Accueil Blog Page 1257

Burkina Faso: Composition du  gouvernement Dabiré

Burkina Faso: Composition du  gouvernement Dabiré

 

Ouagadougou, 24 janv. 2019 (AIB)-Le gouvernement du Premier ministre Christophe Dabiré a été rendu public ce jeudi. Voici la composition :

  1. Ministre d’État, Ministre de la Défense Nationale et des Anciens Combattants : Monsieur Moumina Chériff SY
  2. Ministre d’État, Ministre de l’Administration Territoriale, de la Décentralisation et de la Cohésion sociale : Monsieur Siméon SAWADOGO
  3. Ministre des Affaires Étrangères et de la Coopération : Monsieur Alpha BARRY
  4. Ministre de la Sécurité : Monsieur Ousséni COMPAORÉ
  5. Ministre de la Justice, Garde des Sceaux : Monsieur Bessolé René BAGORO
  6. Ministre de l’Intégration africaine et des Burkinabè de l’Extérieur : Monsieur Paul Robert TIENDREBÉOGO
  7. Ministre de l’Éducation Nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales : Monsieur Stanislas OUARO
  8. Ministre de la Santé : Madame Léonie Claudine LOUGUE née SORGHO
  9. Ministre de l’Économie, des Finances et du Développement : Monsieur Lassané KABORÉ
  10. Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation :Monsieur Alkassoum MAÏGA
  11. Ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale : Monsieur Séni Mahamadou OUÉDRAOGO
  12. Ministre du Développement de l’Économie numérique et des postes : Madame Hadja Fatimata OUATTARA née SANON
  13. Ministre de la Communication et des Relations avec le Parlement : Monsieur Remis Fulgance DANDJINOU
  14. Ministre de l’Agriculture et des Aménagements

Hydro-agricoles : Monsieur Salif OUEDRAOGO

  1. Ministre de l’Eau et de l’Assainissement : Monsieur Niouga Ambroise OUÉDRAOGO
  2. Ministre des Infrastructures : Monsieur Éric Wendenmanegha BOUGOUMA
  3. Ministre de l’Énergie : Monsieur Bachir Ismaël OUÉDRAOGO
  4. Ministre des Mines et des Carrières : Monsieur Oumarou IDANI
  5. Ministre des Transports, de la Mobilité urbaine et de la Sécurité routière : Monsieur Vincent Timbindi DABILGOU
  6. Ministre de la Femme, de la Solidarité nationale, de la Famille et de l’Action humanitaire : Madame Hélène Marie Laurence ILBOUDO née MARCHAL
  7. Ministre du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat : Monsieur Harouna KABORÉ
  8. Ministre des Ressources animales et halieutiques :

Monsieur Sommanogo KOUTOU

  1. Ministre de la Jeunesse et de la Promotion de l’Entrepreneuriat des Jeunes : Salifo TIEMTORÉ
  2. Ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat : Monsieur Maurice Dieudonné BONANET
  3. Ministre des Droits humains et de la Promotion civique : Madame Maminata OUATTARA née OUATTARA
  4. Ministre de l’Environnement, de l’Economie verte

et du Changement climatique : Monsieur Batio BASSIÈRE

  1. Ministre de la Culture, des Arts et du Tourisme : Monsieur Abdoul Karim SANGO
  2. Ministre des Sports et des Loisirs : Monsieur Daouda AZOUPIOU
  3. Ministre délégué auprès du Ministre de l’Économie, des Finances et du Développement, chargé du Budget :

Madame Édith Clémence YAKA

  1. Ministre délégué auprès du Ministre de l’Économie, des Finances et du Développement, chargé de l’aménagement du territoire : Madame Pauline ZOURÉ
  2. Ministre délégué auprès du Ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Cohésion sociale, chargé de la Décentralisation et de la Cohésion sociale : Madame Madiara SAGNON née TOU
  3. Ministre délégué auprès du Ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l’Innovation, chargé de la Recherche Scientifique et de l’Innovation : Monsieur Urbain Ibrahim COULIDIATI

Agence d’Information du Burkina

Source présidence du Faso

Burkina/Nouveau gouvernement : des départs de poids lourds et des arrivées surprises

Burkina/Nouveau gouvernement : des départs de poids lourds et des arrivées surprises

Ouagadougou, 24 janv. 2019 (AIB)-Les départs de Simon Compaoré, Clément Sawadogo et de Hadizatou Rosine Coulibaly, l’arrivée de Chrérif Sy ou la longévité du ministre René Bagoro, font partie des surprises du nouveau gouvernement, rendu publique jeudi.

Le nouveau gouvernement est marqué par le départ de Simon Compaoré (Sécurité puis ministre d’Etat auprès de la présidence) et président par intérim du parti au pouvoir et de celui de Clément P. Sawadogo (Fonction publique puis Sécurité), un autre cacique du camp présidentiel.

Décriés pour leur supposée incapacité à contrer les attaques terroristes quand ils ont occupé alternativement le portefeuille de la Sécurité, ces renards politiques consacreront sûrement leurs énergies à la campagne électorale de 2020 aux côtés du président Roch Kaboré.

La Sécurité échoit désormais au nouvel arrivant Ousseini Compaoré.

La ministre de l’Economie Hadizatou Rosine Coulibaly/Sori, chantre de la gestion rationnelle des ressources publiques, laisse derrière elle, des agents démotivés par la réduction sensible du Fonds commun (primes) et par une partie de l’opinion qui juge les nouvelles taxes décidées en décembre dernier, inappropriées au regard de la morosité économique.

Lassané Kaboré remplace Mme Coulibaly.

Dans le gouvernement de Christophe Dabiré, on note également le départ du ministre de la Jeunesse Smaïla Ouédraogo, après un passage houleux à la Santé, notamment le triste feuilleton de la Centrale d’achat des médicaments essentiellement génériques (CAMEG).

Exit aussi le ministre de la Santé Nicolas Méda (remplacé par Léonie Claudine Lougué/Sorgho), le ministre de l’Agriculture Jacob Ouédraogo (avec pour successeur Salif Ouédraogo), le secrétaire d’Etat chargé de la Décentralisation Alfred Gouba remplacé par Madiara Sagnon/Tou avec le titre de ministre délégué et la secrétaire d’Etat chargée des Affaires sociales Yvettes Dembélé dont le poste a été supprimé.

La grosse surprise est la prise du portefeuille de la Défense par le Haut représentant du président du Faso, Chérif Sy, remplaçant Jean Claude Bouda.

Le fils du Général Baba Sy, ancien journaliste et ancien président du Parlement durant la Transition (nov. 2014- déc. 2015), aura lourd sur les épaules, au regard de la multiplication et de l’expansion des attaques terroristes.

Le maintien de René Bessolo Bagoro (Justice), l’unique ministre de la Transition encore en poste, retient l’attention au moment où la grave crise qui secoue la Garde de sécurité pénitentiaire perdure.

M.Bagoro abandonne désormais le volet Promotion des Droits humains et de la Promotion civique à Maminata Ouattara/Ouattara.

En résumé, l’on note dix départs y compris l’ex Premier ministre Paul Kaba Thiéba, huit arrivés, la présence de sept femmes (dont trois ministres déléguées) dans ce gouvernement de 34 membres (y compris le PM Dabiré et le secrétaire général du gouvernement Stéphane Sanou-maintenu-).

Le précédent gouvernement était composé de 35 ministres.

Agence d’Information du Burkina

Tilado Apollinaire ABGA

Photo d’archives : netafrique

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Fasofoot : le choc USFA # AS Douane pour la reprise

Burkina-Sport-Football


Fasofoot : le choc USFA # AS Douane pour la reprise


Ouagadougou, 24 jan. 2019 (AIB) – Le championnat national de football de première division reprendra du service vendredi au stade du 4 Août de Ouagadougou avec le choc USFA contre AS Douane, en match avancé de la 16e journée. A l’aller les deux équipes avaient fait match nul (1-1).

