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Loroum/Agriculture : La saison agricole jugée bonne dans la province du Loroum
Titao, 3 nov. 2025 (AIB)- La saison agricole touche à sa fin dans la province du Loroum. La production est jugée bonne dans l’ensemble même si des producteurs évoquent une baisse de rendement au niveau du niébé due à des attaques d’insectes et des fortes pluies enregistrées au mois de septembre.
Malgré la situation sécuritaire difficile qui a considérablement réduit les espaces agricoles, les producteurs du Loroum se sont adonnés aux activités champêtres.
Aux alentours de la ville de Titao et le long de la route nationale N°23, en ce mois d’octobre 2025, des champs de mil et de sorgho en maturation retiennent l’attention.
Avec l’appui des services techniques en charge de l’Agriculture, plusieurs producteurs ont tenu à traduire en réalité la vision des autorités nationales : produire pour une autosuffisance alimentaire, d’autant plus que nombre d’entre eux, ont bénéficié de dotations en semences et d’intrants.
Souleymane, fait partie de ces bénéficiaires de semences et d’intrants.
Propriétaire d’un lopin de terre à quelques encablures de la ville, il attend une bonne moisson sourires aux lèvres.
Dans son champ, le mil et le sorgho ont bien donné et sont prêts à être récoltés.
« Le mil et le sorgho se portent bien. J’envisage une bonne récolte cette année car les pluies ont été suffisantes », confie-t-il.
Courbant un épi de sorgho, il s’exclame : « Regardez-vous même comment les graines sont à terme ».
A You, une localité située à une dizaine de kilomètres de Titao sur la RN23, Sayouba, est en train de contempler son champ.
Tout comme Souleymane, il se prépare lui aussi à la moisson.
« Cette année il a beaucoup plu. Les champs de mil et de sorgho sont beaux à voir ».
Il remercie l’Etat pour l’appui en semences et autres intrants agricoles.
« Nous sommes fiers des dotations en intrants faites par l’Etat. Cela nous a beaucoup aidés », déclare-t-il.
A Koumbola, côté sud de Titao, les bruits des orpailleurs rompent le silence.
A un jet de pierre de là, un plan de champ de niébé (haricot) s’étend sur un demi-hectare environ. Des tiges mortes de niébé s’écrasent sous les pas. Certains plants résistent encore à cette chaleur d’octobre.
Debout avec une pioche sur l’épaule, les yeux rivés sur son exploitation, Amadé le propriétaire secoue la tête.
Il finit par lâcher : « C’est le haricot qui nous a trahit cette année ». Et pour montrer la cause, le sexagénaire pointe du doigt un petit insecte, accroché à une des rares fleurs qui résiste encore à la saison.
C’est un petit insecte est appelé puceron par les techniciens. Il s’attaque à la fleur qu’il dévore lentement mais sûrement. Aux dires des producteurs, plusieurs exploitations de niébé ont été victimes de ces insectes durant cette campagne.
« Le niébé n’a pas bien donné cette année à cause des attaques d’insectes », explique Amadé.
« Malheureusement on avait pas assez de produits pour traiter nos exploitations », note-t-il.
Même constat chez Souleymane qui ajoute à ce problème celui des fortes pluies enregistrées au moment de la floraison du niébé.
« Le faible rendement du niébé est aussi dû aux fortes pluies du mois de septembre », précise-t-il.
Pour lui, il a beaucoup plu au moment où le haricot commençait à fleurir et cela n’a pas été favorable à une bonne production.
Dans le bas-fond de Tansaliga, le riz présente également un bon niveau de maturation et les producteurs s’affairent à la moisson.
Toutefois, le producteur de riz, Moussa, déplore l’ensablement qui a ravagé les premiers semis.
« Nous étions obligés de recourir à nos semis ordinaires car les premiers semis avec les semences dotées ont été ravagés par les bancs de sables des premières pluies », souligne le producteur.
Il souhaite plus de dotations en semences afin de parer à ces cas de figure.
Les techniciens de l’agriculture soutiennent que la saison est satisfaisante comparativement à la campagne précédente.
Seules quelques attaques de charançons et de pucerons ont été notées.
« Nous avons fait des traitements à la limite des stocks d’intrants disponibles », indique le directeur provincial en charge de l’Agriculture du Loroum, Boniface Tiono.
Agence d’information du Burkina
ASO/HB/OO























