Burkina/Crimes liés aux trafics : Un projet sensibilise des acteurs à Orodara
Orodara, 16 Déc. 2022 (AIB) – La Commission nationale de contrôle des armes (CNCA) a organisé du 13 au 15 décembre 2022 , un atelier sur la mise en oeuvre de la stratégie de communication, de sensibilisation et d’éducation du Projet réponse ouest africaine à la lutte contre le crime lié organisé aux trafics ou projet OCWAR -T au Burkina Faso.
La Commission nationale de contrôle des armes (CNCA), en partenariat avec le Programme des nations unies pour le développement (PNUD), a initié du 13 au 15 décembre 2022, à Orodara chef-lieu de la province du Kénédougou dans la région des Hauts-Bassins, un atelier de sensibilisation sur la lutte contre les crimes liés aux trafics en Afrique de l’Ouest, au profit des participants venus d’horizon divers.
Il s’est agi de former des acteurs impliqués dans la lutte contre la circulation illégale des armes à feu sur la stratégie de communication, de sensibilisation et d’éducation du projet OCWAR- T dans la zone de Orodara .
Au cours de l’atelier, les participants ont eu droit à plusieurs communications sur notamment la gestion de la sécurité frontalière, la présentation sur le régime général des armes au Burkina Faso, la menace des engins explosifs et l’interprétation des conflits.
Selon le secrétaire permanent (SP) de la Commission nationale de contrôle des armes (CNCA), le colonel-major Anselme Sanou, la rencontre vise à conscientiser les acteurs sur les méfaits de la circulation illégale des armes, les impacts socio- économique et les moyens de réduction des trafics.
M. Sanou s’est par ailleurs réjoui de la forte mobilisation des acteurs autour de l’activité de sensibilisation du projet OCWAR-T dans la province du Kénédougou.
Pour le haut-commissaire de la province du Kénédougou, Saïdou Sakira, la session de formation constitue un cadre d’échanges sur les enjeux liés aux armes légères.
M. Sakira a soutenu que la rencontre constitue une mobilisation autour des actions de plaidoyer pour une paix durable dans les communautés.
Le premier responsable de la province a également traduit sa reconnaissance, à la CNCA et à ses partenaires pour le choix porté sur la ville de Orodara pour abriter l’atelier de formation.
ANALYSE : BURKINA FASO, A LA DECOUVERTE DE NOTRE PASSÉ COMMUN WUROTÈDA IBRAHIMA SANOU, JOURNALISTE-AGENCIER ET ANALYSTE (AIB)
Ouagadougou, 17 déc. 2022 (AIB)-Suivez sur la WEB TV AIB, l’analyse historique du journaliste-agencier et analyste de l’AIB, Wurotèda Ibrahima Sanou sur la création de la colonie de la Haute-Volta, sa suppression, son rétablissement, sa décolonisation et son indépendance.
Face à l’impasse de notre présent commun et à l’incertitude de notre avenir commun, il y a nécessité pour nous de questionner notre passé commun.
Mesdames et messieurs, chers téléspectateurs de la WEB TV AIB, bienvenus à notre analyse hebdomadaire.
Le Burkina Faso a commémoré ce dimanche 11 décembre 2022, les 62 ans de son indépendance.
La célébration s’est déroulée dans la sobriété à la demande du président de la Transition, le capitaine Ibrahim TRAORÉ, au regard du contexte sécuritaire difficile du pays.
Un contexte sécuritaire qui nous interpelle tous en tant que Burkinabè et nous somme à intégrer dans nos esprits et dans notre vécu quotidien que le Burkina Faso est le fruit d’un consensus national de nos devanciers.
Le Burkina Faso, c’est la rencontre de plusieurs systèmes de gouvernance, certains centralisés avec un roi ou un émirat à la tête et d’autres, décentralisés au niveau village et famille.
Il s’agit d’un côté, les royaumes mossi et gourmantché ainsi que les émirats peuls et de l’autre côté, le pouvoir à la base des peuples du Grand Ouest : Bobo/Bwabas, Dagara/Lobi/Birifor/Gan, Sénoufos/Gouin/Toussian, Gourounsi/Lyélés et autres.
C’est donc cette mosaïque de peuples qui vivait librement et indépendamment, chacun sur son espace depuis de nombreuses décennies que le colonisateur français est venu conquérir à la fin du 19è siècle avec de gros moyens et beaucoup de difficultés.
Une fois la conquête terminée, le colonisateur va regrouper ces populations au gré de ses intérêts.
Les futurs voltaïques sont dans un premier temps, intégrés dans la « colonie du Haut-Sénégal et Niger » créée par le décret du 18 octobre 1904.
Les populations au pouvoir à la base refusent de se soumettre. Ils organisent une grande insurrection populaire entre 1915 et 1916 appelée guerre du Bani-Volta, contre le colon français, englué dans la première guerre mondiale.
Après la guerre mondiale, pour mieux contrôler ces peuples insoumis, le colon français crée par décret du 1er mars 1919, la colonie de la Haute-Volta avec pour chef-lieu Ouagadougou.
13 ans après sa création, la colonie de la Haute-Volta est supprimée par décret du 5 septembre 1932 pour des raisons économiques et financières.
Le territoire est répartit entre les colonies du Niger, du Soudan français et de la Côte-d’Ivoire.
La suppression de la colonie n’est pas du goût de la chefferie notamment du Mogho Naba Koom II car Ouagadougou perd son statut de chef-lieu de la colonie et le roi mossi perd son influence.
Aussi, en collaboration avec les autres rois et émirs, le Mogho Naba Koom II va se battre de toutes ses forces pour la reconstitution de la colonie de la Haute-Volta.
Le 25 janvier 1934, le train parti d’Abidjan arrive pour la première fois à Bobo-Dioulasso. Bobo-Dioulasso redevient un centre économique important et incontournable de l’Afrique de l’Ouest.
Par décret du 13 juillet 1937, Le colon français divise la colonie de la Côte d’Ivoire en deux régions administratives qui sont la Basse Côte d’Ivoire qui représentait l’actuel Côte d’Ivoire et la Haute Côte d’Ivoire qui représentait l’actuel Burkina Faso.
Au cours de la même année 1937, un jeune enseignant voltaïque de 28 ans, Daniel Ouézzin COULIBALY crée au Sénégal, le premier syndicat des enseignants de l’Afrique occidentale française avec son collègue enseignant originaire du Mali Modibo Kéita, futur premier président du Mali en 1960.
L’année suivante en 1938, Daniel Ouézzin COULIBALY instaure à Rufisque, au Sénégal, une rencontre hebdomadaire des intellectuels africains pour échanger sur l’égalité des droits de l’homme dans l’espace africain.
Au cours de l’année 1939, la deuxième guerre mondiale éclate en Europe et de nombreux jeunes africains sont enrôlés pour aller combattre pour la France et ses alliés.
Le 12 mars 1942, le Mogho Naba Koom II meurt à Ouagadougou. Son fils Mogho Naba Sagha II, devient nouveau roi de Ouagadougou et poursuit la lutte pour la reconstruction de la Haute-Volta.
En Février 1943, Daniel Ouézzin COULIBALY devient secrétaire général de l’Amicale des anciens élèves de l’école William-Ponty.
Dans son programme, il exige l’égalité entre Africains et Européens et exige aussi, l’ouverture aux Africains, des postes de cadres supérieurs et généraux de la fonction publique par voie de concours professionnels.
Nous arrivons à l’année 1945, c’est la fin de la seconde guerre mondiale et le début de la vie politique dans toute l’Afrique noire.
Pour récompenser les africains pour avoir participé à ses côtés à la seconde guerre mondiale, la France décide de les associer à la gestion de leur territoire. Un siège de député est donc offert à chaque colonie française.
La Haute Volta et la Côte d’Ivoire qui forment une même colonie sont invités à élire un seul député pour les représenter à la future Assemblée constituante française.
Cette élection met en scène deux acteurs politiques voltaïques, à la culture, à la formation et à la conception différente.
L’un est un monarque autrement absolu dans son royaume. Il rêve d’une Haute-Volta reconstitué et monarchique dont il serait le chef.
L’autre est un brillant intellectuel et syndicaliste hors pair. Il rêve d’une Haute-Volta reconstituée ou non mais républicaine et libérée avec toute l’Afrique noire, de la colonisation, de l’exploitation et de l’injustice.
L’un est le Mogho Naba Sagha II, roi de Ouagadougou et l’autre Daniel Ouézzin COULIBALY, fondateur du premier syndicat des enseignants de l’Afrique occidentale française.
Ces deux acteurs influents de la Haute-Volta soutiennent chacun un candidat.
Le Mogho Naba Sagha II soutient la candidature de son ministre Tenga OUEDRAOGO dit Baloum Naaba âge de 70 ans.
Daniel Ouézzin COULIBALY soutient la candidature d’un jeune médecin et planteur ivoirien Félix Houphouët-BOIGNY âge de 40 ans.
Le premier tour de l’élection se déroule le 21 octobre 1945. Sur 14 candidats en liste, Félix Houphouët-BOIGNY et le Baloum Naaba Tenga OUEDRAOGO arrivent en tête et s’affrontent pour un second tour.
