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Transports, commémoration du 3 janvier et affrontement intercommunautaire, au menu des quotidiens burkinabè

Burkina Faso-Presse-Revue

Transports, commémoration du 3 janvier et affrontement intercommunautaire, au menu des quotidiens burkinabè

Ouagadougou, 4 janv. 2019 (AIB) – Les quotidiens burkinabè dans leurs différentes livraisons de ce vendredi, évoquent la commémoration du 53e anniversaire du premier soulèvement populaire, le conflit intercommunautaire survenu au Centre-nord, sans oublier la rencontre entre le Premier ministre Paul Kaba Thiéba et les syndicats des transporteurs, la veille, à Ouagadougou.

Le quotidien à capitaux publics Sidwaya rapporte que le Premier ministre (PM) Paul Kaba Thiéba a rencontré les représentants de la Fédération nationale des acteurs du transport du Burkina Faso (FNAT-BF), hier jeudi à Ouagadougou.

«Après deux heures d’échanges, les questions relatives à l’augmentation du prix des transports et la grève annoncée, les transporteurs ont décidé de reconsidérer leur mot d’ordre lancé le 31 décembre», écrit Sidwaya.

A ce sujet, L’Observateur Paalga, le doyen des quotidiens privés du Burkina Faso, affiche : «Réajustement des tarifs de voyage : les transporteurs reconsidèrent leur décision», tandis que Le Pays parle de «la volte-face des transporteurs routiers».

Quant à Aujourd’hui au Faso, autre quotidien privé, il croit savoir que «l’augmentation des tarifs et le projet de grève de 72 h (sont) levés».

Le même journal évoque la commémoration du 53e anniversaire du premier soulèvement au Burkina Faso, rappelant que «comme chaque année, ce 3 janvier 2019, les syndicats ont marqué une pause, le temps d’une conférence publique pour commémorer le soulèvement populaire de 1966».

Le confrère cite à sa une, le secrétaire général de la Confédération générale du travail du Burkina (CGT-B), Bassolma Bazié qui déclare : «les nouvelles taxes ne seront pas appliquées».

Dans la même logique, Sidwaya titre : «Commémoration du 30 janvier 1966 : des syndicats ne veulent pas des nouvelles taxes».

Les journaux ont également abordé les affrontements intercommunautaires survenus le 1er janvier dernier ayant fait une quinzaine de morts dans le village de Yirgou, province du Sanmatenga région du Centre-nord.

Ainsi, Aujourd’hui au Faso mentionne : «Yirgou : 13 morts dans des affrontements intercommunautaires», là où L’Observateur Paalga fait observer que «le jour de l’an (a été) sanglant à Yirgou».

Selon le journal cité en second lieu, tout serait parti de l’assassinat du chef coutumier de Yirgou, Kouka Sawadogo et cinq autres personnes, dans la matinée du 1er janvier 2019 par des groupes armés.

Agence d’information du Burkina

LE MONDE EN BREF DU VENDREDI 4 JANVIER

LE MONDE EN BREF DU VENDREDI 4 JANVIER

 

WASHINGTON – La démocrate Nancy Pelosi a défié Donald Trump dès son retour historique, jeudi, à la tête de la Chambre des représentants, en faisant approuver par sa nouvelle majorité des mesures visant à mettre fin au « shutdown » qui paralyse une partie des administrations américaines.

 

RYAD – Le procureur général saoudien a formellement requis la peine de mort contre cinq suspects, à l’ouverture jeudi du procès des meurtriers présumés du journaliste Jamal Khashoggi, alors que des zones d’ombre demeurent dans cette affaire qui a terni l’image du royaume.

 

PARIS – Le médiatique et controversé « gilet jaune » Éric Drouet a dénoncé une interpellation « politique », en sortant jeudi d’une garde à vue qui a provoqué l’indignation, à deux jours d’un huitième samedi de manifestations en France.

 

ROME – Un texte « inhumain » et « criminogène »: plusieurs maires de grandes villes italiennes refusent d’appliquer le décret-loi anti-immigration du ministre de l’Intérieur Matteo Salvini, à commencer par le maire de Palerme qui a pris la tête de cette fronde contre le puissant patron de l’extrême droite.

 

BERLIN – L’extrême droite allemande a annoncé avoir organisé des patrouilles d’auto-défense à la suite d’agressions de passants par des migrants dans une ville bavaroise, suscitant l’indignation des élus locaux.

 

BRUXELLES – La Commission européenne a appelé jeudi les pays de l’UE à « plus de solidarité » pour se répartir l’accueil d’une cinquantaine de migrants secourus en mer par deux ONG et autorisés à s' »abriter » provisoirement dans les eaux maltaises.

 

BRASILIA – Le nouveau gouvernement du président d’extrême droite Jair Bolsonaro a annoncé jeudi, à l’issue de son premier conseil des ministres, une épuration des contractuels dans l’administration publique pour « nettoyer » le Brésil « des idéologies socialiste et communiste ».

 

SEOUL – Le plus haut diplomate nord-coréen en poste en Italie a demandé l’asile et se cache désormais, ont déclaré jeudi aux journalistes des députés sud-coréens après une réunion à huis-clos avec des responsables des services de renseignement sud-coréens.

 

MEXICO – Le Mexique a annoncé jeudi avoir demandé aux Etats-Unis une enquête sur l’usage de la force contre des migrants centroaméricains qui tentaient de franchir la frontière.

 

MOSCOU – La justice russe a inculpé d' »espionnage » l’Américain Paul Whelan, arrêté à Moscou la semaine dernière, a annoncé jeudi son avocat dans un contexte déjà lourd d’affaires de ce type entre la Russie et les Occidentaux.

 

KINSHASA – L’Eglise catholique a repris jeudi son rôle de contre-pouvoir en République démocratique du Congo en affirmant connaître le nom du vainqueur de l’élection présidentielle, pour mieux demander à la commission électorale (Céni) de proclamer les résultats « dans le respect de la vérité et la justice ».

 

VICTORIA FALLS (Zimbabwe) – Sept ressortissants chinois arrêtés deux jours avant Noël au Zimbabwe avec des morceaux de cornes de rhinocéros d’une valeur d’un million de dollars ont comparu en justice jeudi dans la ville touristique de Victoria Falls.

 

THIRUVANANTHAPURAM (Inde) – Des affrontements ont opposé jeudi pour la seconde journée d’affilée des hindous traditionalistes à la police indienne, au lendemain de l’entrée de deux femmes dans un des sanctuaires les plus sacrés de l’hindouisme.

 

KHAO LAK (Thaïlande) – Des dizaines de milliers de touristes ont fui certaines des îles les plus populaires de Thaïlande à l’approche de la tempête tropicale Pabuk qui devrait provoquer vendredi dans le sud du royaume de fortes pluies, des vents violents et des vagues de plusieurs mètres.

 

PEKIN – Il était surnommé « Jack l’éventreur chinois ». L’auteur des meurtres atroces de 11 femmes et fillettes en Chine, tuées en l’espace de 14 ans, a été exécuté jeudi matin, a annoncé la justice chinoise.

 

MOSCOU – Les services de secours russes ont mis un terme jeudi aux opérations de recherches dans les décombres d’un immeuble d’habitation dans l’Oural, effondré lundi après une explosion due au gaz, une tragédie qui a fait 39 morts.

 

PARIS – Des arrivées en baisse, mais plus de 2.260 morts: la Méditerranée est restée l’an dernier la voie maritime la plus meurtrière pour les migrants, selon le HCR qui a appelé les pays européens à « sortir de l’impasse ».

 

PEKIN – C’est une première mondiale. La Chine a réussi jeudi l’alunissage inédit d’un engin sur la face cachée de la Lune, un événement historique qui renforce les ambitions spatiales de Pékin.

 

WASHINGTON – Signal d’alarme d’Apple, secteur manufacturier qui marque le pas, affolement du marché boursier: l’embellie de l’économie américaine aurait-elle atteint un pic signalant un net ralentissement?

 

PARIS – Le Louvre, musée le plus visité au monde, a dépassé la barre des dix millions de visiteurs en 2018, un chiffre inégalé pour un musée international de beaux-arts et d’antiquités, a affirmé jeudi sa direction à l’AFP.

 

ROME – L’organisation de la Super Coupe d’Italie de football en Arabie saoudite, où les femmes non accompagnées seront interdites de stade, a provoqué jeudi un véritable tollé, y compris de la part du gouvernement.

 

HONG KONG – Des dizaines de voyageurs pourront siroter du champagne dans les confortables fauteuils de première classe sur des vols Cathay Pacific sans casser leur tirelire, après que la compagnie aérienne a vendu par erreur des billets haut de gamme à prix bradés.

 

(afp)

Attaques meurtrières de Yirgou : le gouvernement invite les populations à ne pas tomber dans le piège des terroristes

Burkina-Société-Insécurité

Attaques meurtrières de Yirgou : le gouvernement invite les populations à ne pas tomber dans le piège des terroristes

Ouagadougou, 03 janv.2019 (AIB)-L’attaque terroriste le jour de l’an, suivie de représailles contre la communauté peulh, qui ont ôté la vie à 14 personnes, à Yirgou (Centre-nord), visent à diviser les populations, estime le gouvernement burkinabè qui les invite à ne pas rentrer dans le jeu des terroristes.

