ONU : le Burkina veut «porter la voix de la rupture»
New York, 23 sept 2025 (AIB)-À la tribune de la 80e Assemblée générale des Nations unies qui s’est ouverte mardi à New York, le Burkina Faso compte «porter la voix de la rupture» face aux clichés et discours tronqués sur l’Afrique.
Conduite par le Premier ministre Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, la délégation burkinabè entend, selon le ministre des Affaires étrangères, Karamoko Jean Marie Traoré, « porter la voix du Président du Faso, la voix de la rupture, la voix d’un pays qui veut s’affranchir des chaînes qui l’ont longtemps aliéné ».
Traoré a souligné que son pays « assume ses capacités, ses limites et veut avancer », plaidant pour « corriger les discours tronqués, détruire les clichés qui nous confinent et bâtir de nouvelles relations » avec la communauté internationale.
Le Premier ministre burkinabè Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo donnera des précisions le 27 septembre sur ce choix souverain et assumé.
Le Président américain Donald Trump a lui multiplié les critiques contre l’ONU, accusée de n’avoir joué aucun rôle dans la résolution de conflits récents.
« J’ai mis un terme à sept guerres sanglantes (…) Hélas, j’aurais préféré que l’ONU mette fin à ces guerres. Dans toutes ces guerres, les Nations unies n’ont même pas aidé », a-t-il dénoncé.
Donald Trump a fustigé une organisation qui « semble se contenter de rédiger des lettres », estimant qu’elle « n’est pas à la hauteur des attentes ».
Sur la question migratoire, il a accusé l’ONU « d’encourager l’invasion » par l’immigration illégale, tout en défendant sa politique de répression comme « un acte humanitaire ». Il a également qualifié la reconnaissance récente d’un État palestinien par plusieurs pays occidentaux de « récompense pour les atrocités du Hamas ».
En ouverture du débat général, le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, avait dressé un constat sévère : « Nous sommes confrontés à des tensions et à des divisions géopolitiques croissantes, à une incertitude chronique et à une pression financière de plus en plus forte. »
Selon lui, « sans institutions multilatérales efficaces, la multipolarité ouvre la porte au chaos ».
« Nous sommes toutes et tous dans le même bateau », a-t-il insisté, appelant les États à « unir les nations, réduire les clivages et relever les défis communs » face aux crises multiformes.
La 80e Assemblée générale, placée sous le thème « Mieux ensemble : plus de 80 ans au service de la paix, du développement et des droits humains », réunit plus d’une centaine de chefs d’État et de gouvernement à New York.
Agence d’information du Burkina
AAN/ata
