en brousse.

Originaire de Mando, village situé à 40 km de Barsalogho, il était au marché avec ses frères lorsque des membres d’un groupe d’autodéfense koglweogo et certains de leurs voisins, se sont rassemblés autour d’eux, se souvient-il.

« Ils nous ont regroupés sous un hangar, avant de commencer à nous molester. L’un d’eux a tiré avec son fusil de chasse sur nous et les plombs nous ont blessés un peu partout », relate-t-il, entre deux soupirs.

Après avoir raconté sa mésaventure, il tient à présenter un vieil homme qui a également vécu un calvaire.

-‘’Morte de soif’’

Recroquevillé sous un drap, derrière la salle de réunion de la mairie, Assamy Diallo, âgé 74 ans, pleure la mort de ses trois fils, tués lors des représailles.

« Je n’ai plus personne. Ma femme dont j’étais sans nouvelles a été par chance retrouvée dans la brousse complètement affaiblie et déshydratée », explique-t-il.

Sa femme, âgée de 75 ans a été secourue par des équipes déployées par le maire de Barsalogho pour porter assistance aux populations qui se cachent dans la brousse.

Originaire également de Mando, dont il était l’un des doyens, lui a eu la vie sauve en réussissant à se cacher en brousse. « Pendant deux jours, je ne mangeais que des écorces de tamarinier, sans aucune goutte d’eau », explique-t-il, la voix tremblotante.

Selon ces rescapés, plus de 200 personnes ont trouvé refuge dans la brousse car ne sachant où être en sécurité. « Je crains qu’ils ne meurent en brousse, tués par la faim et la soif. Ma fille de trois ans est morte de soif, après quatre jours sans eau, sa mère s’étant réfugiée dans la brousse avec elle », soupire Hamadoun Diallo, un éleveur de 36 ans.

Selon le maire de Barsalogho, Abdoulaye Pafadnam, des équipes parcourent la zone munie d’eau et de vivres qu’ils distribuent aux déplacés, à défaut de les convaincre à s’installer sur leur lieu d’accueil.

Cinq jours après les attaques, une trêve, encore fragile, a été instaurée dans la commune grâce au déploiement des éléments de Force de défense et de sécurité (FDS). Selon une source sécuritaire, ils ont reçu l’ordre de maintenir leur présence pendant quelques temps, afin de ramener le calme et assurer la protection des personnes et des biens.

Appel au retour

Mais avant, les affrontements ont eu lieu dans le village de Koulpagré, gagnant ainsi la commune voisine d’Arbinda. C’est dans ce village, plongé dans l’horreur et la désolation, que le président du Faso s’est rendu, le samedi 5 janvier 2019, après sa visite à Yirgou. Des quinze cases qui s’y dressent, dix ont été ravagées par les flammes. Devant une des maisonnettes restée intacte, se tiennent Amadou Diallo et son fils Aboubacar. Derrière eux, au seuil de la porte, une grosse flaque de sang a séché. Il s’agit de celui d’un habitant de la concession, abattu dans le dos, expliquent-t-ils.

Aboubacar Diallo, 38 ans, explique s’être enfui à bord de sa moto au vu d’éléments du groupe d’autodéfense  ‘’koglweogo’’ se dirigeant vers leur concession. Ce n’est que quelques jours plus tard qu’il a appris que c’est suite à la mort du chef de Yirgou, que leur communauté a été prise pour cible. Il avoue ne pas comprendre cette soudaine violence contre eux qui vivaient pourtant en parfaite intelligence avec les autres communautés ainsi qu’avec le défunt chef qu’ils appréciaient également.

« Nous nous étions réfugiés en brousse. C’est la visite du président et la présence des forces de sécurité qui font que nous sommes venus voir », précise-t-il, pendant que le chef de l’Etat Roch Marc Christian kaboré, et une importante délégation, vient d’arriver pour constater les dégâts.

Au loin, derrière quelques broussailles, trois femmes observent les scènes. D’un signe de la main, le chef de l’Etat leur demande de venir. Aucune réaction. « Elles ont sûrement peur », lâche le gouverneur du centre nord, Nandy/Somé Diallo, qui va à leur rencontre.