Le second tour se déroule le 4 Novembre 1945. Le candidat du Mogho Naba Sagha II est battu.
Félix Houphouët-BOIGNY remporte le poste de député grâce à l’action déterminante de Daniel Ouézzin COULIBALY.
Félix Houphouët-BOIGNY devient ainsi le premier député de la Haute et de la Basse Côte d’Ivoire, à la première Assemblée constituante française pour un mandat de 7 mois.
Cette élection a été un tournant décisif dans l’histoire de la décolonisation de notre territoire jusqu’à son indépendance.
A l’Assemblée nationale française, à Paris, le député Félix Houphouët-BOIGNY comme convenu avec Daniel Ouézzin COULIBALY, propose le 5 avril 1946, la loi pour la suppression du travail forcé.
La loi Houphouët-BOIGNY pour la suppression du travail forcé est votée grâce au soutien des députés du Parti communiste Français (PCF). La loi est promulguée le 11 avril 1946.
Partout en Afrique noire et particulièrement en Haute-Volta, c’est le soulagement, l’explosion de joie des populations qui retrouvent une certaine liberté.
En novembre 1946, au cours d’une nouvelle élection législative, le colonisateur français octroie cette fois, trois sièges de députés à la colonie de la Haute et de la Basse Côte d’Ivoire.
Daniel Ouézzin COULIBALY, Félix Houphouët-BOIGNY et Mogho Naba Sagha II se concertent à Ouagadougou pour présenter une liste unique appelée «liste d’union sacrée».
La liste comprend trois candidats : Félix Houphouët-BOIGNY (représentant la Basse Côte d’Ivoire), Daniel Ouézzin COULIBALY (représentant l’Ouest de la Haute Côte d’Ivoire) et Philippe Zinda KABORE (représentant les régions mossés).
Le 10 Novembre 1946, la liste est brillamment élue, elle remporte les trois sièges.
Le 20 Février 1947, le député Philippe Zinda KABORE adresse des lettres au ministre de la France d’Outre-mer pour demander le rétablissement de la Haute-Volta.
Malheureusement, le jeune pharmacien député Philippe Zinda KABORE meurt le 25 Mai 1947 à Abidjan alors qu’il se préparait à prendre l’avion pour Paris, à l’âge de 27 ans.
Au parlement français Daniel Ouézzin COULIBALY est membre de deux groupes parlementaires. Le premier groupe est chargé d’étudier les questions relatives à l’enseignement et à la jeunesse.
Le second groupe est chargé d’étudier les questions relatives à la Défense nationale et au régime tirailleur.
A partir de l’année 1946, l’on assiste à la création de mouvements et partis politiques partout en Afrique noire.
En Haute-Volta, pendant 8 ans de 1946 à 1954, deux partis politiques vont s’affronter sans relâche jusqu’à la disparition de l’un.
Il s’agit du Rassemblement démocratique africain (RDA) et de l’Union Voltaïque (UV).
Derrière ces deux partis, on retrouve les deux hommes qui se sont déjà affrontés, l’enseignant et syndicaliste Daniel Ouézzin COULIBALY et le chef traditionnel Mogho Naba Sagha II.
Le Rassemblement démocratique africain (RDA) est créé à Bamako au Soudan français (actuel Mali), au cours d’un congrès tenu du 18 au 21 octobre 1946, en présence d’environs 800 délégués.
Félix Houphouët-BOIGNY est élu président du mouvement et Daniel Ouézzin COULIBALY est le secrétaire politique chargé d’assurer la coordination des activités du RDA.
Daniel Ouézzin COULIBALY sillonne toute l’Afrique occidentale Française (AOF) pour installer les sections du mouvement. Il est au Soudan (Mali), en Guinée, au Niger, au Dahomey (Bénin), au Cameroun, au Sénégal, au Congo, etc.
En Haute-Volta, il installe à partir de mai 1946, les sous sections du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) dont il est l’un des pères fondateur.
Le Mogho Naba Sagha II lui crée en juin 1946, l’Union Voltaïque (UV) sur les centres de son association Union de défense des intérêts de la Haute-Volta (UDIHV).
Dans ce parti monarchiste, adhère, un jeune enseignant Nazi BONI, fortement engagé pour la reconstitution de la Haute-Volta.
Plusieurs jeunes intellectuels monarchistes adhèrent à l’Union Voltaïque. On retrouve Joseph Issoufou CONOMBO, Christophe KALENZAGA, Henri GUISSOU, Bernard Tibo OUEDRAOGO et Français BOUDA.
Pendant 8 ans, l’Union Voltaïque (UV) sera soutenu par l’administration coloniale.
Pendant 8 ans, le Rassemblement démocratique africain (RDA) sera combattu par l’administration coloniale.
Pour affaiblir le RDA qui était fortement implanté dans le Grand Ouest de la Haute-Volta grâce à Daniel Ouézzin COULIBALY, le colon français décide du rétablissement de la colonie.
Le 4 Septembre 1947, un projet de loi déposé par le gouvernement français à l’Assemblée nationale rétablit le territoire de la Haute-Volta.
Avec le rétablissement de la colonie, le député Daniel Ouezzin COULIBALY transforme le 20 Décembre 1947, la sous-section du PDCI en Parti démocratique voltaïque (PDV), section du RDA au cours d’un Congrès du RDA à Bobo-Dioulasso.
Le rétablissement de la colonie permet la création d’un conseil général en Haute-Volta. Le conseil général est l’ancêtre de l’Assemblée nationale.
En 1952, à la demande du président du Conseil général de la Haute-Volta, Joseph OUEDRAOGO, le gouverneur de la colonie transfère les directions des services administratifs de Bobo-Dioulasso à Ouagadougou.
Cette décision va entrainer le départ de nombreux fonctionnaires de la ville et la chute de l’économie de Bobo-Dioulasso au profit de Ouagadougou.
Le député Nazi BONI proteste vigoureusement contre cette mesure qui vise, selon lui à tuer économiquement Bobo-Dioulasso mais personne ne l’écoute.
Le 8 juillet 1953, Nazi BONI se rend au ministère des Colonies à Paris en France pour proposer au gouvernement français, la création d’un 9è territoire colonial de l’AOF qui aura pour chef-lieu Bobo-Dioulasso. Après plusieurs tractations la requête n’aboutira pas.
Nazi BONI va donc démissionner du parti monarchiste l’Union Voltaïque, pour créer en 1954 avec Diongolo TRAORÉ, un nouveau parti politique appelé Mouvement populaire d’évolution africaine (MPEA) qui deviendra Mouvement populaire africain (MPA).
Avec le départ de Nazi BONI, l’Union Voltaïque va se désintégrer et disparaitre pour donner naissance la même année, au Parti Social d’Education des Masses Africaines (PSEMA) dirigé par Joseph CONOMBO.
En juillet 1956, un nouveau parti politique voit le jour dans le nord. Le Mouvement Démocratique Voltaïque (MDV), animé par des hommes comme Michel DORANGE et Gérard Kango OUEDRAOGO.
L’année 1956 est aussi un tournant dans les colonies françaises d’Afriques avec l’adoption de la loi-cadre Defferre du 23 juin 1956.
Cette loi autorise pour la première fois, la mise en place dans les colonies africaines, des Conseils de gouvernement élus au suffrage universel et dotés d’un pouvoir exécutif local autonome vis-à-vis de la métropole.
Au moment où ces élections sont annoncées, la Haute-Volta, n’a pas de parti politique d’envergure nationale.
Daniel Ouézzin COULIBALY et Joseph CONOMBO fusionnent leurs deux partis le 23 septembre 1956 pour former un parti national appelé le Parti démocratique unifié (PDU).
Le Parti démocratique unifié (PDU) remporte les élections du 31 mars 1957 en Haute-Volta avec 37 sièges sur 70. Le MDV obtient 26 sièges, le MPA obtient 5 sièges et 2 pour les indépendants.
Le PDU et le MDV se concertent et forment ensemble le 17 mai 1957 par consensus le premier gouvernement de l’histoire de la Haute-Volta présidé par Daniel Ouézzin COULIBALY, le plus important homme politique voltaïque de l’époque.
Dans son premier discours, le vice-président du Conseil de gouvernement de la Haute-Volta Daniel Ouézzin COULIBALY affirme :
« Notre réussite dépend de notre étroite collaboration et du constant souci de transmettre à ceux qui vont nous suivre non pas un bilan de faillite mais un collectif qui laissera apparaître que, si faillite il devait y avoir, elle adviendrait contre la volonté de tous ».
Dans ce premier gouvernement, Maurice YAMEOGO est ministre de l’Economie agricole pour le compte du Mouvement Démocratique Voltaïque (MDV).
Pour le compte du même parti, Yalgado OUEDRAOGO est élu président de l’Assemblée Territoriale le 15 mai 1957 mais trouvera la mort le 21 juillet 1957 au cours d’un accident de la route.
Pendant que le premier gouvernement voltaïque fait ses premiers pas, le Mogho Naba Sagha II qui avait rêvé de monarchie meurt le 12 novembre 1957. Son fils Mogho Naba Kougri lui succède le 28 novembre 1957.
