Dori, 15 avril 2021 (AIB)- 10 Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) ont été tués hier mercredi, alors qu’ils tentaient de récupérer des animaux volés à des hommes armés, dans la commune de Gorgadji, à une cinquantaine de km de Dori (Nord).
Selon une source locale, dans la soirée du mardi 13 avril 2021, des Hommes armés non identifiés (HANI) ont emporté les animaux de certains habitants de la commune de Gorgadji située sur l’axe Dori-Djibo, précisément à équidistance entre Dori et Arbinda.
Informés de ce vol de bétail qui n’est pas le premier du genre dans cette localité de la province du Séno, indique la source locale, une vingtaine de Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) ont décidé de poursuivre les assaillants en vue de récupérer les animaux.
Chemin faisant, déplore la source, ils sont tombés dans une embuscade tendue par les HANI dans le village de Darguin Malheureusement, la source locale nous informe que 8 VDP ont trouvé la mort sur le champ et deux autres ont été portés disparus.
La même source nous renseigne qu’à l’issue de cette attaque, les Forces de défense et de sécurité (FDS) ont entrepris une opération de ratissage la zone dans l’optique de non seulement rechercher les deux VDP disparus mais également de retrouver les assaillants. C’est le lendemain matin soit le jeudi 15 avril 2021 que les deux corps des VDP ont été retrouvés sans vie à deux km de Darguin.
Bosquet sacré de Kyon : un poumon d’oxygène sauvegardé grâce à l’appui du PAPF
Koudougou, 13 avr. 2021 (AIB) – La commune de Kyon avec le soutien du sous projet d’appui aux populations dépendantes de la forêt (PAPF) a régénéré le bois sacré de la localité pour lui donner un lien social, vital aux habitants, a-t-on constaté sur place.
Le PAPF a donné une nouvelle vie au bois sacré de Kyon, auparavant transformé en dépotoir par la population de la commune. « C’était un bosquet de 3 ha à l’abandon. On défrichait pour en faire des champs de culture », témoigne le président des amis de la nature du Sanguié Eugène Bamouni.
« Sentant la mort du bosquet, la mairie a procédé à sa reconstruction, tout en sensibilisant la population du bien-être, de la protection contre les malheurs sociaux ou catastrophes naturelles, du bosquet », a-t-il ajouté.
Ce protecteur de la nature raconte que « on a reboisé l’intérieur, construit la façade pour conscientiser la population car ce site est un lien de dialogue social ».
Le chef du village venu témoigner de l’importance de l’existence de cet espace sacré reverdi, a effectué une visite guidée avec les journalistes à l’intérieur. « Kyon a reconnu l’importance de ce bosquet. C’est un bien commun où nos ancêtres venaient faire des sacrifices. Nous avons pris le relais. On doit dans ce cas bien le protéger », a-t-il reconnu.
« En cas de sécheresse prononcée, les sages du village se réunissent ici pour demander la pluie aux mânes et généralement personne ne rentre chez lui sans qu’il ne pleuve », a-t-il précisé.
Le président des amis de la nature du Sanguié M. Bamouni s’est dit heureux d’avoir pu, avec la mobilisation de tous, régénérer ce bosquet. Il a tenu à remercier les animateurs du sous projet PAPF pour son soutien car ils ont pu acquérir des bacs à ordures et former 11 maçons pour la construction des foyers améliorés qui contribuent à préserver l’environnement.
« Ces maçons ont pu construire 64 foyers améliorés. On a également formé une soixantaine de paysans pour l’utilisation des engrais et sur l’entretien des champs pour protéger l’environnement », a-t-il poursuivi.
Le bosquet visité a l’allure d’une petite forêt qui procure sans doute de l’oxygène à Kyon. Agence d’information du Burkina (AIB)
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Des femmes du Sanguié à fond sur les productions des produits forestiers non ligneux
Koudougou, 12 avr. 2021 (AIB) – Des groupements de femmes de la province du Sanguié dans la région du Centre Ouest se sont lancés dans la production continue des produits forestiers non ligneux et maraichers, sous l’accompagnement financier de la Banque mondiale, a-t-on constaté.
C’est au cours d’une caravane de presse organisée par le réseau Action des journalistes sur l’eau et l’environnement du Burkina Faso (AJEAE-BF), en collaboration avec l’Union internationale pour la conservation de la nature section du Burkina (UICN) que le constat a été fait sur le terrain.
Le premier groupement école de femmes visité par les journalistes à Dassa centre, est l’Union communale des producteurs des produits forestiers non ligneux. Les bénéficiaires directs au nombre de 75 femmes produisent du beurre de karité, du soumbala, de la poudre de moringa, de baobab, de piment, des huiles de balanites et de neem etc. 600 bénéficiaires indirects sont également concernés par le microprojet.
Pour la présidente de l’Union, Bernadette Essié, « cette activité génératrice de revenus nous aide beaucoup. En plus du fait que chaque femme qui vient travailler au siège gagne 5000F par mois, les recettes de la vente qui n’est pas encore à grande échelle, nous permettent d’entretenir nos familles sur le plan alimentaire. On paie également la scolarité et les fournitures de nos enfants à partir de cet argent ».
« Cette activité nous évite d’aller sur le site d’orpaillage », a-t-elle ajouté, mentionnant que ce microprojet, sous les conseils avisés de l’UICN, leur a permis de disposer d’une unité fonctionnelle de production équipée qui leur procure des revenus. Elles disposent également d’un magasin, d’un siège et d’un moulin.
Mme Essié a fait savoir que les membres du groupement se procurent la grande partie de la matière première en l’achetant. Le reste est collecté en brousse, d’où le problème de moyens de transport. Elle a également évoqué le problème de la clôture de leur centre qui va leur permettre de barrer la route aux animaux en divagation et au vent salissant, afin de leur permettre de travailler sereinement. Le site manque également d’eau.
Selon la présidente Essié, les différents produits sont vendus hors des frontières de la commune de Dassa et même hors du pays. Le groupement participe souvent à des foires pour mieux se faire connaitre et promouvoir ses produits.
D’un coût de 9 999 900FCFA et lancé en janvier 2015, ce microprojet a été mis en place pour développer la concertation permanente entre les différentes organisations de base aux fins de définir les orientations et les stratégies de l’amélioration de la transformation et de la promotion des produits forestiers non ligneux dans le cadre de l’accroissement des revenus, et de la sécurité alimentaire.
Il contribue également à la promotion d’une meilleure organisation et d’une professionnalisation des unions communales par l’organisation des actions d’information, de formation, de concertation et de recherche de marché.
La production maraichère, une réalité à Nébia
67 femmes travaillent dans la production maraichère à Nébia (commune de Dassa) sous la houlette du Bureau Yousra multi service (BYM’S) avec le Sous projet de Dassa comme opérateur technique d’appui. Les femmes regroupées autour de la coopérative « Kelaignien », produisent de l’oignon, de l’aubergine, du gombo, du maïs et du niébé.
Selon la présidente de la coopérative Dasmata Kandiel « depuis le démarrage de notre activité il y a trois ans, notre vie a beaucoup changé. Nous sommes toutes engagées pour travailler d’avantage car il y a cette volonté au sein du groupe ».
Le Projet d’appui aux populations dépendantes de la forêt (PAPF), bras financier, de l’activité l’a subventionné à hauteur de 30 900 000FCFA. Cette somme est utilisée dans les formations pour améliorer les productions, l’achat du matériel de travail, l’installation d’une pompe solaire etc.
Pendant la saison pluvieuse ces femmes font de la culture vivrière (maïs, pomme de terre, niébé etc.) et en contresaison, ce sont les produits maraîchers.
En 2020, le groupement a produit dans ce jardin d’un hectare, en période humide 125 kg de maïs et 261 kg de niébé, pour une recette de 107 000FCFA. En période sèche la production maraîchère a donné 48 sacs d’ognon dont 22 ont été vendus à 132 000FCFA.
Le 1er adjoint au maire de Dassa Jean-Baptiste Badiel se satisfait du soutient du projet qui « soulage toute la commune. Les femmes sont mobilisées pour le travail. Elles ne vont plus au site d’orpaillage. Avant c’était le cas et elles avaient toujours des problèmes avec leur mari parce qu’elles revenaient tard à la maison ».