«Nous devrions faire très attention ! C’est l’objectif recherché par les terroristes : diviser les populations qui vivent paisiblement (ensemble), créer un climat de méfiance entre les populations alors qu’elles  ont toujours vécu en symbiose», a indiqué mercredi soir le ministre en charge de l’Administration territoriale Siméon Sawadogo.

  1. Sawadogo s’exprimait sur les attaques meurtrières de Yiourgou (Barssalogho, Sanmentenga, Centre-nord) au 20h de la télévision nationale du Burkina, selon un extrait diffusé par le site lefaso.net.

Selon le ministre, des terroristes ont tué le jour de l’an le célèbre chef de Yirgou et six de ses proches, entrainant des représailles contre la communauté peulh, faisant également sept tués.

«Le gouvernement est en train de travailler pour que les Forces de défense et de sécurité continuent les investigations nécessaires pour que nous puissions avoir le bilan définitif, pour que nous sachions ce qui s’est passé et que des mesures idoines soient prises auprès des communautés pour d’abord les rapprocher et intensifier leur vivre ensemble et leur dire qu’il faut éviter de rentrer dans le jeu des terroristes qui veulent diviser les populations entre elles», a affirmé Siméon Sawadogo.

  1. Sawadogo a précisé que l’exécutif a instruit les gouverneurs des régions du Centre-nord et du Nord et les chefs militaires pour ramener la paix.

Le ministre a dit également que les autorités coutumières et religieuses ont été également sollicitées pour sensibiliser les populations.

Le Burkina Faso essuie depuis avril 2015, des attaques terroristes qui ont particulièrement été sanglantes et nombreuses en 2018, conduisant à l’instauration le 31 décembre, de l’Etat d’urgence dans six des treize régions du pays.

Agence d’information du Burkina

ata/ak

 Photo d’archive : lefaso.net

 

Burkina : Les syndicats des transporteurs sursoient à une augmentation du prix du ticket

Burkina-Transports-Rencontre

Burkina : Les syndicats des transporteurs sursoient à une augmentation du prix du ticket

Ouagadougou, 3 janv. 2019 (AIB) – Les syndicats des transporteurs, après une rencontre jeudi avec le Premier ministre Paul Kaba Thiéba, ont sursis à une augmentation du prix du ticket de voyage, comme annoncé par certains d’entre eux, à cause de la hausse du prix du carburant en début novembre.

«Nous pouvons dire que (…), sous réserve d’aller rendre compte à notre base, nous allons reconsidérer les mots d’ordre d’augmentation des tarifs et surtout d’arrêt d’exploitation», a annoncé jeudi Bonaventure Kéré.

Le secrétaire général de la Fédération nationale des acteurs du transport routier (FENAT) s’exprimait à la suite d’une réunion de concertation avec le Premier ministre burkinabè Paul Kaba Thiéba.

«Les échanges ont été fructueux et sincères. Nous avons passé aux peignes fins toutes les préoccupations inscrites à l’ordre du jour, et on note un satisfecit à l’issue des échanges», a-t-il ajouté.

En rappel, le litre du carburant (essence et gasoil) a connu une hausse de 75 FCFA depuis le 9 novembre 2018.

Pour éviter des répercussions sur les prix des produits de première nécessité, le gouvernement a conclu un accord (resté secret) avec les syndicats des transporteurs.

Toutefois, des compagnies de transport avaient prévu d’augmenter le prix du ticket de voyage à partir du 5 janvier prochain et d’arrêter de desservir certaines localités durant 72 heures, à compter du 7 janvier.

Le ministre en charge des Transports, Vincent Dabilgou a précisé que le gouvernement a passé en revue les engagements qu’il a pris il y a plus de deux mois avec les transporteurs.

«Sur certains points, il y a eu beaucoup d’avancées. Mais eux (les transporteurs, ndlr), ils doivent fournir des efforts également», a dit M. Dabilgou.

Agence d’information du Burkina

MS/ata/ak

Agriculture: Pourquoi  les résultats des recherches se perdent souvent entre les laboratoires et les champs ?, s’interroge Dr Fayama

Agriculture: Pourquoi  les résultats des recherches se perdent souvent entre les laboratoires et les champs ?, s’interroge Dr Fayama

Ouagadougou, 03 janv. 2019(AIB)- Le transfert des technologies depuis la station de recherche agronomique  au milieu paysan connait souvent des dysfonctionnements. Dans l’article qui suit le Dr Tionyélé FAYAMA élude la question avant de proposer des pistes de solutions.

 

Analyser le dysfonctionnement de la liaison recherche-vulgarisation-utilisateurs dans le processus d’adoption des innovations agricoles

 

                                                     Résumé :

Sur un plan paradigmatique, certaines recherches agronomiques restent basées sur des approches agro­-techniques fondamentalement orientées vers des modèles d’agriculture plus intensifs. Avec des objectifs de recherche orientés résolument vers réponses techniques, les agronomes à travers leurs technologies améliorent la productivité agricole. Ces recherches sont d’abord expérimentées en station de recherche avant leur transfert en milieu paysan.

Cet article tente de comprendre la rupture des interactions fécondes favorisant le transfert des technologies de la station de recherche au milieu paysan. Cette étude se veut une contribution autour des questions essentielles sur les contraintes d’adoption des innovations agricoles basées sur les approches par l’entremise des trois maillons de la chaine de transfert des technologies pour une adoption réussie vers les utilisateurs.

Mots clés : approches paysannes, top dowm/ Botton up, transfert de technologies,

Introduction

Les approches telles qu’observées dans le cadre de transfert des technologies répondent un peu à un modèle dépassé qui consiste à transférer la technologie de façon isolée sans aucun cordon avec le milieu d’origine. Ce type d’approche présuppose une vision linéaire de la recherche aux paysans, via les appareils d’encadrement pour l’adoption. C’est ainsi que naissent des interactions entre les acteurs pour la valorisation des résultats. Mais, force est de constater que malgré les efforts consentis, cette valorisation des technologies générées par la recherche demeure toujours une préoccupation dans la mesure où jusque-là, l’on ne sent pas un impact significatif de l’utilisation de ces résultats et cela tributaire à quelques part au dysfonctionnement de la liaison recherche-vulgarisation-utilisateurs. Alors, quelles peuvent être les raisons d’un tel dysfonctionnement ?

Résultats et discussion

Dysfonctionnement de la relation recherche-vulgarisation

La vulgarisation représente pour la recherche, d’une part, un maillon essentiel de transfert des compétences pour valoriser les résultats de leurs innovations, et d’autre part, une source de feed-back des informations qui permettent aux chercheurs d’adapter les technologies aux différents aléas terrains afin de répondre efficacement aux attentes des utilisateurs (producteurs).[(Zerbo, 2017 ; Sankara ; 2018 ; Fayama, 2018).

Des enquêtes-terrain menées dans la région des Hauts Bassins sur les relations entre chercheurs et agents de la vulgarisation montrent que 62% des agents de vulgarisation sur le terrain ne sont pas satisfaits de la relation de collaboration entre la recherche et la vulgarisation. Selon Zerbo(2017), les agents sont pris pour de simples exécutants de protocoles à l’élaboration desquels ils ne sont pas associés. En revanche, les chercheurs affichent leur satisfaction pour la même enquête.

Cette étude illustre donc une situation d’insuffisance et / ou de manque de collaboration entre ces acteurs interministériels. Les explications à une telle situation pourrait être données par :

  • l’extrême cloisonnement entre les deux structures (recherche et vulgarisation) du fait de leur situation de tutelle dépendante (ministères différents) ;
  • l’insuffisance et /ou absence de cadres de concertation entre vulgarisateurs et chercheurs : bien vrai que des cadres ont été créés, mais peinent pour son fonctionnement faute de moyens financiers. Par exemple, les ateliers régionaux de développement de l’expertise agricole (ARDEA) institués par le Système National de Vulgarisation et d’appui Conseil Agricoles (SNVACA) tardent à voir le jour et Ateliers Mensuels de Revues des technologies oubliés ;
  • la dépendance chronique vis-à-vis des financements extérieurs ;
  • une absence de suivi-évaluation systématique et rigoureux des technologies proposée ;
  • le manque d’une réelle coordination des activités de vulgarisation entre les institutions de recherches et les services de la vulgarisation :;
  • le manque de professionnalisme des acteurs dû à l’insuffisance de formation et d’encadrement spécialisé de proximité ;
  • l’égoïsme dans le partage des connaissances chez certains chercheurs ;
  • les interventions directes des chercheurs sur le terrain sans l’implication des agents vulgarisateurs ;
  • le complexe chez certains chercheurs 

 

Dysfonctionnement de la relation recherche-utilisateurs via vulgarisation

Plusieurs raisons peuvent expliquer le dysfonctionnement dans la relation recherche-utilisateurs. En effet :