Au cours d’une conférence de presse d’avant 16e journée, la Ligue de football professionnel a donné l’occasion aux deux équipes de s’exprimer, donner leur analyse de cette rencontre avant le jour J.

Selon l’entraineur adjoint de l’USFA Manga Diabaté, « l’objectif d’aller chercher le titre demeure. Nous avons surtout travaillé sur l’offensive car nous gagnions beaucoup d’occasions sans en marquer. Nous avons recruté un attaquant malien et un gardien de but pour renforcer l’équipe ».

Le nouvel entraineur de l’AS Douane Yaya Koné soutient qu’il est de retour dans le Fasofoot « avec de nouvelles ambitions pour booster les performances de l’équipe. Je veux donner un souffle nouveau à l’équipe. Je viens pour jouer le haut du tableau ».

Le face à face USFA # AS Douane se jouera le vendredi 25 janvier à 15h30 au stade du 4 Août de Ouagadougou.


Le programme de la 16e journée

USFA – AS Douane ; RCK – ASECK ; RCB – ASFA-Y ; Majestic SC – EFO ; USCO – AS Police ; Salitas FC – AS SONABEL ; USO – AJEB ; Rahimo FC – ASFB


Classement à l’issue de la 15e journée

1er : Salitas FC : 29 pts+9

2: Rahimo FC : 27 pts+8

3: ASFA-Y : 26 pts+8

4: USFA : 25 pts+8

5: ASFB : 24 pts+8

6: ASECK : 24 pts+3

6ex : RCK : 24 pts+3

8: RCB : 22 pts+4

9: AS SONABEL : 22 pts-1

10: Majestic SC : 18 pts

11: AS Douane : 15 pts-5

12: USCO : 15 pts-10

13: EFO : 14 pts-1

14: AS Police : 13 pts-6

15: AJEB : 12 pts-11

16: USO : 10 pts-17
Agence d’Information du Burkina (AIB)
as/

 

 

Kombissiri : l’incendie d’un entrepôt de carburant maitrisé

Kombissiri : l’incendie d’un entrepôt de carburant maitrisé

Kombissiri, 24 janv. 2019 (AIB)-Les pompiers et les populations sont venus à bout d’un incendie qui a cependant dévasté jeudi matin, un entrepôt de carburant au cœur de Kombissiri.

Aux environs de neuf heures le jeudi 24 janvier 2019, c’est une grande colonne de fumée noire visible à plusieurs centaines de mètres qui  attire notre attention.

Voulant savoir ce qui se passe, nous nous rendons sur les lieux non loin du marché central de la ville. Difficile de s’approcher plus près à cause des explosions et de la forte chaleur qui se dégage.

On se résout de rester à plus de 200 mètres pour constater impuissamment le feu qui montait parfois à plus de 20 à 30 mètres de haut à chaque explosion.

Après renseignements pris auprès des riverains et de certains spectateurs sur place, il s’agit d’un entrepôt de carburant de fortune situé à proximité du marché qui a pris feu.

Selon ces mêmes personnes interrogées, des barriques contenant du carburant auraient été déchargées dans cet entrepôt la veille, jour de grand marché de Kombissiri.

Les populations riveraines courageuses prennent l’initiative en tentant non seulement de venir à bout du brasier mais également de sauver certains articles des boutiques environnantes, en attendant l’arrivée des sapeurs-pompiers qui doivent quitter Ouagadougou.

Quelques heures plus tard, elles parviennent à maîtriser totalement le feu avec l’aide des sapeurs-pompiers arrivés en renfort avec deux camions citernes.

Fort heureusement aucune perte humaine, ni de blessé n’est à déplorer sauf des dégâts matériels. On ignore pour l’instant l’origine de cet incendie. Cette  désolante situation n’est malheureusement pas la première dans la ville de Kombissiri réputée pour la vente du carburant frauduleux.

 Agence d’information du Burkina

Pascal Tiendrebéogo

 

Burkina: Prise de service du nouveau Premier ministre

Burkina: Prise de service du nouveau Premier ministre

Ouagadougou, 24 janv. 2019 (AIB)-Le nouveau Premier ministre Christophe Joseph Marie Dabiré (71ans) a officiellement pris fonction jeudi en fin de matinée, a constaté un journaliste de l’AIB.

M. Dabiré a été installé dans ses fonctions jeudi aux environs de 11h30 par le secrétaire général par intérim du gouvernement Stéphane Sanou.

Il s’est ensuite entretenu pendant une trentaine de minutes avec son prédécesseur Paul Kaba Thiéba avant de le raccompagner sur le perron du palais de Koulaba.

Le nouveau chef du gouvernement burkinabè Christophe Marie Joseph Dabiré a été nommé le lundi 21 janvier 2019 après la démission de l’ancien Premier ministre Paul Kaba Thiéba et de sa troisième équipe, le 18 janvier dernier.

Il devra s’attaquer sur la multiplication des attaques terroristes et des mouvements sociaux et à la relance de l’Economie.

Agence d’information du Burkina

no/ata

 

 

Crise dans l’éducation et procès du putsch manqué, à la une des quotidiens burkinabè

Burkinabè-Presse-Revue

Crise dans l’éducation et procès du putsch manqué, à la une des quotidiens burkinabè

Ouagadougou, 24 janv. 2019 (AIB) – Les quotidiens burkinabè dans leurs différentes livraisons de ce jeudi abordent l’actualité nationale marquée par le procès du putsch manqué de septembre 2015, sans oublier la crise dans le système éducatif au Burkina Faso.

«Suspension des évaluations dans les établissements publics : Manifestation de colère des élèves de Ouaga», affiche, en première page, le journal privé Le Quotidien.

Pour sa part, le quotidien à capitaux publics Sidwaya arbore : «Crise dans l’éducation : A l’Est, les élèves jouent les médiateurs», rapportant que des délégués des élèves des différents établissements d’enseignement secondaire, public et privé, ont organisé, hier mercredi à Fada N’Gourma (capitale de la région de l’Est), une rencontre d’échanges sur le bras de fer qui oppose le syndicat de l’éducation au gouvernement.

A en croire le confrère, ce conclave a rassemblé  parents d’élèves, syndicats, autorités administratives, coutumières et religieuses.

Le même journal aborde le procès du putsch manqué de septembre 2015, informant qu’à son deuxième jour d’audition complémentaire, hier mercredi au tribunal militaire de Ouagadougou, «le sergent-chef Roger Koussoubé a révélé que l’adjudant Jean Florent Nion a un goût immodéré».

Evoquant le procès du coup d’Etat manqué, le journal Le Pays fait remarquer que «des auditions complémentaires qui virent aux règlements de compte entre co-accusés».

De son côté, L’Observateur Paalga,  le plus ancien des quotidiens privés titre : «Koussoubè charge Nion : La défense se lézarde», relatant que le sergent-chef Koussoubé ne s’est pas contenté de maintenir ses déclarations, «il a surtout chargé des coaccusés, particulièrement l’adjudant Jean Florent Nion».

Selon le journal, cette stratégie de défense a visiblement divisé les avocats de la défense, chacun voulant sauver la tête de son client.

Agence d’information du Burkina

Les élèves du Gulmu promettent de reprendre les cours ce jeudi

Les élèves du Gulmu promettent de reprendre les cours ce jeudi

Fada N’Gourma, 23 janv. 2019 (AIB)-Les élèves de Fada N’Gourma ont décidé de reprendre les cours demain jeudi, au sortir mercredi, d’une médiation à demie teinte, qu’ils ont initiée entre l’administration, les syndicats et les Forces vives pour résoudre la crise qui secoue à nouveau, le monde éducatif.