Un 2e jardin de la même valeur a été également construit dans un 2e village de la commune pour ces femmes et le bourgmestre ne cesse de remercier les donateurs. Agence d’information du Burkina (AIB)
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Femmes accusées de sorcellerie : une plaie qui gangrène encore certaines localités burkinabè
Kaya, 13 avril 2021(AIB)-«C’est à la suite du décès d’un enfant que les populations m’ont chassée… ». Tout comme cette mère de 65 ans, les victimes de la chasse aux sorcières sont encore légions dans certaines localités du Burkina, au grand dam de l’Etat, de l’Eglise catholique et de leurs partenaires, déterminés malgré l’insuffisance des moyens, à redonner un peu de dignité à ces femmes qui ont presque tout perdu. Témoignages…
«C’est à la suite du décès d’un enfant que des populations ont transporté le «siongo» venir me cogner. Elles m’ont chassée du village de Pilimpikou. Sincèrement, je ne suis pas sorcière. Les transporteurs de «Siongo» me détestaient depuis fort longtemps…», raconte, désespérément, une pensionnaire du foyer des femmes exclues de la Mission catholique de Yako, au nord du Burkina Faso.
Le Siongo est un instrument traditionnel, supposé capable de désigner après un rituel, la présumée sorcière (ou sorcier) responsable d’un décès jugé suspect par la communauté.
Bannies de la société, la malheureuse de Pilimpikou et ses treize compagnons d’infortune, ont trouvé refuge dans les trois blocs de bâtiments «vétustes» et sans clôtures dudit foyer.
Agée de 65 ans et mère de neuf enfants, nous avons rencontré notre interlocutrice lors d’une caravane de presse organisée du 29 mars au 2 avril 2021 par l’ONG Voix de Femmes, au niveau des Centres d’accueil des femmes victimes d’exclusion sociale pour allégation de mangeuses d’âmes de Yako, Téma-Bokin, Sakoula et Paspanga.
Pensionnaires de Sakoula.
Elle vit «cette injustice et souffrance psychique», depuis quatre ans. Les pensionnaires du foyer de la Mission catholique de Yako viennent majoritairement du village de Pilimpikou (8 sur 14), qui est réputé dans cette pratique traditionnelle de chasse aux sorcières.
Même si ces personnes de 3e âge reçoivent la visite de leurs progénitures et le soutien moral et matériel des citadins de Yako, leur souhait le plus ardent est le retour dans leurs familles respectives, afin de vivre, dignement, auprès de leurs fils et petits-fils.
L.O. 90ans.
«Lorsque je pense cette injustice que j’ai subie, je passe des nuits blanches à couler des larmes. Pourquoi un être humain peut être si méchant envers son prochain ?», s’interroge, difficilement, la ressortissante de Pilimpikou.
En attendant que leur sort soit situé, ces «laissées-pour-compte» de la société sont prises en charge tant bien que mal grâce aux soutiens ponctuels de la Mission catholique et aux mains tendues des personnes de bonne volonté.
Cependant, plusieurs défis sont à relever. Selon la responsable du foyer, Sœur Jacqueline Guiédem, il s’agit, entre autres, de la réfection des bâtiments «coloniaux», de la construction d’un autre centre d’accueil, de l’augmentation de la prise en charge sanitaire, de la mise en place des activités génératrice de revenus (AGR) et de la dotation d’une ambulance.
Une pensionnaire du foyer de Yako.
«Lorsque nous avons une malade, je fais le tour de la ville pour solliciter un véhicule des bonnes volontés afin de la transporter à l’hôpital. A défaut, je prends la moto de la Communauté catholique pour l’amener. Pourtant, ce sont des personnes de 3e âge», déplore la sœur Guiédem.
Notre périple nous a conduits dans le Foyer Ste Anne de Téma-Bokin de 3 décennies d’existence. Là, ce sont 30 pensionnaires qui reçoivent toujours la «clémence» de l’Eglise catholique. Ici, la plus jeune pensionnaire a 47 ans contre 90 ans pour la plus doyenne. La particularité de ce foyer est que ses locataires vivent dans des «meilleures» conditions de vie et de travail.
Logées deux par chambre, elles mènent des AGR telles que le jardinage, l’élevage de porc, le tissage, la fabrication du mil germé et de soumbala sans occulter la production agricole pendant la saison humide. Des activités qui leur permettent de subvenir à leurs besoins quotidiens.
Agée de 90 ans et multipare de 5 enfants, L. O. est une ressortissante d’Arbolé(Nord). Chassée de son village à la suite du décès d’une femme, elle bénéficie de gîte et couverts de l’Eglise catholique, depuis 25 ans.
«Au départ, mes enfants ne venaient pas me rendre visite de peur de subir le même sort. Mais avec la sensibilisation des populations et le recul du phénomène grâce à l’expansion de la religion, ils viennent me rendre visite», souligne-t-elle, la tête baissée et la gorge nouée.
K.G. pensionnaire de Sakoula.
Depuis plus de 2 décennies, Dame O. et ses camarades bénéficient d’une prise en charge «globale» des hommes et femmes de Dieu de la Mission catholique et ses partenaires : Action sociale et Educo. «Les prêtres et sœurs nous entretiennent bien ici. Ils nous donnent tout le nécessaire comme habillement, nourriture, médicament», se félicite la ressortissante d’Arbolé.
Pour une meilleure prise en charge psychologique, chaque samedi, les pensionnaires bénéficient d’une liturgie religieuse, selon la responsable de la spiritualité du foyer, Sœur Solange Ouédraogo. «Nous lisons la parole de Dieu. Nous essayons de leur expliquer et faire de la liturgie avec elles», déclare Sœur Solange Ouédraogo.
Cependant, regagner leurs villages d’origine constitue leur préoccupation majeure. «Personne ne peut mettre au monde des enfants et les détester car l’accouchement regorge une douleur affolée. Mais nous avons peur d’y aller. Parce que lorsqu’il aura encore un décès, les gens vont toujours nous indexer. Alors que c’est Dieu qui donne et ôte la vie», s’inquiète la multipare de 90 ans.
Activité génératrice de revenus (AGR)des pensionnaire de Téma-Bokin.
Parmi leurs doléances, figurent la prise en charge alimentaire et psychologique et psychosociale. «Au début, elles passent des nuits entières à pleurer. Mais au fur et à mesure, nous arrivons à remonter leur moral», se remémore Sœur Ouédraogo.
Et pour le Vicaire de la Paroisse de Téma-Bokin, l’abbé Kiswensida Roland Sawadogo, l’objectif de leurs actions est de recueillir toutes les femmes victimes de l’exclusion sociale pour allégation de sorcellerie, afin de leur inculquer un esprit de famille et un espoir de revivre.
«Toute personne a droit à une famille, à une bonne réputation et à vivre dans une société. Quand on advient à bannir quelqu’un d’une famille et à l’exclure, c’est comme si on l’avait tué socialement surtout ceux de 3e âge», regrette «l’homme de Dieu».
La tournée nous a permis d’échanger avec les autorités administratives, coutumières et religieuses de la région du Centre-Nord (Kaya), qui sont résolument engagées pour l’éradication de cette pratique traditionnelle néfaste.
Mariam Lamizana.
Selon le directeur régional en charge de la Femme du Centre-Nord, Yacouba Ouédraogo, durant les 3 dernières années, 8 cas d’exclusion sociale ont été signalés dans sa région constituée de 3 provinces que sont le Bam, le Sanmatenga et le Namentenga. A l’entendre, les zones les plus touchées sont les communes de Pissila, Mané et Boussouma.
Toutefois, de son avis, avec l’implication des chefs coutumiers, religieux et des Organisations de la société civile (OSC), le phénomène prend progressivement du recul.
«La transformation de la société (pratiques religieuses et modernisme) a fait que les gens sont de plus en plus préoccupés par d’autres choses du fait du manque d’outils et de praticiens», souligne Yacouba Ouédraogo.
Autorités coutumières du Sanmatenga.
Pour lui, la crise sécuritaire et humanitaire a été également un «mal nécessaire» dans le cadre de l’exclusion sociale pour allégation de mangeuses d’âmes.
