Burkina-Mali-Coton-C4+1-Réunion
Négociations coton : le Burkina Faso appelle à une stratégie commune des pays du C4+1
Bamako, 27 nov. 2025 (AIB)-Le Burkina Faso a plaidé jeudi à Bamako pour l’adoption d’une stratégie commune entre les pays du C4+ (Burkina, Mali, Tchad, Côte d’Ivoire), afin de mieux défendre leurs intérêts dans les négociations sur le coton à l’Organisation mondiale du commerce (OMC).
La position a été exprimée par le ministre en charge de l’Industrie, Serge Gnaniodem Poda, lors de la 9ᵉ réunion du Comité interministériel de coordination du C4+1 à Bamako.
Ouverts en présence des délégations du Bénin, du Burkina Faso, du Mali, du Tchad et de la Côte d’Ivoire, les travaux interviennent dans un contexte où les résultats de l’initiative sectorielle en faveur du coton demeurent « mitigés », malgré plusieurs années de plaidoyer contre les subventions et pratiques jugées déloyales sur le marché mondial.
Le ministre malien de l’Industrie, Moussa Alassane Diallo, a rappelé que le coton reste un « pilier de croissance et d’inclusion économique », en particulier pour les jeunes et les femmes.
Le représentant du Premier ministre malien, le général de division Daoud Aly Mohammedine, a pour sa part déploré que les engagements pris lors de la Conférence de Hong Kong n’aient pas été respectés, notamment la promesse d’un traitement « rapide, spécifique et ambitieux » du dossier coton.
Le général Mohammedine a également dénoncé la captation des matières premières du Sud par certaines puissances économiques, invitant les pays du C4+1 à accélérer la transformation locale pour retenir davantage de valeur ajoutée.
Le ministre en charge de l’Industrie, Serge Gnaniodem Poda, a réaffirmé la volonté de Ouagadougou de renforcer la synergie et de parler d’une seule voix.
« La filière coton, bien que stratégique sur les plans économique et social, reste fragilisée par des pratiques internationales injustes menées par certains grands producteurs », a-t-il indiqué.
Il a aussi rappelé la vision des autorités burkinabè, qui consiste à faire évoluer les pays africains du statut d’exportateurs de fibre à celui de producteurs de biens transformés capables d’influer sur les prix mondiaux.
Les participants considèrent la réunion de Bamako comme une étape importante avant la 14ᵉ Conférence ministérielle de l’OMC, prévue en mars 2026 à Yaoundé, perçue comme une « dernière opportunité » d’obtenir des avancées majeures pour le coton africain.
En marge de la rencontre, le ministre burkinabè a annoncé qu’il prendra part au Salon international de l’artisanat du Mali (SIAMA), réaffirmant l’engagement du Burkina Faso en faveur de la transformation et de la valorisation du coton local.
Agence d’Information du Burkina
BO/ata