Les élèves des établissements d’enseignement secondaire, public et privé, de Fada N’Gourma sont en quête de solutions à la crise qui prévaut dans le secteur éducatif burkinabè. Après une grève de 72 heures qui s’est achevée, ce mercredi 23 janvier 2019, ils ont réuni sur la même table les syndicats, les parents d’élèves et les autorités administratives, coutumières et religieuses.

A quel stade les négociations sont-elles pour la reprise des évaluations et du traitement des dossiers pour les examens de fin d’année? A quand la réouverture des écoles fermées du fait de l’insécurité ? Quel est le sort réservé aux élèves ? Ce sont autant de questionnements émis, d’entrée de jeu, par le porte-parole des délégués des élèves de Fada N’Gourma, Josias Thiombiano.

A sa suite, les parties prenantes ont, tour à tour, donné leur lecture de la crise que traverse l’éducation.

Le représentant du haut-commissaire du Gourma, Gontran Kagambeiga s’est dit préoccupé par la tournure que prend la crise. Pour lui, le seul moyen responsable et efficace pour une issue heureuse, c’est le dialogue.

A ce propos, le représentant du maire de la commune de Fada N’Gourma, Inoussa Pélédé, a félicité les élèves qui ont eu l’idée de rassembler les différents responsables et les syndicats pour trouver ensemble des solutions à la crise. Il a rassuré les élèves que des négociations sont en cours en vue d’une normalisation de l’année scolaire.

Reprise effectif des cours ce jeudi

Malheureusement, s’est insurgé le coordonnateur régional des syndicats de l’éducation de l’Est, Issa Kientega, ces négociations patinent et ne présagent rien de bon.

Néanmoins, M. Kientega s’est voulu optimiste. «L’année scolaire n’aura pas une couleur blanche. Elle peut être sauvée à condition que le gouvernement respecte ses engagements», a-t-il affirmé.

En attendant une résolution définitive, certains responsables d’établissement d’enseignement privé ont souhaité la reprise des évaluations et du traitement des dossiers pour les examens de fin d’année.

Offre déclinée par les représentants des syndicats qui brandissent l’argument d’appartenir à une structure d’envergure nationale, habilitée à prendre toutes les décisions.

En d’autres termes, il n’est pas question pour la coordination régionale de se soustraire des mots d’ordre lancés par la hiérarchie syndicale.

Pour le coordonnateur régional des associations des parents d’élèves de l’Est, Laurent Thiombiano, étant donné les circonstances, chaque partie doit mettre de l’eau dans son vin.

«Nous invitons le gouvernement à respecter sa parole donnée et les syndicats à mettre en avant les intérêts de nos enfants que nous leur avons confiés», a-t-il lancé.

Dans tous les cas, pour sauver l’année scolaire, il faut vite reprendre les évaluations, a soutenu le vice-président de la communauté musulmane de Fada N’Gourma, Aboubacar Combari.

«Nous demandons aux élèves de reprendre les cours, le temps qu’ensemble nous trouvions la solution», a-t-il dit.

D’ores et déjà, le porte-parole des délégués des élèves de Fada N’Gourma, Josias Thiombiano, a annoncé la reprise effective des cours, ce jeudi 24 janvier 2019.

Un goût d’inachevé

Emerveillé par l’idée de réunir les acteurs pour la cause de l’éducation, Adolph Tankoano, membre de la coordination régionale des syndicats de l’éducation, a salué la maturité d’esprit des élèves qui ont, ainsi, démontré qu’ils sont conscients des enjeux de la crise. Par ailleurs, il les a exhortés à demeurer irréprochables et à toujours cultiver le civisme dans leurs milieux respectifs.

 

Au terme des échanges, le coordonnateur régional des syndicats de l’éducation de l’Est, Issa Kientega, a dit resté sur sa soif.

«Nous considérons que la rencontre a été boycottée par les autorités administratives qui se sont faites représentées», a-t-il déploré.

La session a même failli tourner court suite à une ‘’pique’’ venue du camp des représentants des autorités administratives.

«Selon eux, il n’est pas question que les autorités, elles-mêmes, s’asseyent sur la même table avec les élèves pour parler de la crise. Cela prouve qu’ils n’ont pas la volonté de résoudre le problème», a expliqué M. Kientega.

En début décembre, les syndicats des enseignants ont suspendu les évaluations pour exiger du gouvernement le respect d’un protocole d’accord signé en janvier 2018, après quatre mois de revendication.

Depuis quelques jours, des élèves désertent les classes dans plusieurs villes pour, disent-ils, demander au gouvernement de respecter ses engagements.

Agence d’information du Burkina

Joanny SOW

Burkina: Les élèves du Gulmu initient un dialogue entre les protagonistes de la crise scolaire

Burkina Faso-Education-Crise

Burkina: Les élèves du Gulmu initient un dialogue entre les protagonistes de la crise scolaire

Fada N’Gourma, 23 janv. 2019 (AIB) – Les délégués des élèves des différents établissements d’enseignement secondaire, public et privé, ont organisé, mercredi à Fada N’Gourma, une rencontre d’échanges sur le bras de fer qui oppose le syndicat de l’éducation au gouvernement, a constaté l’AIB.

Ce conclave qui intervient après une grève de 72 heures dans la localité, a réuni autour de la même table, les syndicats de l’éducation, les parents d’élèves et les autorités administratives, coutumières et religieuses.

A quel stade les négociations sont-elles pour la reprise des évaluations et du traitement des dossiers pour les examens de fin d’année? A quand la réouverture des écoles fermées du fait de l’insécurité ? Quel sort est-il réservé aux élèves ?

Le coordonnateur régional des associations des parents d’élèves de l’Est, Laurent Thiombiano

Ce sont autant de questionnements émis, d’entrée de jeu, par le porte-parole des délégués des élèves de Fada N’Gourma, Josias Thiombiano. A sa suite, les parties prenantes ont, tour à tour, donné leur lecture de la crise que traverse l’éducation.

Le représentant du haut-commissaire du Gourma, Gontran Kagambeiga s’est dit préoccupé par la tournure que prend la crise. Pour lui, le seul moyen responsable et efficace pour une issue heureuse, c’est le dialogue.

A ce propos, le représentant du maire de la commune de Fada N’Gourma, Inoussa Pélédé, a félicité les élèves qui ont eu l’idée de rassembler les différents responsables et les syndicats pour trouver ensemble des solutions à la crise.

Il a rassuré les élèves que des négociations sont en cours en vue d’une normalisation de l’année scolaire.

Malheureusement, s’est insurgé le coordonnateur régional des syndicats de l’éducation de l’Est, Issa Kientega, ces négociations patinent et ne présagent rien de bon. Néanmoins, M. Kientega s’est voulu optimiste.

«L’année scolaire n’aura pas une couleur blanche. Elle peut être sauvée à condition que le gouvernement respecte ses engagements», a-t-il affirmé.

Le vice-président de la communauté musulmane de Fada N’Gourma, Aboubacar Combari

En attendant une résolution définitive, certains responsables d’établissement d’enseignement privé ont souhaité la reprise des évaluations et du traitement des dossiers pour les examens de fin d’année.

Offre déclinée par les représentants des syndicats qui brandissent l’argument d’appartenir à une structure d’envergure nationale, habilitée à prendre toutes les décisions.

En d’autres termes, il n’est pas question pour la coordination régionale de se soustraire des mots d’ordre lancés par la hiérarchie syndicale.

