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Burkina/Hôpital Bogodogo : 112 femmes seront réparées des séquelles de mutilations génitales féminines

Ouagadougou, 3 mars 2025 (AIB)- Le Centre hospitalier universitaire de Bogodogo a débuté lundi, une campagne de chirurgie réparatrice vulvo-vaginale de 14 jours, au cours de laquelle, 112 femmes seront réparées des séquelles de mutilations génitales féminines pour leur permettre de vivre leur désir sexuel.

« Cette campagne s’inscrit dans le cadre d’une formation universitaire que nous organisons au profit des futurs gynécologues obstétriciens et des gynécologues obstétriciens venant d’Afrique et d’Europe qui souhaitent acquérir la technique de la chirurgie réparatrice vulvo-vaginale », a déclaré Pr Charlemagne Ouédraogo.

Pr Ouédraogo par ailleurs chef de service de la gynécologie obstétrique et médecine de reproduction du Centre hospitalier universitaire de Bogodogo (CHU-B), a précisé que 112 femmes seront réparées de séquelles des Mutilations génitales féminines (MGF).

Il s’exprimait lundi à Ouagadougou, au cours d’une cérémonie de lancement officiel de la campagne chirurgie réparatrice vulvo-vaginale qui se tient du 3 au 17 mars 2025 dans les locaux du CHU-B.

A l’en croire, cette campagne se déroule chaque année au mois de mars pour célébrer la femme et apporter des soins à ces dernières qui sont victimes des MGF, à celles qui souffrent des séquelles de l’accouchement et à celles qui ont besoin d’améliorer leur confort sexuel pour leur vie de couple.

Pr Charlemagne Ouédraogo a indiqué que cette opération de chirurgie réparatrice vulvo-vaginale est organisée depuis 2006 au Burkina pour renforcer les capacités des agents de santé et d’offrir des services aux femmes.

« Nous avons déjà, en prélude à cette phase pratique, organisé deux semaines de consultations qui nous ont permis d’enregistrer 500 femmes qui sont demandeuses de réparation. Pour cette campagne nous pourrons réparer que 112 femmes », a-t-il poursuivi.

Le chef de service de la gynécologie obstétrique et médecine de reproduction du CHU-B, a fait remarquer que le reste des patientes sera programmé chaque semaine jusqu’à la fin de l’année.

D’après M. Ouédraogo, c’est une chirurgie ambulatoire et que les femmes sont opérées dix par jour tout en regagnant leur domicile le soir avec des conseils.

« Nous restons toujours en contact avec ces femmes au téléphone ou en présentiel pour les préoccupations qui s’en suivent après une telle intervention », a-t-il soutenu.

Le Directeur général (DG) du CHU-B, Seydou Nombré, a appelé les femmes à faire de cette campagne de chirurgie réparatrice une réussite.

Selon lui, l’opération est initiée chaque année au mois de mars pour magnifier « l’autre moitié du ciel » et de soulager les mères souffrant des multiples conséquences liées aux MGF.

« Le retour que nous avons des campagnes précédentes est très satisfaisant et ce sont toutes ces raisons qui nous encouragent à poursuivre cette chirurgie réparatrice », a renchéri M. Nombré.

Une patiente qui a requis l’anonymat, a souligné que la reconstruction de son clitoris va lui permettre de devenir une femme comme les autres et d’éviter les douleurs pendant ses rapports sexuels.

Elle a également invité les femmes victimes à venir au CHU-B pour subir la chirurgie réparatrice pour leur épanouissement sexuel.

Agence d’information du Burkina

NO/HB/ATA

 

 

 

 

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