En décembre de la même année, le consensus qui a prévalu lors de la formation du gouvernement va voler en éclat. Les querelles politiques reprennent.
Le Mouvement Démocratique Voltaïque (MDV) de Gérard Kango OUEDRAOGO et le Parti Social d’Education des Masses Africaines (PSEMA) dirigé par Joseph CONOMBO vont quitter la coalition avec le RDA de Daniel Ouézzin COULIBALY.
Ces derniers vont constituer à l’Assemblée territoriale, le groupe de la solidarité voltaïque avec le Mouvement populaire africain (MPA) de Nazi BONI.
Le groupe réussit à faire élire le 13 décembre 1957, son secrétaire général Nazi BONI comme président de l’Assemblée territoriale en remplacement de Yalgado OUEDRAOGO décédé.
Le groupe de la solidarité voltaïque exige le 16 décembre 1957, la démission du président Daniel Ouézzin COULIBALY et son gouvernement en s’appuyant sur la loi cadre Defferre.
Mis en minorité, le président Daniel Ouézzin COULIBALY s’appuie également sur la même loi et affirme qu’elle ne lui fait pas obligation de démissionner.
La Haute-Volta se retrouve donc en crise quelques mois seulement après la formation de son premier gouvernement.
La crise prend fin le 12 janvier 1958 avec le ralliement de Maurice YAMEOGO au président Daniel Ouézzin COULIBALY, avec son cousin Denis YAMEOGO et Nader ATTIE.
La nouvelle majorité obtenue par le RDA permet au président Daniel Ouézzin COULIBALY de former le 6 février 1958, un nouveau conseil de gouvernement entièrement composé de membres du RDA.
Dans ce nouveau gouvernement Maurice YAMEOGO, le ministre de l’Economie agricole devient, ministre de l’Intérieur et N° 2 du régime.
Le mardi 20 mai 1958, le président Daniel Ouézzin COULIBALY prononce à Ouagadougou, son discours programme devant les députés voltaïques.
« Dans un pays comme le nôtre situé à la limite de la zone sahélienne, le premier problème à résoudre est celui de l’eau. Si l’eau jaillit, la vie apparaît ».
Ce discours programme reste une boussole pour le Burkina Faso d’aujourd’hui. Les acteurs politiques et les jeunes doivent s’en inspirer.
Daniel Ouézzin COULIBALY était un travailleur infatigable dont le cabinet de travail, tout comme sa villa d’habitation, restaient ouverts de jour comme de nuit.
Le président Daniel Ouézzin COULIBALY lance les travaux de construction de l’hôpital de Ouagadougou.
Il lance les travaux de l’édification de la Radiodiffusion de la Haute-Volta. Il lance les travaux du grand marché de Ouagadougou.
Il lance les démarches auprès du Bureau minier de la France d’Outre-Mer en vue des études sur le terrain voltaïque.
Le président Daniel Ouézzin COULIBALY invite les députés à encourager dans leurs régions respectives la culture intensive du coton et du riz.
Le président Daniel Ouézzin COULIBALY annonce le bitumage de la route de Mopti, Nouna et Bobo, appelée route du poisson et de la route avec le Ghana.
Le gouvernement du président Daniel Ouézzin COULIBALY adopte un plan échelonné aux termes duquel la proportion d’enfants scolarisés en Haute-Volta, passerait de 6,6% en 1957 à 10% à la rentrée d’octobre 1961.
Une usine de la brasserie est installée à Bobo-Dioulasso, une seconde est prévue à Ouagadougou.
Malheureusement, le président Daniel Ouézzin COULIBALY meurt le dimanche 7 septembre 1958 à 7 heures 30 minutes à l’hôpital saint Antoine de Paris, d’un mal non déterminé jusque ce jour.
Peu avant son décès, il remet un message au président de la section voltaïque du RDA Christophe KALENZAGA, dans lequel il affirme :
« En Haute-Volta, je me savais bien malade, mais il me fallait choisir entre l’installation du parti et ma santé. Je suis tombé d’épuisement ».
Le président Daniel Ouézzin COULIBALY reçoit des funérailles nationales à Ouagadougou et Bobo-Dioulasso les 14 et 15 Septembre 1958.
Plusieurs personnalités africaines participent aux funérailles : les présidents Houphouët BOIGNY (Côte d’Ivoire), Modibo KEÏTA (Mali), Hamani DIORI (Niger), Léon M’BA (Gabon).
Le président Sékou TOURÉ (Guinée) est représenté. Il décrète une journée de deuil national en Guinée pour le président Daniel Ouézzin COULIBALY.
Deux semaines après ces funérailles, les Voltaïques approuvent le 28 septembre 1958 à une écrasante majorité, la constitution de la communauté franco-africaine.
Le 17 octobre 1958, l’Assemblée territoriale est convoquée pour désigner le successeur du président Daniel Ouézzin COULIBALY mais à la surprise de tous, un acteur inattendu entre en scène.
Ce jour-là, le souverain des mossi Moro Naba Kougri se présente devant le palais de l’Assemblée territoriale avec 3000 de ses partisans armés d’arcs, de flèches et de vieux fusils, pour faire pression sur les députés voltaïques pour l’instauration d’une monarchie constitutionnelle.
Il bénéficierait du soutien du colonel CHEVREAU, commandant de l’armée française en Haute-Volta qui aurait donné l’ordre à son régiment de rester en caserne.
A la demande du président intérimaire Maurice YAMEOGO ; la Police coloniale et la Garde républicaine interviennent, tirent en l’air et dispersent la foule et les partisans du souverain mossi.
La tentative de coup d’état du souverain des mossis rapproche la classe politique (opposition et majorité) et le 20 octobre 1958, les parlementaires s’entendent pour confirmer Maurice YAMEOGO, à la tête du gouvernement.
Le président Maurice YAMEOGO forme le 10 décembre 1958, un gouvernement d’union et proclame la République le lendemain, 11 décembre 1958.
L’Assemblée territoriale devient Assemblée législative et constituante et opte pour la fédération du Mali mais dans le cadre de la communauté.
Le président Maurice YAMEOGO se dit favorable mais fini par des calculs politiques à abandonner cette voie pour le conseil de l’Entente prôné par le président Félix Houphouët-BOIGNY.
Sans une carrure importante et une légitimité populaire, Maurice YAMEOGO va utiliser l’appareil de l’Etat entre ses mains pour réprimer ses adversaires politiques.
Le 29 août 1959, Maurice YAMEOGO dissout le conseil municipal de Ouagadougou dirigé par Joseph Ouédraogo, opposé à sa politique. Il confie le conseil municipal à Joseph CONOMBO, ex-opposant qui s’est rallié à lui.
Le président Maurice YAMEOGO fait interner le 2 juillet 1960, à Gorom-Gorom, plusieurs opposants : Joseph OUEDRAOGO, Diongolo TRAORÉ, Edouard OUEDRAOGO, Gabriel OUEDRAOGO et Paul NIKIEMA.
Face à la répression du président Maurice YAMEOGO, le député Gérard Kango OUEDRAOGO se rallie également à lui, à partir de septembre 1959 signant la mort de son parti le Mouvement de regroupement voltaïque (MRV).
Grâce à ce ralliement, Gérard Kango OUEDRAOGO sera le premier ambassadeur de la Haute-Volta en Grande-Bretagne de l’indépendance en 1960 à la chute du président Maurice YAMEOGO en 1966.
Nazi BONI refuse de se rallier à Maurice YAMEOGO, il part en exil d’abord au Mali chez le président Modibo KEÏTA, ensuite au Sénégal chez le président Léopold Sédar SENGHOR.
A la veille de l’indépendance, à 20 heures 15 mn, Nazi BONI s’adresse à Bamako, à travers Radio Mali, au peuple voltaïque nouvellement indépendant.
« L’indépendance imposée au gouvernement par le peuple (et) par l’opposition et littéralement offerte par la France sera proclamée par ceux qui en sont les ennemis les plus acharnés qui, aujourd’hui comme demain, sont prêts à la saboter.
C’est le paradoxe de la vie. C’est la comédie humaine. Mais, quelle que soit la forme revêtue par notre accession à la souveraineté internationale, celle-ci constitue un fait positif dont nous devons nous réjouir… », affirme Nazi BONI.
Le 5 août 1960, le président Maurice YAMEOGO proclame l’indépendance dans un pays où toute forme d’opposition est muselée.
« Aujourd’hui, 5 août 1960, à zéro heure, au nom du droit naturel de l’homme à la liberté, à l’égalité, à la fraternité, je proclame solennellement l’indépendance de la République de Haute-Volta ».
C’est dans un pays où toute forme d’opposition a été musélé que le président Maurice YAMEOGO proclame l’indépendance.
Tuy: Les “enfants” de Boni apportent des matériels et consommables de bureau de plus de 1 million 500 mille FCFA à la mairie
Houndé, le 17déc. 2022, (AIB)- Les filles et fils de la commune de Boni ont offert, hier vendredi, un lot de matériels et des consommables de bureau d’une valeur de plus d’un million 500 mille FCFA à la délégation spéciale au profit de la mairie de Boni, délocalisée à Houndé.
