Burkina : Ahmed Malick Koama devient docteur après une thèse sur les risques sanitaires dans les sites d’orpaillage

Bobo-Dioulasso, (AIB)-La soutenance de thèse de doctorat, option : Santé, Sécurité, Environnement, d’Ahmed Koama dit Rahim a eu lieu le 25 juillet 2025 dans l’enceinte de l’INSA à Bobo-Dioulasso. Il a été jugé digne du grade de Docteur avec mention très honorable et félicitations du jury. Son directeur de thèse a été le Pr Maxime K. Drabo et le jury a été présidé par la Pr Sanata Bamba.

« Risques sanitaires sur les sites d’orpaillage : état des lieux sur deux sites au Burkina Faso ». C’est autour de ce thème qu’Ahmed Malick Koama dit Rahim a consacré près de cinq années de recherche, couronnées par sa soutenance de thèse le 25 juillet 2025 à Bobo-Dioulasso devant un jury composé de la Pr Sanata Bamba (présidente), du Pr Maxime K. Drabo (directeur de thèse) et du maître de recherche Dramane Zongo de l’IRSS.

L’impétrant, Ahmed Koama dit Rahim, attaché de santé en ophtalmologie à l’origine, est désormais Docteur, après avoir brillamment défendu son thème de recherche. Pour lui, la question des risques sanitaires sur les sites aurifères au Burkina Faso mérite une réelle appropriation par les politiques publiques. Il a précisé que son étude a été menée sur deux sites situés dans la région du Sud-Ouest.

Ahmed Koama a mis en évidence les risques sanitaires qui affectent plusieurs couches sociales, notamment les orpailleurs et les acteurs connexes présents sur ces sites, tels que ceux de la restauration et bien d’autres.

Il a suggéré, entre autres, que des postes sanitaires soient pris en compte par les autorités sur les sites aurifères afin de garantir une meilleure prise en charge des problématiques de santé publique, avec l’implication active des agents de santé.

Le directeur de thèse, Pr Maxime K. Drabo, a souligné que la recherche a été conduite avec rigueur scientifique. « Il s’est agi de produire des éléments de preuve fiables, nécessaires à ce type d’exercice scientifique », a-t-il déclaré. Pour lui, les résultats de cette recherche pourraient permettre aux acteurs de mieux prévenir certains risques sanitaires. Ces données pourraient également être utilisées pour réduire les risques déjà identifiés.

Comme l’a également suggéré la présidente du jury, les résultats de cette thèse pourraient contribuer à l’élaboration de politiques publiques dans le domaine de la santé, à condition que les décideurs soient sensibilisés et accompagnés dans ce sens.

Pour la Pr Sanata Bamba, Dr Ahmed Malick Koama a mené des recherches structurées autour de cinq axes, dont les résultats démontrent clairement l’existence de risques sanitaires sur les sites aurifères. Elle a insisté :

« Des risques sanitaires liés à l’usage de produits chimiques comme le mercure, dont les concentrations dépassaient les normes, ont été relevés. L’étude a aussi mis en évidence des risques élevés d’infections, notamment d’origine sexuelle, sur ces sites. Elle a également concerné des enfants de moins de 12 ans, dont le taux de fréquentation sur ces sites s’élève à 17 %. »

Selon la Pr Sanata Bamba, ces résultats ouvrent d’importantes perspectives en matière de prévention des risques et de sécurité au travail.

Après les observations et critiques formulées à propos du document de thèse, Dr Ahmed Koama dit Rahim a promis de prendre en compte les amendements afin de parfaire son travail.

Agence d’information du Burkina

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