  • Les orientations de la recherche ne tiennent pas suffisamment compte des besoins des utilisateurs. Par exemple, les savoir-faire et technologies produits par la recherche même quand ils sont pertinents ne sont guère appliqués par les agriculteurs, ce qui suggère que la transmission se fait mal. Les chercheurs ne vont pas forcément vers les utilisateurs pour connaître leurs de besoins afin de mettre au point les innovations ou technologies qui répondent à leurs aspirations. Le plus souvent, les innovations sont mise au point et les utilisateurs sont mis devant le fait accompli. Cette façon de procéder devient comme si l’on imposait aux utilisateurs leurs choix. Aujourd’hui, beaucoup de semences améliorées créées par les chercheurs ne répondent pas aux aspirations de beaucoup de producteurs malgré leur potentiel de rendement. Par exemple dans une localité du nord (grand Samba) les producteurs ont refusé l’adoption d’une variété de sorgho, le sariaso 14 tout simplement cette variété ne répondait à leur habitude alimentaire à cause de ses caractéristiques organoleptiques. Les conclusions des travaux de ZERBO (2017) montrent que 35% des producteurs interrogés disent ne pas entretenir de bonnes relations avec les chercheurs. La raison principale est que leurs besoins prioritaires ne sont pas pris en compte par les chercheurs et de plus ils sont délégués au rang de consommateurs d’innovation au lieu qu’ils soient impliqués à toutes les étapes du processus d’élaboration des projets de recherche. Cette façon de faire peut avoir un impact négatif sur l’intérêt qu’accordent les producteurs aux produits de la recherche et par conséquent refroidir la bonne relation entre recherche et producteurs qui sont des utilisateurs ;
  • plusieurs jugements de valeur de la part de certains chercheurs sont portés négativement sur les utilisateurs ;
  • L’ensemble de ces facteurs peuvent concourir à ce que la relation recherche-utilisateurs se fragilise ;
  • les producteurs sont le plus souvent utilisés comme des cobayes. On utilise les producteurs pour mettre en place des tests dont les résultats ne sont pas souvent concluant. Pourtant un producteur dans de telles circonstances s’attend à des résultats pour répondre à des objectifs qu’il a fixés d’atteindre. –La non satisfaction de ces objectifs est considérée pour lui comme une sorte de trahison de la part du chercheur qui veut l’utiliser à son profit. Cette trahison à un prix car le résultat c’est contribuer à détériorer la relation qui existent entre la recherche et les utilisateurs ;
  • il n’y a pas de collaboration systématique entre chercheurs vulgarisateurs et agriculteurs. La mauvaise collaboration entre la recherche et les agents de vulgarisation peuvent également expliquer le dysfonctionnement de la relation recherche-utilisateurs. Les agents de vulgarisation sont les premiers collaborateurs des utilisateurs des innovations et technologies puis que ce sont eux qui sont chargés de leur diffusion. Cette mauvaise collaboration entre les deux premiers acteurs va empiéter sur la seconde qui est celle de la recherche-utilisateurs ;
  • le non accès des utilisateurs aux structures de recherche peut constituer un blocage au fonctionnement de la relation recherche-utilisateurs ;
  • la méconnaissance des structures de recherche par les utilisateurs peut aussi être un frein à la relation recherche-utilisateurs.

 

Dysfonctionnement de relation vulgarisation-utilisateurs

Le dysfonctionnement de la relation vulgarisation-utilisateurs pourrait être la résultante ou l’apanage de bon nombre de constats :

  • les orientations de la vulgarisation ne tiennent pas suffisamment compte des besoins des paysans. Le plus souvent les innovations et technologies proposées par la vulgarisation ne répondent pas aux besoins des utilisateurs. La vulgarisation décide à la place des utilisateurs des innovations et ou des technologies qu’ils doivent utilisées sans demander leurs avis. Cela ressemble à une imposition, une chose qui ne facilite pas la relation entre vulgarisateurs et utilisateurs. ;
  • l’absence ou l’insuffisance des services d’appui-conseil pourraient expliquer le dysfonctionnement de la relation vulgarisation-utilisateurs. Le personnel et les ressources financières étant  faibles pour permettre une couverture optimale de l’ensemble des pays, le ratio d’encadrement de 1 agent pour 1480 ménages agricoles (Hauts Bassins) selon l’enquête de ZERBO en 2017, illustre bien cette insuffisance. De  nombreux producteurs sont ainsi laissés de côté sans possibilité d’accéder aux services de vulgarisation ;
  • les méthodes d’approches de certains agents sur le terrain ;
  • Dans beaucoup de cas, le capital humain des services de vulgarisation n’est pas performant;
  • la diversité des approches d’intervention des différentes structures de vulgarisation (Etat, ONG, OPA, SOFITEX, projet, etc) est aussi une des raisons du dysfonctionnement : par manque de stratégie nationale de vulgarisation, les multiples intervenants développent chacun l’approche qui lui paraît la plus adaptée dans le même milieu de producteurs s ;
  • la contractualisation des services agricoles préconisés par la SNVACA creuse d’avantage le fossé relationnel entre les deux acteurs puisqu’il semble contraignant d’engagements à l’atteinte des résultats ;
  • l’intensité des rapports entre vulgarisateurs et utilisateurs peut expliquer le dysfonctionnement de leur relation : en effet, la vulgarisation n’entretient en général des rapports suivis qu’avec un nombre relativement de grosses exploitations progressistes (paysans modèles). En revanche, elle a peu de contact avec la masse de petits exploitants en situation difficile et qui constituent la masse la plus importante. Selon les statistiques générées par Sankara(2018), il  ressort que 55% des producteurs montre que les actions des agents à leur endroit ne sont pas perceptibles, à part la distribution des intrants subventionnés par l’Etat ;
  • la qualité des rapports entre vulgarisateurs et utilisateurs peut également impacter négativement leur relation: par exemple, la masse des petits exploitants gardent en général une image peu attrayante de la vulgarisation. Ceci est souvent lié au sentiment que l’activité de vulgarisation et de développement n’est accessible qu’aux grands producteurs ;
  • l’insuffisance de cadre de concertation entre les agents de vulgarisation et les producteurs pourrait également expliquer le dysfonctionnement de la relation vulgarisation-utilisateurs. Certes que la journée nationale du paysan instituée permet de regrouper les différents acteurs, la mission dévolue à cet cadre ne répond pas aux attentes des acteurs puis qu’il est beaucoup plus politique que technique.

Conclusions et proposition d’axes de synergie d’action entre recherche-vulgarisation-utilisateurs

La promotion des innovations techniques de la recherche doit nécessiter une mise en place d’un partenariat bien formalisé à travers l’établissement  de protocoles  qui définiront  les rôles,  les responsabilités et la contribution de chaque partenaire.  Ainsi, à titre indicatif, les rôles et les responsabilités de chaque acteur seront les suivants :

  • les Organisations Paysannes (OP) sont porteuses de la valorisation de technologies et de recherche-accompagnement. A ce titre, elles seront les premiers responsables de leur mise en œuvre, en assurant l’identification des groupes cibles, en fournissant tout le cadre requis pour le transfert ou le test de technologies et en participant aux diagnostics et aux évaluations ;
  • les Ministères techniques à travers leurs services chargés de la vulgarisation auront un rôle d’appui et de facilitation. Ils interviendront également dans le renforcement des capacités;
  • la recherche apportera son appui aux OP dans la valorisation des technologies et la recherche-accompagnement à travers le renforcement des capacités, la réalisation des différents diagnostics, les tests et les études d’impact ;
  • les autres structures de vulgarisation non étatique (ONG et projets de développement) sont des structures facilitatrices. Ils créeront pour les producteurs les conditions requises pour le transfert des technologies et les tests d’adaptation. Ils joueront également un rôle dans le renforcement des capacités stratégiques et organisationnelles des OP.

Par ailleurs, il serait intéressant de dynamiser les cadres de concertation déjà existant ou même créer des nouveaux cadres par région et au niveau national, regroupant tous les partenaires impliqués  avec pour objectifs de:

  • faciliter la circulation de l’information ;
  • assurer la planification concertée ;
  • assurer une évaluation participative des innovations introduites.

Pour la cohérence et l’efficacité des interventions dans la diffusion des innovations en milieu paysan, les actions suivantes sont indispensables :

  • la production/l’actualisation et la diffusion de documents techniques sur les innovations accessibles aux utilisateurs (documents traduits dans les langues nationales pour une large utilisation) ;
  • la mise en place d’un comité interministériel de suivi/évaluation de la mise en œuvre des protocoles de partenariat ;
  • une meilleure implication des producteurs au processus de recherche à travers un processus dynamique et participatif de diffusion des innovations ;
  • le renforcement des liens Recherche-Vulgarisation ;
  • le travail à la diminution du ratio de couverture territoriale agent/population ;
  • le financement des activités de recherche et de vulgarisation ;
  • le développement d’une approche dynamique interactive et complémentaire du système recherche-vulgarisation où toutes les trois composantes prennent la même importance.

 

Dr Tionyélé FAYAMA

Sociologue, Institut de l’Environnement et de Recherches Agricoles(INERA), Programme Gestion des Ressources Naturelles et Sytème de production (GRN/SP)

Laboratoire de recherche Genre et Developpement, Université Ouaga 1, Pr Joseph Ki-Zerbo,

tionyeleyahoo.fr  

 

Références bibliographiques

FAYAMA T. 2018. Innovations agricoles, entre politiques publiques et logiques d’adoption face aux innovations agricoles céréalières dans la commune de Banfora, Thèse de doctorat Unique de sociologie, ED/LESHCO, Université Ouaga 1 Pr Joseph Ki-Zerbo, 347 P

FAYAMA T. et SANKARA E. 2016, rapport de formation des 13 points focaux PNVACA et de trois SRAPA du Burkina, document de travail, 27 p

SANAKA D. 2017. Analyse du système de vulgarisation à l’Ouest du Burkina Faso, Rapport de stage, INERA, 61 p

ZERBO D. 2017. Analyse du PNVACA dans le dispositif d’appui conseil dans les Hauts Bassins, mémoire de fin cycle des conseillers d’agriculture, CAP/Matourkou, 73 ^p

FAYAMA T. support de cours de genre et vulgarisation agricole, cycle des conseillers d’agriculture, CAP/MATOURKOU, 2017-2018

FAYAMA T. support de cours de vulgarisation et valorisation des résultats de recherche, cycle des ingénieurs en vulgarisation, CAP/MATOURKOU, 2017-2018

 

 

 

Burkina : 87 milliards d’exonérations fiscales en 2017, en baisse de 5 milliards de FCFA

Burkina-Économie- Évaluation

Burkina : 87 milliards d’exonérations fiscales en 2017, en baisse de 5 milliards de FCFA

Ouagadougou, 28 déc. 2018-(AIB)-Le Trésor public burkinabè a accordé en 2017, des exonérations fiscales de près de 87 milliards de FCFA, principalement aux entreprises minières (41 milliards) et aux cimenteries (5 milliards), soit une baisse d’environ 5 milliards de FCFA par rapport en 2016.