Pour le coordonnateur régional des associations des parents d’élèves de l’Est, Laurent Thiombiano, étant donné les circonstances, chaque partie doit mettre de l’eau dans son vin.

«Nous invitons le gouvernement à respecter sa parole donnée et les syndicats à mettre en avant les intérêts de nos enfants que nous leur avons confiés», a-t-il lancé.

Le secrétaire général de la coordination des élèves Josias Thiombiano

En tous les cas, pour sauver l’année scolaire, il faut vite reprendre les évaluations, a soutenu le vice-président de la communauté musulmane de Fada N’Gourma, Aboubacar Combari.

«Nous demandons aux élèves de reprendre les cours, le temps qu’ensemble nous trouvions la solution», a-t-il dit.

D’ores et déjà, le porte-parole des délégués des élèves de Fada N’Gourma, Josias Thiombiano, a annoncé la reprise effective des cours, ce jeudi 24 janvier 2019.

Emerveillé par l’idée de réunir les acteurs pour la cause de l’éducation, Adolph Tankoano, membre de la coordination régionale des syndicats de l’éducation, a salué la maturité d’esprit des enfants qui ont, ainsi, démontré qu’ils sont conscients des enjeux de la crise.

Par ailleurs, il les a exhortés à demeurer irréprochables et à toujours cultiver le civisme dans leurs milieux respectifs.

Au terme des échanges, le coordonnateur régional des syndicats de l’éducation de l’Est, Issa Kientega, a dit resté sur sa soif. «Nous considérons que la rencontre a été boycottée par les autorités administratives qui se sont faites représentées», a-t-il déploré.

Les élèves des établissements d’enseignement secondaire de Fada N’Gourma

La session a même failli tourner court suite à une « pique » venue du camp des représentants des autorités administratives.

«Selon eux, il n’est pas question que les autorités, elles-mêmes, s’asseyent à la même table avec les élèves pour parler de la crise. Cela prouve qu’ils n’ont pas la volonté de résoudre le problème», a déploré M. Kientega.

Agence d’information du Burkina

JS/ak

 

Burkina: une association veut promouvoir l’industrie de la mode et du textile

Burkina Faso-Mode-Association

Burkina: une association veut promouvoir l’industrie de la mode et du textile

Ouagadougou, 23 janv. 2019 (AIB) – L’Association du réseau des industries de la mode du Burkina  Faso (RIM-BF) qui totalise sept mois d’existence, s’est engagée à nouveau mardi, à promouvoir l’industrie de la mode et du textile sur toutes les chaines de valeurs au Burkina Faso.

Selon la présidente du RIM-BF Korotimi Dao (Koro DK), sa structure s’appuie sur l’exécution des plans annuels à savoir  la professionnalisation du secteur, la mutualisation des ressources et des compétences, la promotion des œuvres et des acteurs de la mode.

Mme Dao qui s’exprimait devant des journalistes,  a souligné que l’adhésion à ce réseau est conditionnée par le paiement des droits fixés à 100.000 FCFA payable une seule fois avec une cotisation annuelle par membre de 60.000FCFA.

«Le réseautage doit être développé de sorte à avoir des grossistes de matières 1re, des tisseuses, des teinturiers,  des transformateurs, des distributeurs et bien d’autres», a-t-elle suggéré.

Pour le secrétaire chargé à l’information et aux relations extérieures, Zita Sébastien Bazemo, la mise  en place de ce réseau permettra de renforcer la compétitivité de l’industrie textile locale et de l’adapter    au marché national et  international en vue de mutualiser les efforts et les esprits du secteur.

«Cette association ne se limite pas seulement à la promotion du Faso-danfani, le koko-dounda mais aussi les autres types de couture traditionnelle de toutes les ethnies du Burkina», a-t-il ajouté.

Il a invité l’administration culturelle à procéder à la structuration, aux renforcements des capacités des acteurs afin de faire face aux défis.

«Lors de nos différents voyages de défilé de mode nous avons vu  que les Sénégalais utilisent nos matières  pour faire leur défilé et il est temps de valoriser ce que nous produisons, c’est nous les créateurs faisant la mode à travers la teinture qui peuvent habiller nos autorités et vendre l’image du Burkina l’étranger», a-t-il laissé entendre.

Le Réseau des industries de la mode du Burkina Faso (RIM-BF) a été porté sur les fonds baptismaux en juin 2018 à Bobo-Dioulasso, dans la deuxième capitale du pays.

Agence d’Information du Burkina

KZ/ata

Photo d’archive : burkinademain.com

Burkina/Nomination de Dabiré: le parti au pouvoir salue le choix d’un homme «intègre et compétent»

Burkina-Nomination-Premier ministre-Réaction

 Burkina/Nomination de Dabiré: le  parti au pouvoir salue le choix d’un homme «intègre et compétent»

Ouagadougou, 23 janv. 2019- (AIB) – Le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP, au pouvoir), à travers un communiqué, a salué la nomination au poste  de Premier ministre, Christophe Marie Joseph Dabiré, un homme «intègre et compétent», selon le parti.

«Nous saluons la clairvoyance et l’esprit de sagesse qui ont guidé le président du Faso (Roch Kaboré), nous nous félicitons du choix porté sur un homme compétent, dynamique, expérimenté et dont l’intégrité, le savoir et le savoir-faire ne font l’ombre d’aucun doute», a écrit Simon Compaoré dans un communiqué parvenu mercredi à l’AIB.

Le président par intérim du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP, au pouvoir) se félicitait de la nomination lundi, de Christophe Marie Joseph Dabiré au poste de Premier ministre.

«La direction politique nationale du parti tient à lui rassurer de son soutien total et de son franc accompagnement dans cette lourde  mission,  car sa réussite est également celle du MPP», a ajouté Simon Compaoré.

  1. Compaoré a indiqué que cette nomination intervient «dans un contexte difficile marqué par la prégnance de l’insécurité et la persistance des revendications sociales».

Il  a souhaité que l’ensemble des Burkinabè taisent leurs divergences politiques, idéologiques et fassent bloc autour de M. Dabiré, car d’après lui, aujourd’hui plus que jamais, le Burkina Faso a besoin d’unité et de solidarité pour vaincre l’ennemi commun qu’est le terrorisme.

Christophe Marie Joseph Dabiré remplace à ce poste, Paul Kaba Thiéba qui au bout de trois ans de gestion, a rendu vendredi sa démission et celle de sa troisième équipe.

La composition du nouveau gouvernement est toujours attendue.

Agence d’information du Burkina

CAK/ata

 

Burkina/Putsch 2015 : «Je n’ai jamais été l’envoyé du général Diendéré» (Sergent-chef Roger Koussoubé)

Burkina/Putsch 2015 : «Je n’ai jamais été l’envoyé du général Diendéré» (Sergent-chef Roger Koussoubé)

Ouagadougou, 23 Janvier 2019 (AIB) – Indexé par le major Eloi Badiel et l’adjudant Jean Florent Nion comme l’émissaire du général Diendéré auprès d’eux, pour perpétrer le coup d’Etat de septembre 2015, le sergent-chef Roger Koussoubé dit «le Touareg» a nié, mardi, cette accusation.

 « Je n’ai jamais apporté un quelconque message au major Badiel, ni à l’adjudant Nion dans la matinée du 16 septembre 2015», a déclaré ce mardi le sergent-chef Roger Koussoubé devant la barre du Tribunal militaire de Ouagadougou.

Une année après l’ouverture du procès du putsch de septembre 2015 et l’audition de l’ensemble des accusés à la barre, le mystère demeure sur les commanditaires dudit putsch.

