Burkina: Le président Kaboré ordonne le recrutement de volontaires pour contrer le terrorisme
Ouagadougou, 7 nov. 2019 (AIB) –Le Président du Faso Roch Marc Christian Kaboré, dans son message à la nation, au lendemain de l’attaque terroriste perpétrée sur un convoi de miniers ayant fait des dizaines de morts, a appelé jeudi, à la mobilisation générale et ordonné le recrutement de volontaires dans les zones sous menaces terroristes.
«J’ai ordonné le recrutement de volontaires pour la défense de la patrie dans les zones sous menace», a indiqué le président Kaboré dans son message prononcé jeudi, après-midi, sur les ondes de la télévision nationale.
Le chef de l’Etat burkinabè estime que «seule une mobilisation générale des fils et des filles de la nation, sans considération de région, d’ethnie, d’opinion politique et de confession religieuse est à même de vaincre ces meurtriers sans foi ni loi qui rêvent de soumettre notre patrie et notre peuple courageux à leur diktat machiavélique».
Il engage les Forces de défense et de sécurité (FDS) à «traquer et combattre, sans concession, les terroristes et tous leurs complices et appelle notre Peuple à la mobilisation générale contre le terrorisme».
Roch Marc Kaboré a rappelé que dans la matinée du mercredi 6 novembre 2019, des individus armés non-identifiés, ont lâchement attaqué avec une barbarie inqualifiable, un convoi transportant des travailleurs, entrepreneurs et fournisseurs de la mine d’or de SEMAFO SA, sur l’axe Ougarou-Boungou.
Selon lui, le bilan provisoire est de 38 morts et de nombreux blessés.
Le président burkinabè trouve que «ces actes ignobles qui relèvent d’une autre époque, visent à semer la psychose au sein de notre Peuple et à déstabiliser notre démocratie», d’où son appel à «rester dignes et courageux».
Par ailleurs, le chef de l’Etat décrète, à compter du vendredi 8 novembre 2019 à zéro heure, un deuil national de 72 heures.
«Durant ces 72 heures, j’invite chaque Burkinabè au recueillement et à l’introspection, pour raffermir sa foi en l’unité, à la cohésion et à la paix dans notre pays», a-t-il mentionné dans son message.
Il dit être convaincu que «les Burkinabè, dignes héritiers de la longue et héroïque tradition de lutte de nos ancêtres, sauront faire face au terrorisme, en opposant la résistance victorieuse qui s’impose».
Au regard du bilan provisoire, l’attaque d’hier mercredi est la plus meurtrière des attaques terroristes que le Burkina Faso subit depuis plus de trois ans.
Le terrorisme monopolise la Une des quotidiens burkinabè
Ouagadougou, 7 nov. 2019 (AIB) –Les quotidiens du Burkina Faso de ce jeudi commentent l’actualité nationale marquée par le terrorisme, avec un zoom sur l’attaque perpétrée la veille dans la partie orientale du pays, contre un convoi transportant des travailleurs d’une mine d’or.
«Attaque contre un convoi d’une société minière: 47 morts et plus de 60 blessés», titre le journal privé Le Pays qui présente à sa Une, l’image d’un des véhicules du convoi attaqué.
Le journal relate qu’hier mercredi dans la matinée, un convoi de la mine d’or de Boungou, située à Nassougou, dans la commune rurale de Matiacoli, dans la région de l’Est et exploitée par la société SEMAFO, a fait l’objet d’une attaque armée.
Selon le confrère, le véhicule des Forces de défense et de sécurité (FDS) qui escortait le convoi a d’abord sauté sur un engin explosif avant que le reste du convoi ne subisse des tirs nourris d’hommes embusqués.
L’Observateur Paalga, le doyen des quotidiens privés burkinabè, arbore à ce sujet : «Lutte contre le terrorisme : Hécatombe à la mine d’or de Boungou».
Pendant ce temps, Aujourd’hui au Faso affiche : «Au moins 37 morts dans l’attaque d’un convoi minier à Boungou: +L’arrière+ burkinabè horrifié mais soudé».
L’auteur de l’écrit fait remarquer que la nouvelle est «sanguinolente du côté du front Est, même si face au terrorisme, il n’y a plus de front, puisque l’ennemi est ici mouvant, partout et nulle part. A l’Est, au Centre-Nord, au Nord, au Sahel…».
