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Opérationnalisation du G5 Sahel : «Nous sommes sur la bonne voie» (ministre nigérien de la Défense)

 

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Opérationnalisation du G5 Sahel : «Nous sommes sur la bonne voie» (ministre nigérien de la Défense)

Ouagadougou, 2 Fév. 2019 (AIB)- Le ministre de la Défense nationale du Niger Moutari Kalla, a déclaré samedi à l’occasion de la réunion des ministres de la défense du G5 Sahel, qu’ils sont «sur la bonne voie» pour l’opérationnalisation de leur force conjointe.

Les ministres en charge de la Défense des cinq pays composant le G5 Sahel, à savoir, le Burkina Faso, le Mali, le Niger, la Mauritanie et le Tchad se sont réunis ce samedi pour plancher sur le travail effectué le jeudi dernier par les experts de leurs différents pays sur l’opérationnalisation du G5 Sahel.

Pour le ministre de la Défense nationale du Niger Moutari Kalla, dont le président assure la présidence tournante de la conférence des chefs d’Etat du G5 sahel,  les cinq pays sont «sur la bonne voie».

«La présidence en exercice de mon pays a été marquée par plusieurs avancées significatives à savoir le déploiement de personnel au niveau des postes de commandement, l’organisation d’une mission collégiale des 5 Etats du G5 Sahel pour l’opérationnalisation au niveau national de la composante police de la force conjointe».

A ces acquis, il a aussi ajouté «la réunion des chefs d’États-majors des Armées de l’air et des directeurs des renseignements en vue d’initier une mutualisation des moyens pour le renseignement directeur aérien, le démarrage des activités du collège de défense du G5 Sahel en octobre 2018 et l’achèvement d’une session de formation des formateurs».

Malgré ces acquis, le ministre Moutari Kalla reconnait l’existence d’immenses défis à relever à savoir l’urgence de la montée en puissance de leur force conjointe et la mobilisation des ressources pour son fonctionnement adéquat et pérenne.

Il a donc exprimé la pleine disponibilité de son pays ainsi que celle de tous les autres pays du G5 Sahel à accompagner le Burkina Faso qui prendra la  présidence du G5 Sahel pour un an à l’issue de la 5e conférence des chefs d’Etat du G5 sahel prévue le mardi prochain.

La réunion des ministres de la Défense va, selon le ministre de la Défense du Niger,  s’articuler sur le compte rendu de la réunion du comité de défense et de sécurité tenu le 28 janvier 2019 à Niamey, sur le compte rendu de la  réunion du 2ème   comité de pilotage de l’union Européenne sur le soutien financier de la force conjointe du G5 Sahel, sur le rapport d’activité du Kominform de la force conjointe et sur le rapport d’activité directeur du collège de défense du G5 sahel.

«Les conclusions de nos échanges permettront à nos chefs d’Etats de pouvoir orienter au mieux la marche de notre ensemble sous régional dans son volet sécuritaire si essentiel dans ce contexte particulièrement préoccupant pour nos pays», a-t-il conclu.

Agence d’information du Burkina

WIS/ak

 

 

 

Compte rendu du Conseil des ministres extraordinaire du 1er février 2019

 

 

Le Conseil des ministres s’est tenu à Ouagadougou, le vendredi 1er février 2019, en séance ordinaire, de 09 H 15 mn à 11 H 30 mn, sous la présidence de Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE,Président du Faso, Président du Conseil des ministres. Il a délibéré sur les dossiers inscrits à son ordre du jour, procédé à des nominations et autorisé des missions à l’étranger.

 

  1. DELIBERATIONS

 

I.1. AU TITRE DE LA REFORME DES INSTITUTIONS ET DE LA MODERNISATION DE L’ADMINISTRATION, LE CONSEIL A ADOPTE QUATRE (04) RAPPORTS.

 

I.1.1. Pour le compte du Premier ministère :

 

– deux décrets portant respectivement attributions des membres du Gouvernement et intérim des ministres.

L’adoption de ces décrets permet de définir le rôle et la place des ministres et des ministres délégués dans le dispositif gouvernemental et d’assurer la permanence et la continuité de l’action gouvernementale.

I.1.2. Pour le compte du ministère de l’Intégration africaine et des Burkinabè de l’extérieur :

– un rapport relatif au rapport général et au suivi des recommandations du Forum national de la diaspora, tenu du 11 au 13 juillet 2018 à Ouagadougou.

Placé sous le thème « la contribution des Burkinabè de l’extérieur à la construction nationale », le forum national de la diaspora a réuni 440 participants.

A l’issue des travaux, des conclusions et des recommandations ont été adoptées. Il s’agit entre autres, de l’élaboration d’une politique nationale de la diaspora après l’évaluation du Conseil supérieur des Burkinabè de l’étranger (CSBE), de la mise en place de réseaux professionnels des Burkinabè de l’extérieur et du renforcement des capacités opérationnelles du ministère de l’Intégration africaine et des Burkinabè de l’extérieur.

 

Le Conseil a adopté les conclusions du Forum et a instruit les ministres en charge du dossier pour l’élaboration diligente des termes de référence devant permettre leur mise en œuvre.

 

I.1.3. Pour le compte du ministère de l’Economie, des finances et du développement :

 

– un décret portant nomination du Président du Comité national de Politique économique (CNPE).

 

L’adoption de ce décret permet la nomination du Président du CNPE, conformément aux dispositions du décret n°2015-1117/PRES-TRANS/PM/MEF du 06 octobre 2015 portant attributions, composition et organisation du Comité national de Politique économique.

 

I.1.4. Pour le compte du ministère de l’Eau et de l’assainissement :

 

– un rapport relatif à deux (02) décrets portant respectivement définition des normes, critères et indicateurs d’accès à l’eau potable et définition des normes, critères et indicateurs d’accès à l’assainissement.

 

L’adoption de ces décrets permet d’assurer une cohérence, une coordination et une efficacité des interventions en vue de l’atteinte des objectifs des différents programmes en matière d’eau potable et d’assainissement.

 

I.2. AU TITRE DU DEVELOPPEMENT DU CAPITAL HUMAIN, LE CONSEIL A ADOPTE DEUX (02) RAPPORTS.

 

I.2.1. Pour le compte du ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation :

 

– un rapport relatif à deux (02) décrets portant respectivement création d’emplois et nomination de Maîtres de conférences et de Maîtres de recherches à l’Université Norbert ZONGO.

 

L’adoption de ces décrets permet la création de dix-sept (17) emplois dont quatre (04) emplois de Maître de conférences et treize (13) emplois de Maître de recherche.

 

I.2.2. Pour le compte du ministère de l’Eau et de l’assainissement :

 

– un rapport relatif à l’amélioration de la desserte en eau potable des populations dénommée « ACCES UNIVERSEL A L’EAU POTABLE A L’HORIZON 2030 : Stratégie et actions à court, moyen et long termes ».

 

Cette stratégie vise à assurer un accès universel des populations aux services d’eau potable conformément à l’Approche Fondée sur les Droits Humains (AFDH), à contribuer à la gestion durable des infrastructures d’adduction d’eau potable (AEP) dans le respect de l’accès universel au service de l’eau potable et à améliorer les capacités de pilotage et de gestion du sous-secteur.

 

La stratégie prend également en compte les actions d’urgence pour la période chaude de février à juin 2019.

 

Le Conseil a instruit les ministres concernés de prendre les dispositions idoines pour la mise en œuvre de ces actions en vue d’une meilleure desserte en eau potable.

 

III. NOMINATIONS

 

III. NOMINATIONS DANS LES FONCTIONS INDIVIDUELLES A. AU TITRE DU MINISTERE DE L’ECONOMIE, DES FINANCES ET DU DEVELOPPEMENT

 

– Monsieur Célestin Santéré SANON, Mle 47 667 T, Inspecteur du trésor, est nommé Président du Comité national de politique économique, cumulativement avec ses fonctions de Directeur général du trésor et de la comptabilité publique.