La mairie de Boni a délocalisé ses services dans la ville de Houndé, après l’incendie le 26 septembre 2022 de ses par des Hommes armés.
Face aux problèmes de fonctionnement que rencontre l’administration communale, les filles et fils de la commune ne sont pas restés indifférents.
Ils ont offert un lot de matériels et des consommables de bureau à la délégation spéciale au profit de la mairie.
La remise officielle a eu lieu le vendredi 16 décembre 2022 à Houndé.
Estimé à plus de 1 million 500 mille FCFA, ce don est composé essentiellement d’une photocopieuse, d’une imprimante, des ordinateurs portables, des cartouches d’ ancre, des rames de papier, etc.
Selon le porte- parole des donateurs, Emmanuel Gnoumou, l’objectif de ce geste est de venir en aide à la mairie actuellement éprouvée.
« Beaucoup de nos frères et sœurs veulent établir des extraits de naissance et bien d’autres documents administratifs mais ils n’ arrivent toujours pas à le faire » a-t-il expliqué.
En offrant ces matériels nous voulons que la mairie puisse assurer continuellement le service afin de satisfaire les besoins des populations qui doivent désormais se rendre à Houndé, a-t-il ajouté.
Le président de la délégation spéciale de la commune de Boni, Arouna Tarnagda s’est dit « très heureux » en recevant ce don.
Il a remercié l’ensemble des personnes qui ont rendu ce geste possible tout en les rassurant de la bonne utilisation des matériels.
Il a également laissé entendre que ce don répond aux besoins d’urgence de la mairie.
« Ce geste va sans doute nous permettre de rendre un service public de qualité au profit des populations de la commune » a-t-il affirmé.
Pour M. Tarnagda, ce geste représente le signe de l’attachement des filles et fils de Boni au développement de leur commune.
« Nous restons ouverts à toutes vos critiques constructives et aussi à vos apports susceptibles d’améliorer la bonne marche de la cité », a-t-il déclaré.
Arouna Tarnagda a, par ailleurs, remercié les autorités provinciales qui ont permis à la mairie de Boni d’avoir des locaux à Houndé pour y assurer la continuité du service.
Parlant des difficultés rencontrées, le PDS a fait savoir que la délocalisation de l’administration communale à Houndé à une quinzaine de kilomètres, rend difficile la délivrance des prestations de service, la réalisation de certaines actions de terrain ainsi que le suivi de certains projet
Il a, de ce fait, souhaité que la sécurité revienne à Boni pour que l’administration communale se rapproche davantage de la population.
Il faut signaler que les services de la mairie de Boni délocalisée sont actuellement répartis sur trois sites à savoir la mairie de Houndé, la préfecture de Houndé et la direction provinciale des infrastructures.
Burkina : Liradan Philipe Ada de Oméga TV, sacré lauréat du Super Galian 2022
Ouagadougou, 16 déc. 2022 (AIB)- Liradan Philipe Ada de Oméga TV remporte ce vendredi, la 25e édition Super Galian.
Liradan Philipe Ada, Journaliste de Oméga TV a remporté le Super Galian avec une moyenne de 17,6/20 à travers ses œuvres « Titao, dernier souffle d’une ville encerclée » diffusé le 19 décembre 2021 et « Tougan, le calvaire des supplicier du terrorisme » diffusé le 26 décembre 2021. Le journaliste a postulé dans le genre Grand reportage en télévision.
Le prix est composé d’un trophée, d’une attestation, d’un chèque de 3 millions FCFA et d’un gadget. Le super Galian a également reçu un prix dans le genre Grand Reportage ».
En tout 25 trophées oadnt été décernés dont 11 dans la catégorie prix spécial, 13 en prix officiel.
Parmi ces 25 lauréats, 2 sont des Editions Sidwaya dont Mahamady Zango, sacré gagnant dans le genre « Enquête » en presse écrite avec pour ses œuvres « CSPS d’Idenia Tanga dans le Nahouri : Une infrastructure sous embargo » publié le mercredi 7 juillet 2021 ; et « Arnaque via le placement en ligne : Quand Timex trading réussit son coup à Manga » publié le jeudi 2 septembre 2021.
Issa Compaoré, section création en presse écrite : « photos de presse » est le vainqueur ax « Orpaillage dans la zone pastorale de la Nouaho : Une entrave à la pratique de l’élevage » publiée le 5 octobre 2021 et « Festival international de la lutte africaine du Sourou : Le Sénégal dompte l’orene de Tougan » publiée le 25 mai 2021.
Jean Emmanuel Ouédraogo, ministre de la communication, de la culture, des arts et du tourisme a salué le travail des hommes de médias face à la situation sécuritaire que connait le pays.
« Je rends un vibrant hommage aux professionnels des médias pour leur contribution au développement à travers l’information des populations, la formation des opinions et la promotion de la liberté d’opinion et d’expression » a déclaré le ministre en charge de la Communication.
Liradan Philippe Ada a dédié son prix à toute la population de Titao et aux VDP qui se battent jour et nuit pour que le Burkina pour que le Burkina recouvre sa santé d’entant.
« Je pense à ma rédaction, à la maison Oméga, à Ouézzin Louis Oulon qui nous a encadré pour que nous puissions faire ce travail. Je le dédie à tous mes confrères qui se battent jour et nuit pour que l’information, la vraie aille dans les maisons des téléspectateurs » a signifié le lauréat.
Mahamady Zango quant à lui n’a pas manqué de souligner les difficultés rencontrées lors de la recherche de l’information.
« Souvent, il y a la rétention au niveau des sources, aussi l’approche que j’ai dû utiliser pour pouvoir avoir des informations, également les conditions de travail dans les régions ne sont pas aussi faciles. Il faut se déplacer et souvent les rendez-vous ne sont pas respectés, il faut patienter » a affirmé M. Zango.
Notons que le Prix Galian récompense l’excellence dans la profession de journaliste et de technicien de la presse écrite, de la presse en ligne, de la radiodiffusion sonore et télévisuelle, en langue française et en langues nationales au Burkina Faso.
En rappel, la précédente édition des Prix Galians a été marqué par l’absence du Super Prix Galian car selon le jury, aucune œuvre n’a atteint la note de 17/20 requise pour ce prix.
Yatenga : Le ministère en charge des droits humains sensibilise les PDI et les populations hôtes sur la cohésion sociale
Ouahigouya, le 16 déc.2022 (AIB)-Le ministère en charge des droits humains a initié, le mercredi 14 décembre 2022 à Ouahigouya chef-lieu de la province du Yatenga dans la région du Nord, une séance de sensibilisation sur la culture de la paix, la prévention de la radicalisation et le renforcement de la résilience au profit des Personnes déplacées internes (PDI) et les populations hôtes.
« Ces rencontres d’échanges et de sensibilisations organisées par le ministère ont pour objet d’amener les participants a cultivé la paix qui est l’élément fondamental de tout développement. Ensuite, il était question de voir comment prévenir la radicalisation et l’extrémisme violent qui mettent à nu la cohésion sociale et le vivre ensemble qui sont chers à notre Nation, en ses moments de son histoire », a indiqué le directeur de la promotion de la tolérance et de la paix au ministère en charge des droits humains, Benjamain Sow.
Pour M. Sow, le Burkina Faso est confronté ces dernières années à de nombreux défis sécuritaires et humanitaires dans plusieurs localités.
Ce contexte difficile est le résultat de la multiplication des actes d’intolérance et de violence caractérisés par des conflits communautaires et des attaques terroristes, a-t-il précisé.
Pour le représentant du gouverneur de la région du Nord, Yala Dahourou, l’initiative est salutaire. « Dans ces temps difficile de l’histoire de notre pays, la culture de la paix dans toute action, la promotion de la cohésion sociale et le vivre ensemble sont des éléments indispensables pour combattre nos ennemis », a-t-il souligné.
Selon un rapport sur l’état des lieux des conflits communautaires au Burkina Faso (2018-2020), toutes les régions du pays sont touchées par les conflits communautaires dont le nombre ne cesse de croitre.
Cette situation affecte négativement la cohésion sociale et le vivre ensemble entre les personnes déplacés internes (PDI) et les populations hôtes, fait savoir le rapport.
Face à cette situation, le ministère en charge des droits humains a initié une série de rencontres d’échanges et de sensibilisations sur la culture de la paix, la promotion de la cohésion sociale et le vivre ensemble.
Elles couvrent six régions du Burkina notamment la région de la Boucle du Mouhoun, du Centre-Nord, du Centre-Ouest, des Hauts –Bassins, du Centre-Est et la région du Nord.
Les burkinabè vivant au Mali dénoncent les tracasseries routières subies dans leur propre pays.
Ouagadougou, le 16 dec.2022(AIB)-La communauté burkinabè visant au Mali a dénoncé vendredi à Bamako pendant des échanges avec le Président de l’assemblée législative de Transition du Burkina, Dr Ousmane Bougouma, des tracasseries routières qu’ils subissent notamment dans leur propre pays à chaque voyage au Burkina Faso.
Dans son intervention, le président de la communauté burkinabè, Souleymane Sawadogo a salué la vision des autorités burkinabè, leur engagement pour le retour de la paix, avant de mettre le doigt sur les difficultés vécues par la diaspora notamment les difficultés pour investir au pays natal, la cohésion sociale et surtout les tracasseries routières subies dans leur propre pays à chaque voyage au Burkina Faso.