«Depuis le début de la crise sécuritaire et humanitaire, le phénomène en train de baisser. Car, une chaine de solidarité s’est développée. Il y a aussi le manque d’outils (Siongo) pour la pratiquer du fait de leur déplacement», s’est réjoui Yacouba Ouédraogo. Cependant, il souhaite l’accompagnement des médias pour plus de sensibilisation des populations.
Son homologue des Droits humains et de la Promotion civique, Isaïe Bamogo, déclare que le phénomène porte atteinte aux droits humains. C’est pourquoi, il estime qu’il est urgent d’agir en matière de sensibilisation, de prévention et de répression (justice).
DR action sociale Yacouba Ouédraogo.
«Dans la région du Centre-Nord, notre ministère a eu à réinsérer au niveau de leurs familles ou ailleurs des cas d’exclusion sociale. Courant 2017-2018, nous avons construit une zone non lotie et réinséré une dame et sa fille. Il y a eu aussi des cas à Mané où les autorités coutumières et leurs familles ont travaillé à les réinsérer d’autres», s’est-il réjoui.
Dans la région du centre-Nord, des leaders d’opinion mènent des actions de sensibilisation pour mettre fin à ce fléau dans leur contrée.
H-C Passoré Issiaka SEGDA
«Nous nous sommes impliqués pour mettre fin à ce mal qui minent le vivre-ensemble et la paix, parce que l’exclusion sociale a engendré d’énormes conflits entre des familles», indique le Premier ministre du chef de canton du Sanmatenga, le Ban-naaba.
Les caravaniers ont aussi découvert le Centre Délwendé de Sakoula (CDS) et la cour de solidarité du secteur 2 de Paspanga (Ouagadougou). A Sakoula, sur les 190 pensionnaires, 150 proviennent de la province du Passoré. Parmi ces exclus, figurent 5 hommes dont 2 accusés de sorcellerie et 3 amalades mentaux.
C’est le cas de K.G., un ressortissant de Pilimpikou. Accusé de la mort d’une femme de son village, il a été répudié par les populations depuis 5 ans.
«Ce jour-là, ils ont pris le siongo et ils sont venus me cogner. Ils ont même laissé tomber le siongo sur mon pied et j’ai eu une fracture», s’est-il remémoré.
Il doit sa vie sauve grâce à ses enfants qui l’ont camouflé en brousse avant d’être conduit au CDS. Même s’il reçoit la visite de ses enfants, la solitude familiale constitue sa préoccupation majeure.
Directeur régional Femme.
L’implication des journalistes dans la lutte contre l’exclusion sociale est positivement appréciée par les organisateurs de la caravane et les autorités administratives. Pour le haut-commissaire du Passoré, Issiaka Segda, l’exclusion sociale est une pratique ancestrale donc son éradication nécessite une déconstruction des mentalités des populations à travers des campagnes de sensibilisation dans les médias.
Et la présidente de l’ONG Voix de Femme, Mariam Lamizana d’ajouter : «La lutte contre ce phénomène nécessite l’engagement de toutes les souches socioprofessionnelles, en occurrence les journalistes». Pour elle, la sensibilisation, le plaidoyer et l’application de la législation doivent être conjugués afin de venir véritablement à bout de l’exclusion sociale pour allégation de sorcellerie.
Burkina : La Poste et la LONAB prennent 59% des actions de la banque postale
Ouagadougou, 14 avril 2021(AIB)-La Poste Burkina Faso et la Loterie nationale burkinabè (LONAB) vont se partager respectivement, 51 et 8% du capital social de la prochaine banque postale du Burkina Faso.
Le conseil des ministres a autorisé mercredi, la Loterie nationale burkinabè (LONAB) à participer dans le capital social la future banque postale du Burkina Faso, pour un montant de 1 milliard 200 millions de FCFA, soit 8% des parts sociales.
La même instance a permis à la Poste Burkina Faso de participer à hauteur de 51% dans le capital social, estimé à 15 milliards de FCFA.
Attendue depuis 1988, la Banque postale devrait permettre d’améliorer le taux de bancarisation, grâce aux agences de la Poste Burkina Faso disséminées à travers le territoire national, avait estimé en novembre 2019, son ex Directeur général Nabi Issa Coulibaly.
Le secrétaire de la province du Bam Tegwendé Armand Dambré remettant les animaux aux femmes bénéficiaires sous le regard de Mme Korotoumou Gariko.
Bam/Lutte contre la pauvreté : 135 femmes reçoivent des animaux, des semences et des vivres
Kongoussi, (AIB)-La Confédération paysanne du Faso (CPF) a remis le 12 avril 2021, des kits d’animaux, des semences et des vivres à 135 femmes issues de cinq communes du Bam, afin de les aider à se passer de l’aide.
La Confédération paysanne du Faso avec le soutien du Réseau des Organisations Paysannes et des Producteurs Agricoles de l’Afrique de l’Ouest (ROPPA) a volé au secours des femmes vulnérables du Bam, plus particulièrement des communes de Bourzanga, Rollo, Zimtanga, Nasseré et de Kongoussi.
Dans chaque commune, 27 femmes ont été retenues. Dix femmes recevront chacune 2 chèvres et un bouc, dix autres auront chacune 5 poules et un coq en plus des semences améliorées, six recevront chacune 5kg de maïs, un coq et 5 poules et enfin une femme recevra 1 coq et 5 poules.
La cérémonie a connu la présence des autorités des départements concernés.
Mme Korotoumou Gariko, membre de la Confédération paysanne du Faso, chargée de la promotion féminine du collège des femmes, a invité les femmes bénéficiaires du projet à tout mettre en œuvre pour que cette assistance leur permette de sortir de la pauvreté et de pouvoir se prendre en charge économiquement.
«Nous savons qu’au Burkina Faso, toutes les femmes qui pratiquent l’agriculture font aussi l’élevage du petit ruminant. Aujourd’hui chacune a reçu un certain nombre d’animaux. S’ils sont bien entretenus, d’ici l’année prochaine, chaque femme pourra se retrouver avec une dizaine de tête et cela contribuera à lutter contre la pauvreté» a-t-elle justifiée.
Elle a remercié le ROPPA et ses partenaires qui ont financé ce projet de la confédération paysanne du Faso.
La représentante des femmes bénéficiaires Aguirata Konseimbo a traduit la joie de ses pairs à la Confédération paysanne du Faso et au ROPPA.
La cérémonie a connu la présence des autorités des départements concernés.
Pour elle, les différents dons permettront aux femmes de sortir de la pauvreté et de pouvoir s’auto épanouir.
«Avec les chèvres et les poules que nous avons reçues, nous allons nous concentrer à les élever dans les règles de l’art afin qu’ils se reproduisent rapidement. Cela nous aidera à être économiquement autonome» a-t-elle laissée entendre aux donateurs.
Le représentant du Haut- commissaire Tegwendé Armand Dambré a remercié la CPF pour «cette aide qui vient à point nommé», avant d’exhorter les bénéficiaires à bien entretenir les animaux pour qu’à terme, elles puissent se passer des aides.
Avant de procéder à la remise symbolique des animaux aux femmes, ils ont tous été vaccinés sur place pour prévenir d’éventuelles maladies.
Ramadan : L’Imam Compaoré exhorte les parents à bien éduquer leurs enfants
Ouagadougou, 14 avril 2021(AIB)-L’Imam Inoussa Compaoré a exhorté les parents, à trouver du temps pour leurs familles, afin d’assurer à leurs enfants, une bonne éducation et un temps d’enseignement spirituel. Chronique Ramadan.
Ramadan et la famille
Le jeûne, un excellent éducateur
Louanges infinies à Allah, l’Unique et sans associé. Paix et bénédictions sur Mohammad, à l’univers, envoyé comme miséricorde.
Allah, exalté soit-Il, a installé l’homme sur la terre pour être Son vicaire, Le glorifier et chanter Ses louanges. Il lui a donné, ensuite, les moyens de sa bonne éducation parmi lesquels figure en bonne place le jeûne.
Tel le jeûne nous éduque par la maîtrise de soi à travers le contrôle de la nourriture, de la boisson et du commerce charnel, nous devons, également, prendre conscience que la bonne éducation de nos familles ne saurait se limiter à apporter de la nourriture, de la boisson et un toit à nos familles.
