Burkina-Passoré-Cadre-Concertation-Provincial
Passoré/CCP : Gestion des terres, irrigation et campagne agricole au cœur des échanges
Yako, 21 septembre 2025 (AIB) – Le Cadre de concertation provincial (CCP) du Passoré a tenu, le vendredi 19 septembre 2025, sa deuxième session ordinaire de l’année, dans la salle polyvalente de la Maison des jeunes de Yako. L’ouverture de la rencontre a été présidée par le haut-commissaire du Passoré, Daouda Sangaré, en présence des membres du CCP et des acteurs locaux du développement.
Les membres du CCP et les acteurs locaux du développement de la province se sont réunis pour examiner les actions de développement à la faveur de cette rencontre statutaire.
À ce deuxième rendez-vous de l’année, plusieurs points figuraient à l’ordre du jour : la mise en valeur du périmètre irrigué de Dourou (défis et perspectives), la présentation du programme Soil Values et le planning des activités du Réseau pour la protection et l’autonomisation de la femme rurale (REPAFER-Burkina).
La première communication a concerné la situation de la campagne agricole 2025-2026, notamment la pluviométrie et le stade phénologique des cultures.
De la présentation faite par l’agent en service à la direction provinciale en charge de l’agriculture du Passoré, Aboubacar Kiemdé, il ressort que la campagne agricole est prometteuse et qu’au stade actuel, les spéculations présentent une très bonne physionomie.
À la mi-septembre, elles se trouvaient, entre autres, aux stades de maturation, d’épiaison et de tubérisation, malgré les menaces des criquets et pucerons observées dans certaines localités de la province.
La deuxième communication a porté sur la mise en valeur du périmètre irrigué de Dourou. Dans son intervention, le chef d’antenne du Projet de résilience et de compétitivité agricole (PReCA) du Yatenga, Victor Sawadogo, a dressé le bilan des activités réalisées : réhabilitation des voies d’accès, financement d’au moins 200 microprojets, aménagement de 114 pistes rurales et autres réalisations sur les 2 888 parcelles aménagées.
Cependant, il a relevé quelques difficultés qui entravent la bonne exploitation du périmètre, à savoir l’envasement des canaux d’irrigation, le manque d’entretien du réseau et l’absence d’harmonisation des périodes de semis par les exploitants.
À la suite de ces présentations, le partenaire de mise en œuvre du programme Soil Values au Burkina Faso, le REPAFER-Burkina, a animé deux communications. La première a porté sur le programme Soil Values, qui vise à réduire durablement les écarts de rendement des petits producteurs de denrées alimentaires, en particulier les femmes au Sahel.
Selon Bédémé Bayoulou, conseiller en fertilité des sols de Soil Values, ce programme intervient dans les domaines agro-techniques et socio-économiques à travers des approches adaptées aux réalités locales. Il met l’accent sur l’optimisation de la gestion des paysages et des bassins versants grâce à une planification participative pour une utilisation rationnelle et intégrée du sol, de l’eau et de la biodiversité.
La deuxième présentation du REPAFER-Burkina a mis en lumière la vision, la mission et les principaux domaines d’intervention du réseau.
Selon sa directrice exécutive, Mamounata Ki/Ouédraogo, la mission principale du REPAFER est d’offrir à chaque fille, femme et enfant les ressources et l’accompagnement nécessaires afin qu’ils s’épanouissent pleinement dans un environnement sain et sécurisé.
Dans la mise en œuvre du programme Soil Values, le REPAFER-Burkina a sollicité l’accompagnement des membres du CCP, notamment les délégations spéciales, pour assurer la réussite des activités : capitalisation et diffusion des bonnes pratiques, appui technique des services déconcentrés, plaidoyer et mobilisation communautaire.
Le programme Soil Values est mis en œuvre dans trois communes du Passoré : Gomponsom, Arbollé et Yako.
Dans son mot d’ouverture, le haut-commissaire a rappelé l’importance du CCP, qu’il considère comme un instrument essentiel de dialogue, de coordination et de suivi des actions de développement dans le Passoré. Il a également exhorté les acteurs locaux à une participation active et constructive pour relever les défis de la province.
Au terme des travaux, les participants ont réaffirmé leur engagement à travailler en synergie pour la réussite des différents programmes et projets au profit des populations du Passoré.
Dans son mot de clôture, la secrétaire générale de la province (SGP), Noélie Béréhoumdougou/Kaboré, représentant le haut-commissaire, a salué la mobilisation des participants et remercié les partenaires financiers pour leur accompagnement. Elle a invité les membres statutaires à faire du cadre de concertation provincial un véritable laboratoire d’idées et d’actions au service du développement durable du Passoré.
Agence d’information du Burkina
ZES/ata