« Quand tu prends la route, tes problèmes commencent à l’entrée du territoire burkinabè. Nous sommes humiliés par les agents de contrôle », a-t-il indiqué dans un document parvenu vendredi à l’AIB.
Le président de la communauté burkinabè vivant au Mali, Souleymane Sawadogo, s’exprimait vendredi à Bamako capitale du Mali, pendant des échanges avec le président de l’assemblée législative de transition, au cours de sa visite dans ce pays.
Selon le même document, la diaspora Burkinabè au Mali a appelé à la nomination d’un nouvel ambassadeur « social », l’ancien étant allé à la retraites quelques semaines plutôt.
La note précise que M. Bougouma dit avoir bien noté les préoccupations pour en référer à qui de droit avec un suivi pour la résolution des problèmes évoqués.
Le chef du parlement burkinabè a aussi sollicité l’accompagnement de la diaspora pour un retour rapide de la paix et pour la cohésion sociale, conclu le document.
Le président de l’Assemblée législative de transition du Burkina, Dr Ousmane Bougouma, est arrivé le mercredi 14 décembre à Bamako, pour une visite de 72h.
Selon lui, cette première visite officielle doit permettre de renforcer les liens d’amitié entre ces deux peuples qui partagent une histoire et une géographie commune. Les deux pays, dirigés par des transitions, font également face à des attaques terroristes depuis des années.
Solenzo : L’armée annonce avoir neutralisé environ 40 terroristes
Ouagadougou, le 16 dec.2022(AIB)-L’armée burkinabè a annoncé vendredi, dans un document parvenu à l’AIB que la situation v 2022, une unité de l’armée a été accrochée par un groupe de terroriste dans les environs de Bolomakoté dans le département de Bondokuy. Au moins 15 terroristes ont été neutralisés. Le 07 décembre 2022, les unités ont tendu une embuscade à un groupe de terroristes en mouvement près de Ouarkoye ayant permis de neutraliser 24 terroristes et récupérer de l’armement», a indiqué le document.
La note précise que côté ami, un soldat a malheureusement perdu la vie dans l’opération. On enregistre également une douzaine de soldats blessés lors des incidents qui ont été tous pris en charge.
Selon l‘écrit, cette offensive lancée depuis le 1er décembre 2022 s’inscrit dans le cadre global d’une opération d’envergure baptisée «FELEHO» en langue Bwamou, « «reprendre son bien», «reconquérir ce qui nous appartient».
L’opération a mobilisé l’ensemble des Forces de défense et de sécurité (FDS) et des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP).
« Les actions offensives terrestres, combinées aux frappes de l’aviation et de l’artillerie ont permis de détruire des bases terroristes dans certaines localités telles Dio, Dissankuy, Montiokuy … », indique le document.
Le dossier de presse souligne aussi relève que l’un des objectifs de l’opération FELEHO est de renforcer les liens entre les forces de défense et les populations civiles. C’est dans ce sens, poursuit-il, les unités engagées au front entreprennent des actions de soutien à la résilience au profit des populations.
« Au cours de l’opération FELEHO, les personnels du service de santé des Armées ont suppléé les personnels de santé étatiques qui ont quitté la zone à cause de l’insécurité. Des consultations gratuites ont également été organisées pour soulager les populations», ajoute le document.
« La note précise que la situation sécuritaire s’est sensiblement améliorée dans la ville de Solenzo et ses environs, et plus généralement dans la province des Banwa depuis le début de l’opération FELEHO. Grâce aux actions des unités engagées, la quiétude revient progressivement au sein des populations même si la situation reste à être consolidée », conclut-il.
Fête de l’indépendance : 73 personnes décorées dans le Centre-Sud
Manga, 11 déc. 2022 (AIB) – Soixante -treize (73) personnesont été décorées, dimanche, à Manga, chef-lieu de la région du Centre-Sud, pour des services rendus à la Nation, dans le cadre du 62e anniversaire de l’indépendance du Burkina Faso.
La cérémonie régionale commémorative du 11 décembre 2022 a été présidée par la gouverneure de la région du Centre-Sud, Yvette Nacoulma/Sanou en présence de nombreuses personnalités dont le secrétaire du gouvernement et du Conseil des ministres, Jacques Sosthène Dingara, fils de la région.
Pour l’occasion, le mérite de 73 personnes a été reconnu pour des services rendus à la Nation burkinabè.
Des soixante- treize récipiendaires, 9 sont dans l’ordre de l’Etalon, 17 dans l’ordre du mérite, 17 médailles des collectivités territoriales et 30 dans des ordres spécifiques.
La gouverneure de la région du Centre-Sud, Yvette Nacoulma/Sanou, a invité les populations, à une franche collaboration avec les Volontaire pour la défense de la patrie (VDP) et les Forces de défense et de sécurité (FDS) déployés sur le terrain de la lutte contre le terrorisme.
« Notre lutte ne s’arrêtera que lorsque tous les enfants du Burkina mangeront à leur faim et dormiront tranquillement dans leur pays », a soutenu Mme Nacoulma.
Elle a également appelé la population à une solidarité individuelle et collective au profit des Personnes déplacées internes (PDI) de sa zone.
Yvette Nacoulma/Sanou a aussi salué les travailleurs de sa région qui ont œuvré pour le progrès dans tous les domaines de la vie socioéconomique.
En rappel, la région du Centre-Sud enregistre 8 528 PDI du fait de l’insécurité qui sévit dans ladite région.
Burkina/ Communication de crise : Des correspondants AIB renforcent leurs compétences à Kongoussi
Kongoussi, 14 déc. 2022, (AIB)- Les correspondants de l’Agence d’information du Burkina (AIB) des provinces du Bam et du Namentenga (Centre-Nord) ont été outillés, le mardi 13 décembre 2022, à Kougoussi, sur le traitement de l’information en période de crise, par la direction régionale de la communication du Centre-Nord.
Les journalistes des organes de presse des provinces du Bam et du Namentenga se sont réunis, le mardi 13 décembre 2022, à Kougoussi, dans la région du Centre-Nord pour une formation.
Cette rencontre constituant le deuxième cadre de concertation a été placée sous le thème : « Traitement de l’information en temps de crise : Droit et responsabilité de la presse locale dans le processus de consolidation de la paix et de la cohésion sociale ».
A cet effet, les AIB de Kongoussi et de Boulsa ont bénéficié d’une formation avec leurs confrères des radios locales et de certains correspondants de presse de Kongoussi.
Ce faisant, une communication a été présentée par le responsable de la communication du Conseil régional du Centre-Nord et par ailleurs correspondant AIB dans la province du Sanmatenga, Augustin Irwaya Ouédraogo.
Pour le représentant du directeur régional de la Communication du Centre-Nord, Frédéric Bazié, ce cadre de concertation avec les médias a pour objectif de créer un espace de dialogue entre les acteurs des médias de la région.
M. Bazié a précisé que la rencontre consiste également à fédérer les énergies pour renforcement le professionnalisme dans les organes de presse locaux.
Selon le correspondant AIB de la province du Namentenga (Boulsa), Jean Baptiste Damiba, la rencontre a été un cadre idéal de renforcement des connaissances des journalistes en temps de crise.
« Nous avons beaucoup appris ce matin, notamment comment rédiger nos articles en cette période d’insécurité généralisée. Je remercie la direction régionale pour cette belle initiative. Je souhaite qu’elle nous forme spécialement sur l’usage des réseaux sociaux », a-t-il indiqué.
En rappel, les provinces du Bam et du Namentenga subissent des pressions des groupes armés ces derniers mois, occasionnant de nombreuses victimes et des milliers de personnes déplacées internes.
Gaoua : Les acteurs culturels et des médias en conclave pour promouvoir la culture
Gaoua, 16 déc. 2022 (AIB)- Les acteurs culturels et des médias se sont rencontrés, le vendredi 16 décembre 2022, à Gaoua, afin de favoriser une meilleure collaborationpour la promotion de la culture au Burkina Faso.
Réunis pour la deuxième session du cadre de concertation des médias, les journalistes et les acteurs culturels ont échangé, le vendredi 16 décembre 2022, à Gaoua (Sud-Ouest) autour du thème : « Médias et développement de la culture dans la région du Sud-Ouest ».
Des communications ont été présentées aux participants. Il s’est s’agi de « La contribution des médias à la promotion de la culture au Sud-Ouest : Cas des radios locales », exposée par l’agent à la direction régionale de la Communication du Sud-Ouest, Minata Ko.
La directrice régionale de la culture, des arts et du tourisme du Sud-Ouest, Séraphine Somé née Millogo, a également livré une communication portant sur la « Promotion de la culture au Sud-Ouest : Quelle collaboration entre acteurs des médias et acteurs culturels ? ».
Elle a, par ailleurs, conseillé les acteurs culturels à se faire connaître par les médias dans l’optique du développement de la culture burkinabè.
Les participants ont aussi eu droit à une communication sur la situation humanitaire de la région du Sud-Ouest.