 

  1. AU TITRE DU MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR, DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE ET DE L’INNOVATION

 

– Monsieur Mahamadou Lamine OUEDRAOGO, Mle 231 938 N, Maître assistant en sciences du langage, est nommé Maître de conférences en sciences du langage à l’Unité de formation et de recherche en Lettres et en sciences humaines (UFR/LSH) de l’Université Norbert ZONGO, pour compter du 18 juillet 2018 ;

 

– Monsieur Bangré Yamba PITROIPA, Mle 214 989 P, Maître assistant en sociolinguistique et ethnolinguistique, est nommé Maître de conférences en sociolinguistique et ethnolinguistique, à l’Unité de formation et de recherche en Lettres et sciences humaines (UFR/LSH) de l’Université Norbert ZONGO, pour compter du 18 juillet 2018 ;

 

– Monsieur Alain Casimir ZONGO, Mle 43 295 L, Maître assistant en philosophie, est nommé Maître de conférences en philosophie à l’Unité de formation et de recherche en Lettres et sciences humaines (UFR/LSH) de l’Université Norbert ZONGO, pour compter du 18 juillet 2018 ;

 

– Monsieur Tounwendyam Frédéric OUEDRAOGO, Mle 110 953 F, Maître assistant en informatique-topologie interne, est nommé Maître de conférences en mathématiques-informatique à l’Unité de formation et de recherche en Sciences et Technologie (UFR/ST) de l’Université Norbert ZONGO, pour compter du 18 juillet 2018.

Le Ministre de la Communication et

des Relations avec le Parlement,

Porte-parole du gouvernement,

Rémis Fulgance DANDJINOU

Le Burkina veut renforcer la sécurité des sites miniers

Burkina-Mines-Insécurité-Mesures

Le Burkina veut renforcer la sécurité des sites miniers

Ouagadougou, 01 févr.2018- (AIB)-Le gouvernement burkinabè s’est engagé hier jeudi, à renforcer la sécurité des sites miniers, menacés par le terrorisme, alors que l’or constitue  71% des recettes d’exportation.

«Nous avons pris l’initiative d’échanger avec nos partenaires miniers (…) en matière de sécurisation de l’activité minière et leur donner des consignes pour que nous puissions être plus efficaces sur le terrain à court terme», a indiqué jeudi le ministre en charge des mines Oumarou Idani.

  1. Idani dont les propos ont été rapportés vendredi par le quotidien public Sidwaya coanimait avec son homologue en charge de la Sécurité Ousséni Compaoré, une rencontre avec les acteurs du secteur minier.

«Avec le partage d’expériences, nous pourrons concevoir un système efficace de sécurisation de l’activité», a ajouté le ministre en charge des Mines.

Le Burkina Faso est en proie depuis avril 2015 à la multiplication des attaques terroristes, obligeant le président Roch Kaboré a décrété l’Etat d’urgence dans six régions (sur treize).

Un géologue canadien a été tué en mi-janvier dans le nord du Burkina, après son enlèvement sur un site minier par des assaillants.

«Vous devez en plus, en tant qu’acteurs du secteur minier, observer un certain nombre de règles et de discipline mais aussi voir dans quelle mesure systématiser les escortes», a conseillé M. Idani.

Il a rappelé que les douze mines industrielles du Burkina Faso, emploient directement 10 mille personnes et ont contribué en 2018 au budget de l’Etat avec 266 milliards de FCFA.

Oumarou Idani a aussi indiqué que les mines constituent 71% des recettes d’exportations soient 1540 milliards de FCFA.

Agence d’Information du Burkina

ls/ata

Photo : Sidwaya

 

Burkina/Coton : Douze banques financent la SOFITEX à hauteur de 52 milliards de FCFA

Burkina/Coton : Douze banques financent la SOFITEX à hauteur de 52 milliards de FCFA

Ouagadougou, 01 fév. 2019 (AIB)-Douze banques exerçant au Burkina Faso, ont signé mardi dernier, une convention de financement de 52 milliards de FCFA avec la Société burkinabè des Fibres Textiles (SOFITEX), a appris l’AIB vendredi.

«Ce crédit octroyé à la SOFITEX est destiné au financement de collecte, à l’achat du coton graine auprès des cotonculteurs, au transport et  l’égrainage du coton graine dans les quinze usines d’égrainage et à l’évacuation de la fibre vers les différents ports d’embarquement», lit-on dans un communiqué publié vendredi dans le quotidien public Sidwaya.

En rappel, la SOFITEX a bénéficié le 24 janvier dernier, d’un appui de 65 millions d’Euros (près de 43 milliards de FCFA) d’un pool international bancaire basé à Paris.

Le coton qui nourrit près de 4 millions de personnes au Burkina Faso, est resté pendant longtemps le premier produit d’exportation avant d’être détrôné par l’or, il y a quelques années.

Agence d’Information du Burkina

cak/ata

NB : Photo d’illustration

 

LE MONDE EN BREF DU VENDREDI 1ER FEVRIER

 

 

WASHINGTON – Les Etats-Unis ont détaillé jeudi leurs attentes avant le nouveau sommet entre Donald Trump et Kim Jong Un: un « inventaire exhaustif » de l’arsenal de la Corée du Nord et une « feuille de route » en vue de son désarmement nucléaire.

 

CARACAS – Le président autoproclamé du Venezuela Juan Guaido a dénoncé jeudi des tentatives d’intimidation visant ses proches, disant tenir pour responsable le chef de l’Etat Nicolas Maduro.

 

PEKIN – Pékin a accepté d’accroître ses importations de produits américains et de coopérer davantage sur la propriété intellectuelle, a annoncé vendredi l’agence Chine nouvelle après que Donald Trump eut fait état d' »énormes progrès » dans les négociations commerciales.

 

LONDRES – Le gouvernement britannique a décidé jeudi de priver les députés de vacances en février pour permettre l’adoption de la législation nécessaire à la mise en oeuvre dans les temps du Brexit, dont un ministre n’a toutefois pas exclu le report.

 

WASHINGTON – Le Sénat américain a infligé jeudi un camouflet à Donald Trump en votant à une large majorité sur un amendement critiquant sa décision de retirer les troupes de Syrie, signe du fort malaise dans les propres rangs républicains du président.

 

BEYROUTH – Le Liban s’est doté jeudi d’un nouveau gouvernement dirigé par le Premier ministre sortant Saad Hariri, au terme de plus de huit mois de tractations sur fond de divisions politiques et de craintes d’une crise économique aiguë.

 

YAOUNDE – Les autorités camerounaises ont interdit jeudi des manifestations prévues à Yaoundé, peu après l’arrestation du principal opposant, Maurice Kamto, survenue après une vague de marches non autorisées contre la réélection de Paul Biya à la tête du pays.

 

KHARTOUM – Le chef de l’Etat soudanais Omar el-Béchir a raillé jeudi ses opposants, affirmant qu’un changement de président ne pouvait se faire sur les réseaux sociaux, alors que de nouveaux rassemblements ont été dispersés au gaz lacrymogène dans plusieurs villes du Soudan.

 

BRUXELLES – Mehdi Nemmouche, jugé pour le quadruple assassinat au Musée juif de Bruxelles en 2014, a évoqué jeudi un « pseudo-attentat », le jour même où dans une atmosphère lourde les proches du couple d’Israéliens tués ont raconté leur « tragédie ».

 

NEW YORK – Tout le procès d' »El Chapo » est « une farce » car le vrai patron du puissant cartel de Sinaloa reste libre, et le narcotrafiquant mexicain ne saurait être condamné sur la base de témoignages émanant d' »ordures »: c’est ce qu’a plaidé jeudi l’avocat d’El Chapo, en conclusion de trois mois d’audiences.

 

BRUXELLES – Les eurodéputés ont modifié jeudi leur règlement interne pour renforcer la transparence de leurs rencontres avec des lobbyistes, grâce à un vote salué par des ONG mais dont les conditions ont provoqué une controverse au sein du Parlement européen.