Si l’ex président du Conseil national de la démocratie (organe dirigeante du putsch), le général Gilbert Diendéré a nié avoir «commandité, planifié, ordonné et organisé le putsch», les exécutants ont quant à eux, pointés du doigt le sergent-chef Roger Koussoubé, comme étant l’émissaire du général auprès d’eux, pour perpétrer le forfait.

Pour leur second passage à la barre lundi, unanimement, l’adjudant-chef major Eloi Badiel qui avait distribué les rôles pour l’exécution du putsch et l’adjudant Jean Florent Nion qui a participé à l’arrestation des autorités de la Transition, ont mis en cause le Touareg.

Appelé ce mardi à la barre pour une seconde fois, celui-ci estime n’avoir «jamais été l’envoyé du général Diendéré» auprès des deux, mais soutient plutôt avoir été informé du putsch par l’adjudant Jean Florent Nion.

« Le 16 septembre 2015, vers 13h, j’ai été appelé par l’adjudant Jean Florent Nion de venir à la Présidence. Je ne savais pas ce qui se passait. C’est également sur son instruction que j’ai appelé le sergent-chef Zerbo et le caporal Da Sami de rentrer au camp», a-t-il affirmé.

Selon le sergent-chef Roger Koussoubé, lorsqu’il est arrivé au Palais, il a vu l’adjudant Nion qui embarquait dans un véhicule V6 que conduisait l’adjudant-chef Moussa Nebié dit «Rambo» pour aller chercher le général Diendéré chez lui.

«J’ai embarqué avec lui. C’est dans le véhicule que j’ai demandé à l’adjudant Nion ce qui se passait.  Il m’a dit que c’est une énième crise», a-t-il affirmé.

Selon le sergent-chef Koussoubé si l’adjudant Nion lui avait dit dans le véhicule qu’il s’agissait d’un coup d’Etat, il n’allait plus jamais repartir au camp lorsque qu’il s’est rendu à son pied à terre à Koulouba.

Pour appuyer la thèse qu’il n’a pas été un émissaire du général Diendéré auprès de ces deux supérieurs, le sergent-chef Koussoubé met en avant les grades.

«Je ne suis qu’un simple sergent-chef. Si moi je viens dire à un adjudant-chef major et à un adjudant que le général Diendéré dit de faire un coup d »Etat, ils devaient, soit me mettre aux arrêts, soit me prendre et ensemble, on allait nous rendre chez le général pour confirmation», a-t-il déclaré.

Pour l’avocat de l’accusé Me Alexandre Sandwidi, «un putsch n’est pas un match amical de football» mais «une affaire sérieuse».

De son avis, il est inconcevable qu’un général de Brigade qui veut faire un coup d’Etat, confie l’information à un sous-officier.

«Lui il se lève yada yada pour aller dire à un Major et ensemble,  ils se lèvent yada yada pour aller voir un autre et hop ils partent interrompre le conseil des ministres, enlever et séquestrer les autorités», a affirmé l’avocat de l’accusé pour démontrer la faiblesse de l’argumentaire du major Badiel et de l’adjudant Nion.

Pour l’avocat des parties civiles, Me Prosper Farama, «ce n’est pas parce qu’un coup d’Etat a été mal organisé que c’en n’est pas un».

«Mon confrère Sandwidi vient de dire qu’on a juste dit à des gens de faire un coup d’Etat et sans chercher à savoir, ces derniers se sont levés yada yada pour aller le faire mais effectivement c’est parce que ce coup d’Etat même est un coup d’Etat yada yada», a-t-il affirmé soulevant des rires dans la salle.

Me Prosper Farama a posé une série de questions au sergent-chef Koussoubé relative à sa présence à la radio Savane FM pendant le putsch de septembre 2015.

«Vous avez dit que vous vous êtes rendu à la radio Savane FM par curiosité ?», a demandé l’avocat à l’accusé.

«Oui. J’étais au poste quand j’ai entendu qu’on avait retrouvé la radio pirate. Il y avait des éléments qui devaient aller l’intercepter», a répondu l’accusé.

«Donc, vous vous êtes rendu d’initiative. Personne ne vous a appelé là-bas ?», a de nouveau demandé Me Prosper Farama.

«Je suis juste allé par curiosité», a de nouveau répondu l’accusé.

L’avocat a donc demandé à l’accusé si d’habitude quand on envoie des soldats pour une mission, il est possible que d’autres soldats non missionnés s’y rendent par curiosité?

«Je ne pourrai répondre à cette question. Chacun, a une fois dans sa vie, fait quelque chose par curiosité», a répondu l’accusé.

«Ok. S’il arrivait qu’on démontre que vous êtes allé là-bas et que vous avez débranché des effets, ça sera toujours de la curiosité», a demandé l’avocat et l’accusé a répondu par l’affirmative.

«Donc même si vous avez fait des tirs de roquette en ce lieu-là, ça peut être considéré comme de la curiosité ?», a poursuivi Me Prosper Farama mais là, l’accusé a répondu par la négative.

«Jamais. Jamais des tirs de roquette ne peuvent être de la curiosité», a affirmé le sergent-chef Roger Koussoubé.

Le procès du putsch de septembre 2015 se poursuit ce mercredi 23 Janvier 2019 avec la suite de l’audition du sergent-chef Roger Koussoubé dit «le Touareg».

 

Agence d’information du Burkina

 Wurotèda Ibrahima SANOU

Photo d’illustration

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Politique, société et justice au menu des quotidiens burkinabè

Burkina Faso-Presse-Revue

Politique, société et justice au menu des quotidiens burkinabè

Ouagadougou, 23 janv. 2019 (AIB) – Les quotidiens burkinabè de ce mercredi traitent de l’actualité nationale marquée par des faits de société et la justice avec le procès du putsch manqué, sans oublier la politique marquée par la nomination de Joseph Marie Christophe Dabiré comme nouveau Premier ministre (PM), il y a deux jours.

Le quotidien public Sidwaya titre: «Nouveau Premier ministre : L’opposition promet le juger aux résultats», avant d’ajouter que «le MPP (Mouvement du peuple pour le progrès, parti au pouvoir, Ndlr) félicite un homme compétent».

Pour sa part, L’Observateur Paalga, le doyen des quotidiens privés du Burkina Faso, arbore à sa une : «Nomination Christophe Dabiré: +Le PM ne changera pas la situation, il faut que Roch lui-même change+».

Le journal reprend ainsi, les propos de Siaka Coulibaly, l’activiste et analyste politique qui, précise le confrère, «tente de décrypter le choix présidentiel».

De son côté, Aujourd’hui au Faso revient sur la conférence de presse animée, hier mardi à Ouagadougou, par les partis politiques affiliés au Chef de file de l’opposition politique (CFOP), reprenant en manchette, les propos du président de la Nouvelle alliance du Faso (NAFA),  Mamoudou Hama Dicko qui déclare à propos du nouveau PM: «Le MPP n’a pas de leadership dans son grenier».

A son tour, Le Pays, autre quotidien privé, cite aussi le président de la NAFA qui estime que «ce ne sont pas des changements (…) qui vont permettre au Burkina de se remettre sur le bon chemin».

Le même journal informe que la Fédération estudiantine et scolaire pour l’intégration au Burkina Faso (FESCI-BF), a réclamé, lors d’une conférence de presse animée, la veille à Ouagadougou, l’annulation des cotisations des Associations des parents d’élèves (APE).

Pendant ce temps, Aujourd’hui au Faso fait remarquer que «la FESCIBF dit non à une année blanche».

Quant à L’Express du Faso, quotidien privé imprimé à Bobo-Dioulasso, il revient sur le drame survenu, le weekend dernier à Orodara (Ouest) où des affrontements entre policiers et populations ont occasionné cinq morts.

Le journal mentionne en première page : «Drame à Orodara : Le maire Hervé Konaté donne sa version».

