4e Session de la chambre criminelle

22 accusés  à la barre à Dédougou

 

La Cour d’appel de Bobo-Dioulasso a ouvert le lundi 12 avril 2021 à Dédougou, la 4e session de la chambre criminelle pour l’année judiciaire en cours. Au cours de ces assises, 18 dossiers impliquant 22 accusés seront jugés.

 

La Cour d’appel de Bobo-Dioulasso veut contribuer à relever les défis qui permettront de conquérir la confiance dont le peuple a besoin, à travers la tenue des sessions de la chambre criminelle. C’est pourquoi, avec l’appui financier du programme des nations-unies pour le développement (PNUD) à travers son programme de Cohésion sociale, sécurité et Etat de droit (CoSED), elle a programmé entre la période de janvier à juin,  six sessions dans les juridictions de son ressort. Ainsi du 12 au 22 avril 2021, c’est Dédougou qui abritera la 4e session de la Chambre criminelle au cours de laquelle 18 dossiers qui impliquent 22 accusés seront jugés. Le Procureur général près la cour d’appel de Bobo-Dioulasso, Didier Hien, a précisé qu’il s’agit de  juger les dossiers dans lesquels il y a des accusés en détention, essentiellement des crimes de sang et des infractions portant atteinte aux bonnes mœurs. Et d’ajouter que le dossier le plus ancien date de 2010 et le plus récent est de 2019. Il faut noter que les sessions de la chambre criminelle sont couplées d’audiences foraines de la chambre correctionnelle à l’effet de juger les dossiers frappés d’appel des tribunaux de grande instance (TGI) de Nouna, de Tougan et de Dédougou. Prévue les 23 et 24 avril prochain, cette audience foraine aura à son rôle, 31 dossiers. Le Procureur général a traduit sa reconnaissance au PNUD qui a permis à la Chambre criminelle de tenir ses sessions. «Vous savez que le coût moyen pour juger un seul détenu, c’est 600 000 FCFA. Le PNUD nous a apporté 100 cartons de rames de papiers, une photocopieuse, des fournitures de bureaux, la prise en charge des avocats commis d’office et du carburant », a-t-il détaillé. S’il faut se satisfaire des résultats atteints par la Cour d’appel de Bobo-Dioulasso, foi du procureur général, les défis pour juger l’ensemble des dossiers de la chambre criminelle restent immenses. En effet, a-t-il indiqué, à la date du 31 mars 2021, 424 dossiers impliquant 593 accusés sont en attente de jugement. Cependant, s’est-il réjoui, les réaménagements de la procédure au niveau de l’instruction préparatoire apportés par le nouveau code pénal auront un impact considérable. C’est pourquoi, a-t-il dit, l’élan donné doit être maintenu. « L’œuvre de la justice est commune et sa réussite relève d’un engagement ferme et constant de chaque maillon de la chaîne », a émis le procureur général. Pour sa part, a-t-il laissé entendre, la Cour d’appel de Bobo-Dioulasso joue pleinement son rôle et continuera de le faire. Le gouverneur de la Boucle du Mouhoun, Edgar Sié Sou, a salué la tenue de ces assises et a témoigné sa reconnaissance aux acteurs pour le travail abattu. « Nous avons connu une période difficile d’insécurité mais aujourd’hui, il y a une accalmie relative. Ce qui permet de mener beaucoup d’activités dans la sérénité », a-t-il exprimé.

Adama SEDGO

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