Le ministère de l’Economie et des Finances a organisé le vendredi 28 décembre 2018 à Ouagadougou, un atelier d’information sur les dépenses fiscales.

Selon le secrétaire général dudit ministère  Séglaro Abel Somé, les dépenses fiscales se sont chiffrées en 2017 à 87 milliards 213 millions 182 mille 796 francs CFA contre 92 milliards 543 millions 419 mille 70 francs CFA en 2016, soit une baisse de 5,76%.

Selon le Directeur général des impôts, Adama Badolo, les dépenses fiscales, encore appelées  exonérations fiscales, sont les impôts et taxes qui auraient dû être payés mais qui ne sont plus payées du faite des mesures dérogatoires.

«Les exonérations sont comme une subvention que l’Etat fait dans les secteurs d’activités pour les développer», a-t-il signifié.

M. Badolo a renchérit en disant que seules les entreprises qui créent de la valeur et des emplois peuvent bénéficier de ces subventions.

La note d’information remise à l’AIB, révèle qu’en 2017,  les dépenses fiscales les plus importantes ont concerné les droits de douanes (34,41%), la taxe sur la valeur ajoutée (TVA ; 30,73%), l’impôt sur les sociétés (19,77%) et les droits d’enregistrement et de timbre (6,21%).

Par bénéficiaires, les dépenses fiscales ont profité aux entreprises (67,19%), aux ménages (14,36%), aux administrations publiques (12,77%), aux ONG et associations de développement ainsi qu’aux projets et programmes (5,59%), selon la même note.

En 2017, les mines ont bénéficié d’une exonération fiscale de 41,81 milliards de FCFA (en hausse de 79% par rapport en 2015) et les cimenteries de 5, 4 milliards de FCFA contre 2,6 milliards en 2015.

D’après le secrétaire permanant par intérim du comité de politique fiscale, Issa Kobyagda, le ministère a analysé l’impact socioéconomique des dépenses fiscales, notamment dans le domaine de la cimenterie et des mines, concluant que ces mesures ont permis à ces deux secteurs de se développer».

Il a ajouté que les  industries extractives et celles  de la cimenterie ont connu des hausses en terme d’emplois crées et du montant des impôts payés.

La note d’information précise que la contribution des quatre cimenteries aux recettes de l’Etat,  était de 17,1 milliards de francs CFA en 2017.

Durant la même période, les sociétés minières ont versé 222,5 milliards d’impôts et créé 21 000 emplois directs et 10 000 emplois indirects.

Les rétrocessions au profit des communes et régions abritant les mines ont augmenté sur la période 2012-2017, passant de 835,6 millions de francs CFA en 2012 à 2 milliards 26,3 millions de francs CFA en 2017

Les transferts au profit des différents fonds ont enregistré une hausse continue sur la période 2012-2016, passant de 8,5 millions de francs CFA en 2012 à 15 milliards 963,3 millions de francs CFA en 2017, selon toujours la note d’information.

Seglaro Abel Somé a indiqué que l’évaluation des manques à gagner est une nécessité et que tout projet de loi de finances doit les comporter en annexe, compte tenu de leur impact sur les finances publiques.

«L’évaluation des dépenses fiscales constitue donc un outil d’aide à la prise de décision car permettant de comparer les objectifs et les résultats atteints de la politique fiscale», a-t-il déclaré.

Agence d’Information du Burkina

cak/ata

 

 

Ouaga : ‘’I hope’’ redonne l’espoir à une quarantaine d’enfants

Burkina-Société

Ouaga : ‘’I hope’’ redonne l’espoir à une quarantaine d’enfants

Ouagadougou, (AIB)-L’association ‘’I hope’’ a offert  le dimanche 30 décembre 2018, un repas communautaire et des vêtements chauds à une quarantaine d’enfants, a-t-on constaté.

L’Eglise Saint André de Saaba (périphérie Est de Ouagadougou)  a servi de cadre le dimanche 30 décembre 2018, à une cérémonie de solidarité et de partage à l’endroit d’une quarantaine d’enfants et de quelques adultes (toutes religions confondues).

L’initiative est de l’association ‘’I hope’’ qui a pensé à offrir aux enfants, en cette période de froid, des vêtements chauds et des gadgets.

Mais bien avant la remise, les bienfaiteurs du jour ont servi à leurs invités, un repas et de la boisson.

Les artistes Cheezy et Yiembouani ont aussi égayé les bambins avec quelques morceaux de leurs répertoires.

‘’I hope’’ est née en 2018 de la rencontre sur les réseaux sociaux, d’un groupe de femmes dont Anicha Ouoba, Chantal Naré, Bénédicte Soubeiga, Laëticia Ouoba et Diane Ziekah-Somda.

L’association est ouverte à toute bonne volonté, sensible à la cause des tout-petits.

En octobre, la jeune association avait offert des fournitures à l’occasion de la rentrée des classes.

Selon Anicha Ouoba, chaque membre de l’association se doit de mobiliser ses connaissances pour apporter dès que le moment s’y prête, un réconfort aux enfants démunis.

Agence d’Information du Burkina

ata/ak

Centre-nord : une dizaine de personne tuée dans des affrontements

Centre-nord : une dizaine de personne tuée dans des affrontements

Kaya, 2 janv. 2019 (AIB)-Au moins cinq personnes  ont été tuées le jour de l’an, à Yiourgou (commune de Barsalogho, province du Sanmentenga, Centre-nord), en représailles à l’assassinat  par des assaillants non identifiés, d’un chef de village, de ses trois fils et d’une autre personne, a appris l’AIB mercredi matin auprès d’une source locale.

Grogne des transporteurs et nouvel an au menu de la presse en ligne burkinabè

Burkina Faso-Presse-Revue

Grogne des transporteurs et nouvel an au menu de la presse en ligne burkinabè

Ouagadougou, 2 janv. 2019 (AIB) – Les journaux en ligne burkinabè visités par l’AIB ce mercredi matin, commentent l’actualité nationale relative au nouvel an, sans oublier d’évoquer la grogne au sein des transporteurs routiers, consécutive à la hausse du prix des hydrocarbures.

«Augmentation du prix du carburant: Les transporteurs finissent par craquer !», titre Lefaso.net informant que la Fédération nationale des acteurs du transport routier du Burkina (FENAT-BF) a organisé lundi dernier, une conférence de presse, à son siège sis à Ouagadougou.

Selon ce journal en ligne, «après avoir décrit la situation au sein des compagnies de transport, ces acteurs ont annoncé l’arrêt de la desserte sur toute l’étendue du territoire à compter du lundi 7 janvier 2019 et ce, pour 72 heures».

Le confrère fait remarquer qu’après avoir tenu quelques semaines à l’augmentation du prix du carburant, intervenue le 8 novembre 2018, et après avoir annoncé qu’il n’y aura pas d’augmentation du prix des tickets, les transporteurs ont fini par laisser entendre un autre son de cloche.

Pour sa part, Fasozine.com affiche : «Hausse du prix du carburant: les transporteurs routiers annoncent un réajustement des tarifs à compter du 5 janvier».

A son tour, Wakatsera.com, un autre site d’information, croit savoir qu’il y a «hausse des tarifs du transport et manifestations en vue», avant d’expliquer que des transporteurs, après avoir constaté le non-respect des accords trouvés entre eux et le gouvernement, à la suite de l’augmentation du prix du carburant, ont informé ce lundi que «chaque compagnie en raison des charges auxquelles elle fait face, va réajuster ses tarifs à partir du 5 janvier 2019».

Et d’ajouter que ce réajustement des tarifs se fera dans la même proportion que la hausse du coût du carburant, a indiqué la Fédération nationale des acteurs du transport routier du Burkina, dont l’un des premiers responsables est Bonaventure Kéré.

Wakatsera.com poursuit pour dire que «toujours pour protester contre la non-tenue des engagements pris par le gouvernement, la FENAT a décidé de suspendre la desserte sur tous les axes routiers du Burkina et ce pour 72 heures, à compter du 7 janvier 2019».

Les journaux en ligne ont évoqué également la fin de l’année 2018. Ainsi, Lefaso.net renseigne que  la cathédrale Notre-Dame de l’Immaculée conception de Ouagadougou a célébré la fête du nouvel an, la nuit du 31 décembre 2018, pour rendre grâce à Dieu pour l’année écoulée et demander son aide et sa protection pour 2019.

De son côté, Burkina24.com publie différents messages à l’occasion de la nouvelle année dont ceux du président du Faso Roch Marc Christian Kaboré et du Chef de file de l’opposition politique, Zéphirin Diabré.