Evoquant le procès du putsch manqué de septembre 2015, L’Express du Faso, titre : «Sergent-chef Koussoubé Roger, manager de coup d’Etat ou agent double ?».

A ce sujet, Sidwaya met en exergue les propos du sergent-chef Roger Koussoubé qui a dit, hier à la barre du tribunal militaire : «Je sais que je serai acquitté».

Le même accusé affirme dans les colonnes de L’Observateur Paalga : «Je n’ai jamais été le messager de Diendéré».

Agence d’information du Burkina

LE MONDE EN BREF DU MERCREDI 23 JANVIER

LE MONDE EN BREF DU MERCREDI 23 JANVIER

 

DAVOS (Suisse) – Le nouveau président brésilien Jair Bolsonaro a mis à profit son passage à Davos mardi pour étriller la gauche, tandis que le secrétaire d’État américain Mike Pompeo, s’exprimant par visioconférence, a vu dans la montée des populismes des « chamboulements positifs ».

 

WASHINGTON – Le Sénat américain a annoncé mardi un vote jeudi sur deux propositions pour mettre fin à l’impasse budgétaire qui paralyse plusieurs administrations fédérales depuis maintenant un mois, textes qui ont peu de chances d’être approuvés.

 

WASHINGTON – Les négociations pour mettre un terme à la guerre commerciale entre États-Unis et Chine sont toujours sur les rails, a affirmé mardi la Maison Blanche, tenant à rassurer des marchés financiers très nerveux.

 

NANTES (France) – Les secours ont suspendu mardi soir les recherches pour retrouver l’attaquant italo-argentin Emiliano Sala, le pilote et l’autre passager d’un avion de tourisme disparu en mer la veille entre Nantes et Cardiff.

 

HARARE – Le président du Zimbabwe Emmerson Mnangagwa a tenté mardi de tourner la page de la fronde meurtrière contre la hausse des prix du pétrole, en lançant un appel au dialogue à l’opposition, qui l’a aussitôt refusé et a exigé la fin de la répression.

 

MOSCOU – Un « travail de fourmi » reste nécessaire avant la signature d’un traité de paix entre Russie et Japon, bloqué depuis 1945 par un différend territorial dans les îles Kouriles, a déclaré mardi le président Vladimir Poutine après une rencontre avec le Premier ministre Shinzo Abe.

 

BETHLÉEM (Territoires palestiniens) – L’Autorité palestinienne du président Mahmoud Abbas va refuser à partir de fin janvier les aides que le gouvernement américain lui fournit encore, afin de ne pas s’exposer à des plaintes aux États-Unis pour financement du terrorisme, a indiqué mardi un responsable palestinien.

 

PARIS – Le chanteur américain de R&B Chris Brown, accusé de viol par une femme à Paris et coutumier des frasques judiciaires aux États-Unis, a été relâché mardi soir par la police française sans faire l’objet de poursuites à ce stade.

 

PARIS – Les couches pour bébés peuvent présenter certaines substances chimiques à risque pour la santé des enfants, a mis en garde l’agence de sécurité sanitaire française Anses, et le gouvernement a demandé aux fabricants des engagements pour les « éliminer ».

 

WASHINGTON – La Cour suprême des États-Unis a autorisé mardi l’administration de Donald Trump à refuser les personnes transgenres dans l’armée, tant que se poursuit la bataille juridique sur cette question éminemment politique.

 

BRUXELLES – La stratégie de défense de Mehdi Nemmouche, jugé pour quatre assassinats en 2014 au musée juif de Bruxelles, a vacillé mardi face aux auditions des deux juges d’instruction chargées de l’enquête, qui ont démonté sa version des faits.

 

LONDRES – Le Royaume-Uni a enregistré mardi de bonnes nouvelles économiques, avec un recul du chômage (à 4,0%) et une hausse du pouvoir d’achat, qui tranchent avec les incertitudes autour du Brexit et de ralentissement de la croissance.

 

PARIS – Le nouveau Premier ministre québécois François Legault, élu sur un programme économique « pragmatique » loin de la traditionnelle question indépendantiste, a exhorté mardi les entrepreneurs français à « venir au Québec », « porte d’entrée en Amérique du Nord ».

 

KIEV – L’ex-Première ministre ukrainienne Ioulia Timochenko, icône des révolutions ukrainiennes de 2004 et 2014, a annoncé mardi sa candidature à l’élection présidentielle du 31 mars, dont elle est la favorite face au président sortant Petro Porochenko selon les derniers sondages.

 

DOHA – Le président soudanais Omar el-Béchir est arrivé mardi soir au Qatar, où il effectue sa première visite à l’étranger depuis le début de manifestations antigouvernementales dans son pays il y a plus d’un mois.

 

TOTALAN (Espagne) – Les secouristes qui tentent de trouver un enfant de deux ans tombé dans un puits en Espagne se sont heurtés mardi, au dixième jour de l’opération, à de nouvelles difficultés techniques qui ont encore amenuisé de faibles chances de survie.

 

LOS ANGELES – Les films « Roma », du Mexicain Alfonso Cuaron, et « La Favorite », du Grec Yorgos Lanthimos, partent en tête de la course pour la 91e cérémonie des Oscars avec 10 nominations chacun, a annoncé mardi l’Académie américaine des arts et sciences du cinéma.

 

PARIS – « Fatigué », Karl Lagerfeld, la star planétaire de la haute couture, a été absent mardi des deux défilés Chanel, à l’ambiance très XVIIIe siècle, organisés au Grand Palais à Paris.

 

PARIS – Pas de contremaître chez les fourmis ouvrières: ces insectes bâtissent des sentiers, débroussaillent, élaguent, nivellent, etc., sans recevoir la moindre consigne ni échanger la moindre information, selon une étude publiée mercredi dans la revue Proceedings of the Royal Society B.

 

(afp)

Burkina : une association demande la suppression des cotisations APE

Burkina Faso-Education-Association

Burkina : une association demande la suppression des cotisations APE

Ouagadougou, 22 janv.2019(AIB)-La Fédération estudiantine et scolaire pour l’intégrité au Burkina Faso (FESCIBF) a demandé mardi, la suppression  des cotisations  au budget des Association des parents d’élèves (APE), au nom de la gratuité de l’éducation jusqu’à 16 ans.

Le secrétaire général national de la Fédération estudiantine et scolaire pour l’intégrité au Burkina Faso (FESCIBF), Augustin Pallo Dapougdi s’est indigné mardi parce que selon lui, les APE demandent chaque année à chaque élève,  une somme allant de 5 000 FCFA à 20 000 FCFA et ceux qui sont incapables de payer ces frais sont souvent expulsés.

«Nous ne sommes pas contre les APE. Nous sommes contre la cotisation faite sur le dos des élèves car cette association par exemple au  Lycée Zinda n’a jamais construit un bâtiment, ni un mur, ni confectionner des tableaux  au  nom des élèves», a-t-il souligné.

M. Dapougdi a rappelé que selon la Constitution, l’école est obligatoire et gratuite pour tous les enfants de 0 à 16.

«L’Etat doit avoir les moyens pour financer la construction des écoles et ce n’est pas à une association qui doit imposer la cotisation de sommes colossales et qui n’a pas même de résultat», s’est-il plaint.

La Fédération estudiantine et scolaire pour l’intégrité au Burkina Faso (FESCIBF) a aussi dénoncé le chevauchement des années universitaires, depuis l’instauration du système Licence-Master-Doctorat (LMD).

Elle a enfin invité le gouvernement à se plancher sur la plateforme revendicative des enseignants qui ont cessé les évaluations depuis début décembre.