Le directeur régional de la Communication du Sud-Ouest, Aboubacar Traoré, a invité les acteurs des médias et de la culture à jouer leur rôle d’industrie culturelle et créative pour le bien-être du secteur culturel.
A en croire M. Traoré, la promotion de la culture passe nécessairement par les médias dits classiques.
Il est ressorti des échanges une insuffisance d’informations et de moyens financiers qui ne facilitent pas la collaboration entre les journalistes et les acteurs culturels et une méconnaissance de certaines prérogatives de la part des acteurs culturels et des journalistes.
Des propositions ont été faites afin d’améliorer les relations entre les hommes et femmes de médias et de la culture.
Nahouri : 17 personnes décorées pour leur abnégation au travail
Pô, 11 déc.2022 (AIB)-Dix-sept (17) personnes issues du public, du privé et du monde rural de la province du Nahouri dans la région du Centre-Sud ont été distinguées par la nation pour leur abnégation et leur dévouement au travail.
Dix-sept (17) personnes issues du public, du privé et du monde rural de la province du Nahouri ont reçues leurs médailles le 11 décembre 2022 à manga, chef-lieu de la région du Centre-Sud, au cours de la cérémonie commémorative marquant la 62eanniversaire de l’indépendance du pays.
Parmi ces récipiendaires, figurent la directrice provinciale de l’éducation secondaire, le secrétaire général de la mairie de Pô et le président des commerçants du Nahouri. Ils ont été faits chevalier de l’ordre de l’étalon, médaillé d’honneur des collectivités et chevalier du mérite du commerce et de l’industrie.
Crise sécuritaire, justice et consommation locale au menu des journaux burkinabè
Ouagadougou 16 déc. 2022 (AIB)-Les quotidiens de ce vendredi s’intéressent à la supposée présence de Wagner au Burkina, à la libération provisoire du LCL Zoungrana et à la troisième édition du mois du consommons locale.
Le quotidien public Sidwaya arbore à sa manchette : « Mois du consommons local 2022 : Sous le signe du patriotisme économique ».
Sidwaya informe que le ministre du développement industriel, du commerce, de l’artisanat et des petites et moyennes entreprises, Serge Gnaniodem Poda, représentant le Premier ministre, a officiellement lancé la IIIème édition du mois du « consommons local » le jeudi 15 décembre 2022, à Ouagadougou.
L’Observateur Paalga pour sa part indique que la présente édition est organisée sous le thème : « Consommation des produits locaux, un levier d’accroissement des investissements productifs, de développement et d’intégration régionale ».
Le même journal souligne que l’évènement est initié par les pays membres de l’UEMOA, et le Burkina a toujours été au rendez-vous de sa célébration afin qu’il devienne une habitude au sein de la population.
Le doyen des quotidiens burkinabè L’Observateur Paalga note également que de l’avis de Serge Gnaniodem Poda, c’est une édition qui vaut son pesant d’or au regard du contexte international actuel marqué par des crises multiples qui ont perturbés le circuit de distribution des produits alimentaires avec leurs conséquences sur la flambée des prix.
Le journal privé Le Pays pour sa part, poursuit que cette 3e édition par la pertinence de son thème vient rappeler une fois de plus la nécessité et l’urgence, de sensibiliser les consommateurs à vaincre le complexe des produits importés et mettre en avant, dans leurs actes d’achat, la notion de patriotisme économique.
Le pays ajoute que de l’opinion du ministre Serge Gnaniodem Poda, ce patriotisme économique comporte plusieurs exigences et défis dont l’amélioration de la qualité, la disponibilité, et l’accessibilité d’une diversité de produits locaux à des prix abordables, de la responsabilité des acteurs de la chaine de valeur des filières desdits produits.
« Justice militaire : Le Lt-colonel Emmanuel Zoungrana en liberté provisoire », affiche à sa Une le doyen des quotidiens burkinabè L’Observateur Paalga
Le journal informe qu’après plusieurs tentatives infructueuses, le lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana a bénéficié ce jeudi d’une liberté provisoire de la part de la Chambre de contrôle du tribunal militaire.
Pour sa part, le quotidien public Sidwaya précise que l’information a été confirmée selon le doyen des quotidiens burkinabè, par son avocat, Me Paul Kéré joint au téléphone.
Sous un autre regard, le quotidien privé L’Express du Faso affiche à sa manchette « Lutte contre le terrorisme : Wagner au Burkina ? »
Le journal bobolais rapporte que lors de son échange avec Anthony Blinken, secrétaire d’Etat américain, en marge du sommet USA-Afrique, le président ghanéen Nana Akufo-Addo a déclaré que les mercenaires russes sont déjà à la frontière nord de son pays.
L’Express du Faso poursuit que selon le président ghanéen, le Burkina Faso a maintenant conclu un accord pour aller de pair avec le Mali en employant les forces Wagner sur son territoire.
Le quotidien privé Le Pays, pour sa part soutient que pour le président ghanéen Nana Akufo-Addo, le fait que les hommes de Wagner opèrent à leur frontière nord est particulièrement pénible pour eux au Ghana.
Selon Le Pays, le président ghanéen condamne l’invasion russe en Ukraine et soutient qu’il est inacceptable que les grandes puissances fassent à nouveau de l’Afrique, leur théâtre d’opérations.
Supposée présence de Wagner au Burkina : L’ambassadeur du Ghana convoqué ce vendredi, Pingrenoma Zagré rappelé
Ouagadougou, 16 déc. 2022(AIB)-L’ambassadeur du Ghana au Burkina Faso Boniface Gambila Adagbila a été convoqué à une « audience urgente » ce vendredi matin, au ministère des Affaires étrangères, suite aux propos du président ghanéen Nana Akufo-Addo qui a assuré que le Burkina Faso a passé un accord avec le groupe russe de sécurité privée Wagner.
Ouagadougou a également rappelé son ambassadeur à Accra, le Général Pingrenoma Zagré pour « consultation ».
Mardi, en marge du sommet États-Unis-Afrique, le président ghanéen Nana Akufo-Addo s’est inquiété de la présence des forces du groupe russe de sécurité privée Wagner au sud du Burkina Faso, à la frontière de son pays.
Il a aussi affirmé que le Burkina Faso a cédé une mine dans le sud de son territoire, en échange des services du groupe.
La possibilité de faire appel à Wagner pour aider le Burkina Faso en proie à des attaques terroristes depuis sept ans, anime depuis plusieurs mois les débats et a valu des mises en garde des partenaires occidentaux.
Mais jusque là, il y a aucune information officielle concernant un accord entre le groupe et le Burkina Faso, même si le Premier ministre Apollinaire Kyelem a récemment séjourné en Russie.
Coupe du monde 2022: les Français du Burkina rêvent d’une 3e étoile pour les Bleus
Ouagadougou, 15 déc. 2022 (AIB) – A la suite de l’héroïque victoire de l’équipe de France, les Bleus, mercredi soir au stade d’Al Bayt à Al Khor au Qatar lors de la demi-finale de la Coupe du monde, face aux Lions de l’Atlas du Maroc (2-0), l’ambassadeur de France au Burkina Luc Hallade et ses compatriotes ont suivi la rencontre à Ouagadougou et nourrissent l’espoir que Kilian Mbappé et ses camarades accrocheront une 3e étoile à leur maillot dimanche.
Il est 19h lorsque l’arbitre mexicain César Arturo Ramos donnait le coup d’envoi du match France- Maroc. L’ambassadeur français au Burkina Faso Luc Hallade et ses compatriotes sont bien installés à la Résidence de France avec quelques amis burkinabè devant un écran géant.
L’inquiétude se lisait au visage des supporteurs français parce que les Lions de l’Atlas ont mis le pied sur le ballon. Mais 5 minutes après le début de la rencontre, c’est la France par l’entremise de Théo Hernandez, contre le cours du jeu, qui ouvre le score, sous une explosion de joie grandeur nature chez les supporters français.
Le jeu s’est ensuite équilibré et aucun autre but n’a été marqué. A la pause, le suspens est palpable. L’ambassadeur Luc Hallade analyse cette première partie du match et trouve que le match et trouve que « les Bleus mènent mais les Marocains ne se sont pas laissés abattre. Une bonne équipe comme on l’a vu dans les matchs précédents».
Il reconnait que le match allait être «difficile» car les selon lui «les Marocains jouent à domicile en quelques sorte et les Français doivent être résilients ».
« La défense doit tenir. Le match n’est pas terminé. C’est tout l’intérêt du sport. C’est de voir le suspens durer. On mène certes, mais le match n’est pas terminé ».
Le jeune Solane Chaussoy (13 ans, en classe de 4e) reconnait également que dans cette première manche il y a eu « un peu de pression au début. Mais c’est après les 5 mn (le but : ndlr) que c’est vite aller ».
Vêtu du maillot de l’équipe de France où le nom de Mbappé est floqué, Solane Chaussoy mentionne que son idole « n’a pas beaucoup joué mais il a fait quelques passes et c’était très bien. Il a bien joué comme d’habitude ».
Le meilleur scénario pour la suite pour M. l’ambassadeur est qu’il y ait un 2e but français pour se mettre à l’abri parce que « les Marocains sont capables de revenir au score. On a 45 mn qui viennent qui vont être très intéressantes parce que très équilibrées ».