A ce sujet Fasozine.com, met en exergue les propos du président Kaboré mentionnant que «unis et déterminés, nous traverserons les moments difficiles», là où M. Diabré souligne que «seul un peuple réconcilié avec lui-même peut affronter victorieusement les défis de la vie».

Agence d’information du Burkina

Burkina : Inauguration et lancement d’infrastructures routières d’envergure en 2018

Burkina Faso-Infrastructures-Rétrospective

Burkina : Inauguration et lancement d’infrastructures routières d’envergure en 2018

Ouagadougou, 31 déc. 2018 (AIB) – L’année 2018 (notamment le deuxième semestre) a été marquée au Burkina Faso, par le lancement des travaux et l’inauguration d’infrastructures routières d’envergure.

Le 15 novembre 2018, le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a inauguré à Ouagadougou, l’échangeur du Nord, la plus grande infrastructure du genre, dans la sous-région francophone.

Il s’agit d’un bel ouvrage composé, entre autres, de 22 km de voiries, de 14 ponts et 5 passerelles. L’échangeur du Nord permet d’assurer la fluidité de la circulation dans la capitale burkinabè.

Lancée en décembre 2015, la construction de l’ouvrage a duré environ trois ans et a coûté la bagatelle de 70 milliards de francs CFA, financés sous la forme de Partenariat public-privé (PPP).

Un peu moins de deux mois plus tôt, soit le 28 septembre 2018, le chef de l’Etat inaugurait, dans la province des Balé, le pont mixte de Boromo, à environ 170 kilomètres de Ouagadougou.

Les travaux de ce pont construit sur le fleuve Mouhoun ont été lancés en juillet 2017. La construction du pont a coûté 10 millions d’euro soit 6,5 milliards de francs CFA aux partenaires techniques et financiers.

Inauguration pont mixte de Boromo

D’un poids total de 1100 tonnes, ce pont mixte a une longueur de 106,2 mètres, une largeur de 12 mètres et une hauteur de 1,70 mètre.

Trois jours plus tôt, c’est le Premier ministre Paul Kaba Thiéba qui a inauguré, le 25 septembre 2018, le pont sur le fleuve Sirba, dans la province de la Gnagna, région de l’Est.

Démarrés le 30 octobre 2017, les travaux du Pont du fleuve Sirba ont pris fin le 19 juillet 2018, mettant ainsi fin au calvaire vécu par les usagers de la Route nationale (RN) n⁰18, Fada N’Gourma-Pièla-Bogandé, dans la province de la Gnagna (région de l’Est).

D’une longueur de 309 mètres et 10 mètres de largeur, avec des voies d’accès, les travaux de cet ouvrage ont coûté plus de deux milliards de F CFA (toutes taxes comprises) et exécutés en neuf mois.

2018 a également vu le lancement des travaux de construction de la nouvelle voie de contournement de Ouagadougou.  Les travaux de l’ouvrage ont été lancés le 30 octobre, par le président Roch Marc Christian Kaboré, en présence de son homologue libérien Georges Weah.

Pont sur le fleuve de la Sirba

Cette infrastructure routière d’une longueur  de 125 km, va coûter 181 milliards de F CFA, financés en mode PPP.

Selon le ministre en charge des Infrastructures, Eric Bougouma, l’objectif principal du projet est d’«améliorer la mobilité et la sécurité routière».

En plus de ces infrastructures d’envergure, plusieurs autres ouvrages routiers de moyenne ou petite envergure, ont été lancées ou inaugurées dans divers zones du pays.

D’où le sobriquet de ‘’Eric Bulldozer’’ attribué par certaines opinions au premier responsable en charge des infrastructures au Burkina Faso.

Agence d’information du Burkina

AK/ata

LE MONDE EN BREF DU MARDI 1ER JANVIER 2019

LE MONDE EN BREF DU MARDI 1ER JANVIER 2019

 

PARIS – Après l’Océanie et l’Asie, et à grands renforts de feux d’artifice et d’appels à la concorde, l’Europe a elle aussi accueilli 2019, qui se dessine avec la montée des nationalismes et des populismes, l’inquiétude croissante sur le climat, le défi du Brexit ou encore la crise des « gilets jaunes » en France.

 

MANCHESTER (Royaume-Uni) – La police anti-terroriste britannique enquête mardi sur l’agression au couteau lors de laquelle un homme qui criait « Allah » selon un témoin a blessé trois personnes le soir du Nouvel An à Manchester, dans le nord-ouest de l’Angleterre.

 

WASHINGTON – Donald Trump a confirmé lundi que le retrait des troupes américaines de Syrie serait « lent », tout en réaffirmant son succès face au groupe Etat islamique (EI) dans la région, qui justifie selon lui sa décision militaire.

 

PEKIN – La Chine va poursuivre ses réformes et l’ouverture de ses marchés, malgré un environnement géopolitique complexe, a déclaré le président Xi Jinping lundi dans son allocution de Nouvel An.

 

TOKYO – Neuf personnes ont été blessées, dont une grièvement, lorsqu’un homme a précipité délibérément sa voiture dans une foule qui célébrait le Nouvel An dans une rue de Tokyo, ont annoncé mardi la police et des médias.

 

WASHINGTON – La sénatrice Elizabeth Warren, féroce critique de Donald Trump et pourfendeuse de Wall Street, a fait lundi un grand pas en direction d’une candidature à la présidentielle américaine de 2020, donnant le coup d’envoi aux nombreuses annonces attendues de poids lourds démocrates.

 

KINSHASA – La République démocratique du Congo a célébré le jour de l’An lundi soir dans l’attente des premiers résultats de l’élection présidentielle à un tour intervenue dimanche avec des questions sur leur transparence et des risques d’une contestation violente.

 

KHARTOUM – Les forces anti-émeutes soudanaises ont empêché lundi, à coups de gaz lacrymogènes, des manifestants de se diriger vers le palais présidentiel à Khartoum, au douzième jour de protestations antigouvernementales à travers le Soudan.

 

OUAGADOUGOU – En proie à des attaques jihadistes récurrentes et meurtrières, le Burkina Faso a décrété lundi « l’état d’urgence » dans plusieurs provinces du Burkina Faso.

 

DACCA – La Première ministre du Bangladesh Sheikh Hasina a dit lundi avoir la « conscience tranquille » après la victoire écrasante remportée la veille par son parti aux législatives, dénoncées comme une « farce » par l’opposition qui réclame un nouveau scrutin.

 

PARIS – Les perspectives de procès liés au génocide au Rwanda se multiplient en France: après un ancien chauffeur et un médecin, l’ex-préfet rwandais Laurent Bucyibaruta, accusé d’être impliqué dans les massacres de masse commis en 1994, est à son tour renvoyé devant les assises de Paris.

 

MOSCOU – Les secours russes étaient à pied d’oeuvre lundi pour tenter de retrouver des survivants après une violente explosion à l’aube due au gaz qui a fait au moins quatre morts et des dizaines de disparus dans un immeuble d’habitation de la région de l’Oural.

 

TOKYO – Un tribunal de Tokyo a décidé lundi de prolonger de nouveau de 10 jours, jusqu’au 11 janvier, la garde à vue du PDG de Renault, Carlos Ghosn, sur des soupçons d’abus de confiance.

 

PARIS – Emmanuel Macron a adopté un ton pugnace et offensif lundi pour ses voeux 2019 en appelant à « l’unité retrouvée » des Français après la crise des « gilets jaunes », qui démontre que la France n’est « pas résignée ».

 

UNE BASE AERIENNE JORDANIENNE (Jordanie) – La ministre française des Armées Florence Parly a fêté lundi en Jordanie le Nouvel An avec les militaires engagés dans la lutte contre le groupe Etat islamique, en martelant la nécessité d' »achever le travail » avant le retrait annoncé de Syrie de l’allié américain.

 

PARIS – La France a fêté la Saint-Sylvestre sous haute surveillance après des semaines marquées par les manifestations des « gilets jaunes » émaillées de violences, dont la mobilisation a toutefois fortement décru ces derniers jours à Paris et en province.

 

CITE DU VATICAN – Le Vatican a annoncé lundi, sans explication, la démission de son porte-parole, l’Américain Greg Burke et de son adjointe, l’Espagnole Paloma Garcia Ovejero, et la nomination d’un porte-parole par intérim.

 

RENNES (France) – Huit Rennais ont passé le réveillon du Nouvel An les pieds dans le vide à 50 mètres au-dessus de la terre ferme dans un manège bloqué pour une défaillance technique. Le calvaire a duré plus de neuf heures pour certains d’entre eux.

 

TEL-AVIV (Israël) – Des centaines d’Israéliens ont rendu hommage lundi à l’écrivain Amos Oz, mort des suites d’un cancer, lors d’une cérémonie funéraire à laquelle le président israélien a salué celui qui fut l’un des auteurs les plus célèbres du pays.

 

PARIS – L’écrivain allemand Edgar Hilsenrath, auteur notamment du livre iconoclaste « Le nazi et le barbier », est mort des suites d’une pneumonie à l’âge de 92 ans, a annoncé lundi son éditeur français.

 

SAITAMA (Japon) – Deux grosses minutes sur le ring, trois coups, et un sacré pactole: voici le bilan de la sortie de retraite du boxeur Floyd Mayweather, qui n’a fait qu’une bouchée du jeune kickboxeur japonais Tenshin Nasukawa lundi à Saitama, au nord de Tokyo, dans un combat-spectacle que l’Américain a accepté pour le « divertissement ».