 

SACRAMENTO (Etats-Unis) – « Bienvenue dans la famille française »: les trois Américains considérés comme des héros pour avoir déjoué l’attaque d’un jihadiste dans un train Thalys en 2015, entre Amsterdam et Paris, ont été officiellement accueillis jeudi dans la citoyenneté française lors d’une cérémonie organisée à Sacramento, en Californie.

 

CHICAGO (Etats-Unis) – Le nord des Etats-Unis était toujours aux prises jeudi avec une vague de froid historique qui frappe la région depuis plusieurs jours et se dirige lentement vers la côte Est.

 

TOKYO – « Seul face à une armée chez Nissan » qui veut « détruire sa réputation »: Carlos Ghosn s’est insurgé jeudi contre sa situation qui ne serait « normale », selon lui, « dans aucune autre démocratie », lors d’un entretien avec l’AFP et Les Echos au centre de détention de Tokyo.

 

BRUXELLES – La croissance économique a nettement ralenti en zone euro l’an dernier, dans un climat plein d’incertitudes alimentées par les menaces protectionnistes américaines et le risque accru d’un divorce brutal entre l’UE et le Royaume-Uni.

 

MILAN (Italie) – L’Italie, affectée par le ralentissement de l’économie européenne et les tensions commerciales au niveau mondial, est entré en récession fin 2018, compliquant encore plus l’équation budgétaire de la coalition populiste au pouvoir.

 

BUCAREST – Paris, Berlin et Londres ont annoncé jeudi la création d’un mécanisme de troc pour permettre aux entreprises de l’UE de commercer avec l’Iran malgré les sanctions américaines, une initiative saluée par Téhéran comme une « première étape » pour sauver l’accord sur le nucléaire.

 

BRUXELLES – Des associations représentant la presse et les agences de presse en appellent à Emmanuel Macron et à Angela Merkel pour débloquer les discussions sur la réforme européenne controversée du droit d’auteur, dans une lettre ouverte publiée jeudi.

 

SAN FRANCISCO (Etats-Unis) – Facebook a annoncé jeudi avoir mis fin à une nouvelle campagne de manipulation d’ampleur, orchestrée depuis l’Iran et dirigée contre de très nombreux pays, dont la France, la deuxième en quelques mois.

 

PEKIN – La sonde Chang’e-4, qui a aluni le 3 janvier, s’est trouvée confrontée à des températures nocturnes plus froides que prévu sur la face cachée de la lune, a annoncé jeudi l’Agence spatiale chinoise (CNSA), avec un relevé de moins 190 degrés Celsius.

 

MIAMI (Etats-Unis) – Un nid de poule au milieu d’une rue de Miami, en Floride, a mis au jour un tunnel clandestin relié à une banque, selon l’antenne locale du FBI qui a ouvert une enquête pour tentative de cambriolage, ont indiqué jeudi les médias locaux.

(afp)

Culture : L’Union européenne soutient le Burkina avec 7 milliards de FCFA

 Burkina Faso-Culture-Appui-Financement

 Culture : L’Union européenne soutient le Burkina avec 7 milliards de FCFA

Ouagadougou, 31 janv.2019 (AIB)- Le ministre en charge de la Culture et du Tourisme, Abdoul Karim Sango a annoncé jeudi, que l’Union européenne va soutenir son département avec  7 milliards de FCFA.

«Le Burkina Faso va bénéficier d’un appui financier important de l’Union européenne à près de 7 milliards de FCFA sous le  leadership du président du Faso (Roch Kaboré) pour une rare fois en Afrique  sur les secteurs tels que la culture et le tourisme», a précisé le ministre Abdoul Karim Sango, jeudi, lors du Conseil d’administration de son département.

Pour lui, ce montant bien utilisé en plus des ressources de l’Etat pourrait permettre d’accroître les résultats du ministère de la culture et du tourisme.

Le ministre de la Culture, des Arts et du Tourisme a indiqué que «de plus en plus» beaucoup d’organismes ont pris conscience que le secteur de la culture et du tourisme  peut contribuer énormément à la constitution du Produit intérieur brut (PIB) au Burkina Faso.

  1. Sango a souligné que malgré le contexte sécuritaire et le contexte économique difficile, ses agents se sont battus en 2018 pour obtenir des résultats assez satisfaisants.

Il a cité la réussite de  l’organisation de la Semaine nationale de la culture (SNC) à Bobo-Dioulasso et de  la gestion efficace de l’allocation budgétaire (1 milliard FCFA) que l’Etat a fait pour les cinéastes qui permettra au Burkina Faso de présenter des films de très belle qualité au FESPACO de 2019.

«Nous avons aussi continué le travail  de classification des éléments du patrimoine que ce  soit le patrimoine matériel, le patrimoine  immatériel comme l’obtention de l’inscription du Parc W au patrimoine mondial de l’UNESCO, tout  comme désormais les  ruines de Loropéni», a-t-il laissé entendre.

«Je voudrais solliciter toutes les structures du ministère à accorder une importance préférentielle à la mise en œuvre des activités qui seront retenues dans le programme d’activités 2019 et minimiser autant que faire se peut les activités hors programme», a-t-il interpellé.

Agence d’information du  Burkina

KZ/ata/ak

Chef d’Etat-major des armées du Burkina: Le Gnl Moïse Miningou prend officiellement les commandes

Burkina-Armée-Commandement

Chef d’Etat-major des armées du Burkina: Le Gnl Moïse Miningou prend officiellement les commandes

Ouagadougou, 31 Janvier 2019 (AIB)-Nommé le 10 janvier dernier et élevé au grade de général de brigade par la même occasion, le nouveau Chef d’Etat-major des armées (CEMGA), Moise Miningou a officiellement pris le commandement des forces armées nationales ce jeudi à Ouagadougou.

«Seul, je ne pense pas que je peux amener quelque chose de nouveau. Mais je sais que j’ai derrière moi toute l’armée et je sais qu’avec la détermination (…), nous n’avons pas le choix, nous allons avoir la victoire», a déclaré jeudi à Ouagadougou, le général de brigade Moise Miningou après sa prise de commandement, présidé par le nouveau ministre en charge de la Défense Moumina Chériff Sy.

Le général de brigade Moise Miningou prend la tête de l’armée burkinabè dans un contexte sécuritaire difficile marqué par des attaques terroristes qui se sont amplifiées en ce début année.

Pour le nouveau chef d’Etat-major, «nous n’avons pas un autre pays, c’est le seul pays que nous avons et on n’a pas le choix, on est obligé de gagner» la lutte contre le terrorisme.

Comme stratégie de lutte, le nouveau CEMGA compte sur l’apport de toute la hiérarchie militaire.

«Avec l’état-major, nous allons nous asseoir, et nous allons réfléchir comment y arriver, et nous savons que nous allons y arriver», a-t-il affirmé.

Le général de brigade Moise Miningou était jusqu’à sa nomination le 10 janvier dernier, le commandant du Groupement central des armées(GCA).

Il remplace à la tête de l’Armée, le général de brigade Oumarou Sadou qui y a passé deux années.

«La lutte contre le terrorisme n’est pas une guerre éclair, comme beaucoup sont amenés à le penser», a estimé l’ex CEMGA Oumarou Sadou qui a déclaré que son successeur connaît le terrain, les hommes et les moyens, donc apte à relever les défis.

Agence d’information du Burkina

WIS/ak

Photo d’illustration : Etat-major des Armées.

Lutte contre le terrorisme Burkina : la communauté musulmane réitère sa disponibilité

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Lutte contre le terrorisme Burkina : la communauté musulmane réitère sa disponibilité

Ouagadougou, 31 janv. 2019 (AIB) – La communauté musulmane du Burkina Faso a réitéré jeudi sa disponibilité à participer à la lutte contre le terrorisme, en termes d’information et de sensibilisation, a appris l’AIB.