De son côté, le quotidien national Sidwaya parle de «37 morts et une vingtaine de blessés».
Le même journal donne la parole au général de brigade Oumarou Namata, commandant en chef de la Force conjointe du G5 Sahel, depuis trois mois.
Celui-ci est interviewé, en marge des travaux de la 6e session ordinaire du Conseil des ministres de l’organisation, tenue du 5 au 7 novembre 2019 à Ouagadougou.
A lire Sidwaya, le commandant Namata est «optimiste quant aux capacités du G5 Sahel à venir à bout du terrorisme dans l’espace sahélien», toutefois, il estime qu’«il n’y a pas de solution miracle contre le terrorisme».
PEKIN – Emmanuel Macron et Xi Jinping ont affiché leur entente au dernier jour de la visite du président français en Chine, faisant front commun pour défendre l’accord de Paris sur le climat, mais ce dernier a pris le risque de froisser son hôte en évoquant les manifestations à Hong Kong.
WASHINGTON – Donald Trump et les républicains tentaient mercredi de minimiser des revers électoraux locaux, particulièrement embarrassants à un an de la présidentielle américaine pour le milliardaire, qui s’était personnellement impliqué dans la campagne en appelant à barrer la route aux démocrates « radicaux ».
WASHINGTON – Après plus d’un mois d’auditions à huis clos, l’enquête lancée par les démocrates au Congrès américain dans l’espoir de destituer Donald Trump entrera dans une semaine dans une nouvelle phase, beaucoup plus spectaculaire, avec le début de témoignages publics dans l’affaire ukrainienne. Ces auditions retransmises à la télévision débuteront le 13 novembre.
LONDRES – La campagne pour les élections anticipées du 12 décembre, provoquées par le Brexit et censées mettre un point final à la saga, a officiellement démarré mercredi au Royaume-uni avec la dissolution du Parlement, dans la plus grande incertitude sur son résultat. Et dès les premières heures de campagne, le Premier ministre Boris Johnson a comparé son rival travailliste Jeremy Corbyn à Staline et se posant en sauveur du Brexit.
HONG KONG – Un homme politique hongkongais pro-Pékin a été blessé mercredi matin lors d’une attaque au couteau au moment où les actes violents se multiplient dans l’ex-colonie britannique qui connaît depuis cinq mois une crise politique sans précédent.
TEHERAN – L’Iran a annoncé mercredi que la production d’uranium enrichi dans l’usine souterraine de Fordo commencerait à partir de minuit, dans le cadre de la réduction de ses engagements nucléaires vis-à-vis de la communauté internationale.
BAGDAD – Les manifestants irakiens, qui réclament « la chute du régime », redoutent que la coupure d’internet ne soit un signe précurseur d’un retour aux violences de début octobre, les forces de sécurité tirant de nouveau à balles réelles dans la capitale.
PEKIN – Un tribunal chinois a condamné jeudi neuf personnes pour trafic de fentanyl, une annonce qui devrait ravir Donald Trump, lequel accuse la Chine de laxisme vis-à-vis de cet opiacé qui fait des ravages aux Etats-Unis.
BEYROUTH – La Banque mondiale a appelé le Liban à former un nouveau gouvernement dans les plus brefs délais, au 21e jour d’un mouvement de contestation populaire inédit contre la classe dirigeante, jugée corrompue, incompétente et sectaire, sur fond de vives difficultés économiques.
NATIONS UNIES (Etats-Unis) – Le commissaire général de l’Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), accusé depuis plusieurs mois d’abus de pouvoir, a « démissionné avec effet immédiat » mercredi. Cette démission survient alors que l’Assemblée générale des Nations unies doit prochainement renouveler pour trois ans le mandat de l’Unrwa, malgré une vive opposition des Etats-Unis et d’Israël.
OUAGADOUGOU – Une embuscade contre un convoi transportant des employés d’une société minière canadienne dans l’est du Burkina Faso a fait 37 morts et 60 blessés, l’attaque la plus meurtrière enregistrée dans le pays depuis le début des violences jihadistes il y a près de cinq ans.
DOUCHANBE – Quinze assaillants du groupe Etat islamique (EI) venus d’Afghanistan ont été tués par les forces tadjikes qu’ils attaquaient, ont annoncé mercredi les autorités du Tadjikistan, pays d’Asie centrale qui est régulièrement visé par des opérations jihadistes.
