BURKINA-AFRIQUE-SOUVERAINETÉ-RENAISSANCE

Sans la rupture des chaînes de servitude, point de développement en Afrique (Rimtalba Ouédraogo)

Dakar, 7 oct. 2025 (AIB)-Le Premier ministre burkinabè, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, a appelé mardi à Dakar les peuples africains à briser toutes les chaînes de servitude qui entravent encore leur souveraineté politique, économique et culturelle, sans quoi ils ne pourront profiter des immenses richesses dont regorge leur continent béni.

« Aujourd’hui, nous devons nous mettre debout pour briser toutes les chaînes (de servitude), […] car quand on est tenu par des accords injustes, les richesses du pays ne peuvent pas profiter aux citoyens, aux fils et aux filles du pays », a déclaré le Premier ministre burkinabè Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo.

Il s’exprimait mardi à Dakar lors d’un panel intitulé « Renaissance : résilience, innovation, transformation », tenu à Dakar en marge de la deuxième édition du Forum Invest In Sénégal, aux côtés de ses homologues du Niger Ali Lamine Zeine et du Sénégal, Ousmane Sonko.

« Je puis vous assurer que tant que ces chaînes ne seront pas brisées, nous pouvons tourner toutes les théories (de développement) que nous voulons : toutes les richesses que nous allons produire, la sueur de notre front ne profitera pas à la population, mais toujours au même maître », a ajouté M. Ouédraogo.

Pour le Premier ministre, « nous devons veiller à ce que l’investissement ne soit pas l’autre nom de l’exploitation », rappelant que la souveraineté ne s’octroie pas, mais se conquiert dans le sacrifice et la détermination.

Le chef du gouvernement burkinabè a également plaidé pour une intégration africaine harmonisée, débarrassée des barrières héritées de la colonisation.

« Les frontières ne doivent pas devenir des murs, mais des passerelles. Les ressources du Burkina Faso, comme celles du Sénégal, doivent profiter à toute la région », a-t-il soutenu.

M. Ouédraogo a insisté sur la nécessité de reconquérir l’identité et la fierté africaines, déplorant des systèmes éducatifs et une hégémonie médiatique qui valorisent exclusivement les modèles venus d’ailleurs.

« Il faut que le jeune Sénégalais soit fier d’être Sénégalais, que le jeune Burkinabè soit fier d’être Burkinabè. Pour cela, il faut qu’ils connaissent leur histoire et leurs héros », a-t-il plaidé.

Pour le Premier ministre, l’heure est venue pour les Africains de prendre conscience que « l’Afrique est un continent béni » et de travailler ensemble à bâtir un avenir fondé sur la souveraineté, la solidarité et la prospérité partagée.

Revenant sur le cas de son pays, M. Ouédraogo a rappelé que, sous le leadership du Président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré, le Burkina Faso mène une révolution authentique marquée par une rupture radicale avec les modèles imposés.

«Tout comme nos frères de l’AES, nous avons rompu un certain nombre de chaînes qui existaient à travers des accords injustes en vigueur dans notre pays. Et surtout, nous avons travaillé à être les maîtres du destin du peuple burkinabè », a-t-il affirmé.

Il a souligné que cette transformation se manifeste à travers des réformes profondes dans les domaines de la sécurité et de la défense, permettant de restaurer la paix sur l’ensemble du territoire.

« Quand on parle de révolution, il est question de rupture dans nos manières de faire. Cette rupture se matérialise d’abord dans la priorité qu’est la sécurité au Burkina Faso. Beaucoup de réformes ont été engagées pour doter notre pays d’une architecture de défense et de sécurité capable de répondre à la menace et de ramener la paix partout sur le territoire. Grâce aux actions entreprises pour restructurer l’appareil militaire et sécuritaire, et grâce aux moyens mobilisés par le peuple pour équiper son armée, nous avons aujourd’hui une dynamique très positive de reconquête du territoire qui ne fait que s’amplifier », a déclaré Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo.

Agence d’Information du Burkina

ATA/as

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