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Journée des coutumes et traditions : Les Dagara comptent rééditer la célébration avec plus d’enthousiasme
Gaoua, 14 mai 2025 (AIB) – La communauté Dagara vivant à Dano, dans la province du Ioba, région du Sud-Ouest, a indiqué, lundi, que l’an II de la Journée du 15 mai dédiée aux coutumes et traditions sera célébré avec plus d’enthousiasme.
« L’année passée, c’était comme une surprise. Les gens ne s’attendaient pas à cette célébration. Chacun fêtait à sa manière. Mais cette année, je pense que la célébration sera beaucoup mieux organisée », a affirmé Sanbèsaor Bienvenue Hein.
En 2024, il dit avoir effectué une libation tôt le matin, avec de l’eau et de la cendre, avant d’offrir un poulet aux mânes des ancêtres pour les bénédictions reçues, a-t-il ajouté.
M. Hein estime toutefois que la célébration de la Journée des coutumes et traditions ne devrait pas se limiter à des pratiques sacrificielles.
Au-delà des sacrifices et du caractère festif, cet adepte de la religion traditionnelle souhaite que la JCT soit une occasion d’apprentissage pour les plus jeunes.
« Les enfants doivent savoir, entre autres, tirer à l’arc ou jouer du balafon », a-t-il précisé.
L’instauration de la Journée des coutumes a été une très belle initiative, car la population l’attendait avec impatience, a fait savoir le chef de canton de Dano, Sa Majesté Naonfa II.
Selon lui, « tout s’est passé au flanc de la colline sacrée, face à la police nationale. Nous avons procédé aux rites pour demander la paix pour le Burkina et pour toute la population. Nous avons préparé et mangé du couscous traditionnel avec tous les invités ».
L’ambiance était conviviale et fraternelle. Il n’y avait pas de distinction entre les autorités administratives, religieuses et la population conviée à cette fête traditionnelle, a-t-il ajouté.
Pour cette deuxième édition, un comité a été mis en place afin de réussir le pari de l’organisation.
Plusieurs communiqués ont été diffusés sur la radio locale pour inviter toute la population, sans distinction de race ou de religion, à venir magnifier les coutumes.
Pour Yurkia Aristide Dabiré, la première édition a été un véritable succès, au vu de l’engouement, de la participation de la population et des sacrifices consentis pour que la paix revienne au Faso.
Il estime que de nombreuses valeurs ancestrales, qui étaient en voie d’oubli, sont en train d’être ressuscitées à travers la commémoration de cette journée.
En vue de la deuxième édition, M. Dabiré confie avoir déjà acquis le nécessaire pour les célébrations.
« Ça a été une grande fête qui nous a permis de nous reconnecter avec les ancêtres et de faire des implorations. Merci au Capitaine d’avoir institué cette journée pour nous », s’est réjoui Namwiere Ghislain Somé.
Plusieurs activités sont prévues au programme de la célébration, notamment des rites sacrificiels et des cérémonies de partage.
En rappel, la Journée des coutumes et traditions a été instituée le 15 mai 2024 par le gouvernement burkinabè, dans le but de réaffirmer la laïcité de l’État, de reconnaître les droits des adeptes de la religion traditionnelle, et de favoriser une communion fraternelle entre ces derniers et l’ensemble de la population.
Agence d’Information du Burkina
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