Il faut déjà saluer et encourager tous ces parents qui s’évertuent à inscrire leurs enfants dans de bonnes écoles, collèges, lycées et universités et, souvent malgré les conditions difficiles. D’autres, en fonction de leurs moyens, prennent des encadreurs pour leurs enfants à la maison.
Toutefois, cela reste insuffisant parce que ne permettant pas aux enfants de cerner le sens profond de leurs missions en tant que créatures. La situation est plus préoccupante quand on sait que, dans la quête de la pitance quotidienne, certains parents n’ont plus le temps pour leurs enfants et sont étonnés de ce qu’ils peuvent devenir. Laissé à lui-même, l’humain est capable du pire. C’est ainsi que certains parents découvrent leurs enfants dans des comportements de travers.
Il est plus que jamais temps pour chacun de nous en tant que parents de trouver du temps pour la famille surtout pour les enfants. Dans certains groupes ethniques, il est organisé, à un certain moment de l’évolution de l’humain, des rites initiatiques afin de lui faire comprendre le sens de la responsabilité individuelle et collective. Le Prophète nous enseigne que « le meilleur cadeau qu’un parent puisse donner à son enfant, c’est une bonne éducation ». Nous nous recommandons de suivre les pas de Luqmân, le sage qui donne un enseignement chronologique à son enfant.
Luqmân exhorta un jour son enfant en lui disant « Mon cher fils, n’attribue aucun associé à Dieu, car le polythéisme est un crime abominable » S31 V13. Les bons parents trouvent toujours du temps pour la famille ; un temps d’enseignement, d’éducation, de spiritualité. C’est ce que fit ce sage quand il rappelle l’enseignement le plus fondamental dans la vie de l’homme, à savoir la connaissance de Son Seigneur, de ce qu’Il aime le plus et de ce qu’Il déteste le plus. Il importe de trouver du temps pour parler de Dieu à nos familles. Les pieux se sont toujours préoccupés de leur relation et de celles de leurs familles avec Dieu et cela jusqu’à leur dernier moment. Abraham comme Jacob, quand ils sentirent la mort venir, firent venir leurs enfants et leur demander « Qui allez-vous adorez après nous ? ». Aux enfants de répondre, nous adorerons le Dieu de nos pères Abraham, Ismaël, Isaac, le Dieu unique.
Le constat aujourd’hui est que certains parents ne se préoccupent que de la sécurité matérielle des leurs et si ces derniers manquent de bonne éducation, tous leurs efforts seront vains après eux tellement tout sera dilapidé et sera source de conflits et de division.
Luqmân va plus loin en rappelant, à son enfant, la place primordiale des parents après celle de Dieu. La mère a enduré de multiples souffrances en te portant dans son sein, en te mettant au monde et ton sevrage à lieu à deux ans. « Sois reconnaissant envers Moi et envers tes parents » renchérit Allah. Combien sont-ils, par une mauvaise éducation, à manquer de respect à leurs parents voire à leur porter la main ; combien d’enfants, il faut supplier voire payer afin qu’ils fassent ce que demandent les parents ?
« Oh mon cher fils, ajouta Lugmân, toute faute, fût-elle du poids d’un grain de moutarde dissimulé dans un rocher, dans les Cieux ou dans la Terre, Dieu le mettra en pleine lumière, car Dieu est Subtil et parfaitement informé ». Par ces propos, il enseigne, à son enfant, la responsabilité de ses actes en lui rappelant la conscience de la présence permanente de Dieu, ce que poursuit, aussi, le jeûne comme finalité.
En plus de la conscience religieuse, il sied d’enseigner la pratique à la famille. Luqmân dit, en effet, à son enfant, « Oh mon cher fils ! Observe la prière, recommande le Bien et déconseille le Mal ! Supporte avec patience les maux qui peuvent t’atteindre ! Telle est la résolution à prendre et dont tu ne devrais jamais te départir ». Enseigner la pratique de la prière à vos enfants dès qu’ils atteignent l’âge de 7 ans. S’ils refusent la pratique à 10 ans, grondez-les. Nous sommes très rigoureux avec les enfants quand il s’agit de préparer la composition ou d’apprendre les leçons. Mais dès qu’il s’agit du plus essentiel, on est prompt à dire que ce sont des enfants. S’ils n’apprennent pas pendant qu’ils sont des enfants, à quel moment le feront-ils ?
« Ne prends pas un air arrogant en abordant tes semblables ! Ne te dandine pas avec arrogance dans ta démarche ! Dieu n’aime pas les insolents pleins de gloriole. Sois modeste dans ta démarche ! Baisse ta voix quand tu parles, (…) » S31V18-19.
Si nous enseignons cela à nos enfants, comment marcheraient-ils en s’exhibant et avec les sous-vêtements dehors. Rien qu’à regarder comment certains se comportent dans la circulation, on se pose beaucoup de question.
Nous sommes tentés de croire qu’il serait mieux de ne pas faire des enfants quand nous a pas le temps de nous en occuper parce qu’il ne s’agit pas de gonfler le nombre d’humains sur la terre.
La foi musulmane est une foi active qui impose un devoir de présence.
Mort de Bernie Madoff, auteur de la plus grande escroquerie financière de l’histoire (prison)
NEW YORK, 14 avr 2021 – Bernie Madoff, auteur de la plus grande escroquerie financière de l’histoire, à hauteur de plusieurs dizaines de milliards de dollars, est mort à 82 ans dans le pénitencier de Caroline du Nord où il purgeait une peine de 150 ans de prison, a indiqué mercredi un porte-parole de la prison.
La fraude pyramidale — « à la Ponzi » — de cette figure de la finance new-yorkaise, mise au jour en décembre 2008, consistait à piocher dans les dépôts de ses nouveaux clients pour rétribuer ou rembourser des investisseurs plus anciens.
Le porte-parole de la prison de Butner, situé dans le nord de la Caroline du Nord, s’est refusé à communiquer la cause du décès.
En 2020, Bernie Madoff avait demandé sa libération anticipée pour raisons médicales, laquelle lui avait été refusée en juin. Il disait être en phase terminale d’une maladie rénale et n’avoir plus que 18 mois à vivre.
Issu d’une famille juive modeste du quartier new-yorkais du Queens, Bernard Madoff a fondé une société de courtage alors qu’il était encore à l’université, à la fin des années 1950.
Il incarnait une nouvelle génération de financiers, plus modernes, qui capitalisaient sur le développement de l’informatique.
Devenu une figure de Wall Street, il a offert, en plus des services de courtage (vente et achat de titres pour le compte de clients), un véhicule d’investissement, devenu rapidement un succès.
Un nombre croissant d’investisseurs institutionnels mais aussi de particuliers fortunés, lui ont confié des milliards de dollars en gestion, séduits par la promesse d’un rendement élevé et surtout stable, dans un univers de la finance par définition imprévisible.
Les sommes réclamées par les investisseurs qui ont saisi la justice après l’éclatement du scandale atteignaient plus de 17 milliards de dollars. En incluant les profits vantés par Bernie Madoff, qui se sont révélés virtuels, les pertes se montent à 65 milliards de dollars.
Le fonds de recouvrement destiné à l’indemnisation des victimes de cet escroquerie sans précédent a reversé, jusqu’ici, environ 2,7 milliards de dollars.
Six nouveaux magistrats ont été installés le mercredi 7 avril 2021 dans leurs fonctions dans la salle d’audience du tribunal de Grande Instance de Nouna.