AMMAN – Huit personnes, parmi lesquelles trois touristes mexicains et une suisse, ont été blessées dans une attaque au couteau à Jerash, célèbre site archéologique du nord de la Jordanie où l’assaillant a été arrêté.
GOMA (RD Congo) – Un retrait progressif des Casques bleus de l’ONU de République démocratique du Congo a pour la première fois été suggéré en dépit d’une violence persistante, comme en témoigne la mort de 10 civils tués mardi par des miliciens dans la région de Beni (est).
PEKIN – Reste à s’entendre sur le prix: Paris et Pékin se sont engagés à signer avant fin janvier l’accord final pour la construction en Chine d’une usine de retraitement de combustibles nucléaires usagés, un dossier vieux de 10 ans pour le géant français de l’énergie Orano (ex-Areva).
SAN FRANCISCO (Etats-Unis) – Le procureur général de Californie a saisi la justice pour qu’elle oblige Facebook à fournir des documents requis dans le cadre d’une enquête sur ses pratiques en matière de respect de la vie privée, alors que l’étau se resserre sur le géant des réseaux sociaux.
WASHINGTON – Airbnb, la plateforme de partage de logements de particuliers, a décidé de vérifier l’exactitude des informations concernant la totalité des 7 millions de locations proposées sur son site d’ici fin 2020, après plusieurs incidents dont une fusillade qui a fait 5 morts en Californie.
SAN FRANCISCO (Etats-Unis) – Deux anciens employés de Twitter et un Saoudien ont été inculpés aux Etats-Unis pour avoir fourni à Ryad des informations sur des utilisateurs du réseau social critiques envers la famille royale saoudienne.
ZAGREB – Une association croate de défense des animaux a annoncé son intention de porter plainte contre un footballeur du cru accusé d’avoir tué un poulet à coups de pied lors d’un match semi-professionnel. Ivan Gazdek, de l’équipe hôte NK Jelengrad, a couru derrière des poulets entrés sur le terrain, en a frappé un à coups de pied avant de le lancer par dessus la clôture dans un nuage de plumes.
Compte rendu du Conseil des ministres du mercredi 06 novembre 2019
Le Conseil des ministres s’est tenu à Ouagadougou, le mercredi 06 novembre 2019, en séance ordinaire, de 09 H 15 mn à 12 H 40 mn, sous la présidence de Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE, Président du Faso, Président du Conseil des ministres. Il a délibéré sur les dossiers inscrits à son ordre du jour, entendu des communications orales, procédé à des nominations et autorisé des missions à l’étranger.
DELIBERATIONS
AU TITRE DE LA REFORME DES INSTITUTIONS ET DE LA MODERNISATION DE L’ADMINISTRATION, LE CONSEIL A ADOPTE DEUX (02) RAPPORTS.
Pour le compte du ministère de l’Economie, des finances et du développement :
– un décret portant modification du décret n°2012-723/PRES/PM/MEF/MESS du 12 septembre 2012 portant érection du Centre national des manuels et fournitures scolaires (CENAMAFS) en établissement public de l’Etat.
L’adoption de ce décret permet de prendre en compte le transfert de l’enseignement secondaire au département de l’éducation nationale et de l’alphabétisation conformément au décret n°2019-0139/PRES/PM/SGG-CM du 18 février 2019 portant attributions des membres du gouvernement.
– une ordonnance portant autorisation de ratification des accords de crédits n°6491-BF et 6492-BF conclus le 24 septembre 2019 à Ouagadougou entre le Burkina Faso et l’Association internationale de développement (IDA) pour le financement du Projet de résilience et compétitivité agricole (PReCA).
La contribution de la Banque mondiale pour la mise en œuvre du PReCA est un prêt de 200 millions USD soit environ 115,32 milliards de F CFA composé d’un crédit concessionnel (IDA) de 50 millions USD soit environ 29 milliards de F CFA et d’un crédit non concessionnel de 150 millions USD soit environ 86 milliards de F CFA.
La zone d’intervention du Projet de résilience et compétitivité agricole couvre les régions administratives des Cascades, des Hauts-Bassins, de la Boucle du Mouhoun et du Nord pour le maillon aménagement et production et l’ensemble du territoire national pour le maillon transformation et commercialisation des produits agricoles.
La mise en œuvre du PReCA s’étalera sur six (06) ans, 2020-2025.
