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Burkina : La défense stratégique du territoire est le principal critère de la réorganisation territoriale, selon le gouvernement

Ouagadougou, 3 juillet 2025 (AIB) – Le gouvernement burkinabè a indiqué jeudi à Ouagadougou que le redécoupage du territoire national en 17 régions et 47 provinces se justifie par l’impératif de défense stratégique du territoire, confronté depuis des années à des défis sécuritaires.

« Le capitaine Ibrahim Traoré, soucieux d’adapter l’organisation du territoire aux défis actuels, a instruit de fonder cette réorganisation sur un critère fondamental : la défense stratégique du territoire », a affirmé le ministre d’État en charge de l’Administration du territoire, Émile Zerbo.

Selon le ministre, le contexte sécuritaire actuel du pays a mis en lumière les limites de l’ancien découpage du territoire, fondé sur des considérations politiques et économiques. C’est pourquoi, poursuit-il, il était nécessaire de repenser le maillage administratif afin de mieux faire face aux enjeux et défis du moment.

Le ministre Zerbo s’exprimait jeudi 3 juillet 2025 lors d’une conférence de presse sur les enjeux et motivations du redécoupage du territoire national en 17 régions administratives et 47 provinces.

« Cette décision vise à renforcer la présence de l’État et la défense du territoire national, notamment dans les zones frontalières. En améliorant le maillage administratif, elle permettra une meilleure couverture des services publics, réduira les inégalités régionales et facilitera la réponse de l’État aux besoins des populations », a-t-il renchéri.

Le décret portant redécoupage du territoire consacre également le changement des toponymes des régions en langues nationales, afin de promouvoir nos valeurs endogènes.

L’identité nationale, à travers des noms de régions et de provinces enracinés dans notre patrimoine culturel et historique, est également l’objectif poursuivi, selon le gouvernement. Cela favorisera une meilleure appropriation du territoire par les populations et renforcera la cohésion sociale.

« Les dénominations des entités régionales n’avaient pas suffisamment pris en compte les réalités socioculturelles et linguistiques de notre pays », a confié le premier responsable du département en charge de l’Administration du territoire.

Le redécoupage administratif vise par ailleurs à corriger des retranscriptions erronées des noms de certaines localités. Par exemple, Kossin au lieu de Kossi, qui signifie « au pied de la rivière ». Sandbontenga est le toponyme tiré du fondateur du canton de Sanmatenga.

Pour le gouvernement, cette décision a été prise après une longue concertation avec des personnes ressources du pays, notamment des universitaires et des chefs traditionnels.

Par ailleurs, lors des journées d’échanges avec les forces vives des régions sur les réformes politiques, institutionnelles et administratives, organisées du 10 au 12 juillet 2023, plus de 69 % des participants avaient exprimé leur adhésion à l’idée d’un nouveau découpage administratif, soutient le ministre Émile Zerbo.

Agence d’information du gouvernement

YOS/ata

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