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Burkina : L’auteur Oumar Sanon apporte sa contribution au renforcement de l’industrie culturelle
Ouagadougou, 22 oct. 2025 (AIB) – Le Conseiller technique chargé des questions juridiques au Bureau burkinabè du droit d’auteur (BBDA), Oumar Sanon, a présenté mercredi à Ouagadougou, son ouvrage intitulé « La gestion collective des droits d’auteur à l’épreuve de l’exploitation numérique des œuvres au Burkina Faso : Contribution au renforcement de l’industrie culturelle ».
Diplômé d’un Master II en Droit, spécialité Propriété intellectuelle de l’Université de Poitiers (France), Oumar Sanon analyse dans cet ouvrage, les défis et limites du système burkinabè de gestion des droits d’auteur, à la lumière des mutations liées au numérique.
L’ouvrage est structuré en deux grandes parties. La première, consacrée à la naissance et à l’évolution de la gestion collective des droits d’auteur au Burkina Faso, comprend cinq chapitres. La seconde, intitulée « La gestion collective à l’épreuve de la contrefaçon des œuvres dématérialisées », en compte également cinq.
Oumar Sanon veut apporter à travers cet ouvrage 318 pages sa pierre contributive à l’amélioration de la gestion collective du droit d’auteur et au développement d’une industrie culturelle burkinabè car dit-il l’émergence d’une industrie culturelle est un véritable levier du développement tant économique que social.
Selon lui, le modèle burkinabè de gestion des droits d’auteur a hérité de la vision française du droit d’auteur, qui valorise la personnalité de l’auteur au détriment de l’économie de la production.
« Dans notre système, explique-t-il, l’auteur est au centre, mais il ne peut pas tout faire. Il ne peut pas être à la fois créateur, producteur et distributeur. »
M. Sanon compare ce modèle à la vision anglo-saxonne, notamment américaine, où la culture est davantage portée par les producteurs et les éditeurs, considérés comme des investisseurs et des acteurs économiques.
« Dans les pays anglophones comme le Ghana ou le Nigeria, la gestion collective est plus dynamique, car elle repose sur une logique d’industrie culturelle. Chez nous, elle reste encore trop centrée sur la figure de l’auteur », a-t-il ajouté.
L’auteur estime qu’après un demi-siècle d’application du modèle français, le Burkina Faso gagnerait à expérimenter des approches inspirées du système anglo-saxon, plus orientées vers la production et la commercialisation des œuvres.
L’ouvrage contient également des propositions pour améliorer la gestion des droits, aussi bien dans le domaine analogique que dans celui du numérique, notamment face aux défis de la contrefaçon et de la piraterie numérique.
« La création est essentielle, mais c’est la production qui fait vivre l’œuvre », a-t-il affirmé, appelant à un meilleur équilibre entre les créateurs et les investisseurs pour bâtir une industrie culturelle forte et compétitive au Burkina Faso.
Agence d’information du Burkina
BAK/YOS