(afp)

Burkina: Finances, éducation et sécurité pénitentiaire affectées par les revendications sociales en 2018

Burkina Faso-Grèves-Rétrospective

Burkina: Finances, éducation et sécurité pénitentiaire affectées par les revendications sociales en 2018

Ouagadougou, 29 déc. 2018 (AIB) – L’administration publique burkinabé a enregistré de multiples grèves et sit-in en 2018, mais les départements en charge de l’économie et des finances, de l’éducation nationale et de la sécurité pénitentiaire ont été les plus  touchés dans l’ensemble.

L’année 2018 a été celle  de multiples revendications sociales qui ont été soient des grèves ou des sit-in visant à améliorer les conditions de travail et de vie des agents publics.

Ainsi, la Coordination syndicale du ministère de l’Economie, des finances et développement (CS-MEF) a manifesté du 21 au 25 mai, du 18 au 22 juin et du 25 au 29 juin 2018  pour exiger l’examen de sa plateforme revendicative.

Les points de revendications portaient sur, entre autres, la restauration de la dotation de carburant de fonctionnement aux agents supprimée, le relogement des agents dans des bâtiments administratifs, la résiliation des contrats de vérification des importations avec les sociétés privées et l’adoption de statuts sécurisants pour le personnel du ministère en charge des finances.

Face à ces mouvements sociaux,  les décideurs politiques se sont engagés à satisfaire les points de revendication ci-dessous cités en appelant toujours  les syndicats au dialogue.

Pour l’année 2018,  la coordination des syndicats de l’éducation (CNSE)  regroupant plusieurs syndicats (F-SYNTER- CNSE etc.) n’a pas été en marge des mouvements sociaux au Burkina.

Les enseignants ont fait la grève,  entre autres,  le 24 septembre, le 3 octobre, le 10 janvier 2018 pour exiger du gouvernement la satisfaction totale de sa plateforme revendicative s’articulant autour de vingt points tels que l’adoption d’un statut autonome des personnels de l’éducation, le respect des effectifs dans les classes, l’effectivité de la gratuité dans l’éducation de base.

Afin de sauver l’année scolaire 2017-2018, les dirigeants ont signé un protocole d’accord avec les syndicats dans la nuit du samedi 27 au dimanche 28 janvier 2018.

A cet effet, les deux parties ont convenu de l’octroi des bourses au primaire et post primaire en tenant compte du mérite et de la situation sociale, de la construction d’internats et des mesures pour assurer la cantine scolaire dans les établissements, la bonification d’échelon pour le personnel enseignant.

Outre ces deux syndicats, ceux de la garde de sécurité pénitentiaire(SYNAGSP) sont entrés dans la danse par un mouvement illimité du 22 octobre et  du 7 novembre 2018 réclamant l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail.

Le gouvernement a révoqué le 14 novembre dernier dix membres du nouveau bureau de la GSP pour «commission de fautes d’extrême grave» après leur irruption au domicile du ministre en  charge de la Justice, René Bagoro.

L’on peut retenir également la grève  des transporteurs routiers (OTRAF)  et celle du syndicat national des chauffeurs de la fonction publique et du parapublic du Burkina Faso (SYNCFPB) au mois d’août et de septembre 2018.

Cette fronde sociale, a poussé l’Etat à organiser une  conférence sur la rémunération des agents publics les  12, 13  et 14 juin 2018  afin de maîtriser la masse salariale et d’instaurer l’équité entre les fonctionnaires.

Les grandes décisions  de la rencontre avec les forces vives de la nation (Etat- société civile-syndicats) ont été entre autres, le plafonnement du fond commun à 25% du salaire mensuel et d’une augmentation de 29 000 FCA au profit des 80% des fonctionnaires.

Selon les statistiques, entre 2016 et 2018, le Burkina Faso a enregistré plus de  cent(100) grèves.

Agence d’information du Burkina

NO/ata/ak

Performance du Burkina, nouvelles taxes et augmentation du prix du carburant marquent l’actualité économique en 2018

Performance du Burkina, nouvelles taxes et augmentation du prix du carburant marquent l’actualité économique en 2018

Ouagadougou, 30 déc. 2018 (AIB) – La performance du Burkina Faso au niveau mondial, l’adoption du budget 2019, l’instauration de nouvelles taxes, l’augmentation du prix du carburant ont occupé l’actualité économique au niveau national en 2018.

La performance du Burkina Faso, au niveau international reste l’un des points saillant de l’actualité économique nationale. Ainsi, selon le rapport CPIA 2017 de la Banque mondiale, le pays occupe la 6ème place en terme d’évaluation des politiques et des institutions nationales au niveau Africain avec une note de 3,6.

Pour la Banque mondiale qui a félicité le pays pour cette performance, la note du Burkina Faso est supérieure à la moyenne de l’Afrique subsaharienne.

Courant 2018 la Banque mondiale a également réaffirmé son soutien au Burkina Faso à travers la signature le 3 aout dernier  d’un accord de l’ordre de 235 milliards de francs  CFA destinés aux secteurs sociaux de base tels l’éducation, la santé et l’eau.

L’un des points forts de l’actualité économique de 2018 reste  également l’adoption du budget 2019. En effet, le parlement burkinabè a adopté lors de sa séance plénière du 18 décembre 2018 le budget de l’Etat exercice de 2018.

L’on retient en substance que le budget de l’Etat, exercice 2019 se chiffre à 2 237,42 milliards de F CFA en recettes et à 2 503,59 milliards de F CFA en dépenses dégageant ainsi un solde budgétaire global de 266,17 milliards de F CFA.

Les recettes totales enregistrent une hausse de 219,26 milliards de F CFA par rapports aux prévisions de 2018. Elles sont constituées en majorité par des recettes fiscales qui s’élèvent à 1 792,29 milliards de F CFA contre 1 160,98 milliards en 2018 soit une hausse de 11,46%.

Les ministères de la sécurité et de la défense ont eu leurs budgets desormais majorés. Pour le ministère de la Défense on est passé de 169 536 326 000 en 2018 à 209 726 310 000 FCFA en 2019, soit une hausse de 23,41%. Pour le département de la sécurité on est passé de 71 644 839 000 en 2018 à 99 577 834 000 soit une hausse de 38.99%

Le pays a également connu en fin 2018, l’augmentation du prix du carburant de l’ordre de 75F sur le litre du Super 91 et celui du gasoil. La décision de cette augmentation a été prise lors du conseil des ministres du 8 Novembre 2018. Pour ce faire, le litre du super 91 passe de 602 à 675 et celui du gasoil de 526 à 601 F.

Selon le porte-parole du gouvernement Remy Fulgance Dandjinou, cette augmentation s’explique par le fait que le baril du pétrole au niveau international a connu une hausse au point que la subvention de l’Etat à la Société nationale burkinabè des hydrocarbures (SONBHY) avait atteint les 14 milliards de francs par mois.

Aussi, le gouvernement burkinabè, a-t-il annoncé le  20 décembre 2018 dernier, va connaitre l’application de nouvelles taxes à compter de Janvier 2019. Ces taxes concernent entre autres, les véhicules privés, les boissons non alcoolisées, les terrains, les billets d’avions…

Le gouvernement burkinabè a procédé courant mois de novembre et décembre au prélèvement de la taxe de résidences sur les salaires des travailleurs du privé et du public à l’ordre de 4000F et de 5000F selon les localités.

Le pays a également procédé 2018 au lancement de l’emprunt obligatoire pour la mobilisation des ressources destinées au financement du PNDES.

Agence d’information du Burkina

RS/ata/ak

 

 

 

Burkina : le président Kaboré prévoit «des mesures énergétiques» contre la corruption

Burkina-Corruption-Lutte

Burkina : le président Kaboré prévoit «des mesures énergétiques» contre la corruption

Ouagadougou, 31 déc. 2018 (AIB)-Le président du Faso Roch Marc Christian Kaboré a indiqué lundi,  que «des mesures énergiques seront prises» pour lutter contre la corruption, la fraude et le blanchiment des capitaux, des fléaux qui impactent négativement, selon lui, le développement du Burkina Faso.

«Il est de la responsabilité du gouvernement de renforcer la lutte contre la corruption, la fraude et le blanchiment des capitaux. Des mesures énergiques seront prises pour mettre fin à ces fléaux qui impactent négativement le développement du pays», a indiqué Roch Kaboré dans son adresse de nouvel an 2019.

Le président du Faso a aussi assuré avoir instruit le Premier ministre Paul Kaba Thiéba, «de prendre toutes les dispositions pour renforcer et élargir à toutes les personnalités et à la haute administration publique, les mesures destinées à réduire le train de vie de l’Etat».

L’instauration le 20 décembre 2018 de nouvelles taxes après l’augmentation du prix du carburant en novembre, ont été critiquées par de nombreux citoyens, réclamant une meilleure gestion des deniers publics.

En rappel, le Burkina Faso a adopté le 18 décembre 2018, un projet de budget se  chiffrant en recettes à mille 954 milliards 564 millions de FCFA et en dépenses à 2 mille 213 milliards 318 milliards de FCFA, soit un déficit de près de 258 milliards de FCFA.

Aussi pour la ministre en charge des Finances Hadizatou Rosine Coulibaly,  des efforts doivent être faits pour, d’une part, maitriser l’évolution de la masse salariale et d’autre, part accroître considérablement le niveau des recettes fiscales pour respecter, le ratio de 35% en 2021, contre plus de 55% en 2018.