La Fédération des associations islamiques du Burkina (FAIB) a affiché jeudi sa volonté d’accompagner « à tout moment », les spécialistes de la lutte contre le terrorisme, en termes d’information et de sensibilisation.

La FAIB conduite par Cheick Aboubacar Doukouré a fait cette déclaration à l’issue d’une audience avec le président du Faso Roch Marc Christian Kaboré, rapporte la Direction de la communication de la présidence du Faso.

«Nous avons vu la nécessité de multiplier nos actions de sensibilisation pour ce vivre-ensemble que nous avons depuis nos ancêtres et qui est un modèle pour la sous-région», a indiqué Cheick Doukouré, selon la même source.

La légendaire harmonie entre les communautés religieuses et ethniques du Burkina Faso est mise à rude épreuve, par la multiplication des attaques terroristes qui ont tué près de 300 personnes depuis avril 2015.

Agence d’information du Burkina

Photo : présidence du Faso

 

 

Burkina : les experts du G5 Sahel préparent la rencontre des chefs d’Etat

Burkina-G5 Sahel- Rencontre-Expert

Burkina : les experts du G5 Sahel préparent la rencontre des chefs d’Etat

Ouagadougou, 31 janv. 2019, (AIB)-Les experts du G5 Sahel ont ouvert jeudi les activités préparatoires du sommet du G5 Sahel qui doit réunir mardi à Ouagadougou, les chefs d’Etat des cinq pays membres.
La rencontre de deux jours (31 janvier et 1er février) au Burkina, des experts du G5 Sahel se veut être un cadre de réponse à l’insécurité grandissante entre les pays membres.
Selon le secrétaire permanent du G5 Sahel, Maman Sambo Sidiki, sa structure est confrontée à de nombreux défis d’une «grande acuité» sur le plan sécuritaire et du développement.
M.Sidiki s’exprimait jeudi, à l’occasion d’une rencontre des experts du G5 Sahel, en prélude à la session ordinaire de la conférence des chefs d’Etats, qui se tiendra du 31 janvier au 5 février 2019 à Ouagadougou.
Pour lui, le volet sécuritaire et le développement sont les deux piliers de l’existence de l’action du G5 Sahel, car estime-t-il, «nos populations attendent impatiemment des résultats palpables de notre part».
Il a expliqué que, le bon fonctionnement de l’institution relève en grande partie du travail de fond effectué par les experts et leurs collègues du secrétariat permanent et qu’ils se concertent afin de mieux préparer le terrain aux ministres et aux chefs d’Etats.

«En nous se retrouvant ce jeudi à Ouagadougou pour préparer le conseil des ministres ainsi que la conférence des Chefs d’Etats du G5 Sahel, un moment fort qui marque le passage de témoin entre la présidence en exercice sortant et la nouvelle en occurrence le Niger et le Burkina. », a- t-il soutenu.
Maman Sambo Sidiki, a souligné que les ministres et chefs d’Etats du Burkina Faso, du Mali du Niger, du Tchad et de la Mauritanie devront impulser la dynamique pour la réussite de l’exécution de la feuille de route de la présidence du Faso en 2019.
Il s’est réjoui de quelques avancées telles que le début de l’opérationnalisation de la force du G5 Sahel, la mise en orbite du volet développement du G5 Sahel, la sélection de 40 projets pour la phase 1 et l’intensification de la coopération internationale avec les différents partenariats.
Il s’est dit satisfait de la qualité des travaux lors du 1er conseil des ministres en fin octobre à Niamey et du succès de la conférence de coordination des partenaires et des bailleurs de fonds du G5 Sahel le 6 décembre dernier à Nouachchot, pour le financement de programme d’investissement prioritaire(PIP) du G5 Sahel.
Pour le SP du G5 Sahel, les échanges vont se porter sur la mise en œuvre des recommandations et instructions des sessions précédentes des conseils des ministres, de l’examen et la validation du rapport d’activités 2018 du secrétariat permanent du GS Sahel, du rapport d’audit organisationnel et l’ordre du jour du conseil des ministres.

«Nous sommes tous pleinement conscients de notre rôle dans ce contexte particulièrement caractérisé par diverses attentes des populations auxquelles nous devons répondre judicieusement », a- t-il ajouté.

A cette cinquième session ordinaire de la conférence des chefs d’Etat du Sahel à Ouagadougou, le Burkina sera désigné pour assurer la présidence de l’institution au titre de l’année 2019.
Agence d’Information du Burkina
no/ata

Bam : Deux associations s’unissent contre le travail des enfants déscolarisés sur les sites d’orpaillage

Bam : Deux associations s’unissent contre le travail des enfants déscolarisés sur les sites d’orpaillage

Kongoussi (AIB)-L’Association sous l’arbre providence partage et appui (ASAP) et l’Association solidarité pour le développement du Bam (ASDB) ont lancé le  25 janvier 2019, un projet de formation aux métiers au profit d’une trentaine d’enfants qui ont délaissé l’école pour  les sites d’orpaillages.

Ce sont au total 30 jeunes issus des communes de Tikaré, de Guibaré et de Rouko qui ont été retenus pour cette phase pilote de lancement du projet de formation aux métiers de la menuiserie, de l’entretien pompes manuelles et de l’entretien des équipements solaires.

L’activité a eu lieu le 25 janvier 2019 en présence du préfet de département François Lessogo, du premier adjoint au maire Ernest OUEDRAOGO, des cellules relais des 9 communes du Bam, du Zitenga Naaba Tigré chef du canton, de l’association Barrantin de Loagha et des responsables de l’ASAP.

Selon la présidente de l’association Clarisse Ouédraogo, le projet est une réponse aux préoccupations des responsables de l’ASDB qui ont mené des enquêtes sur tous les sites d’orpaillage de la province sur le travail des enfants déscolarisés.

«Après les enquêtes, nous nous sommes rendus compte que la situation était préoccupante parce que nombreux sont les enfants  ont abandonné les classes pour aller à la recherche de l’or avec toutes les conséquences qui en découlent. C’est pourquoi nous avons initié ce projet qui a bénéficié de l’accompagnement de notre partenaire ASAP».

La formation se déroulera à Tikaré de février à avril 2019. Pour faciliter les apprentissages, l’ASAP a offert du matériel à l’ASDB au profit de la structure chargée de la formation.

«Nous sommes contents d’accompagner l’ASDB parce que nous poursuivons les mêmes objectifs. Cette première phase concerne uniquement les garçons mais nous verrons d’ici là pour relancer une autre formation qui va prendre en compte les filles en s’étendant sur les autres communes de la province» a expliqué le président de l’ASAP Michel Lahaye.

Le Naaba Tigré qui est membre de l’ASDB a remercié les partenaires français de l’ASAP qui ont bien voulu accompagner le développement de son canton. Il a réaffirmé sa disponibilité à accompagner aussi les apprenants pour la réussite de leur formation.

Quant au préfet du département de Tikaré François Lessogo, il a félicité les deux associations pour avoir uni leurs efforts afin de lutter contre le travail des enfants dans les sites d’orpaillage au Bam.

Pour rappel, l’ASAP intervient à Tikaré dans le cadre de la coopération Seine Maritime et la province du Bam.

Agence d’information du Burkina

Asmado RABO

 

 

Entrepreneuriat féminin : La première entreprise agricole de Kongoussi se dévoile

Entrepreneuriat féminin : La première entreprise agricole de Kongoussi se dévoile

Kongoussi, (AIB)-une entreprise agricole de Kongoussi dénommée Faso Wend-Songda a lancé officiellement ses activités le 26 janvier 2019 à Kongoussi sous la présidence du maire de la commune de Kongoussi Daouda Zoromé et du parrainage de Mme Amélie Sawadogo, directrice de la caisse populaire de Kongoussi.

