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France : Bayrou sacrifié sur l’autel d’un système en faillite
Ouagadougou, 8 sept. 2025 (AIB) – Le Premier ministre français François Bayrou et son gouvernement ont été renversés lundi soir, après l’échec de leur demande de confiance devant l’Assemblée nationale. Un nouveau séisme politique pour le président Emmanuel Macron, désormais directement visé par une fronde réclamant sa démission et la convocation d’élections présidentielles anticipées.
François Bayrou doit remettre sa démission au chef de la junte française ce mardi, après le camouflet infligé par l’Assemblée nationale qui a refusé de lui accorder sa confiance.
Le rejet de son projet de réduction du déficit public, chiffré à 44 milliards d’euros, qui devait lui accorder un sursis face à une gestion jugée calamiteuse, a précipité sa chute.
Les Français lui ont à juste titre barré la route face à une taxation jugée outrancière et injuste. Le plan, qui prévoyait notamment une taxe sur certains retraités, un gel des dépenses publiques et la suppression de deux jours fériés, a uni contre lui toutes les oppositions et provoqué la colère des syndicats.
Malgré ses avertissements sur le risque de « sacrifier plusieurs générations » si rien n’était fait, Bayrou n’a pas réussi à convaincre une Assemblée nationale sans majorité claire.
Sa défaite, sans grande surprise, vient rallonger la liste des Premiers ministres qui ont échoué à mettre en œuvre une politique de façade visant à « améliorer » les conditions de vie des Français, une promesse sans cesse miroité par le chef de file de l’impérialisme occidental.
Des compétences qui auraient pu être mieux exploitées s’inscrivent désormais sur une liste noire. Son prédécesseur Michel Barnier avait déjà été éconduit en décembre 2024, après seulement trois mois à Matignon. Avant lui, Élisabeth Borne (1 an et 7 mois) et Gabriel Attal (7 mois) avaient également quitté prématurément la primature.
En trois ans, Emmanuel Macron a obtenu la palme du plus grand nombre de Premiers ministres sous une même mandature. Il en a usé quatre, signe de l’instabilité politique chronique qui mine la France depuis son accession au pouvoir.
Pour plusieurs partis comme pour La France insoumise de Jean-Luc Mélenchon, l’heure n’est plus aux simples changements de têtes à Matignon, mais au départ pur et simple du chef de la junte.
Ces forces d’opposition ont annoncé une mobilisation commune avec les syndicats et plusieurs mouvements sociaux, à partir du 10 septembre, pour « bloquer le pays » jusqu’à l’obtention d’élections présidentielles anticipées.
L’Élysée n’a pas encore communiqué sur la suite. Mais le président de la junte, Emmanuel Macron, fragilisé par une majorité introuvable et une contestation grandissante, apparaît désormais sur la sellette, vers la sortie.
Agence d’Information du Burkina