Les vœux de Luc Hallade ont été exaucés puisqu’à la 80e minute, l’attaquant de Frankfort (Allemagne) Randal Kolo Muani a doublé la mise pour les Bleus. Un chant est entonné par les supporteurs : « on est…on est…on est en finale ». La bière coule à flot, car rassurer de disputer la finale.
Une 3e étoile à portée de pied ?
L’ambassadeur Luc Hallade et ses compatriotes sont confiants quant à une 3e étoile sur le maillot tricolore. Pour lui « face à l’Argentine, ça sera une nouvelle étape. L’Argentine rêve de sa 3e étoile aussi. On a donc deux équipes qui rêvent d’accrocher une 3e étoile ».
Le diplomate français pense qu’à cette finale de dimanche prochain, « ça va être difficile avec un Messi extraordinaire, mais espère que la France va se succéder à elle-même ».
Pour Solane Chaussoy « France – Argentine pour la finale, on va s’accrocher. Ça va être dur mais on va gagner la 3e étoile ».
Les performances des Lions de l’Atlas saluées
Sortis premiers de leur groupe F où il y avait la Belgique et la Croatie, les Lions de l’Atlas ont surpris plus d’un en éliminant l’Espagne en 8e de finale, puis son voisin portugais en ¼ de finale pour finalement tomber devant la tenante du titre français.
« La France a gagné mais a croisé une équipe qui sait opposer une résistance. Pour Luc Hallade, « les Marocains ont été vaillants, très agressifs. Bravo pour leur parcours, une fierté pour l’Afrique et pour le monde arabe ».
Le Maroc entre ainsi dans l’histoire car aucune équipe africaine n’avait jamais atteint ce niveau en coupe du monde. Le Cameroun (1990), le Sénégal (2002) et le Ghana (2010) se sont tous bloqués à l’étape des ¼ de finale.
La finale de la coupe du monde Qatar 2022 se jouera le dimanche 18 décembre entre l’Argentine et la France. Agence d’information du Burkina
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Solidarité nationale : le gouvernement appelle à s’inscrire dans le cadre défini par l’Etat
Ouagadougou 15 déc. 2022 (AIB)-Le ministre de la communication, Jean Emmanuel Ouédraogo, porte parole du Gouvernement, a annoncé mercredi dans un communiqué que le gouvernement souhaite que le soutien à la crise humanitaire et sécuritaire soit inscrit dans les cadres définis par l’Etat.
Dans ce communiqué parvenu à l’AIB le Gouvernement a appelé, « les initiateurs et toutes les bonnes volontés à inscrire leurs actions dans les cadres définis par l’Etat pour plus de transparence, de traçabilité et d’efficacité dans la collecte des dons ».
Le Gouvernement a cependant salué l’esprit de participation citoyenne à l’effort de guerre qui motive ces initiatives.
Jean Emmanuel Ouédraogo a informé que le gouvernement a constaté des campagnes lancées sur les réseaux sociaux pour soutenir les forces combattantes malgré la mise en place d’un comité pour faciliter et garantir une transparence dans les dons qui serviront à sortir le pays de la crise humanitaire et sécuritaire.
«C’est à travers des visuels et des messages, que des organisations et des individus appellent les citoyens à des contributions financières et des dons en nature en faveur des Forces de défense et de sécurité (FDS) et des Volontaires pour la défense de la Patrie (VDP) », a précisé le ministre Ouédraogo
Selon le premier responsable de la communication, le gouvernement rassure l’opinion de son engagement déterminé pour libérer le pays
Le porte-parole du gouvernement a rappelé que pour le soutien à l’effort de guerre, les contributions financières sont recevables par paiement Mobile en tapant *144*10*7480092*Montant# (Orange Money), par Moov Money :*555*2*1*52616161*Montant#) et par virement bancaire sur le plan national ou au niveau de la zone UEMOA.
Le 18 novembre 2022, le Gouvernement avait porté à la connaissance de l’opinion nationale et internationale que « conformément à ses valeurs intrinsèques, un Comité a été mis en place pour garantir la transparence dans la collecte des contributions de toutes les bonnes volontés souhaitant participer à l’effort national pour sortir des crises sécuritaire et humanitaire que connaît notre pays ».
Depuis 2015 le Burkina Faso subit des attaques terroristes qui a occasionné des victimes et des personnes déplacées internes (près de 1,7 millions de PDI selon les chiffres officiels).
Burkina/ Fête de l’indépendance : Le mérite de l’AIB Namentenga reconnu
Ouagadougou, 15 déc. 2022 (AIB)-Le correspondant de l’Agence d’information du Burkina (AIB) dans la province du Namentenga (Centre- Nord), Jean-Baptiste Damiba a été honoré le dimanche 11 Décembre à Kaya pour sa deuxième fois, à l’occasion du62e anniversaire de la fête de l’indépendance, pour des services rendus à la Nation.
Fait chevalier de l’ordre de mérite burkinabé avec agrafe art et culture en 2008, Jean-Baptiste Damiba, correspondant de l’AIB Namentenga a vu ses efforts reconnus par la Nation, à l’occasion du 62e anniversaire de l’accession à la souveraineté nationale.
A cet effet, M. Damiba été élevé pour la deuxième fois au rang de chevalier de l’ordre de mérite burkinabé agrafe art et culture. « Ce sont des sentiments de fierté qui m’animent en ce moment », a-t-il confié après la cérémonie.
Jean-Baptiste Damiba a saisi cette opportunité pour dédier sa distinction à l’ensemble de ses collaborateurs et de sa famille.
Le récipiendaire, un enseignant à la retraite dit être fier du fait que ses efforts soient reconnus après 37 ans de loyaux services rendus à la Nation, dans le cadre de l’éducation, de l’information et de diverses activités.
« Je témoigne toute ma reconnaissance et ma gratitude au plus hautes autorités de la province et de la région », a-t-il poursuivi.
Le correspondant de la province du Namentenga dit être disponible dans les divers chantiers de développement de la localité.
En rappel, 81 personnes ont été décorées le jour du 11 décembre 2022 à Kaya, chef-lieu de la région du Centre-nord.
Partenaires et amis de 2SCALE comptent relever encore de nombreux défis.
Le Programme 2SCALE fête une décennie d’existence de l’agrobusiness inclusif en Afrique
Ouagadougou, (AIB)-Le Programme 2SCALE a organisé le jeudi 8 décembre 2022 à Ouagadougou, l’évènement de réplication, marquant ses 10 ans de présence en Afrique. Le programme estconçu pour incuber et accélérer le développement de modèles d’affaires inclusifs dans les systèmes agroalimentaires africains. Il vise à améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle, à l’employabilité des jeunes et à l’autonomisation des femmes, ainsi que l’inclusion des petits exploitants a sein des chaines de valeur agricole.
Le secteur agricole constitue une importante composante de l’économie du Burkina Faso. Il contribue pour 35 % au Produit intérieur brut (PIB) du pays et emploie 80 % de la population active, dont la majorité est composée de femmes et de jeunes vivant en milieu rural.
C’est pour améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle, les conditions d’inclusion des petits exploitants dans les chaines de valeurs agricoles, de même que l’augmentation de l’employabilité des jeunes et l’autonomisation des femmes, que le Programme 2SCALE a été conçu.
Il est cofinancé par le secteur privé et le gouvernement des Pays-Bas et mis en œuvre par le consortium Centre international pour le développement des engrais (IFDC), Base-of-the-Pyramid Innovation Center (BoPInc) et SNV Organisation Néerlandaise de Développement.
Partenaires et amis de 2SCALE comptent relever encore de nombreux défis.
Il a commencé à implémenter ses activités depuis 10 ans en Afrique, et au Burkina Faso depuis 2019, avec 7 partenariats publics privés agrobusiness sur les produits agricoles que sont : le manioc, le soja, l’arachide, le riz, les légumes frais et la volaille.
En guise de commémoration de son 10e anniversaire, 2SCALE a souhaité organiser dans chaque pays d’intervention (Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Egypte, Ghana, Kenya, Mali, Niger, Nigeria, Sud Soudan), des évènements de réplication. Ces évènements de réplication visent entre autres, à faire connaître les expériences et les leçons apprises ; à montrer les produits nutritifs développés grâce au soutien de 2SCALE et à faciliter le partage d’informations et le réseautage entre différents partenaires venus à l’évènement.
Le chef d’équipe Burkina de 2SCALE, Mansour Boundaogo, attend la poursuite de la construction d’une dynamique locale avec les structures décentralisées.
Au Burkina Faso, l’évènement de réplication a eu lieu le jeudi 08 décembre 2022, à Ouagadougou, sous la présidence du représentant du Ministre en charge de l’Agriculture, Pascal Soubeiga.
« Le programme 2SCALE a apporté une transformation à l’agriculture burkinabè dans sa composante production céréalière, animale et tubercule en 10 ans, on est véritablement émerveillé », a déclaré M. Soubeiga.
Pour lui, sur la notion de la chaîne de valeur, « Nous avons vu comment ce travail a permis de faire émerger des entreprises coopératives, individuelles mais qui présentent des produits de qualité ».