L’entreprise Faso Wend-Songda est une première dans le monde agricole de la ville de Kongoussi. Il a vu le jour en 2015. Ce 26 janvier 2019, la promotrice de l’entreprise Mme Badini / Gansonré Binta a décidé de lancer officiellement ses activités. C’est une entreprise qui s’est positionnée dans la production, la conservation, la transformation et la commercialisation des produits agro-alimentaires.

Présidente d’une association de producteurs agricoles à Kongoussi, Mme Badini ambitionne de booster davantage la filière dans la province du Bam.

«J’ai décidé de me lancer dans l’entrepreneuriat parce que nous éprouvons des difficultés pour écouler les produits agricoles de l’association. Et pour galvaniser les femmes, j’ai décidé de créer l’entreprise afin de racheter les produits que nous cultivons et procéder à la transformation d’une grande partie sur place » a-t-elle indiqué.

Ratba Sawadogo qui a représenté le maire de la commune de Kongoussi s’est félicité de l’initiative de la promotrice et lui a adressé les encouragements du conseil municipal de Kongoussi. Il a ensuite exprimé la disponibilité de la commune de Kongoussi à l’accompagner.

Quant à la marraine Amélie Sawadogo, elle dit avoir accepté de parrainer le lancement de l’entreprise parce que la promotrice est un bel exemple de femme battante parmi les membres de sa structure.

«Vous savez bien que nous travaillons beaucoup avec le monde rural. Et avec l’association de Mme Badini Binta, nous avons beaucoup travaillé et nous voyons comment elle est déterminée à promouvoir l’agriculture dans la province. C’est pourquoi nous avons accepté de l’accompagner parce que nous savons que son entreprise va prospérer en créant beaucoup de revenus pour la province » a-t-elle dit.

Et pour traduire leurs encouragements à la promotrice de l’entreprise Faso Wend-Songda, la chambre régionale d’agriculture du Centre Nord (CRA), la délégation régionale de la Chambre de commerce du Centre Nord et des Organisations non gouvernemental œuvrant dans la promotion de l’agriculture au Bam ont pris des engagements pour accompagner l’entreprise à se développer.

L’entreprise Faso Wend-Sogda a un chiffre d’affaire de  5 millions de FCFA  avec pour  siège social le secteur 4 de Kongoussi.

Agence d’Information du Burkina

Asmado RABO

Attaque de Kompienbiga : Un militaire grièvement blessé, six véhicules ‘’tactiques’’ et cinq motos incendiés

Burkina-Insécurité

Attaque de Kompienbiga : Un militaire grièvement blessé, six véhicules ‘’tactiques’’ et cinq motos incendiés

Fada N’Gourma, 31 janv. 2019 (AIB)-Un militaire burkinabè a été grièvement blessé dans une attaque terroriste mercredi soir,  contre une position de l’armée burkinabè à Kompienbiga (Pama, Est) qui a également occasionné l’incendie de  six véhicules ‘’tactiques’’ et de cinq motos, a appris l’AIB de sources sûres.

Le mercredi 30 janvier 2019, au coucher du soleil, le détachement militaire de Kompienbiga, situé à une quinzaine de kilomètres de Pama (Est), a été la cible d’une attaque, perpétrée par des individus armés, au nombre de cinquante au moins, selon des sources concordantes.

Le bilan fait état d’un militaire grièvement blessé, de 6 véhicules tactiques militaires et de 5 motos incendiés.

Le bilan reste provisoire étant donné que des militaires sont toujours portés disparus.

Néanmoins, nous a rassuré une source bien introduite, les éléments qui s’étaient repliés se présentent au compte-gouttes à la brigade de gendarmerie de Pama.

Selon nos informateurs, les assaillants, lourdement armés, ont débarqué aux environs de 18 heures, les uns à bord d’un véhicule 4×4, les autres sur des motos.

Ce véhicule, propriété de la Société cotonnière du Gourma (SOCOMA), avait été retiré sur l’axe Fada-Pama dans l’après-midi du 29 janvier 2019.

Le Burkina Faso essuie régulièrement des attaques terroristes depuis avril 2015, obligeant le président du Faso Roch Kaboré a décrété le 31 décembre 2018, l’Etat d’urgence dans six régions, y compris l’Est.

Lundi matin, quatre militaires ont été tués et 5 autres blessés dans des attaques contre le détachement du Groupement des Forces pour la Sécurisation du Nord (GFSN) et la Brigade Territoriale de Gendarmerie de Nassoumbou (Nord).

Agence d’Information du Burkina

js/ata

 

Compte rendu du Conseil des ministres du 30 janvier 2019

Compte rendu du Conseil des ministres du 30 janvier 2019

Le Conseil des ministres s’est tenu à Ouagadougou, le mercredi 30 janvier 2019, en séance ordinaire, de 09 H 30 mn à 13 H 15 mn, sous la présidence de Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE, Président du Faso, Président du Conseil des ministres. Il a délibéré sur les dossiers inscrits à son ordre du jour et entendu une communication orale.

 

  1. DELIBERATIONS

 

I.1. AU TITRE DE L’ORGANISATION DU TRAVAIL GOUVERNEMENTAL

 

Son Excellence Monsieur Christophe Joseph Marie DABIRE, Premier ministre, Chef du gouvernement a donné aux ministres les principes et les  règles devant régir le travail gouvernemental.

 

Ces éléments doivent permettre aux membres du gouvernement d’accélérer la mise en œuvre du Plan national de développement économique et social (PNDES) et de concrétiser les engagements pris par le Président du Faso.

 

Le Conseil a instruit le Secrétaire général du gouvernement et du Conseil des ministres d’organiser un séminaire gouvernemental élargi aux Secrétaires généraux des ministères pour une appropriation de ces règles et principes.

 

I.2. AU TITRE DE LA REDUCTION DU TRAIN DE VIE DE L’ETAT

 

Le Conseil a examiné l’état de mise en œuvre des mesures de réduction du train de vie de l’Etat prises de 2016 à 2018.

 

Il ressort que les efforts de réduction du train de vie de l’Etat ont permis la baisse des charges relatives à la gestion du patrimoine roulant de l’Etat, des économies sur les dépenses de carburant et de lubrifiants, l’amélioration de la gestion des consommations d’eau, d’électricité et de téléphone de l’administration publique.

 

Le Conseil a instruit de poursuivre et d’accélérer les efforts en prenant en compte les conclusions de la Conférence nationale des forces vives de la nation sur le système de rémunération des agents publics de l’Etat, tenue à Ouagadougou du 12 au 14 juin 2018.

 

Des orientations ont été données pour qu’une commission interministérielle propose au Conseil, dans un bref délai, des mesures fortes de réduction du train de vie de l’Etat et d’amélioration de la gouvernance publique.

 

  1. COMMUNICATION ORALE

 

Le ministre de l’Economie, des finances et du développement a fait au Conseil, une communication relative à la tenue de la 5ème session ordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat du G5 Sahel, le 05 février 2019 à Ouagadougou.

 

Cette session de la Conférence des Chefs d’Etat du G5 Sahel sera précédée par la réunion des experts les 31 janvier et 1er février 2019 et la réunion du Conseil des ministres du G5 Sahel le 03 février 2019.

 

 Le Ministre de la Communication et

 

des Relations avec le Parlement,

 

Porte-parole du gouvernement,

 

Rémis Fulgance DANDJINOU

 

 Officier de l’ordre national

Logements au Burkina Faso :  »un grand déséquilibre entre l’offre et la demande »,  (ministère)

Burkina-Administration-Habitat-Rencontre

Logements au Burkina Faso :  »un grand déséquilibre entre l’offre et la demande »,  (ministère)

Ouagadougou, 31 janv. 2019 (AIB)-L’accélération de l’urbanisation au Burkina Faso e a entraîné un «grand déséquilibre entre l’offre et la demande», a déploré jeudi le ministère de l’Habitat qui note également, que des politiques mises en œuvre entre 1983 et 2006 n’ont pas pu apporter «de véritables réponses» au problème du logement.  

