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Kourweogo : La coopérative Bélemwendé veut faire de la patate douce une culture de référence à Goabga

Boussé, 5 déc. 2025 (AIB)- En prélude à la foire de la patate douce prévue du 6 au 8 décembre 2025 à Goabga, la coopérative Bélemwendé a organisé une rencontre d’information le 4 décembre 2025 sur les activités de la saison agricole humide.

Le président de la structure, Sayouba Ilboudo, a réaffirmé son ambition de valoriser davantage la production locale de patate douce et de faire du village une zone de référence dans la région du Kourwéogo.

Situé dans la commune de Niou, à quelques kilomètres au Nord-Ouest de Boussé, le village de Goabga est réputé pour la production de patate douce.

Selon la coopérative, cette culture, transmise de génération en génération, servait autrefois de complément à la production céréalière et était principalement écoulée sur les marchés locaux.

Avec un potentiel estimé à plus de 400 hectares, Bélemwendé ambitionne désormais de moderniser la production afin d’accroître les rendements et de faire de la commercialisation de la patate douce une source de revenus substantielle pour les ménages.

La coopérative regroupe une soixantaine de membres exploitant en moyenne 0,25 hectare chacun. La production attendue pour la campagne en cours est estimée à environ 90 tonnes.

Une visite de terrain a permis de constater la détermination des producteurs.

Adama Valian, exploitant 0,75 hectare, espère obtenir au moins 5 tonnes.

Quant à Harouna et Kassoum Ilboudo, qui disposent de superficies plus réduites, ils prévoient des rendements variant entre 2 et 3 tonnes.

Pour accompagner la production, les membres ont bénéficié d’intrants à coût subventionné.

Certains producteurs ont aussi reçu un appui en matériel et un suivi technique de l’Association Tin Yalgré (ATY).

Afin de promouvoir davantage cette culture, l’Association Zemstaaba pour le développement local prévoit organiser, du 6 au 8 décembre 2025, une foire dédiée à la patate douce à Goabga.

Malgré les efforts consentis, plusieurs contraintes freinent le développement de la filière. Les producteurs évoquent notamment le manque d’eau, crucial pour l’entretien des boutures en saison sèche, ainsi que l’absence de clôtures adéquates pour protéger les périmètres contre les animaux en divagation.

Le bureau de la coopérative plaide pour le renforcement des capacités techniques des membres, la diversification des variétés et l’adoption de techniques modernes de production.

Il souhaite également la construction d’une retenue d’eau sur le cours d’eau traversant le village, afin de permettre aux femmes et aux jeunes de pratiquer des activités de contre-saison.

Agence d’information du Burkina

DB/HB/OO

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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