Après quelques échanges, elles reviennent avec elles, s’inclinent et saluent le président. « Je vous invite à revenir et à reprendre le cours de votre vie », leur dit-il. « On va vous aider. Il y aura la sécurité », promet-il. « Il  faut faire en sorte de pouvoir regrouper toutes ces personnes à Barsalogho afin de faciliter leur réinsertion dans leurs milieux »,  exhorte le président Kaboré. Selon lui, « des dispositions ont été prises dans pour que la sécurité puisse être renforcée en faveur des populations, pour leur donner l’assurance qu’ils peuvent se réinstaller, qu’ils peuvent recommencer à vivre ensemble ». Cette assurance sonne comme une réponse au principal souhait de Amadou Diallo : « que la paix revienne et que nous retrouvons les membres de nos familles dont nous n’avons pas de nouvelles ».

 

Agence d’information du Burkina

Armel BAILY

 

Salam Zabré, l’un des fils du chef de village de Yirgou, tué avec son frère et  deux autres fils, revient sur l’origine des attaques.

‘’C’est avec une grande tristesse que nous disons en présence des plus hautes autorités de l’Etat que nous avons été endeuillés et très révoltés par l’assassinat de notre chef, notre patriarche. Nous pouvons dire qu’à présent, nos esprits se sont calmés (…).

Il y a quatre jours, aux environs de 7heures, notre famille a été endeuillée. Nous, les enfants du défunt chef, qui avons eu la vie sauve, c’est ceux qui étaient sortis pour surveiller son bétail ou vaquer à d’autres occupations.

Le chef du village était notre patriarche qui avait un autel où il faisait des sacrifices pour intercéder auprès des ancêtres pour tous ceux qui en faisaient la demande, notamment des personnes malades,  celles qui voulaient enfanter, ou le mariage. Il consultait les ancêtres avant de donner des sacrifices.

Donc le matin vers 7h, des malades venus d’autres contrées ont accompagné le défunt chef sur son lieu de consultation, situé à trois ou quatre km de son domicile. Alors que, les personnes que nous craignons tous (les terroristes, ndlr), avaient été hébergé au cours de la nuit au sein d’une certaine communauté.

Il est difficile pour quelqu’un de parcourir dès le matin, plus de 100km et venir s’attaquer au village. Pendant que le défunt chef était à son lieu de sacrifices, des personnes à bord de motocyclettes l’ont encerclé avant de lui demander ce qu’il faisait là.

Il a répondu être en ces lieux pour implorer Dieu d’accorder la guérison à des malades, et de faciliter tout chose en leur faveur. Ils lui ont répondu que ces pratiques ne leur plaisaient pas.

Il a répliqué en disant que si ces pratiques ne vous plait pas, alors dites-moi ce qui vous plaira car c’est ce que souhaitent les hommes que j’exécute. Ils l’ont alors saisi par les bras avant de l’abattre. Un étranger qui avait accompagné le chef a accouru vers son fils ainé pour l’informé que des terroristes étaient présent dans le village et ont abattu le ‘’vieux’’.

C’est ainsi qu’avec un de nos oncles, ils se sont rendus sur le lieu du drame pour voir ce qu’il en était. Les terroristes qui les ont croisés en route ont abattu notre ainé, notre oncle et notre petit frère.

Donc quatre personnes de notre famille (y compris le chef de village). Deux membres du groupe koglweogo du village, qui venaient également au secours, ont été abattus  par les terroristes.

Tous ce que nous voulons à présent, c’est la sécurisation pour l’ensemble du pays. Dans ce village de Yirgou, sur la soixantaine de concessions, seuls deux ou trois familles, sont restées après ces évènements. Tous ont fui en disant que c’est leur leader, leur guide leur patriarche et protecteur qui a été abattu en se demandant ce qu’ils vont devenir s’ils restent.

Alors que nous sommes étions à l’inhumation, des victimes, le village a commencé à se vider’’

Propos recueillis par AB

 Agence d’information du Burkina

 

 

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