COMMUNICATIONS ORALES
II.1. Le Secrétaire général du gouvernement et du Conseil des ministres a fait au Conseil une communication relative au bilan de la participation de Son Excellence Monsieur Christophe Joseph Marie DABIRE, Premier ministre, Chef du gouvernement à la 3ème édition du Forum sur l’initiative des investissements futurs à Riyadh en Arabie Saoudite du 28 octobre au 1er novembre 2019.
Ce forum placé sous le thème : « Quelle est la prochaine étape pour le commerce mondial ? » a regroupé environ 4 000 participants issus de différents secteurs d’activités.
En marge de ce forum, le Premier ministre a rencontré des personnalités dont le Prince héritier d’Arabie Saoudite Son Altesse Royale, Mohamed Bin Salman Bin Abdulaziz Al Saud, le Président de la République du Niger, Son Excellence Monsieur Mahamadou Issoufou, des responsables d’institutions et des investisseurs.
II.2. Le ministre d’Etat, ministre de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la cohésion sociale a fait au Conseil une communication relative à la tenue, les 7 et 8 novembre 2019 à Ouagadougou, de la 4ème session du Cadre de concertation et de dialogue entre l’Etat et les organisations de la Société civile.
Cette session, placée sous le très haut patronage de Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE, Président du Faso, se tiendra autour du thème : « Consolidation de la cohésion sociale dans un contexte d’insécurité et de terrorisme : rôles et responsabilités de l’Etat et des organisations de la Société civile ».
II.3. Le ministre du Développement de l’économie numérique et des postes a informé le Conseil de l’organisation, du 19 au 23 novembre 2019 à Bobo-Dioulasso, de la 4ème édition de la Semaine du numérique (SN) autour du thème : « Vers des instruments financiers innovants pour le bien-être des citoyens à l’ère du numérique ».
Cette édition est placée sous le haut patronage de Son Excellence Monsieur le Premier ministre, Chef du gouvernement.
II.4. Le ministre des Infrastructures a fait au Conseil le point du lancement des travaux de bitumage de la route Fada N’Gourma-Bogandé (129 km) intervenu le 05 novembre 2019 sous le très haut patronage de Son Excellence Monsieur le Président du Faso.
Le Conseil félicite les populations de la région de l’Est, plus particulièrement celles de la province de la Gnagna pour la forte mobilisation lors de la cérémonie et pour les marques de reconnaissance adressées au Président du Faso.
Le ministre a par ailleurs informé le Conseil de l’avis de non objection de la Banque Ouest africaine de développement (BOAD) pour la sélection des bureaux pour le contrôle et la surveillance des travaux de la route Ouagadougou-Kongoussi (108 km), Sakoinsé-Koudougou (42 km), l’Avenue de l’insurrection populaire de Bobo-Dioulasso (10 km) et 25,5 km de voiries urbaines au profit de la ville de Ouagadougou.
II.5. Le ministre de la Jeunesse et de la promotion de l’entrepreneuriat des jeunes a fait au Conseil une communication relative à l’organisation du Salon national de l’emploi du 21 au 23 novembre 2019 à Bobo-Dioulasso et du 25 au 27 novembre prochain à Ouagadougou.
Ce Salon vise à renforcer l’employabilité des jeunes demandeurs d’emploi par la mise en relation des acteurs du marché de travail, notamment les demandeurs d’emploi et les potentiels employeurs que sont les entreprises privées, les services publics d’emploi et les structures d’accompagnement à l’insertion professionnelle.
II.6. Le ministre de la Culture, des arts et du tourisme a fait au Conseil une communication relative à la tenue du 21 au 24 novembre 2019, de la 15ème édition de la Foire internationale du livre de Ouagadougou (FILO), sous le thème : « Littérature et promotion de la paix et de la sécurité ».
Cette édition est placée sous le haut patronage de Son Excellence Monsieur Christophe Joseph Marie DABIRE, Premier ministre.
II.7. Le ministre des Sports et des loisirs a fait au Conseil le bilan de la 32ème édition du Tour cycliste international du Faso qui s’est déroulée du 25 octobre au 03 novembre 2019.
Le Conseil félicite l’ensemble des acteurs pour la réussite de ce rendez-vous international et les populations pour l’accueil réservé aux athlètes.