Le Tribunal de grande instance (TGI) de Nouna s’est vu renforcer en effectif. En effet, six nouveaux magistrats sortis de l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (ENAM) en juillet 2020 ont été installés ce mercredi 7 avril 2021 au cours d’une audience solennelle. Il s’agit de Hamado Souli (juge au siège cumulativement juge au tribunal administratif), Abou Nignan (Substitut du procureur du Faso, cumulativement commissaire du gouvernement adjoint du tribunal administratif), de Tahirou Zan (substitut du procureur du Faso), Mouhamadi Sourgou (juge au siège, cumulativement juge des enfants), Ismaël Tarsida Komi (juge au siège) et enfin de Enoc Marie Marcelin Ouédraogo (juge d’instruction). Le président du TGI de Nouna, Patrice R Zoundi, a remercié les autorités pour leur marque d’attention à l’institution qu’est la justice, pour le soutien et l’accompagnement dont elle bénéficie tout au long de sa mission. Cette cérémonie, selon le procureur Fissouonté Hien, s’inscrit dans la logique du renouvellement du personnel de cette institution. Les six magistrats viennent en renfort pour permettre à l’institution de faire face au défi du moment. Dans sa réquisition, il a rappelé que la cérémonie de ce jour fait suite à la cérémonie solennelle du 02 avril dernier au cours de laquelle, les six magistrats ont prêté serment devant la Cour d’appel de Bobo Dioulasso de « se conduire en tout temps et en tout lieu, en digne et loyal magistrat et de garder religieusement le secret des délibérations ». A l’endroit des nouveaux magistrats, le procureur leur a dit : « Vous êtes le rempart contre la force illégitime, la violence illégale, l’injustice, le désordre, la corruption et l’immoralité. Vous devez assumer votre sacerdoce avec pour repère le code de déontologie du magistrat».
4e Congrès du Syndicat des avocats du Burkina Faso
Le règlement UEMOA passé au peigne fin
Le 4e Congrès ordinaire du syndicat des avocats du Burkina Faso s’est tenu jeudi 08 avril au samedi 10 avril 2021 à Bobo-Dioulasso. Lors du congrès, Me Olivier Yelkouni secrétaire général par intérim du syndicat des avocats du Burkina Faso a été confirmé à la tête dudit syndicat.
« L’avocat burkinabè dans le contexte du système d’exercice harmonisé de l’UEMOA : Perspectives et prospective ». C’est sous ce thème que s’est tenu le 4e congrès ordinaire du syndicat des avocats du Burkina. Le congrès a eu lieu du jeudi 08 avril au samedi 10 avril 2021 à Bobo-Dioulasso après celle de Koudougou. Les avocats ont échangé sur le renouvellement des instances de leur institution pour aider l’ordre dans la profession des avocats. Me Olivier Yelkouni, alors secrétaire général par intérim du syndicat des avocats du Burkina, a été confirmé à la tête dudit syndicat. A travers le thème du congrès, le syndicat entend examiner la profession des avocats dans tous ces aspects, notamment le recrutement, les conditions d’accès, la formation sous le prisme du règlement UEMOA. En effet, les congressistes ont échangé autour du règlement 5 de l’UEMOA relatif à l’harmonisation des règles régissant la profession d’avocat dans l’espace.
C’est pourquoi, Me Olivier Yelkouni a souhaité que les congressistes s’approprient le règlement 5 de l’UEMOA qui règlemente la profession. « Nous souhaitons que les avocats connaissent les avantages, les obligations et les contraintes du règlement UEMOA », a-t-il fait savoir. Le bâtonnier de l’ordre des avocats du Burkina Faso, Me Paulin Salembéré, pour sa part, a salué l’organisation de ce congrès. Au cours du congrès, le problème d’accessibilité et de distanciation de l’avocat par le justiciable a été évoqué. Selon Paulin Salembéré, l’ordre envisage prendre des mesures pour réduire cette distanciation entre l’avocat et le justiciable. L’ordre compte aussi sur l’utilisation des moyens de communication existants afin de faciliter la tâche des avocats. Avant d’annoncer que bientôt un site web de l’ordre sera mis en place pour faciliter les échanges et réduire la distance physique. Me Paul Salembéré a pris l’initiative d’ores et déjà de négocier avec une institution bancaire d’accompagner de tout avocat qui voudrait s’installer dans les zones autres que Bobo-Dioulasso et Ouagadougou. Cela en accord et avec l’appui du Conseil de l’ordre des avocats, a-t-il ajouté.
La Cour d’appel de Bobo-Dioulasso a ouvert le lundi 12 avril 2021 à Dédougou, la 4e session de la chambre criminelle pour l’année judiciaire en cours. Au cours de ces assises, 18 dossiers impliquant 22 accusés seront jugés.
La Cour d’appel de Bobo-Dioulasso veut contribuer à relever les défis qui permettront de conquérir la confiance dont le peuple a besoin, à travers la tenue des sessions de la chambre criminelle. C’est pourquoi, avec l’appui financier du programme des nations-unies pour le développement (PNUD) à travers son programme de Cohésion sociale, sécurité et Etat de droit (CoSED), elle a programmé entre la période de janvier à juin, six sessions dans les juridictions de son ressort. Ainsi du 12 au 22 avril 2021, c’est Dédougou qui abritera la 4e session de la Chambre criminelle au cours de laquelle 18 dossiers qui impliquent 22 accusés seront jugés. Le Procureur général près la cour d’appel de Bobo-Dioulasso, Didier Hien, a précisé qu’il s’agit de juger les dossiers dans lesquels il y a des accusés en détention, essentiellement des crimes de sang et des infractions portant atteinte aux bonnes mœurs. Et d’ajouter que le dossier le plus ancien date de 2010 et le plus récent est de 2019. Il faut noter que les sessions de la chambre criminelle sont couplées d’audiences foraines de la chambre correctionnelle à l’effet de juger les dossiers frappés d’appel des tribunaux de grande instance (TGI) de Nouna, de Tougan et de Dédougou. Prévue les 23 et 24 avril prochain, cette audience foraine aura à son rôle, 31 dossiers. Le Procureur général a traduit sa reconnaissance au PNUD qui a permis à la Chambre criminelle de tenir ses sessions. «Vous savez que le coût moyen pour juger un seul détenu, c’est 600 000 FCFA. Le PNUD nous a apporté 100 cartons de rames de papiers, une photocopieuse, des fournitures de bureaux, la prise en charge des avocats commis d’office et du carburant », a-t-il détaillé. S’il faut se satisfaire des résultats atteints par la Cour d’appel de Bobo-Dioulasso, foi du procureur général, les défis pour juger l’ensemble des dossiers de la chambre criminelle restent immenses. En effet, a-t-il indiqué, à la date du 31 mars 2021, 424 dossiers impliquant 593 accusés sont en attente de jugement. Cependant, s’est-il réjoui, les réaménagements de la procédure au niveau de l’instruction préparatoire apportés par le nouveau code pénal auront un impact considérable. C’est pourquoi, a-t-il dit, l’élan donné doit être maintenu. « L’œuvre de la justice est commune et sa réussite relève d’un engagement ferme et constant de chaque maillon de la chaîne », a émis le procureur général. Pour sa part, a-t-il laissé entendre, la Cour d’appel de Bobo-Dioulasso joue pleinement son rôle et continuera de le faire. Le gouverneur de la Boucle du Mouhoun, Edgar Sié Sou, a salué la tenue de ces assises et a témoigné sa reconnaissance aux acteurs pour le travail abattu. « Nous avons connu une période difficile d’insécurité mais aujourd’hui, il y a une accalmie relative. Ce qui permet de mener beaucoup d’activités dans la sérénité », a-t-il exprimé.
Justice, religion et énergie solaire au menu des quotidiens burkinabé
Ouagadougou, 14 avril 2021 (AIB)-La presse burkinabé commente, ce mercredi, le début du jeûne musulman, la vulgarisation des énergies renouvelables au Burkina sans oublier le dossier Thomas Sankara.
«Affaire Thomas Sankara : Blaise Compaoré et 13 autres seront à la barre», présente à sa Une, l’Observateur Paalga, l’ex-président Blaise Compaoré et ses 3 autres co-accusés.
Selon le doyen des quotidiens du Burkina Faso, la chambre de contrôle de l’instruction du Tribunal militaire a indiqué hier mardi 13 avril à Ouagadougou que l’ex-président Blaise Compaoré et 13 autres personnes devront s’expliquer sur les évènements du 15 octobre 1987 qui ont vu l’assassinat du président Sankara et de douze de ses compagnons.
Le quotidien privé rappel que la décision de cette institution militaire ouvre la voie du jugement de l’affaire Thomas Sankara longtemps attendu par les citoyens.
« Mise en accusation de Blaise Compaoré dans l’affaire Thomas Sankara : un pas de plus vers la manifestation de la vérité?», s’interroge à sa manchette le journal privé Le Pays.
