Burkina-Gourma/Visite-terrain : Une mission conjointe pour apprécier les réalisations des projets financés par le Fonds pour la Consolidation de la Paix (PBF)
Fada N’Gourma, 16 juillet 2025 (AIB)-Une mission conjointe composée de la Direction générale du Développement territorial (DGDT), du Secrétariat technique du Fonds pour la Consolidation de la Paix (ST-PBF), des agences du Système des Nations Unies et des ONG de mise en œuvre, a constaté de visu les réalisations dans la région du Gourma, le mardi 15 juillet 2025. Cette mission a permis d’échanger avec les acteurs et bénéficiaires des projets financés par le « Fonds pour la Consolidation de la Paix (PBF) ».
Le Burkina Faso a été déclaré éligible aux ressources du PBF en 2018, à la demande du gouvernement, pour mettre en œuvre des projets visant à améliorer la confiance entre les populations et l’État, renforcer la résilience sociale, promouvoir la participation active des femmes et des jeunes, et assurer une gestion pacifique des conflits.
Afin d’assurer un suivi conjoint par le gouvernement et le système des Nations Unies, le Comité technique de suivi (CTS) du PBF effectue chaque année deux missions stratégiques de suivi et de supervision. C’est dans ce cadre qu’une mission conjointe s’est rendue sur le terrain pour constater l’état des réalisations, apprécier leur impact sur les populations, et identifier les défis et perspectives liés à la mise en œuvre du portefeuille des projets financés par le PBF au Burkina Faso en 2025.
Selon la représentante de la partie gouvernementale, Monique P. Ouédraogo épouse Yarga, cette visite-terrain a permis de relever les acquis et bonnes pratiques en matière d’initiatives impactantes pour la résilience et la cohésion sociale dans les zones d’intervention, ainsi que les défis qui entravent la mise en œuvre des projets, en vue de formuler des recommandations.
Parmi les réalisations visitées, Mme Yarga a cité entre autres des biodigesteurs, des sites maraîchers, des forages et une embouche bovine. Elle s’est dite satisfaite de la contribution des résultats obtenus au renforcement de la résilience sociale et à la participation des femmes et des jeunes à la cohésion sociale dans la région du Gourma.
Pour M. Alain Dianou de l’OCADES-Fada, représentant du partenaire de mise en œuvre, les infrastructures réalisées et les biodigesteurs s’inscrivent dans le cadre du « Projet de prévention et de gestion des conflits dans la région de l’Est (PREGEC) ». Il estime que ces réalisations permettent une gestion rationnelle des ressources naturelles, ce qui contribue à la consolidation de la paix.
Les bénéficiaires du projet se sont dits satisfaits des appuis reçus en formation, en financement et en mise en place d’activités économiques, dans le cadre du partenariat entre le gouvernement et les Nations Unies. Ainsi, Mme Balkissa Barry, qui a obtenu six (06) ovins et quatre (04) sacs de produits d’alimentation animale, a exprimé sa satisfaction : grâce à cet appui, elle pourra subvenir aux besoins essentiels de sa famille. Elle sollicite un accompagnement en suivi vétérinaire ainsi que la construction d’un hangar pour développer son activité d’embouche ovine.
« Cette visite-terrain est la bienvenue, car elle permet aux partenaires de constater les activités menées, les résultats obtenus et d’évaluer leur impact sur la population », a déclaré M. Samtoala Sawadogo, secrétaire de l’Observatoire villageois de prévention et de gestion des conflits (OVIPREGEC) de Koaré. Il a précisé que leur structure gère de manière pacifique les conflits, notamment ceux liés au foncier et les différends entre éleveurs et agriculteurs, au point où les communautés n’ont plus recours aux institutions judiciaires en cas de mésentente. M. Sawadogo a plaidé pour un appui complémentaire du projet PBF afin que les OVIPREGEC disposent d’outils de suivi et de rapportage nécessaires pour rendre compte des résultats obtenus aux autorités compétentes.
« Nous avons bénéficié, dans le cadre de ce projet, de plusieurs bœufs et de la mise en place de biodigesteurs. Depuis, nous n’avons plus de problèmes liés à l’énergie », a soutenu Mme Aïssa Lido. Grâce aux biodigesteurs, elle n’achète plus ni charbon ni gaz, ce qui lui permet de faire des économies pour acheter des condiments et améliorer l’alimentation de sa famille.
Pour rappel, le PBF intervient dans 57 communes réparties dans 12 régions du Burkina Faso. Ses domaines d’intervention sont entre autres la réforme du secteur de la sécurité, la réconciliation nationale, la construction de l’unité nationale, ainsi que le renforcement de la résilience sociale et de la participation des femmes et des jeunes.
Agence d’information du Burkina