«Au Burkina Faso, le taux d’urbanisation est passé de 2,5% en 1950 à 26,1% en 2010 et devrait atteindre 27,8% en 2020», a affirmé jeudi le secrétaire général du ministère en charge de l’Habitat Stanislas Goungounga.

Il a ajouté que cette urbanisation se traduit sur le plan du logement par «un grand déséquilibre entre l’offre et la demande».

Cette situation a entraîné selon M. Goungounga, la multiplication des quartiers précaires (non lotis), l’insuffisance et la cherté de l’offre en logements décents, la dégradation et la pollution de l’environnement.

Il a aussi relevé que la politique «un ménage, une parcelle» mise en œuvre entre 1983 et 1990 et la production de parcelles nues entre 1995 et 2006, ont provoqué «l’étalement excessif des villes», sans apporter «de véritables réponses au besoin en logement».

Stanislas Goungounga s’exprimait à l’ouverture d’une rencontre sur le projet d’établissement d’un répertoire d’ouvriers et d’artisans certifiés devant assister les ménages  dans l’auto-construction.

«L’auto-construction est décrit comme un processus à travers lequel, les ménages détenteurs de parcelles régulières, financent et réalisent directement, en relation avec des artisans du secteur de la construction, leurs logements», a expliqué M. Goungounga.

Il dit espérer qu’avec l’établissement du répertoire, d’ici quelques années, les Burkinabè ne vont plus penser de manière «persistante» que les meilleurs ouvriers et artisans viennent des pays voisins.

Stanislas Goungounga a invité à se remettre en cause car on constate «que des bâtiments vieux de plusieurs décennies sont mieux construits que ceux d’aujourd’hui».

Agence d’information du Burkina

ata/ak

 

 

 

 

 

 

Burkina : Bientôt une liste d’ouvriers et d’artisans certifiés pour les adeptes de l’auto-construction

Burkina : Bientôt une liste d’ouvriers et d’artisans certifiés pour les adeptes de l’auto-construction

Ouagadougou, 31 janv. 2019 (AIB)-Le ministère en charge de l’Habitat va bientôt fournir aux ménages, désirant construire eux-mêmes leurs logements, un répertoire d’ouvriers et d’artisans certifiés ainsi que  des plans types de construction, a appris l’AIB jeudi.

«Nous allons dresser des listes de maçons, de plombiers, de menuisiers bâtiments, de carreleurs, de staffeurs (plafonneurs)  certifiés qui auront des cartes professionnelles pour pouvoir être vérifiées par les ménages sur le terrain avant de les employer à construire des maisons», a déclaré jeudi Aimé Soubeiga.

Le Directeur général de l’Architecture de l’Habitat et de la Construction a ajouté que cela évitera de confier «complètement» la «sérieuse» activité de construction des maisons au secteur informel.

M.Soubeiga a affirmé que l’établissement du répertoire d’ouvriers et d’artisans certifiés du bâtiment, permettra de les encourager quand ils ont des compétences avérés et de les pénaliser s’ils font mal leurs travaux.

Le responsable a assuré que sa direction se donne l’année 2019 pour «implémenter» le répertoire et a précisé que d’autres volets seront également développés pour encadrer l’auto construction.

Selon le secrétaire général du ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme Stanislas Goungounga, ces autres volets prennent en compte, la mise à disposition de plans types de logements aux ménages.

Il y a également la mise en place d’un dispositif de vérification de la qualité des matériaux de construction disponible sur le marché et le développement de crédits auprès des banques pour financer les projets de construction des ménages.

MM.Goungounga et Soubeiga s’exprimaient à l’ouverture d’une «rencontre d’échanges sur la stratégie d’élaboration du répertoire d’artisans et d’ouvriers des différents corps d’Etat du bâtiment dans le cadre de l’assistance à l’auto-construction.

Le secrétaire général dit espérer qu’avec l’établissement du répertoire, d’ici quelques années, les Burkinabè ne vont plus penser de manière «persistante» que les meilleurs ouvriers et artisans viennent des pays voisins.

Stanislas Goungounga a aussi invité les acteurs à remettre en cause parce qu’on constate «que des bâtiments vieux de plusieurs décennies sont mieux construits que ceux d’aujourd’hui».

Agence d’Information du Burkina

ata/ak

 

Santé et justice au menu des quotidiens burkinabè

Burkina Faso-Presse-Revue

Santé et justice au menu des quotidiens burkinabè

Ouagadougou, 31 janv. 2019 (AIB) – Les quotidiens burkinabè de ce jeudi évoquent l’actualité nationale marquée par la grève des Gardes de sécurité pénitentiaire (GSP) et le procès du putsch manqué de septembre 2015, sans oublier le volet sanitaire avec l’épidémie de méningite ayant fait plusieurs morts à l’Est du pays.

«Décès suspects dans la Tapoa : Une probable épidémie de méningite, selon le gouvernement», affiche le quotidien à capitaux publics Sidwaya qui souligne que le sujet a été abordé, hier mercredi, lors du premier Conseil des ministres de la nouvelle équipe gouvernementale dirigée par Christophe Marie Joseph Dabiré.

Le journal rapporte que la ministre de la Santé, Léonie Claudine Lougué a fait au conseil des ministres, l’état de la situation relative aux rumeurs sur la mort suspecte de 25 malades, dans la commune de Botou, province de la Tapoa, région de l’Est.

A ce sujet, les journaux privés Aujourd’hui au Faso et L’Express du Faso, titrent en chœur : «Conseil des ministres : 25 morts de la méningite dans la Tapoa».

Le Pays, autre quotidien privé, évoque le sujet dans sa rubrique ‘’Révélations’’ où il cite l’Agence d’information du Burkina (AIB) rapportant qu’«au moins 25 personnes sont décédées d’une maladie foudroyante et inconnue à la date de 29 janvier 2019, dans les villages de Kpégnanfoanou et de Boguel (Tapoa)».

Le même journal revient sur la passation de service, lundi dernier, au ministère de la Santé, informant qu’«un épidémiologiste s’en va, une cardiologue s’installe».

Abordant le procès du coup d’Etat manqué de septembre 2015, Le Pays arbore : «Quand Achille Tapsoba et Salifou Sawadogo s’affrontent à la barre».

De son côté, L’Observateur Paalga, le plus vieux des quotidiens privés du Burkina Faso, parle de «violences pendant le coup d’Etat», avant d’ajouter que «+Raso+ (Surnom de l’acteur de cinéma Rasmané Ouédraogo) signe la preuve par image».

Selon le confrère, le comédien Rasmané Ouédraogo dit ‘’Raso’’ et le premier vice-président  du CDP (Congrès pour la démocratie et le progrès, ex-parti au pouvoir) chargé des questions politiques, Achille Tapsoba ont été les deux témoins entendus hier dans le cadre du procès du putsch manqué.

«Le premier a filmé depuis son balcon, avec son téléphone des éléments de l’ex-RSP (Régiment de sécurité présidentielle) passant à tabac avec des ceinturons et des cordelettes des jeunes de la cité An III, à Ouagadougou», relate L’Observateur Paalga.

C’est à juste titre que Sidwaya met en exergue : «la vidéo troublante de +Raso+».

Toujours dans le domaine de la justice, les journaux commentent largement le mouvement d’humeur des Gardes de sécurité pénitentiaire (GSP).

Ainsi, L’Observateur Paalga plaque à sa une, les propos du Secrétaire général du Syndicat national des gardes de sécurité pénitentiaire (SYNAGSP), Abdou Dramane Thombiano qui dit : «Le gouvernement est plus terroriste que les terroristes».

Pendant ce temps, Le Pays affiche la déclaration de l’assistant GSP, Oumarou Kaboré, porte-parole de la troupe qui fait observer que «si le Directeur général (de la GSP) démissionne, nous allons reprendre le travail».