Le confrère à travers sa rubrique «Focus» espère que l’ancien chef d’Etat Blaise Compaoré et ses co-accusés devront donner leur part de vérité pour qu’en fin la lumière jaillisse de cette affaire qui, en plus de 30 ans après, cristallise toujours les attentions au-delà même des frontières du Burkina.
De son côté le journal public Sidwaya titre : « Mise en accusation de Blaise Compaoré : Il risque la prison à vie», Me Ambroise Farama.
Le quotidien d’Etat dans une interview avec Me Ambroise Farama, l’un des avocats de la partie civile, révèle que si Blaise Compaoré est reconnu coupable des faits qui lui sont reprochés, il encourt sans doute une peine criminelle qui peut aller d’un emprisonnement de 20 ans à la prison à vie.
Sous un autre registré L’Observateur Paalga écrit dans ces colonnes : «Alimentation en temps de jeûne : Le sucre n’est pas l’aliment miracle durant le mois de Ramadan, nous n’en n’avons pas autant besoin».
Dans une interview, Dr Alassane Ilboudo invite les jeûneurs à modérer la consommation de sucre au moment de la rupture, car dit-il, l’organisme dispose déjà d’une réserve de sucre dans le foie.
Dans le Pays, la diététicienne Sandrine Zerbo exhorte les musulmans à rompre avec de l’eau plate ou avec un jus de légumes ou de fruits.
Mme Zerbo a déconseillé la rupture avec les sodas, le café et le thé, car selon elle, le soda augmente les ballonnements tandis que le café et le thé contiennent beaucoup de toxines pour le foie.
Sur le plan spirituel, l’Imam Inoussa Compaoré a estimé dans Sidwaya que le jeûne est un excellent éducateur parce qu’il apprend le musulman à dompter son côté animale et le rend digne de la grâce et de la miséricorde de son Créateur.
Au niveau énergétique, Sidwaya rend compte de l’adoption hier lundi par le Parlement de trois projets de loi en vue de renforcer les programmes de développement énergétique et solaire au Burkina Faso.
Ce sont le projet de loi portant financement du Programme de la politique de développement du commerce régional de l’énergie en Afrique de l’Ouest/Burkina Faso, et de deux autres portant financement du projet Yellen de développement de centrales solaires et de renforcement du système électrique national.
Selon le ministre de l’Energie et des Mines Bachir Ismaël Ouédraogo, l’objectif est d’atteindre un taux d’accès de 75% d’ici à 2025 et de réduire la dépendance énergétique du Burkina Faso.
L’Observateur Paalga rapporte que plusieurs élus nationaux dont le président de l’Assemblée Alassane Bala Sakandé ont exprimé leur pessimisme sur le fait que le Burkina puisse devenir exportateur d’énergie en 2025.
Le ministre Bachir Ismaël Ouédraogo a rassuré à la représentation nationale que le Burkina Faso a le meilleur ensoleillement de la sous-région et que le développement de l’énergie solaire va réduire le coût de l’énergie.
Niger : une vingtaine d’élèves tués dans un incendie
Niamey, 13 Avril 2021 (ANP) – Un incendie a ravagé, ce mardi 13 Avril, une école primaire du quartier « Pays-Bas » de Niamey faisant une vingtaine d’élèves tués.
L’incendie, qui s’est déclenché aux environs de 16h30 pendant que les élèves étaient en classe, a également causé d’importants dégâts matériels.
On ignore pour l’instant l’origine de l’incendie.
Le Premier ministre Ouhoumoudou Mahamadou s’est rendu sur le lieu du sinistre en compagnie des Ministres en charge de l’éducation.
Une enquête est ouverte afin de situer l’origine et la cause de l’incendie, apprend-on.
WASHINGTON – Nouveau revers pour la campagne de vaccination mondiale avec la suspension annoncée mardi du vaccin anti-Covid de Johnson & Johnson aux Etats-Unis et en Afrique du Sud, et le retard de son déploiement en Europe, en raison de l’apparition rare de graves caillots sanguins.
TEHERAN – L’Iran a annoncé mardi son intention de « commencer à enrichir l’uranium à 60% », niveau qui le rapprocherait d’une capacité d’utilisation militaire, deux jours après un « sabotage » de son usine d’enrichissement de Natanz, que Téhéran impute à Israël.
WASHINGTON – Joe Biden a demandé mardi à Vladimir Poutine de « faire baisser les tensions » en Ukraine, ajoutant sa voix aux messages de fermeté adressés par les Occidentaux face aux démonstrations de force de la Russie.
BERLIN – Les Etats-Unis ont tourné mardi la page de leurs relations acrimonieuses avec l’Allemagne sous Donald Trump en annonçant le déploiement de troupes supplémentaires dans le pays et en mettant en sourdine le différend autour du gazoduc Nord Stream.
RANGOUN – L’ONU a dit craindre mardi que la Birmanie sombre comme la Syrie dans un conflit généralisé après le coup d’Etat dénoncé par un mouvement de contestation, qui a marqué le premier jour du Nouvel an bouddhiste en peignant des messages pro-démocratie sur des pots de fleurs traditionnels.
WASHINGTON – Le gouvernement de Joe Biden a annoncé mardi que toutes les troupes américaines quitteraient l’Afghanistan « sans conditions » d’ici le 11 septembre, jour du 20e anniversaire des attentats de 2001 aux Etats-Unis, malgré les craintes d’un retour en force des talibans.
TOKYO – Le Japon va rejeter dans l’océan Pacifique, après traitement, plus d’un million de tonnes d’eau provenant de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima Daiichi, a annoncé mardi le gouvernement nippon malgré l’opposition de pays voisins et des pêcheurs locaux.
STUTTGART (Allemagne) – Douze membres d’un groupuscule néo-nazi comparaissent depuis mardi devant la justice allemande, accusés d’avoir ourdi des attentats contre des mosquées et des responsables politiques dans un contexte de menace accrue de l’extrême droite en Allemagne.
MINNEAPOLIS (Etats-Unis) – Deux familles unies dans la douleur et la colère: les proches de l’Afro-Américain George Floyd et de Daunte Wright, un jeune homme noir tué dimanche par la police, ont réclamé ensemble mardi la fin des violences des forces de l’ordre et du racisme aux Etats-Unis.
COTONU – Le président béninois Patrice Talon a été réélu sans surprise, avec 86% des voix, selon les résultats provisoires annoncés mardi soir par la Commission électorale, dans un scrutin où le chef de l’Etat faisait face à des candidats de l’opposition quasiment inconnus.
N’DJAMENA – Le gouvernement tchadien a assuré que la « situation est entièrement sous contrôle » après une incursion de rebelles dans le nord du pays, en pleine tenue de l’élection présidentielle que le maréchal-président Idriss Déby Itno, au pouvoir depuis 30 ans, est assuré de remporter.
BAMAKO – Un des principaux chef des ex-rebelles du nord du Mali, Sidi Brahim Ould Sidati, président en exercice de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), a été assassiné par balles mardi matin à Bamako pour des raisons encore inconnues.
OUAGADOUGOU – Plus de 30 ans après les faits, l’ex-président du Burkina Faso Blaise Compaoré, qui vit en exil en Côte d’Ivoire dont il est devenu citoyen, sera jugé au Burkina pour l’assassinat de Thomas Sankara, icône panafricaine, lors du coup d’Etat de 1987.
WASHINGTON – L’émissaire américain pour le climat John Kerry se rendra à Shanghai cette semaine pour préparer le sommet international sur le changement climatique organisé par Joe Biden, marquant le premier voyage d’un membre de son administration en Chine.
LIMA – Le second tour de l’élection présidentielle au Pérou opposera le 6 juin Pedro Castillo, le candidat de la gauche radicale, et Keiko Fujimori, la représentante la droite populiste, selon des résultats quasi définitifs rendus publics mardi.
RABAT – Un humoriste français, Brahim Bouhlel, en détention préventive depuis une semaine, sera jugé mercredi au Maroc pour avoir diffusé une vidéo jugée insultante sur les réseaux sociaux, a indiqué mardi à l’AFP un avocat qui suit le dossier.