Agence d’Information du Burkina

kz/ata

Photo d’archive: aouaga.com

 

 

 

 

 

Burkina : Instauration d’un prix pour encourager les investisseurs touristiques

Burkina-Tourisme-Distinctions

Burkina : Instauration d’un prix pour encourager les investisseurs touristiques

Ouagadougou, 22 janv. 2019- (AIB)-Le ministère de la Culture, des Arts et du Tourisme a initié mardi, un prix de l’entrepreneur touristique en vue de valoriser les acquis et encourager les investisseurs, qui malgré la conjoncture difficile continuent d’investir dans ce secteur.

Pour le Secrétaire général du ministère en charge de la Culture, Dr Lassina Simporé, le Burkina Faso occupe une place assez modeste parmi les pays à vocation touristique.

Pour lui, les crises sécuritaires, sanitaires et économiques de ces dernières années sont venues compromettre les efforts déployés par les acteurs du secteur et mettre en péril des acquis engrangés au cours de plusieurs décennies de croissance.

« Cependant, loin de céder au découragement, des milliers d’entrepreneurs continuent d’investir des ressources importances dans le secteur ; ce qui témoigne de leur foi en ce secteur », a-t-il laissé entendre.

Pour le directeur du développement de l’industrie touristique, Abdoulaye Dioni, C’est pour encourager ceux qui malgré la conjoncture difficile continuent d’investir, que le prix de l’entrepreneur touristique a été initié.

L’activité consiste à honorer les acteurs des filières Hébergements, Restaurations et Voyages qui se seront distingués au cours de l’année 2018.

Il a précisé que ce n’est pas un concours à candidature ou par inscription mais il s’agit d’acteurs qui sont sur le terrain qui travaillent au quotidien et que l’administration suit.

«Un travail de présélection est fait. On va transmettre une liste indicative à un jury qui est composé d’acteurs privés, des consommateurs et quelques membres de l’administration. Ils iront de façon inopinée dans les établissements pour apprécier la qualité des services de ces établissements», a-t-il souligné.

Abdoulaye Dioni a fait savoir que pour être éligible, les entreprises doivent être à jour vis-à-vis de l’administration touristique, c’est-à-dire qu’elles doivent avoir toutes les licences exigées pour leur domaine d’activités.

Il a ajouté qu’elles seront jugées sur la qualité des services conformément à la catégorie de l’entreprise, la créativité, la promotion interne et de l’artisanat local, la durabilité dans l’exploitation, la qualification du personnel et le dispositif de sécurité dans l’entreprise.

M. Dioni a poursuivi en disant que le prix concerne trois catégories telles que l’hôtellerie, la restauration et les voyages et le volet voyage concerne uniquement Ouagadougou et Bobo Dioulasso. Et dans chaque catégorie sera décernées trois Prix.

«La soirée de gala de remise des prix est prévue pour le 8 février 2019», a-t-il terminé.

Selon le ministère, le Burkina Faso accueillait environ 500 milles touristes chaque année mais avec la mutinerie de 2011 et l’insécurité  ce nombre est passé à environ 350 milles.

Agence d’Information du Burkina

cak/ata

 

 

Burkina : L’opposition politique dénonce  »le manque de leadership » du président Kaboré

Burkina-Politique-Opposition

Burkina : L’opposition politique dénonce  »le manque de leadership » du président Kaboré

Ouagadougou, 22 janv. 2019, (AIB)- L’opposition politique burkinabé a décrié mardi,  »le manque de leadership » du président du Faso Roch Marc Christian Kaboré, face notamment au terrorisme, à la fermeture des écoles et aux conflits sociaux.

«La vérité que nous devons tous reconnaître, c’est que le véritable  problème du Burkina Faso aujourd’hui, c’est le manque de leadership du président du Faso », a affirmé le président du Front patriotique pour le renouveau (FPR, Opposition), Aristide Ouédraogo assisté de son collègue de la Nouvelle alliance du Faso (NAFA, opposition), Mahamoudou Hama Dicko.

M. Ouédraogo qui s’exprimait mardi à l’occasion de l’hebdomadaire point de presse de l’opposition politique, a estimé qu’en trois ans de gestion le président Kaboré n’a pas été à la hauteur des défis que le Burkina Faso doit relever.

Il a notamment cité les attaques terroristes ayant causés des centaines de tués  et la fermeture de près de 1000 écoles, soient 100 mille élèves privés de bancs.

L’opposant a déploré les évènements de Yirgou (Centre-nord) où en début d’année, une attaque terroriste contre un leader coutumier moaga (6 tués) a entrainé des représailles contre les peuls (43 tués).

Aristide Ouédraogo a également condamné les drames de Nafona (Cascades) et de Orodara où des heurts entre police et populations ont respectivement entrainé la mort de trois personnes (dont deux officiers de police, le 12 janvier) et de cinq civils (18 janvier).

«Il faut que ça cesse. La personne qui a la légitimé pour donner le ton et fixer la destination, c’est bien le président du Faso», a clamé M. Ouédraogo.

Toutefois, il estime que «la solution  à la situation de chaos que vit actuellement le Burkina Faso ne peut se résumer en un simple changement de Premier ministre ou de gouvernement».

En rappel, le président du Faso Roch Kaboré a nommé hier lundi un nouveau Premier ministre Christophe Dabiré, après la démission vendredi, de Paul Kaba Thiéba et de sa troisième équipe.

Au Burkina Faso, en vertu de la loi, les partis ont l’obligation de s’inscrire soit dans la majorité présidentielle soit dans l’opposition politique.

L’institution chef de file de l’opposition politique (CFOP) est présidée par le leader du parti d’opposition ayant le plus grand nombre au parlement.

Agence d’Information du Burkina

no/ata

Burkina : Les ânes rongés par «la Gourme», la vigilance sollicitée

Burkina : Les ânes rongés par «la Gourme», la vigilance sollicitée

Ouagadougou, 22 janv. 2019 (AIB)-Le ministère burkinabè en charge des Ressources animales invite les propriétaires d’ânes et de chevaux à maintenir la vigilance, à cause d’un agent pathogène appelé «Gourme», qui infecte les équidés depuis plusieurs semaines.

«Le ministère des Ressources animales et halieutiques informe le public burkinabè que depuis quelques semaines, la population asine fait face à une maladie qui touche les voies respiratoires supérieures des équidés (ânes et chevaux) de tout âge, entrainant de fortes morbidités», lit-on dans un communiqué publié mardi sur la page Facebook de l’institution.

La même source précise que «les tests d’analyse au Laboratoire national d’élevage, ont permis d’isoler l’agent pathogène de la maladie qui s’appelle « Gourme».

Selon le ministère, les mesures prises ont déjà produit des «résultats très encourageants».

Toutefois, le département appelle les propriétaires des équipés à la vigilance et à signaler les cas suspects.

L’institution les invite aussi à éviter tout regroupement d’ânes et de chevaux, à ne pas introduire de nouveaux animaux sans la mise en quarantaine de 2 à 3 semaines et à appliquer les mesures d’hygiènes dans les locaux et lors du traitement des animaux.

En août 2016, le gouvernement burkinabè avait pris un décret interdisant l’exportation d’ânes, de chevaux et de chameaux, afin de contrer leur exportation massive vers l’Asie.

Agence d’Information du Burkina

ata/ak

Photo d’illustration : ministère des Ressources halieutiques

 

 

Burkina : Le nouveau Premier ministre sollicite l’accompagnement de ses concitoyens

Burkina : Le nouveau Premier ministre sollicite l’accompagnement de ses concitoyens

Ouagadougou, 22 janv. 2019 (AIB)-Au lendemain de sa nomination, le Premier ministre Christophe Joseph Marie Dabiré a sollicité mardi sur son compte twitter, le soutien de l’ensemble des Burkinabè pour mener à bien sa mission.