Il pense que 2SCALE a relevé un grand défi parce que la structure a permis de tirer le maillon de production vers le haut mais également de disponibiliser des productions de qualité sanitaire mais aussi nutritive pour les consommateurs.
« Je crois que la mise à l’échelle de ces expériences va booster l’agriculture burkinabè dans toutes ses composantes », a-t-il indiqué.
La Directrice-Pays de SNV Burkina Faso, Marjon Tuinsma, a apprécié les actions réalisées au cours de la décennie.
Selon la Directrice Pays de SNV Burkina Faso, Marjon Tuinsma, 2SCALE gère un portefeuille de partenariats public-privé (PPP) avec des entreprises inclusives dans les secteurs et industries agroalimentaires.
2SCALE propose une gamme de services d’accompagnement de ses champions d’entreprises et ses partenaires.
« Il leur permet de produire, transformer et vendre des produits alimentaires de qualité sur des marchés compétitifs », a précisé M. Tuinsma.
La Directrice pays de SNV a poursuivi que le programme accompagne un réseau de 1 200 entreprises au Burkina Faso.
Pour le Chef d’équipe pays, Mansour Boundaogo, le programme 2SCALE dans son approche, construit des chaînes de valeur à travers des systèmes d’approvisionnement durales.
« Avec les clusters (groupes) mis en place sur le terrain, on arrive à approvisionner les grandes entreprises qui transforment les produits agroalimentaires et qui approvisionnent un marché de consommation », a ajouté M. Boundaogo. Il a affirmé que les cibles sont les consommateurs à faible revenu.
« Nos attentes vis-à-vis du ministère en charge de l’Agriculture sont des attentes d’accompagnement et de construction de la dynamique locale avec les structures décentralisées », a-t-il dit.
Compte tenu de la situation sécuritaire actuelle du pays, le Chef d’équipe pays, explique que 2SCALE, a mis en place des stratégies pour atténuer ses effets sur ses interventions.
« Vu que nous avons des coachs endogènes sur le terrain qui continuent d’animer les pools d’entreprises agricoles, ça aide à construire un système d’approvisionnement de nos entreprises », a laissé entendre M. Boundaogo.
Cinq (05) panels ont animé la journée ainsi que la coupure du gâteau d’anniversaire et une visite de stands d’exposition de produits agroalimentaires.
Le programme SCALE est présent au Burkina Faso depuis 2019 et fini en 2023 avec une année d’extension pour l’année 2024. Une autre phase est en réflexion pour une durée de 6 à 10 ans.
Burkina : Titao retombe dans une pénurie de produits de première nécessité
Ouagadougou, 14 Déc. 2022 (AIB)- La ville de Titao dans la province du Loroum, région du Nord, fait face àune pénurie des produits de première nécessité, a appris, mardi, l’AIB.
La ville de Titao dans la province du Loroum (Nord) est retombée dans une pénurie de produits de première nécessité. Aucun produit n’existe sur le marché hormis quelques produits maraîchers.
« Chaque matin, avec le froid, vous sentez que les gens souffrent. Certains sont obligés de se promener de coins en coins à pied à la recherche du café », s’est indigné un habitant de Titao, ayant requis l’anonymat.
Et de poursuivre que « J’ai ouvert un petit point de café, mais j’ai été obligé de fermer pour faute de produit de base ».
Même son de cloche pour un autre jeune de la localité qui soutient que la cola est une denrée inexistante et très chère sur la place du marché.
« 3 noix font 500 F FCA et quand c’est un peu gros, 5 sont vendues à 1 000 F FCA», a-t-il renchéri.
« C’est difficile d’avoir des produits. Il n’y a plus de bonne sauce ici. Il n’y a plus de carburant. Les plus nantis se déplacent à vélo. Il faut un ravitaillement en produits de commerce », a-t-il souhaité dans le désarroi.
Le vendredi 9 novembre 2022, une petite quantité de sucre a été envoyée à Titao par l’intermédiaire d’un vol aérien et la nouvelle s’est répandue comme une trainée de poudre.
« La nouvelle a provoqué un attroupement spontané et en un temps record, tout était fini », a souligné un témoin.
Le dernier ravitaillement de la ville en produits marchands par la route date du 10 septembre 2022.
Depuis lors, seuls les vols aériens du Programme alimentaire mondial (PAM) se succèdent pour doter les populations en vivres.
Nouna 14 déc. 2022 (AIB)-Le projet B- Change du Centre de recherche en santé de Nouna (CRSN) a été lancé, le jeudi 8 décembre 2022, dans ladite ville,pour une maitrise de la résistance antimicrobienne au Burkina.
Le Centre de recherche en santé de Nouna (CRSN) et ses partenaires tels que le projet B-Change envisagent mener un projet de recherche intitulé « Amélioration de l’utilisation des antibiotiques en Afrique de l’Ouest, exploration de la situation actuelle et élaboration de stratégies pour le changement de comportement ».
Le projet a été lancé, ce jeudi 8 décembre 2022, à Nouna dans la province de la Kossi, région de la Boucle du Mouhoun.
Ce projet financé, par le ministère allemand de la recherche et de l’éducation et l’Agence nationale de la recherche en France, a pour but d’évaluer les données de base sur les agents pathogènes de la résistance anti microbienne chez les animaux d’élevage, de la chaine alimentaire et étudier la perception/ l’utilisation des antibiotiques.
Il a pour objectif d’enquêter sur les raisons de l’utilisation de ces médicaments, y compris leurs sources d’approvisionnement et leur usage par les agents de santé, les éleveurs, les agriculteurs et la communauté.
La rencontre a été animée par les équipes du projet B-Change dont le Dr Aboubacar Coulibaly, Hélène Sawadogo et Dramane Kiémdé.
Pour le Haut-commissaire de la province, Dô Jacques Abel Sanou, le Burkina Faso, à l’instar de plusieurs pays est également confronté à la résistance aux antibiotiques, touche chose qui constitue une menace pour la santé des populations, la sécurité alimentaire et le développement.
Le présentateur du projet, Dr Aly Sié, à travers une vidéo conférence, a décliné les objectifs qui se résument à une diminution ou une maitrise de la résistance antimicrobienne.
Pour lui, l’étude se mène en Afrique de l’Ouest, au Ghana et au Burkina Faso. M. Sié a signalé que l’étude va se réaliser dans la province de la Kossi principalement à Nouna et à Djibasso, et également dans la région du Plateau central pour le compte du Burkina.
« Cet atelier se veut un cadre d’échange d’information sur le projet et de plaidoyer auprès des participants pour leur adhésion et leur accompagnement optimal afin de donner la vraie information aux populations concernées », a-t-il noté.
Burkina/District de Nouna : Le plan de développement sanitaire 2023-2027 validé
Nouna 14 déc. 2022 (AIB)-Le plan de développement 2023-2027 du district sanitaire de Nouna, dans la province de la Kossi, a été validé, le vendredi 9 décembre 2022, au cours d’un atelier, en présence des membres statutaires du conseil de santé, des associations, des projets et des ONG intervenant dans la Kossi.
Afin de répondre efficacement aux problèmes de santé qui entravent son développement, le Burkina Faso a entrepris une réforme de son système de santé, en mettant l’accent sur la décentralisation basée sur le district sanitaire.
En vue de disposer de spécificité, en matière de priorité dans la ligne directrice du Plan national de développement économique et social (PNDES), le district sanitaire de Nouna, dans la province de la Kossi, (la région de la Boucle du Mouhoun) a élaboré, le vendredi 9 décembre 2022, son plan quinquennal 2023-2027.
le Haut-commissaire de la province de la Kossi et président du conseil de santé, Dô Jacques Abel Sanou
L’élaboration dudit plan stratégique au niveau provincial s’impose dans un contexte actuel de crise sécuritaire et humanitaire.
Le Plan de développement sanitaire du district (PDSD) est la traduction opérationnelle du PNDES au niveau local.
Selon le Haut-commissaire de la province de la Kossi et président du conseil de santé, Dô Jacques Abel Sanou, l’atelier consiste à valider le plan stratégique 2023-2027 du district sanitaire de la ville de Nouna.
M. Sanou a précisé que ce plan constitue un document de référence pour l’ensemble des acteurs intervenant dans la Kossi.
« Le processus d’élaboration du plan a été participatif et inclusif. Pour sa réalisation, le besoin de financement de ce plan s’élève à 7 089 948 025 FCFA », a-t-il indiqué.
Le premier responsable de la province a également noté que cette feuille de route est la conjugaison des efforts des parties prenantes, à travers une analyse sans complaisance de la situation des cinq dernières années.
Le médecin chef du district sanitaire de Nouna, Dr Koabié Bakouan
Le médecin chef du district sanitaire de Nouna, Dr Koabié Bakouan, s’est appesanti, dans sa présentation, sur les conditions de mise en œuvre du plan, les résultats attendus pour l’amélioration de l’état de santé des populations de la zone de couverture du district.
L’équipe-cadre du district sanitaire de Nouna a promis de finaliser le document en tenant en compte, des différents apports et observations pour parfaire le plan qui reste un véritable référentiel dans cette situation de résilience.