SIAMA 2025: une forte présence burkinabè pour valoriser l’artisanat et la culture de l’AES
Bamako, 04 déc. 2025 (AIB)-Plusieurs artisans venus du Burkina Faso prennent part à l’édition 2025 du Salon international de l’artisanat du Mali (SIAMA), offrant au public malien un aperçu riche et diversifié du savoir-faire burkinabè.
Pour nombre d’entre eux, cette participation constitue une première expérience, perçue comme une opportunité de promouvoir l’artisanat national et de renforcer les liens entre les pays de l’Alliance des États du Sahel (AES).
Parmi les exposants, le sculpteur-fondeur Malick Guira, installé à Ouagadougou, se distingue par des œuvres inédites. « Ce sont des sculptures vraiment différentes. Même à Ouagadougou, cela n’a pas encore été exposé », a-t-il confié.
Il présente au public malien des sculptures animalières de grande taille ainsi qu’une série consacrée à l’orchestre africain, comprenant un balafoniste, un joueur de gamofola ou encore de longa.
Pour l’artiste, cette participation reflète l’esprit de proximité culturelle entre le Mali, le Burkina Faso et le Niger, qu’il considère désormais comme un seul pays dans le cadre de l’AES. S’il reconnaît ne pas encore avoir réalisé de ventes, il affirme avoir noué des contacts prometteurs.
Du côté du textile, Yonly Tenimpagba, styliste-modéliste originaire de la région du Gourma, présente des modèles en Faso Danfani et du prêt-à-porter traditionnel.
« J’ai aimé, parce qu’actuellement ils ont commencé à adhérer très fort », a-t-il témoigné, se réjouissant de l’intérêt du public malien pour les tissus traditionnels tels que le Kôkô Donda, le Bogolan ou le Faso Danfani.
Le salon accueille également des acteurs de la médecine traditionnelle, à l’image de Moussa Rabo, tradipraticien, venu présenter des produits contre le diabète, les fièvres typhoïdes ou encore des fortifiants.
Selon lui, les visiteurs apprécient fortement ces remèdes, et les ventes sont nombreuses, ce qui le rend très satisfait pour une première participation au Mali.
Dans le domaine agroalimentaire, Mme Afousata Touré, transformatrice agroalimentaire, expose des biscuits à base de sésame. Elle estime que le marché avance doucement mais garde espoir pour les jours à venir, invitant le public à sortir massivement découvrir les créations artisanales du salon.
Enfin, Bourzanga Daouda, artisan fabricant de sacs et chapeaux traditionnels de Saponé, juge que le marché avance un peu, tout en souhaitant une plus grande affluence.
Selon lui, le SIAMA constitue un cadre privilégié pour valoriser la culture africaine et motiver les artisans à innover davantage.
Agence d’Information du Burkina
BO/ata









