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FAS : « Nous sommes fin prêts pour accueillir les festivaliers dans les meilleures conditions », Shyndy Souleymane Drabo

Tougan, 25 nov. 2025 (AIB) A quelques jours de l’ouverture de la première édition du Festival des arts du Sourou (FAS), prévue du 28 au 30 novembre 2025, le directeur de l’événement, Shyndy Souleymane Drabo, revient dans cet entretien sur les préparatifs, les innovations et les ambitions de ce grand rendez-vous culturel.

Agence d’information du Burkina (AIB) : Comment l’idée de ce festival est-elle née ?
Shyndy Souleymane Drabo (SSD) : Après tout ce que la région du Sourou a traversé en terme d’insécurité, et au regard du travail remarquable abattu par nos Forces de défense et de sécurité (FDS) et les Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), qui permettent aujourd’hui d’accéder à Tougan sans convoy.Nous avons pensé à organiser un tel événement. La première raison, c’est de mettre fin à la polémique selon laquelle Tougan ne serait pas fréquentable. La deuxième raison est de renouer avec notre tradition et nos valeurs culturelles.
Troisièmement, nous voulons créer un cadre de rencontre pour les fils et filles de la région afin d’échanger autour des sujets d’intérêt commun. Enfin, ce festival est l’occasion de saluer les efforts de l’ensemble de nos Forces combattantes ainsi que la résilience des populations du Sourou.

(AIB) : Le thème retenu est « Héritage culturel et créativité contemporaine au cœur du Sourou ». Que traduit ce choix ?
(SSD) : Le Sourou est une région riche en potentialités culturelles, mais qui a malheureusement été impactée ces dernières années par l’insécurité. Nous avons retenu ce thème pour montrer au monde entier que cette partie du Burkina Faso regorge d’énormes richesses culturelles. C’est aussi une manière d’interpeller la jeune génération à ne pas oublier ses sources, mais à les valoriser.
(AIB ): Quelles sont les activités phares de cette première édition ?
(SSD ): Durant les 72 heures du festival, le Sourou restera debout pour vivre plusieurs activités. Il y aura notamment l’enregistrement de l’émission Cocktail à Tougan sur le site du festival, avec Mascotte Joseph Tapsoba, une compétition de lutte traditionnelle, une course cycliste féminine en hommage à nos mamans, un village du festival avec une exposition-vente, du tourisme avec la visite de sites historiques de la ville, des panels autour du thème de l’édition ainsi que des soirées artistiques chaque nuit.
(AIB) : A 72 heures de l’événement, quel est l’état des préparatifs ?
(SSD) : Les préparatifs avancent comme prévu. À l’heure actuelle, nous sommes satisfaits de l’évolution des choses. Nous estimons être prêts à plus de 80 % et nous pensons atteindre les 100 % d’ici les trois jours restants, au regard du dynamisme du comité d’organisation, qui est à pied d’œuvre pour offrir aux festivaliers un événement à la hauteur de leurs attentes.
(AIB ): Combien de festivaliers attendez-vous pour cette première édition ?
(SSD ): Nous estimons accueillir plus de 1 000 festivaliers par jour pendant les trois jours. Le nombre pourrait être dépassé, au vu des nombreux appels que nous recevons mais pour l’instant, nous restons sur une estimation de 1 000 participants quotidiens.
(AIB= : Certains estiment que le Sourou est difficile d’accès. Quel message leur adressez-vous ?

(SSD ): Ce sont des préoccupations qui ressortent souvent mais je tiens à rassurer tout le monde . Tougan est accessible et fréquentable. La preuve, nous sommes sur place et menons nos activités normalement aux côtés des FDS et des VDP. Nous invitons tous ceux qui viendront au festival à ne pas s’inquiéter. Il suffira de respecter les consignes des forces engagées pour un bon déroulement de l’événement.
(AIB) : Quel message souhaitez-vous adresser aux visiteurs, professionnels et invités ?
(SSD) : Je salue d’abord l’engagement des autorités locales et celui du gouvernement avec à sa tête le Président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré. Grâce à leurs efforts conjugués, nous relevons aujourd’hui beaucoup de défis. Enfin j’invite tous les amoureux de la culture et tous ceux qui souhaitent apprendre, à se déplacer massivement du 28 au 30 novembre 2025 à Tougan, afin que nous puissions partager ensemble de riches moments culturels et sportifs.

Agence d’Information du Burkina
Propos recueillis par Souleymane Sankara

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