TOKYO – La flamme olympique traverse actuellement le Japon et des sportifs du monde entier intensifient leur entraînement pour les JO de Tokyo, mais à 100 jours de l’événement, les organisateurs sont encore confrontés à des défis monumentaux.
NATIONS UNIES (Etats-Unis) – La Chine a annoncé mardi dans un communiqué avoir payé entièrement sa contribution à l’ONU pour 2021, au budget de fonctionnement comme aux opérations de paix, incitant implicitement les Etats-Unis, gros débiteur, à faire de même « pour soutenir le multéralisme par des actions concrètes ».
PARIS – Le numéro un mondial du luxe LVMH, groupe aux 75 maisons dont Louis Vuitton, Dior et Dom Pérignon, a commencé l’année sur les chapeaux de roues avec des ventes excédant au premier trimestre celles de 2019, avant la pandémie.
Incursion rebelle au Tchad: situation « sous contrôle » selon le gouvernement
N’DJAMENA, 13 avr 2021 – Le gouvernement tchadien a assuré que la « situation est entièrement sous contrôle » après une incursion de rebelles dans le nord du pays, en pleine tenue de l’élection présidentielle que le maréchal-président Idriss Déby Itno, au pouvoir depuis 30 ans, est assuré de remporter.
« Plusieurs colonnes de véhicules, lourdement armés, en provenance de Libye, ont fait une incursion à l’intérieur du Tchad pour attaquer » dimanche « le poste frontalier de douane de Zouarké », dans la province du Tibesti, à environ 1.000 kilomètres de la capitale N’Djamena, selon un communiqué du porte-parole du gouvernement.
« Fixés et traités par l’aviation de l’armée de l’air tchadienne », les rebelles « sont en débandade et pourchassés par nos vaillantes forces de défense et de sécurité », a-t-il affirmé, assurant que « la situation est entièrement sous contrôle ».
L’armée tchadienne avait auparavant expliqué que les rebelles observaient « une stratégie de l’évitement avec les forces de défense et de sécurité ».
« Pour le moment, il n’y a pas d’affrontement entre les rebelles et les forces gouvernementales », a déclaré mardi à l’AFP un cadre de la province du Tibesti, sous couvert de l’anonymat. « Ils se voient de loin mais évitent la confrontation directe, l’armée craint de tomber dans une embuscade qui pourrait être tendue par des rebelles dissimulés dans la zone », a-t-il poursuivi.
Zouarké est située à environ 400km au nord-est de Faya-Largeau, importante ville garnison du nord tchadien.
– « Stricte neutralité » –
Dans le massif du Tibesti (nord) et à la frontière avec la Libye, des rebelles affrontent régulièrement l’armée tchadienne. En février 2019, venus de Libye pour tenter de renverser le président Idriss Déby Itno, ils avaient été stoppés par des bombardements français sur demande de N’Djamena.
En février 2008, une attaque rebelle avait déjà atteint les portes du palais présidentiel avant d’être repoussée grâce au soutien français.
Sollicité par l’AFP, l’état-major des armées françaises a refusé de confirmer des rumeurs évoquant une intervention, aux cotés de l’armée tchadienne, de la force antijihadiste Barkhane, dont le siège se trouve à N’Djamena, et qui opère au Niger, au Mali et au Burkina Faso, autres pays de la bande sahélienne.
« Comme dans les autres pays où nous sommes présents et engagés, nous suivons la situation avec attention dans le nord du Tchad. Mais l’armée française n’a procédé à aucune frappe aérienne au Tchad, a indiqué l’état-major.
Le Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (FACT), un groupe politico-militaire tchadien à dominante gorane, une ethnie saharienne, a revendiqué dimanche soir les prises de plusieurs garnisons, notamment Wour et Zouarké, « tombées sans résistance » selon lui.
Le FACT, né en avril 2016 d’une scission de l’Union des forces pour la démocratie et le développement (UFDD) qui avait mené les offensives de 2008 sur N’Djamena, est basé en Libye où il a conclu un accord de non-agression avec le maréchal Khalifa Haftar, l’homme fort de l’Est libyen.
Son chef, Mahamat Mahdi Ali, a appelé dimanche les Tchadiens à « maintenir la dynamique de la pression sur la dictature » et à « aider les combattants du FACT à libérer » leur « patrie ».
« Surtout l’occasion est unique pour les amis du Tchad de garder une posture de stricte neutralité dans les affaires tchado-tchadiennes », a-t-il ajouté, faisant implicitement référence à l’armée française, intervenue plusieurs fois ces dernières années pour sauver Idriss Déby, leur allié dans la région, de la menace rebelle du nord du pays.
Cette incursion a coïncidé avec l’élection présidentielle que le maréchal-président Déby, au pouvoir depuis 30 ans, est assuré de remporter.
Alors que les résultats sont encore compilés par la commission électorale tchadienne, les observateurs de l’Union africaine (UA), de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) et de l’Organisation de la Coopération islamique (OCI) se sont dits mardi satisfaits de la présidentielle. Le peuple tchadien a voté « dans la sérénité », a conclu l’UA.
Le maréchal Déby a fait campagne principalement sur la « paix et la sécurité » dont il dit être l’artisan, dans son pays mais aussi dans une région tourmentée: le Tchad, enclavé entre la Libye, le Soudan, la Centrafrique entre autres, est un contributeur de poids à la guerre contre les jihadistes au Sahel, en projetant des troupes aguerries jusqu’au Mali et parfois au Nigeria.
L’histoire du Tchad indépendant est ponctuée d’épisodes de rébellions armées venues du nord, de la Libye ou du Soudan voisin. Idriss Déby est lui-même arrivé au pouvoir en 1990 à la tête de forces rebelles ayant foncé sur N’Djamena.
De la droite vers la gauche : le directeur provincial de la police nationale du Ioba, Sanou Henri Joël , le haut commissaire du Ioba Jean Pierre Vogna, le secrétaire général de la province Sanfiénalé Sirima et le préfet de Dano Samadé Léonard Gougou.
Ioba : la police de Dissin bénéficie de cinq motos
Dano, 12 avril 2021 (AIB)- Le Directeur provincial de la Police nationale du Ioba Henri Joël Sanou a présenté lundi, au Haut-commissaire de la province Jean Pierre Vogna, cinq nouvelles motos mises à la disposition du commissariat de police de Dissin.
Le ministère de la sécurité a doté la direction provinciale de la police nationale du Ioba de cinq (05) motos.
Cette dotation fait suite à la promesse du ministre de la Sécurité Ousséni Compaoré lors de sa visite de travail dans la commune de Dissihn le 22 mars dernier.
Ces cinq (05) motos sont affectées à la police de Dissihn.
Le haut commissaire de la province du Ioba Jean Pierre Vogna (veste) et le directeur provincial de la police nationale du Ioba le commissaire Henri Joël Sanou pendant la présentation des motos attribuées à la police de Dissihn.
Ce lundi 12 avril 2021 les cinq (05) motos ont été présentées au premier responsable de la province Jean Pierre Vogna. C’était en présence du secrétaire général de la province Sanfiénalé Sirima , du préfet du département de Dano Léonard Gougou et du commandant la brigade territoriale de gendarmerie de Dano Ousséni Sawadogo.
Jean Pierre Vogna a remercié le ministre de la Sécurité pour cet important appui aux Forces de défense et de sécurité dans la commune de Dissihn.
Ce matériel roulant va sans nul doute faciliter leur mobilité et rendre leurs opérations plus efficaces, a souligné M. Vogna.
Cela va donc permettre de mieux sécuriser la population, a t- il relevé. Le Haut-commissaire a invité les bénéficiaires à faire un bon usage des motos reçues.
Cinq (05) autres motos devraient être prochainement mises à la disposition de la brigade territoriale de gendarmerie de Dissihn.
Décès du président de la communauté musulmane ivoirienne (Proches)
Abidjan, 13 avril 2021 (AIP) –Le Cheikh al-Aïma Traoré Mamadou, président du Conseil supérieur des imams, des mosquées et des affaires islamiques (COSIM), est décédé à l’âge de 77 ans des suites de COVID-19 au SMIT de Treichville, a-t-on appris mardi 13 avril 2021 auprès de certains de ses proches.