Agence d’information du Burkina

 

LE MONDE EN BREF DU JEUDI 31 JANVIER

ACTUALITÉ

 

 

CARACAS – Des milliers d’opposants vénézuéliens, menés par le président autoproclamé Juan Guaido, ont manifesté mercredi pour convaincre l’armée de tourner le dos au président Nicolas Maduro qui tente, lui, de serrer les rangs.

 

CARACAS – La presse étrangère a subi mercredi les conséquences de la crise politique au Venezuela: deux journalistes français étaient en détention depuis 24 heures et deux de leurs confrères chiliens ont été expulsés après avoir été détenus plusieurs heures.

 

CHICAGO (Etats-Unis) – Le nord des Etats-Unis gelait mercredi sous des températures et un vent polaires venus de l’Arctique, poussant les autorités à mettre en place des mesures d’urgence pour protéger les populations les plus fragiles.

 

BRUXELLES – L’Union européenne a adressé un refus clair et ferme aux velléités de rouvrir les négociations sur l’accord du Brexit de la Première ministre britannique Theresa May, et s’est alarmée des risques d’un « retrait désordonné » à deux mois de l’échéance.

 

WASHINGTON – Les mots surprennent dans la bouche d’un président américain: Donald Trump a accusé mercredi les chefs de ses propres services de renseignement d’être « naïfs », après avoir été contredit par ces derniers sur plusieurs axes majeurs de sa politique étrangère.

 

WASHINGTON – Les Etats-Unis et la Chine ont repris mercredi leurs délicates négociations commerciales à la Maison Blanche dans un climat de tension extrême alimentée par la série d’inculpations visant le géant des télécoms chinois Huawei et l’un des ses dirigeants.

 

DUBAÏ – Sept Houthis ont été relâchés mercredi par la coalition intervenant au Yémen sous commandement saoudien, au lendemain de la libération d’un premier prisonnier par les rebelles yéménites, une démarche susceptible de faire avancer l’accord sur l’échange de prisonniers entre les parties du conflit.

 

WASHINGTON – La Banque centrale américaine (Fed) a laissé les taux d’intérêt inchangés mercredi et promis explicitement qu’elle serait « patiente » pour de futures hausses de taux en raison du ralentissement de l’économie mondiale et en l’absence d’une accélération de l’inflation.

 

BERLIN – Le patron de Siemens a lancé mercredi une offensive aussi virulente que politique contre la Commission européenne, qui menace de veto le projet de fusion dans le ferroviaire avec Alstom, qualifiant les décideurs européens de « technocrates rétrogrades ».

 

PARIS – L’Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi, qui a défrayé la chronique avec l’incarcération puis la démission de son patron emblématique Carlos Ghosn, s’est maintenu l’an dernier au premier rang des ventes automobiles mondiales, devant Volkswagen et Toyota, selon des chiffres publiés mercredi.

 

TOKYO – Carlos Ghosn, incarcéré à Tokyo pour des malversations financières présumées, a pris la parole mercredi pour la première fois dans la presse, s’en prenant ouvertement aux dirigeants de Nissan qu’il accuse de « complot et de trahison ».

 

NEW YORK (Etats-Unis) – « Une avalanche de preuves » montre qu’El Chapo « est coupable de tous les chefs d’inculpation » retenus contre lui: c’est ce qu’a affirmé mercredi la procureure Andrea Goldbarg dans sa plaidoirie finale, alors que le procès-fleuve du narcotrafiquant mexicain touche à sa fin à New York.

 

NATIONS UNIES – L’ONU a accordé à la Russie et à la Chine de nouvelles exemptions à l’embargo sur les armes imposé à la Centrafrique, qui devrait être renouvelé jeudi pour un an supplémentaire par le Conseil de sécurité de l’ONU, mais peut-être pour la dernière fois.

 

OBOCK (Djibouti) – Les recherches se sont poursuivies mercredi au large de Djibouti au lendemain du naufrage de deux embarcations de migrants surchargées, qui a fait au moins 43 morts alors que des dizaines d’autres personnes seraient encore portées disparues.

 

ROME – Rome a annoncé mercredi un accord avec six autres pays européens pour répartir les 47 migrants bloqués depuis 12 jours en mer sur le Sea-Watch, qui est attendu dans la nuit au port de Catane, dans l’est de la Sicile.

 

BERLIN – Rompant avec les années fastes, le gouvernement allemand a tiré mercredi les leçons du ralentissement mondial en abaissant ses prévisions de croissance pour cette année, tout en affichant une détermination nouvelle à réformer le pays.

 

SAN FRANCISCO (Etats-Unis) – Malgré les crises à répétition, Facebook a enregistré une année 2018 meilleure que prévu, renouant avec une croissance soutenue de ses résultats et même une hausse du nombre d’usagers, rassurant du même coup les investisseurs qui ont fait bondir le titre en Bourse.

 

LONDRES – Une avancée, avant les hommages en soirée: des débris de deux sièges provenant « probablement » de l’avion disparu qui transportait le footballeur argentin Emiliano Sala ont été retrouvés sur une plage française, et des recherches sous-marines vont être lancées pour retrouver l’épave, ont annoncé mercredi les enquêteurs britanniques.

 

CHASSIEU (France) – Le Danemark a devancé ses voisins suédois et norvégien mercredi soir lors du prestigieux concours du Bocuse d’Or au Salon de la restauration de Lyon (Sirha) — équivalent de la « coupe du monde » de la gastronomie –, qui a aussi abrité des compétitions plus confidentielles mais tout aussi virtuoses.

 

NEW YORK – Dommage qu’Ariana Grande, la star américaine de la pop, soit vegan: elle vient de se faire tatouer – par accident – des caractères japonais qui font référence à un barbecue japonais.

 

(afp)

Burkina : Les décès dans la Tapoa « probablement liés » à la méningite (gouvernement)

Burkina : Les décès dans la Tapoa « probablement liés » à la méningite (gouvernement)

Ouagadougou, 30 janv. 2019 (AIB)-Le gouvernement burkinabè a indiqué mercredi, que la méningite serait probablement derrière la maladie inconnue qui a emporté 25 personnes dans la Tapoa, en trois semaines.

«Il s’est avéré à la lumière des examens que cela soit probablement lié à la méningite», a indiqué mercredi Remi Dandjinou, à propos du mal inconnu qui a emporté 25 personnes, en quelques semaines dans les villages de Kpégnanfoanou et de Boguel (Tapoa).

La Direction de la Communication du ministère de la Communication qui rapporte les propos du porte-parole du gouvernement burkinabè, précise, que «pour l’heure, des examens sont en train d’être approfondis afin d’avoir des informations plus précises sur la nature de la maladie».

Selon la même source, le ministre de la Communication a invité les populations à la prudence et à consulter très rapidement les centres de santé en cas de fièvre.

Quelques heures plutôt, l’AIB citant des sources sanitaires et administratives, faisait cas d’un mal inconnu qui emportait en moins de 48h, ceux qui étaient atteints.

La fièvre et les vomissements constituent les principaux symptômes de la maladie.

Rappelons aussi que le Burkina Faso figure dans la ceinture méningitique, une zone qui s’étend de l’Afrique de l’Ouest en Afrique de l’Est et régulièrement frappée par des épidémies de méningites.

Agence d’Information du Burkina

ata/ak

Photo: DCPM Communication

Burkina/Tapoa : Au moins 25 personnes emportées par une maladie foudroyante inconnue

Burkina/Tapoa : Au moins 25 personnes emportées par une maladie foudroyante et inconnue

Fada N’Gourma, 30 janv. 2019 (AIB)-Au moins 25 personnes sont décédées d’une maladie foudroyante et inconnue,  à la date du 29 janvier 2019, dans les villages de Kpégnanfoanou et de Boguel (Tapoa), a appris l’AIB auprès de sources sanitaires et administratives. 

En l’espace de trois semaines, au moins 25 personnes ont perdu la vie à Kpégnanfoanou et à Boguel, deux villages situés à une centaine de km de Diapaga, dans la province de la Tapoa (Est).

