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Burkina/Mines : 20 milliards FCFA générés annuellement au profit du développement local (officiel)
Bobo-Dioulasso, 14 sept. 2020 (AIB) – L’exploitation minière au Burkina Faso a généré chaque année, de 2016 à 2020, plus de 20 milliards de F CFA pour le financement des projets de développement local, a appris vendredi l’AIB de source officielle.
Le ministre en charge des Mines Oumarou Idani s’est réjoui vendredi, des «nombreux et appréciables résultats positifs obtenus (grâce à l’exploitation minière) pour la seule période de 2016 à 2020».
L’un des «résultats positifs», a-t-il dit, est «le financement des projets de développement local (à) plus de 20 milliards de F CFA/an» de 2016 à 2020.
Le chef du département des Mines s’exprimait vendredi à Bobo-Dioulasso à l’occasion du lancement de la caravane de presse de son ministère.
Selon Oumarou Idani, en quatre ans, dix mines industrielles sont entrées en production portant le nombre à 17 et 214,4 tonnes d’or ont été produites avec une pression allant de 38,5 tonnes en 2016 à 52,6 tonnes en 2018.
Il a indiqué que durant ces quatre ans, les mines ont apporté 10,85% en moyenne de contribution à la formation du Produit intérieur brut (PIB) et généré 944 milliards de FCFA de recettes d’exportation, avec une progression allant de 190 milliards de F CFA en 2016 à 276 milliards de F CFA en 2019.
Les mines ont également permis, a poursuivi le ministre Idani, de générer 4 870 milliards de F CFA de recettes d’exportation, avec une progression allant de 974 milliards F CFA à 1420 milliards F CFA en 2019.
«Nous escomptons franchir la barre symbolique de 2000 milliards de F CFA en 2020», a-t-il indiqué.
Selon Oumarou Idani, l’exploitation minière des quatre dernières années a permis d’augmenter les emplois directs et indirects de 10 000 à 51 000 en 2019.
A cela, il a ajouté la validation de 438 permis de recherche et près de 1000 milliards d’investissements miniers en cinq ans (investissements de base et investissements de renouvellement compris).
«Ces performances» ont été réalisées, selon le ministre Idani, grâce «à l’amélioration de la connaissance géologique du territoire» et «des actions fortes et volontaristes en matière de promotion minière».
Ils sont aussi le fruit d’«une gestion de plus en plus rigoureuse et transparente des titres miniers et autorisations», a-t-il indiqué.
Cette première journée de la caravane de presse à Bobo-Dioulasso a été marquée par deux communications.
La première a portée sur le thème, «La problématique du contenu local dans le secteur minier burkinabè : état des lieux et perspectives».
Elle a été présentée par le secrétaire permanent de la Semaine des activités minières d’Afrique de l’Ouest (SAMAO) Dr Ousmane Ilboudo.
Celui-ci a expliqué que le «contenu local est le développement du tissu industriel local et des compétences locales en les faisant participer aux activités industrielles dans les secteurs des hydrocarbures, des mines, de l’industrie forestière, des BTP, des services, etc.».
«Ce sont les retombées directes dans l’économie nationale attendues de ces activités, en plus du paiement des taxes, des redevances ou royalties perçus par les Etats hôtes», a-t-il précisé.
Selon les données présentées par Dr Ilboudo, le contenu local est à ce jour insignifiant au sein des entreprises minières existantes au Burkina Faso d’où l’élaboration en cours d’une stratégie nationale du contenu local dans le secteur minier.
A cet effet, il a indiqué que trois ateliers liés au contenu local se sont tenus cette année à Koudougou et à Bobo-Dioulasso.
La seconde communication avait pour thème «Le bilan de la réforme du sous-secteur de l’artisanat minier et du processus de déconcentration de l’ANEEMAS».
La réforme majeure a été la création par l’Etat en novembre 2015, de l’Agence nationale d’encadrement des exploitations minières rrtisanales et semi-mécanisées (ANEEMAS) a indiqué le directeur général de ladite agence, Salofou Trahoré.
Selon M. Trahoré, l’ANEEMAS a pour mission principale, «l’encadrement et la surveillance des activités d’exploitations minières artisanales et semi-mécanisées».
Autre réforme évoqué par Salofou Trahoré, c’est la création d’un Fonds de réhabilitation, de sécurisation des sites miniers artisanaux et de lutte contre l’usage des produits chimiques prohibés.
Salofou Trahoré a expliqué que la mise en œuvre de ses réformes a permis l’encadrement des artisans miniers et des exploitations, la préservation de l’environnement et la commercialisation de l’or.
La journée a pris fin par la visite des locaux de la direction régionale du Bureau des mines et de la géologie du Burkina (BUMIGEB) à Bobo-Dioulasso.
Cette direction régionale, la seule du pays couvre le Grand Ouest burkinabè (Les Cascades, la Boucle du Mouhoun, le Sud-Ouest et les Hauts-Bassins).
Les caravaniers ont visité, entre autres, les équipements de contrôles de la qualité des matériaux, les équipements de contrôles de la qualité physico-chimique de l’eau, les équipements de météorologie de mesure et une collection de roches issus des différentes régions du Burkina Faso et de l’extérieur.
Le ministre Oumarou Idani, s’est réjoui du «cadre agréable» de travail des agents de la direction régionale du BUMIGEB.
La direction régionale regroupe le service de la recherche géologique et minière, le service de la sécurité industrielle minière et des hydrocarbures et le service de laboratoire de bio chimie.
Selon son premier responsable, Nimi Mamadou, BUMIGEB-Bobo «contrôle et vérifie les lingots d’or et tout ce qui est bijou pour voir si elles répondent aux normes de conformité».
«Nous faisons des inspections chaque année, au sein des différentes industries pour voir les mesures de sécurité qu’elles ont mises en place. Nous vérifions si ces mesures respectent les normes et si elles sont respectées», a déclaré le directeur régional Nimi Mamadou.
Agence d’information du Burkina
WIS/ak
