Yako : Des femmes déplacées internes à l’école du vivre ensemble
Yako, (AIB)-L’Association des femmes du secteur minier du Burkina (AFEMIB) a tenu 8 au 10 décembre 2020 à Yako, un atelier de sensibilisation sur la cohésion sociale, la paix et la tolérance interreligieuse.
Aminata Ouédraogo est une déplacée interne ayant été contrainte de fuir Djibo, dans le Sahel depuis maintenant près de 9 mois, suite aux attaques terroristes.
Elle fait partie de la quinzaine de femmes déplacées internes en plus des autorités administratives, religieuses, coutumières, responsables d’ONG, société civile du Passoré qui ont pu bénéficier de l’atelier de formation de sensibilisation sur la cohésion sociale, la paix et la tolérance interreligieuse, tenu du 8 au 10 décembre 2020, à Yako.
Initié par l’Association des femmes du secteur minier du Burkina (AFEMIB) avec l’appui financier de l’Ambassade de France, l’atelier avait pour objectif principal d’identifier les problèmes que peuvent rencontrées ces femmes déplacées internes afin de proposer des pistes de solutions pour la bonne gestion des crises communautaires, et surtout celles liées aux attaques terroristes.
Durant trois jours, les participants à l’atelier ont été éclairés sur entre autres, sur les facteurs limitant la cohésion sociale, l’analyse des causes desdits conflits, les menaces sur les droits humains, leurs conséquences ainsi que des solutions pour une paix durable.
Selon la présidente de l’AFEMIB, Lucie Kabré, la commune de Yako et notamment le site d’orpaillage artisanal de Bouda, a enregistré un nombre important de déplacées internes depuis 2015.
Toute chose qui ne favorise pas très souvent une bonne cohabitation avec les communautés hôtes.
«A travers cet atelier, nous voulons donner la chance à ces personnes qui ont fui afin de pouvoir s’intégrer totalement et vivre dans une cohésion avec leurs communautés hôtes», a expliqué Mme Kabré.
L’AFEMIB souhaite que les capacités des communautés d’accueil et des femmes déplacées internes (FDI) puissent être renforcées à travers des acquisitions des valeurs fondamentales de la paix que sont le vivre ensemble, la cohésion sociale et la communion.
«Nous pensons qu’à l’issue de l’atelier, les communautés hôtes verront leurs capacités renforcer ainsi que les personnes déplacées auront la confiance et l’estime de soi pour pouvoir accepter et partager ce qu’ils ont avec les autres dans la cohésion et dans la convivialité.», a-t-elle espéré.
Elle s’est réjoui du fait que les femmes déplacées internes comprennent la nécessité des thématiques abordées, en acceptant de suivre l’atelier.
Lucie Kaboré a adressé ses sincères remerciements aux différentes couches sociales de la commune qui ont accepté d’accompagner l’AFEMIB dans sa quête de la paix et de cohésion sociale en faveur des déplacés internés dans leurs zones d’accueil.
Agence d’information du Burkina
Zézouma Elie SANOU