Ce décès, survenu au premier jour du mois de jeûne musulman, plonge sa communauté dans l’émoi.
En effet, son prédécesseur, Cheikh Boikary Fofana est décédé dans la dernière décade du mois de Ramadan 1441H, précisément le 17 mai 2020, à 77 ans, des suites de COVID-19.
L’imam Traoré Mamadou, qui officie à la Grande mosquée de la Riviera Golf (Abidjan Cocody), a succédé le 29 mai 2020 à Cheick Boikary Fofana à la tête du COSIM.
Burkina : Le vaccin contre la Covid sera volontaire et gratuit (ministre)
Ouagadougou, 13 avril 2021 (AIB)-Pour prévenir la Covid, le Burkina Faso compte administrer gratuitement et volontairement, du vaccin AstraZeneca et chinois, à plus de 15 millions de personnes, ont annoncé hier lundi, deux hautes autorités du ministère burkinabè de la Santé.
«Le gouvernement du Burkina Faso ne prendra pas des attitudes ou des mesures pour mettre en péril la santé de ses populations. Jamais. Toute la politique sanitaire du président du Faso (Roch Kaboré) est une politique pour améliorer la santé des populations à travers des mesures préventives dans lesquelles se trouve la vaccination et à travers des mesures curatives au niveau de l’offre de soins dans nos infrastructures», a déclaré lundi soir, le ministre de la Santé Pr Charlemagne Ouédraogo.
Il s’exprimait lors d’une rencontre d’échanges au ministère de l’Administration territoriale et de la décentralisation avec des leaders religieux sur le plan national de déploiement de vaccins et de la vaccination contre la COVID-19 au Burkina Faso.
Le Pr Charlemagne Ouédraogo est revenu sur la démarche adoptée par le gouvernement face à la question des vaccins anti-COVID, les inquiétudes engendrées et les rumeurs sur l’efficacité des vaccins.
Il a rassuré les leaders d’opinions que « la vaccination est l’une des armes connues et reconnues pour lutter contre les épidémies pour lesquelles un vaccin existe ».
Le plan national de déploiement de vaccins et de vaccination contre la COVID-19 au Burkina Faso a été validé le 9 avril 2021.
La vaccination sera volontaire et gratuite et vise à terme, 15 millions 194 mille 315 personnes à vacciner, avec en première ligne les agents de santé et autres acteurs qui sont exposés directement au virus, a expliqué, le Directeur général de la Santé publique, Dr Emmanuel Seini.
Le coût global du plan de déploiement s’élève à 50 milliards 842 millions 304 mille 008 FCFA.
Plus de 17 milliard de FCFA sont assurés par le dispositif COVAX et plus 33 milliard 520 millions par l’Etat et ses partenaires techniques et financiers. 100 000 doses sont aussi attendues de la Chine et le vaccin de l’OMS Astra Zeneca est privilégié pour cette vaccination.
«Les doses que nous allons recevoir, ce sont des doses gratuites. Le Burkina Faso ne s’est pas endetté pour ces doses. Ce sont des doses que donne à la communauté internationale aux pays qui en veulent bien», a précisé Pr Charlemagne Ouédraogo.
En rappel, le Burkina Faso demeure le seul pays-ouest africain à n’avoir pas encore ni reçu de doses de vaccin anti-covid ni démarré une campagne de vaccination.
«C’est une démarche responsable du gouvernement. Ce n’est pas une pression d’une organisation internationale quelconque. Personne ne nous y a obligés. Seul le Burkina Faso depuis longtemps n’a pas encore reçu les vaccins. C’est pour dire que nous avons une démarche qui tend d’abord à rassurer tout le monde par rapport aux différentes polémiques avant de dire que nous recevons les vaccins pour assurer leurs déploiements vers les communautés qui veulent bien et de façon équitable», a expliqué le ministre Ouédraogo.
Les échanges ont essentiellement porté sur la logistique disponible, les capacités du Burkina Faso à gérer les vaccins, les différentes cibles, la stratégie qui sera mise en place pour vacciner ces cibles et la communication.
Le ministre d’Etat, Pengdwendé Clément Sawadogo a souhaité une forte implication des communautés religieuses, parce que dit-il, le scepticisme vis-à-vis de la COVID-19 est très élevé, mais par le canal d’une personne habilitée, les populations pourront se faire vacciner.
Un plan d’urgence en période COVID a été également présenté aux autorités religieuses dans le souci est de renforcer la résilience des hôpitaux à travers le relèvement des plateaux techniques et des actions innovantes sur le plan matériel, technique et en ressources humaines.
Selon le ministre de la santé, le Burkina totalise à la date du 9 avril 2021, près de 12 956 cas cumulés de COVID-19 dont 12 593 guérisons et 152 décès.
Burkina/Thomas Sankara : Blaise Compaoré mis en accusation
Ouagadougou, 13 avril 2021(AIB)-La Justice militaire burkinabè a mis mardi, en accusation l’ex président Blaise Compaoré pour sa présumée implication dans l’assassinat, le 15 octobre 1987, de son prédécesseur Thomas Sankara, lors d’un putsch qui a également coûté la vie à une dizaine de personnes.
Selon Radio Oméga, en tout, une dizaine de personnes sont citées pour comparaître devant le tribunal militaire, dans le cadre de ce dossier qui secoue la vie politique burkinabè depuis plus de trois décennies.
Burkina : Une association espère «une ouverture rapide» des frontières terrestres dans l’espace CEDEAO
Ouagadougou, 12 avril 2021 (AIB) – Face aux difficultés des entreprises, le Conseil d’information et de suivi des actions du gouvernement (CISAG) a souhaité lundi, «une ouverture rapide» des frontières terrestres des pays membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
«Face aux difficultés actuelles que rencontrent les entreprises, nous espérons une ouverture rapide, progressive et concertée des frontières terrestres des pays membres de la CEDEAO, avec la prise de mesures adéquates pour faire face à la crise du corona virus», a indiqué lundi, le président du CISAG Issaka Ouédraogo.
M. Ouédraogo s’exprimait à Ouagadougou, au cours d’une conférence de presse portant sur l’actualité nationale.
Selon Issaka Ouédraogo, «le CISAG envisage dans les jours à venir, en collaboration avec d’autres structures associatives, l’organisation d’une grande marche de soutien à la relance économique et d’encouragement de tous les acteurs du domaine».
Le président du CISAG apporte son soutien à l’opérateur économique Apollinaire Compaoré mis en cause dans une affaire de financement de terroriste par deux médias, l’un burkinabè et l’autre international.
En effet, dans deux articles croisés publiés distinctement courant mars, ces deux médias accusent l’opérateur économique d’alimenter des groupes terroristes avec l’argent issu de la contrebande d’une marque de cigarette dont il a le monopole de vente.
Ces deux médias sont l’Evènement et l’Organized crime and corruption reporting project (un réseau international de journalistes et de centres d’investigation).
«Le CISAG condamne ces allégations sans preuves contre un chef d’entreprise dynamique et entreprenant et qui fait la fierté du Burkina Faso tant au plan national qu’international», a déclaré Issaka Ouédraogo.
Au cours de la conférence de presse, Issaka Ouédraogo a évoqué d’autres sujets d’actualité notamment l’éducation et la situation sécuritaire.
Il a déploré que les écoles soient devenues, au fil du temps, «des repères de non droit, des lieux de consommation et de trafic de stupéfiants, des zones de violences physiques et de promotion de l’incivisme et de l’intolérance».
Selon lui, «le mal est profond et il faudra plus qu’un forum national pour trouver le remède aux nombreux dysfonctionnements auxquels l’on assiste de plus en plus dans notre système éducatif».
Sur le plan sécuritaire, Issaka Ouédraogo a rendu un hommage appuyé aux Forces de défenses et de sécurité (FDS) ainsi qu’aux Volontaires pour la défense de la patrie (VDP).
Ceux-ci, a-t-il signifié, «abattent un travail remarquable dont ils paient malheureusement un lourd tribut sur le terrain de la protection des personnes et des biens».
Il a, de ce fait, invité les autorités à mieux prendre en compte et «traiter avec diligence» les difficultés énumérées par les FDS et VDP «afin de leur donner les moyens qui vont avec leurs engagements».