 Agence d’Information du Burkina

ata/ak

Photo : présidence du Faso.

 

Discours à la Nation du Président du Faso

[youtube https://www.youtube.com/watch?v=RbTip_Xiuqg]

Burkina: Le retour avec Pékin et l’adoption du nouveau code électoral ont marqué la politique en 2018

Burkina: Le retour avec Pékin et l’adoption du nouveau code électoral ont marqué la politique en 2018

Ouagadougou, 31 déc. 2018 (AIB) – Le rétablissement des relations diplomatiques avec la Chine au bout de 24 ans de suspension, le remaniement ministériel, l’adoption du nouveau code électoral font partie des sujets qui ont marqué en 2018, l’actualité politique au Burkina Faso.
La surprise rupture des relations avec Taïwan le 24 mai 2018 suivi deux jours plus tard, du rétablissement des liens diplomatiques avec la Chine, a été sans doute le fait marquant de l’actualité politico-diplomatique au Burkina Faso.
La plupart des observateurs nationaux ont salué cette décision du président du Faso Roch Marc Christian Kaboré, en ce que le Burkina Faso ne pouvait pas continuer d’ignorer une grande puissance dont les investissements croissent en Afrique.
Toutefois, d’autres leaders d’opinions ont déploré la brutalité de la rupture avec Taïwan et ont invité les dirigeants à éviter un éventuel surendettement auprès de la Chine.
L’arrivée du gouvernement Paul Kaba Thiéba III, intervenue le 31 janvier 2018, a aussi marqué les esprits car dame rumeur en avait fait ses choux gras un trimestre avant l’annonce.
L’on a noté l’entrée de neuf ministres dans une équipe de 33 membres, contre 32 dans la précédente.
Simon Compaoré longtemps décrié pour sa supposée incompétence dans la question sécuritaire, a été nommé ministre d’Etat auprès de la présidence du Faso, laissant son portefeuille à l’ex ministre de la Fonction publique Clément Sawadogo.
Pour le ministre en charge de la Communication, ce changement avait pour but d’accélérer les réformes, après deux ans de gestion du président Kaboré.
En 2018, la classe politique burkinabè a été divisée par l’adoption d’un nouveau code électoral le 31 juillet.
L’abandon de la carte consulaire au profit de la carte nationale d’identité burkinabè devant servir à l’enrôlement de la diaspora, a révolté l’opposition qui dit craindre la mise en écart de nombreux électeurs et des fraudes massives.
Mais pour le gouvernement, cet amendement permettra justement de résoudre ces craintes car la confection des cartes consulaires a été entachée d’irrégularités et elles ne sont disponibles qu’en Côte d’Ivoire et au Gabon.
Ces divergences se sont déportées au sein de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) en septembre 2018, où des commissaires de l’opposition et le président Newton Ahmed Barry se sont affrontés par médias opposés, sur la gestion de l’institution.
La tension a atteint son paroxysme le 30 octobre 2018, quand un message elliptique de M. Barry, a été assimilé à une annonce de démission.
L’actualité politique a aussi marquée par le dynamisme des trois grands partis que sont le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP, pouvoir), l’Union pour le progrès et le changement (UPC, opposition) et le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP, opposition), présageant les joutes électoraux de 2020.

Agence d’information du Burkina
ATA/ak

Photo : africanews.com

Discours du nouvel an 2019 du président Roch Kaboré (Intégralité)

Burkinabè de l’intérieur et de l’extérieur

Chers compatriotes

 

Au seuil de l’année 2019, je vous adresse mes vœux de santé et de prospérité, dans la paix et la cohésion sociale.

 

L’année 2018 qui s’achève a été entre autres marquée au plan national par la répétition des attaques terroristes sur notre territoire et la multiplication des revendications syndicales dans un contexte de reprise de la croissance économique que nous devons amplifier. J’exprime la reconnaissance de la Nation à tous les éléments de nos Forces de Défense et de Sécurité tombés sur le champ d’honneur, ainsi qu’à toutes les victimes du terrorisme et ma solidarité avec leurs familles ainsi que mes vœux de prompt rétablissement aux blessés.

 

Il me plait de saisir l’occasion que m’offre ce message à la Nation pour saluer l’engagement et la détermination de nos Forces de Défense et de Sécurité dans l’exécution quotidienne de leurs missions. J’apprécie également la mobilisation des forces vives de la Nation, à travers nos régions, qui leurs ont spontanément manifesté leur solidarité et leurs soutiens.

 

La lâche attaque qui a eu lieu à Toéni ce 27 décembre, comme toutes les autres attaques terroristes nous interpellent sur l’impérieuse nécessité d’accélérer les réformes au sein des Forces de Défense et de Sécurité car, tout doit être mis en œuvre pour que le retour à la sécurité soit une réalité pour notre peuple.

 

C’est pourquoi, j’ai décidé, après délibération en Conseil des ministres ce matin, et conformément à l’article 58 de la Constitution, d’instaurer l’état d’urgence à compter du 1er janvier 2019 dans les régions de l’Est, du Sahel, et dans les provinces de la Kossi, du Sourou, du Koulpélogo, du Kénédougou et du Lorum. Au regard de la prolifération des groupes armés terroristes dans ces zones et de leur mode opératoire, les mesures envisagées dans le cadre de l’état d’urgence permettront à nos Forces de les combattre avec plus d’efficacité et de résultats.

 

Au titre du budget 2019, l’augmentation des crédits alloués à la défense et à la sécurité participe également de notre volonté d’améliorer leurs capacités opérationnelles.

 

Peuple du Burkina Faso

 

L’année qui s’achève a connu une effervescence sur le front social, essentiellement autour des préoccupations de la vie chère et des questions des rémunérations.

La mise en œuvre concertée des conclusions de la Conférence nationale sur le système de rémunération des agents publics que nous avons tant souhaité doit nous permettre d’assurer la maîtrise de la masse salariale et l’équité dans le traitement des agents publics, pour une meilleure prise en compte des aspirations fondamentales des populations.

 

Ces exigences de politique budgétaire sont incontournables si nous voulons créer les bases d’un Burkina Faso de progrès.

 

En ces moments difficiles pour notre pays, confronté à la menace terroriste, j’invite tous les partenaires sociaux à une trêve, en privilégiant le dialogue social pour la satisfaction de leurs plates-formes revendicatives. J’engage le Haut conseil pour le dialogue social et le Gouvernement, à prendre les dispositions pour entamer avec diligence, des discussions avec les partenaires sociaux, à l’effet d’apporter des réponses aux préoccupations des travailleurs, dans les limites des possibilités de nos ressources financières, de nos engagements et de la situation difficile que traverse notre pays.

 

C’est au regard de ces réalités et dans ce contexte où nous devons tous faire des efforts que j’ai donné les instructions au Premier ministre de prendre toutes les dispositions pour renforcer et élargir à toutes les personnalités et à la haute administration publique, les mesures destinées à réduire le train de vie de l’Etat.

En dépit des difficultés rencontrées ces dernières années, la situation économique du pays s’améliore sensiblement, grâce aux efforts des régies de recettes, aux investissements structurants et au dynamisme du secteur privé.

 

La bonne tenue des finances publiques est à poursuivre pour nous permettre de continuer à faire des bonds qualitatifs.

 

Cette même nécessité de préserver les intérêts de nos concitoyens nous oblige à apporter des réponses aux questions de justice et de lutte contre la corruption.

Les dossiers judiciaires du putsch de septembre 2015, de Norbert ZONGO et de Thomas SANKARA ont connu des évolutions notables. J’appelle les acteurs judiciaires, sur ces dossiers, à répondre à la quête de vérité et de justice de nos populations.

 

De même, il est de la responsabilité du Gouvernement de renforcer la lutte contre la corruption, la fraude et le blanchiment des capitaux. Des mesures énergiques seront prises pour mettre fin à ces fléaux qui impactent négativement le développement du pays.

 

Ce n’est qu’au prix de la constance dans nos efforts conjugués que nous pourrons bénéficier pleinement de tous les effets positifs de la croissance.

 

Peuple burkinabè

 

Au plan sous-régional et international, le rayonnement du Burkina Faso se consolide tant au niveau bilatéral que multilatéral.

 

A ce titre, je me réjouis de l’établissement des ambassades résidentes de l’Inde, des Pays-Bas et de l’Italie ainsi que de la reprise de la coopération avec la Chine.

Nous devons donc capitaliser les efforts qui nous valent la reconnaissance internationale afin de réussir la Présidence du G5 Sahel en 2019.

Cette reconnaissance internationale doit également nous motiver à redoubler d’efforts pour élargir la coopération et la solidarité avec les pays et partenaires techniques et financiers au profit des besoins de développement de notre pays.

 

Chers compatriotes

 

Le succès qu’a connu le premier forum de la diaspora burkinabè a permis de poser les jalons d’une réelle prise en compte de nos compatriotes vivant à l’extérieur dans notre processus de développement.

 

Ce fut pour moi une excellente occasion d’apprécier l’engagement de la diaspora en faveur du développement économique et social du pays.

 

C’est pourquoi des efforts ont été faits pour rapprocher l’administration burkinabè de notre diaspora, en ouvrant des consulats généraux dans certains pays.