Les victimes, en majorité des jeunes, ont été emportées en moins de 48 h par un mal qui s’est propagé comme une traînée de poudre dans la zone.

Le bilan pourrait, malheureusement, s’alourdir au fil du temps, nous confient des sources médicales qui affirment se battrent pour déterminer la source de ce qui pourrait être un début d’épidémie.

La maladie se manifeste notamment  par des vomissements chroniques et une forte fièvre.

Les malades  ont été admis dans des centres de santé environnants et par prudence, les écoles des deux villages ont été fermées après la mort d’un élève de Kpégnanfoanou, dans les mêmes circonstances.

Des autorités administratives se sont plaintes auprès de l’AIB parce qu’elles ont été alertées seulement le 29 janvier 2019, alors que le mal sévit depuis trois semaines.

Elles déplorent l’attitude des populations qui auraient assimilé la situation à un phénomène surnaturel.

Agence d’Information du Burkina

js/ata

 

 

 

 

 

Burkina/Putsch 2015: Passe d’armes entre deux responsables de l’ancien parti au pouvoir

 

Burkina/Putsch 2015: Passe d’armes entre deux responsables de l’ancien parti au pouvoir

Ouagadougou, 29 Janvier 2019 (AIB) – Le témoin Noël Sourwèma et l’accusé Salifou Sawadogo tous deux cadres du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) se sont rejetés mardi, les responsabilités des décisions prises par leur parti au cours du putsch de septembre 2015.

Noël Sourwèma était le secrétaire provincial du CDP du Kadiogo pendant le putsch de septembre 2015. Il avait été arrêté comme la plupart des accusés et placé en détention.

Après une année et trois semaines passées à la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO), il a bénéficié d’un non-lieu devant la chambre de contrôle.

De statut d’accusé hier,  il était présent ce mardi devant le Tribunal militaire de Ouagadougou en tant que témoin du coup d’Etat.

Dans son témoignage ce mardi, il a accablé l’accusé Salifou Sawadogo, actuel 2e vice-président du CDP d’avoir tenté «d’acheter son silence».

Pour ce dernier, «le camarade Noël  ayant été tiré d’affaire, tente à travers des contrevérités de le plonger».

Selon Noël Sourwèma, les actions qu’il a posées durant le putsch pour le compte du parti et qui lui ont valu de passer plus d’une année en prison lui ont été ordonné par le 2ème vice-président du CDP Salifou Sawadogo.

«Nous étions en réunion le 16 septembre 2015 (jour de l’arrestation des autorités de la Transition) lorsque nous avons appris la nouvelle du coup d’Etat. Chacun est rentré chez lui», a expliqué le témoin.

Une fois chez lui, le témoin explique qu’il a reçu un appel de Salifou Sawadogo, dans la nuit lui demandant de mobiliser les militants du parti pour un rassemblement le lendemain 17 septembre 2015 au rond-point des Héros Nationaux à Ouaga 2000. Ce qu’il n’a pas manqué de faire.

Sur les lieux, le 17 septembre 2015, Noël Sourwèma dit avoir assisté à une altercation entre des militants du CDP et des passants.

«Deux jeunes qui passaient sur les lieux pour disent-ils aller libérer le président Kafando ont été agressés par des militants du CDP. J’ai donc quitté les lieux et je n’y suis plus revenu malgré l’appel de Salifou Sawadogo», a-t-il affirmé.

«Avez-vous suivi les événements qui ont conduit certains militants du CDP du Rond-point des Héros Nationaux au domicile du défunt président de l’Assemblée Nationale Salif Diallo (qui a été incendié)», a demandé le parquet militaire au témoin.

«Je n’ai pas suivi l’évènement car je n’étais plus sur les lieux. Je suis parti après l’altercation», a-t-il répondu.

Noël Sourwèma a également affirmé au Tribunal militaire que l’argent a circulé pendant le putsch mais pas par le circuit normal (entre lui ses mains en tant que secrétaire provincial du CDP dans le Kadiogo) mais par le coordonnateur des élections au Kadiogo Salifou Sawadogo.

Selon lui, Salifou Sawadogo a distribué des sommes pour sécuriser les domiciles des cadres du parti et pour encourager les militants du CDP qui étaient réunis au rond-point des Héros Nationaux.

Le parquet militaire a demandé au témoin, comment se fait-il que lui qui était le premier responsable du parti dans le Kadiogo n’ait pas été associé à toutes ses transactions d’argent.

« Je n’ai pas été associé à ses remises d’argent. C’est des infos parallèles que j’ai reçues de certains camarades», a-t-il affirmé.

«Le coup d’Etat qui était en cours était le fait du Régiment de sécurité présidentiel (RSP). Le fait de vous rassembler au rond-point des Héros Nationaux situé non loin de Kosyam, n’était-ce pas un soutien au RSP ?», a demandé le parquet militaire.

«La réponse à cette question, il faut la demander à Salifou Sawadogo. C’est lui qui a convoqué la réunion et avait l’ordre du jour», a répondu l’accusé.

«Des gens ont témoigné que les militants scandaient vive l’inclusion, à bas l’exclusion, soutien au RSP. Est-ce exact ?», a de nouveau demandé le parquet militaire.

«Je n’étais plus sur les lieux, c’est Salifou Sawadogo qui peut répondre», a estimé le témoin.

Le président du Tribunal militaire Seidou Ouédraogo a appelé Salifou Sawadogo à la barre pour faire un commentaire sur les propos du témoin Noël Sourwèma tendant à l’incriminer.

Pour l’accusé Salifou Sawadogo, le rassemblement du 17 septembre 2015 au rond-point des Héros nationaux a bel et bien été convoqué par Noël Sourwèma qui tente aujourd’hui, selon lui, de se désengager et de porter toute la responsabilité sur sa personne à lui.

Selon Salifou Sawadogo, Noël Sourwèma a organisé le rassemblement au rond-point des Héros nationaux pour soutenir le putsch à cause de l’inclusion que prônaient les putschistes car il avait était exclu.

«Il a dit que c’est par la radio en langue dioula qu’il a appris la nouvelle du putsch qui a été justifié par une volonté d’instaurer l’inclusion», a-t-il affirmé.

Noël Sourwèma a expliqué que quand il était en détention avec neuf autres camarades du CDP, Salifou Sawadogo en sa qualité de député est allé les voir avec un groupe de député du parti.

Au cours de la visite, la délégation des parlementaires CDP les ont remis la somme de 200 000 FCFA qu’ils se sont partagés en raison de 20 000 FCFA chacun.

En dehors de cette somme commune, Salifou Sawadogo a remis aux détenus une somme de 500 000 FCFA à titre personnel à l’insu des autres députés a déclaré le témoin Noël Sourwèma.

Le parquet militaire a demandé à Noël Sourwèma si la remise de cette somme par Salifou Sawadogo, ne visait pas à acheter son silence.

D’autant plus selon le parquet, l’accusé est revenu demander au témoin de lui relater ce que ce dernier avait dit au juge d’instruction afin que lui aussi dise la même chose.

«Entre camarades, je me suis dit que c’était un soutien après tout ce que j’avais subi mais ça peut être aussi interprété comme un achat de conscience», a répondu le témoin.

Prenant la parole par la suite, Salifou Sawadogo a dit «relever des contrevérités (dans les propos de Noël Sourwèma) qui cachent une fuite de responsabilité».

«J’ai remis les 500 000 FCFA à Noël Sourwèma sans parler aux autres (députés) par modestie. Je ne voulais pas les gêner.  C’est ahurissant que Noël dit que c’est possible que je voulais acheter sa conscience», a-t-il affirmé.

«Ce que je retiens de Noël, c’est la volonté d’un individu de faire plonger un camarade», a-t-il poursuivi.

Au terme de son interrogatoire, le témoin Noël Sourwèma a laissé la place à la barre à un autre témoin en la personne de Bondaogo Amidou Nikiéma.

Agence d’information du Burkina

Wurotèda Ibrahima SANOU

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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