M. Dabiré a aussi remercié le président Roch Kaboré pour la confiance placée en lui.

Celui qui a remplacé Paul Kaba Thiéba au bout de trois ans de service, n’a pas encore rendu public la composition de son équipe.

La montée du terrorisme, la morosité économique, les revendications syndicales, sont entre autres les chantiers qui attendent l’ancien ministre (1992-2000) et ancien commissaire de l’UEMOA (2000-2017).

Agence d’Information du Burkina

ata/ak

Photo : Service d’information du gouvernement

 

 

Burkina : Le nouveau Premier ministre sollicite l’accompagnement de ses concitoyens

Burkina : Le nouveau Premier ministre sollicite l’accompagnement de ses concitoyens

Ouagadougou, 22 janv. 2019 (AIB)-Au lendemain de sa nomination, le Premier ministre Christophe Joseph Marie Dabiré a sollicité mardi sur son compte twitter, le soutien de l’ensemble des Burkinabè pour mener à bien sa mission.

M. Dabiré a aussi remercié le président Roch Kaboré pour la confiance placée en lui.

Celui qui a remplacé Paul Kaba Thiéba au bout de trois ans de service, n’a pas encore rendu public la composition de son équipe.

La montée du terrorisme, la morosité économique, les revendications syndicales, sont entre autres les chantiers qui attendent l’ancien ministre (1992-2000) et ancien commissaire de l’UEMOA (2000-2017).

Agence d’Information du Burkina

ata/ak

Photo : Service d’information du gouvernement

 

 

Burkina/ Putsch 2015 : Les Adjudants Nion et Badiel chargent à nouveau  le Général Diendéré

Burkina/ Putsch 2015 : Les Adjudants Nion et Badiel chargent à nouveau  le Général Diendéré

Ouagadougou, 22 janv. 2019 (AIB)- Pour leur deuxième passage à la barre du Tribunal militaire de Ouagadougou,  lundi, les Adjudants Jean Florent Nion et Eloi Badiel sont formels:  A part «l’exécution», le Général Diendéré a «bel et bien commandité, planifié, ordonné et organisé» le putsch de septembre 2015.

L’Adjudant Jean Florent Nion qui avait fait irruption dans la salle du conseil des ministres le 16 septembre 2015 avec l’Adjudant-chef Moussa Nébié dit «Rambo» pour arrêter les autorités de la Transition, s’est inscrit en faux face aux déclarations du Général Gilbert Diendéré à la barre concernant son ignorance du coup d’Etat.

«Il (le Général Diendéré) n’a pas fait une chose : l’exécution. Mais il l’a bel et bien commandité, planifié, ordonné et organisé. Lorsqu’il était à la barre ici et qu’il a prononcé ces mots-là, j’ai saigné au plus fond de moi. Très sincèrement » a affirmé lundi, l’Adjudant Jean Florent Nion.

L’Adjudant Jean Florent Nion est revenu sur les circonstances dans lesquelles il a été embarqué dans le putsch de septembre 2015 et sur les conditions dans lesquelles lui et Rambo ont procédé à l’arrestation des autorités de la Transition.

«Je suis chrétien, je ne mens pas.  Le 16 septembre 2015, le sergent-chef Roger  Koussoubé dit «le Touareg» est venu avec l’Adjudant-chef major Eloi Badiel pour me voir. Je dormais même. Le major Badiel a demandé à Koussoubé de me répéter ce qu’il lui avait dit et voici ce qu’il (Koussoubé) a déclaré : ‘‘le Général Diendere dit de faire un coup d’Etat’’ ».

Face à cette information, l’Adjudant Florent Nion dit avoir «eu froid au dos». Pour se rassurer sur la véracité de l’information, il a envoyé un SMS au Général Diendéré qui lui a demandé de passer chez lui.

Arrivé au domicile du Général Diendéré, ce dernier lui aurait dit: «ce n’est pas encore fait ?» a affirmé l’Adjudant Jean Florent Nion.

Selon l’Adjudant Jean Florent Nion, avant son passage à la barre, le Général Diendéré a fait croire aux sous-officiers qu’il allait plaider pour leur libération en les invitant à accabler l’ancien Pministre Yacouba Isaac Zida.

«Le premier jour des auditions, à la pause, le Général m’approche et dit (…) si tu montes à la barre, fait ressortir tout ce qu’on reprochait à Zida et ne fait pas cas de l’appel téléphonique qu’on a eu» a-t-il expliqué.

Selon l’Adjudant Nion, il a voulu parler de la recommandation du Général Diendéré à son avocat mais le Général Diendéré lui aurait répondu «ce n’est pas la peine. Ce que tu vas dire, ton conseil (avocat) va se conformer».

«Je ne mens pas sur lui, il est dans la salle. Moi j’ai beaucoup de respect pour lui mais…bref», a-t-il affirmé.

Abordant dans le sens de son client, Me Adrien Nion a déclaré que contrairement aux propos du Général Diendéré à la barre, c’est lui qui a planifié le coup d’Etat et demandé aux sous-officiers d’arrêter les autorités de la Transition.

«C’est celui qui a donné le nom Conseil national de la Démocratie (CND) au mouvement, qui a remplacé la Transition, qui en est le père», a-t-il affirmé.

Selon Me Adrien Nion, les motifs de ce putsch étaient purement politiques car dira-t-il, «on parlait d’exclusion, de mauvaise gestion de la Transition, des problèmes entre Zida…»

«Et pendant ce temps-là, rappelons que la femme du Général (Diendéré) a été exclue. On peut faire un lien. (…) Alors pourquoi avec tout ça, les gens refusent de s’assumer et veulent tout mettre sur la tête des sous-officiers ?» a-t-il affirmé.

Pour Me Alexandre Sandwidi, avocat du Sergent-chef Roger Koussoubé, ce n’est pas son client qui a informé l’Adjudant Nion du coup d’Etat demandé par le Général Diendéré.

«Ce n’est pas parce que vous êtes un chrétien qu’on doit vous croire. Ce sont les preuves qui parlent. Monsieur le Président, la versatilité de ce monsieur-là (Adjudant Nion) démontre clairement que Koussoubé n’a jamais apporté un quelconque message du Général Diendere», a-t-il estimé.

Ce lundi, avant l’Adjudant Nion, c’est l’Adjudant-chef major Eloi Badiel, l’homme qui a réparti les tâches pour procéder à l’arrestation des autorités de la Transition qui était à la barre.

Il est resté conforme à sa précédente déclaration. « Le coup d’Etat a été bel et bien conçu, planifié. Ce n’était donc pas un mouvement d’humeur. On a reçu l’ordre d’arrêter les autorités de la Transition. On l’a fait », a-t-il affirmé.

L’Adjudant-chef major Eloi Badiel soutient aussi que c’est le Sergent-chef Roger Koussoubé dit «le Touareg» qui l’a informé que le Général Diendéré a demandé d’arrêter les autorités de la Transition.

Pour son avocat, Me Bertin Kiénou, son client « n’a jamais été celui-là qui, d’initiative, a donné l’ordre à ses éléments d’arrêter les autorités de la Transition. L’ordre est venu d’en haut, ce dernier n’a fait que l’exécuter».

«Il est clair que mon client est responsable dans cette affaire, il ne nie pas ; cependant que les soient-disant gradés s’assument» a-t-il affirmé faisant référence notamment au Général Diendéré.

Les auditions se poursuivent se mardi 22 Janvier 2019 à 9 heures au Tribunal militaire de Ouagadougou.

Agence d’Information du Burkina

Wurotèda Ibrahima SANOU

Photo d’illustration: lesechosdufaso.net

 

Dernières publications