 

L’année 2019 s’ouvrira avec un agenda très chargé en raison des nombreuses réformes à engager au plan politique avec l’adoption de la Constitution de la Vème République, et aux plans économique et social pour développer les capacités de résilience de nos populations. Ces reformes permettront également d’améliorer les performances des secteurs public et privé dans la mise en œuvre des plans et programmes de développement.

 

Au plan social, 2019 verra aussi l’opérationnalisation de la gratuité de la planification familiale afin de permettre à notre pays de mieux assurer la capture du dividende démographique conformément aux objectifs de développement durable.

Et je sais pouvoir compter sur l’engagement et la détermination des Burkinabè à construire le Burkina Faso de nos rêves partagés, de nos aspirations profondes et de nos ambitions communes.

 

En cette fin d’année, j’ai une pensée pour toutes les personnes hospitalisées ou affectées par la maladie et leur souhaite un prompt rétablissement.

J’exprime ma reconnaissance aux Forces de Défense et de Sécurité, à tous les personnels d’astreinte en cette nuit du 31 décembre ainsi qu’aux volontaires qui veillent sur la sécurité routière.

 

Je félicite les actrices et acteurs du monde rural dont l’ardeur au travail associée à la relative bonne pluviométrie nous a permis d’enregistrer les bons résultats de la campagne agricole écoulée.

 

Peuple du Burkina Faso

Chers Compatriotes

 

J’ai l’intime conviction qu’unis et déterminés, nous traverserons ces moments difficiles.

 

Bonne et heureuse année 2019

Roch Marc Christian Kaboré, Ouagadougou, le 31 décembre 2018

Discours et photo: présidence du Faso.

Burkina: Le président Kaboré reconnait ‘’l’impérieuse nécessité’’ d’opérer des réformes au sein de l’armée

 

Burkina: Le président Kaboré reconnait ‘’l’impérieuse nécessité’’ d’opérer des réformes au sein de l’armée

Ouagadougou (Burkina Faso) – Le président du Faso Roch Marc Christian Kaboré, dans son message à la Nation à l’occasion du nouvel an, a reconnu lundi soir, l’impérieuse nécessité d’accélérer les réformes au sein des Forces de défense et de sécurité (FDS).

«L’année 2018 qui s’achève a été entre autres marquée au plan national par la répétition des attaques terroristes sur notre territoire et la multiplication des revendications syndicales dans un contexte de reprise de la croissance économique que nous devons amplifier», a souligné le chef de l’Etat burkinabè.

Roch Marc Christian Kaboré a exprimé la reconnaissance de la Nation à tous les éléments des Forces de défense et de sécurité (FDS) tombés sur le champ d’honneur, ainsi qu’à toutes les victimes du terrorisme et a traduit sa solidarité avec leurs familles ainsi que ses vœux de prompt rétablissement aux blessés.

«Il me plait de saisir l’occasion que m’offre ce message à la Nation pour saluer l’engagement et la détermination de nos Forces de Défense et de Sécurité dans l’exécution quotidienne de leurs missions», a relevé également le président Kaboré, avant d’apprécier aussi «la mobilisation des forces vives de la Nation, à travers nos régions, qui leurs ont spontanément manifesté leur solidarité et leurs soutiens».

Selon lui, la ‘’lâche attaque’’ qui a eu lieu à Toéni ce 27 décembre (ayant causé la mort de dix gendarmes, Ndlr), comme toutes les autres attaques terroristes, «interpellent sur l’impérieuse nécessité d’accélérer les réformes au sein des Forces de défense et de sécurité car, tout doit être mis en œuvre pour que le retour à la sécurité soit une réalité pour notre peuple».

Le président dit avoir décidé, «après délibération en Conseil des ministres ce matin, et conformément à l’article 58 de la Constitution, d’instaurer l’état d’urgence à compter du 1er janvier 2019 dans les régions de l’Est, du Sahel, et dans les provinces de la Kossi, du Sourou, du Koulpélogo, du Kénédougou et du Lorum».

Concluant sur le sujet du terrorisme, Roch Kaboré a fait remarquer dans son message qu’«au regard de la prolifération des groupes armés terroristes dans ces zones et de leur mode opératoire, les mesures envisagées dans le cadre de l’état d’urgence permettront à nos Forces de les combattre avec plus d’efficacité et de résultats».

Le Burkina Faso subit depuis trois ans des attaques terroristes répétés faisant des victimes aussi bien du côté des Forces de défense et de sécurité (FDS) que des civils.

La dernière attaque  en date est celle du jeudi dernier qui a causé la mort de 10 gendarmes et fait trois blessés à Toéni dans le Sourou, région de la Boucle du Mouhoun.

Agence d’information du Burkina

AK/ata

Fasofoot D1 : SALITAS FC champion à mi-parcours

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Fasofoot D1 : SALITAS FC champion à mi-parcours

Ouagadougou, 31 déc. 2018 (AIB)-Salitas FC a terminé les phases aller (15e journée) du championnat national de football de première division en battant dimanche soir, l’AS SONABEL par le score de 2 buts à 0, se hissant ainsi en tête à mi-parcours.

C’est grâce à un doublé de son attaquant Aboubacar Sidiki Traoré, que le Salitas FC s’est imposé pour terminer les phases aller et la fin d’année en beauté. C’est la 2e fois en autant de participation au championnat de D1, que l’équipe a terminé champion à mi-parcours.

La saison dernière, les protégés du colonel Yac ont fini champion de la phase aller, mais n’ont pas obtenu le titre. Ce sont les Fonctionnaires de Bobo qui avaient été sacrés champions du Burkina.

Mais cette saison les performances de l’équipe laisse croire que le sacre est possible au vue de leur prestation en coupe de la confédération CAF.

Salitas FC est en passe de d’entrer en phase de poule s’il franchit le tour de cadrage devant le club libyen d’Al Nasr.

Tous les résultats de la 15e journée

ASFA-Y # RCB : 0-0

AS Douane # USFA : 1-1

ASECK # RCK : 0-1

EFO # Majestic SC : 2-2

AJEB # USO : 2-1

AS Police # USCO : 2-1

ASFB # Rahimo FC : 0-2

AS Sonabel # Salitas FC : 0-2

Classement à l’issue de la 15e journée

1er : Salitas FC : 29 pts+9

2e : Rahimo FC : 27 pts+8

3e : ASFA-Y : 26 pts+8

4e : USFA : 25 pts+8

5e : ASFB : 24 pts+8

6e : ASECK : 24 pts+3

6e ex : RCK : 24 pts+3

8e : RCB : 22 pts+4

9e : AS SONABEL : 22 pts-1

10e : Majestic SC : 18 pts

11e : AS Douane : 15 pts-5

12e : USCO : 15 pts-10

13e : EFO : 14 pts-1

14e : AS Police : 13 pts-6

15e : AJEB : 12 pts-11

16e : USO : 10 pts-17

Agence d’Information du Burkina

as/ata

L’impact des exonérations fiscales tend à être moins visible sur le budget (centre d’études)

Burkina-Economie-Fiscalité-Etude-Restitution

L’impact des exonérations fiscales tend à être moins visible sur le budget (centre d’études)

 Ouagadougou, 31 déc.2O18- (AIB)-Le Trésor public burkinabè a consenti en 2017, près de 87 milliards 213 millions de FCFA en termes d’exonération et autres allègements fiscaux. Mais pour le Centre d’études et de recherche appliquée en finances publiques (CERA-PF), l’impact de ces «pertes de revenus» sur le budget «est resté moins visible que celui des dépenses directes enregistrées».

«Nous avons noté une perte considérable de revenus (92 milliards en 2016 contre 87 milliards de FCFA en 2017) du gouvernement en raison du fait qu’il ait accordé des allègements fiscaux ou des dépenses à une classe particulière de contribuables ou d’activités. Cependant, leur impact sur le budget est resté moins visible que celui des dépenses directes enregistrées», a indiqué lundi Herman Doannio.

Le secrétaire exécutif du Centre d’études et de recherche appliquée en finances publiques (CERA-PF) livrait aux journalistes les résultats de l’analyse citoyenne des dépenses fiscales de 2016 à mi-2018.

Selon M. Doannio, les dépenses fiscales font partie des outils du gouvernement et, dans certains cas, peuvent constituer un moyen efficace de fournir des mesures incitatives pour les citoyens et les sociétés.

Toutefois, «les dépenses fiscales  peuvent également profiter, de façon disproportionnée, à des groupes d’intérêts qui réclameront qu’elles soient maintenues», a-t-il précisé.

D’après Herman Doannio, il est important que la société civile  «surveille» les dépenses fiscales car pouvant être très importantes comparées aux dépenses directes du gouvernement».

Le CERA-PF a émis un certain nombre de recommandations au nombre desquelles, la mise en jour du système des dépenses en adéquation avec le nouveau code général des impôts, la rationalisation des dépenses fiscales et la participation du CERA-FP dans le contrôle l’audit des structures bénéficiaires des dépenses fiscales.

En rappel, les dépenses fiscales (exonérations fiscales et douanières et autres incitations fiscales) en 2017, étaient constituées de droits de douanes (34,41%), de TVA intérieure (23,01%) et d’impôts sur les sociétés (19, 77%).

Les principaux bénéficiaires des dépenses fiscales en 2016 et en 2017 ont été les entreprises, les ménages et les administrations publiques, renseigne toujours le CERA-FP.

Rapportées aux recettes fiscales, les dépenses fiscales représentent 8,61% en 2016 et 7,04% en 2017, selon la même source.

Agence d’Information du Burkina

MS/LS/ATA

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