III. NOMINATIONS
III.1. NOMINATIONS DANS LES FONCTIONS INDIVIDUELLES
AU TITRE DU PREMIER MINISTERE
– Monsieur Mwin-nog-ti Luc HIEN, Mle 220 655 K, est nommé Directeur de Cabinet ;
– Monsieur Lucien SAWADOGO, Mle 19 702 X, est nommé Directeur de l’administration des finances ;
– Monsieur Alassane GUIRE, Mle 501 542 Z, est nommé Chef de Département de la gouvernance du développement rural.
AU TITRE DU MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR, DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE ET DE L’INNOVATION
– Monsieur Aboubakar SAKO, Mle 245 803 Y, Maître-assistant, catégorie P, échelle 01, 1er échelon, est nommé Vice-président chargé de l’enseignement et des innovations pédagogiques de l’Université de Dédougou.
III.2. NOMINATIONS DANS LES CONSEILS D’ADMINISTRATION
MINISTERE DU COMMERCE, DE L’INDUSTRIE ET DE L’ARTISANAT
Le Conseil a adopté un décret portant nomination de Monsieur Honoré ZONGO, Mle 111 157 U, Administrateur des services financiers, Administrateur représentant l’Etat, au titre du ministère de l’Economie, des finances et du développement, au Conseil d’administration de l’Agence burkinabè de normalisation, de la métrologie et de la qualité (ABNORM) pour un premier mandat de trois (03) ans.
Région de l’Est: 37 morts et une vingtaine de blessés dans l’attaque contre le convoi d’une mine (Officiel)
Ouagadougou, 6 nov. 2019 (AIB) – Un convoi transportant les travailleurs de la mine d’or de SEMAFO SA est tombé dans une embuscade, mercredi matin, sur l’axe Ougarou-Boungou, dans la région de l’Est, faisant un bilan provisoire de 37 morts (civiles et militaires), a appris l’AIB de sources administratives.
Selon les mêmes sources, l’attaque qui a eu lieu à cheval entre les provinces du Gourma et de la Tapoa, a également engendré une vingtaine de blessés dont certains sont dans un état critique.
Des blessés, précise-t-on, ont été admis au Centre hospitalier régional de Fada N’Gourma, tandis que ceux qui sont mal en point ont été évacués à Ouagadougou pour des soins appropriés.
Des rescapés, ayant requis l’anonymat, ont témoigné que le véhicule de tête a sauté sur un engin explosif. S’en sont suivies, des rafales d’armes. Certains ont affirmé que leurs proches sont portés disparus.
Dans un communiqué administratif, le gouverneur de la région de l’Est, le colonel Saïdou Toussaint Prosper Sanou, a affirmé qu’un ratissage des Forces de défense et de sécurité est en cours dans la zone.
Par le même canal, il a condamné cette « attaque barbare et lâche », tout en présentant ses condoléances les plus attristées aux familles éplorées et en souhaitant un prompt rétablissement aux blessés.
Une réunion de crise a eu lieu à Fada N’Gourma (capitale de la région) mercredi, dans la soirée, suite au drame.
Cette attaque intervient au lendemain du prolongement du couvre-feu dans la région de l’Est.
Burkina: le député démissionnaire, Daouda Simboro compte retourner à ses « anciennes amours »
Ouagadougou, 6 nov. 2019 (AIB) – L’ex-président du groupe parlementaire Renouveau démocratique (RD), Daouda Simboro, après sa démission mardi, de l’Assemblée nationale, compte retourner à ses «anciennes amours», a-t-il confié dans une interview accordée au quotidien national Sidwaya.
«Je retourne à mes anciennes amours, c’est dire au métier de banquier que j’exerçais avant de venir à l’Assemblée nationale», a déclaré le député démissionnaire.
Daouda Simboro, interrogé hier mardi, quelques instants après la publication de sa lettre de démission, répondait ainsi à la question de savoir sa destination après le parlement.
Le désormais ex-député dit avoir deux possibilités. «Je pourrai aller dans une nouvelle banque ou retourner dans mon ancienne banque», a-t-il argumenté.
Le quotidien national Sidwaya rappelle que M. Simboro était un élu national de l’Union pour le progrès et le changement (UPC, opposition) de la province de la Kossi dans la région de la Boucle du Mouhoun.
L’interviewé révèle que sa formation politique vit dans une situation d’ambiguïté, raison pour laquelle, selon lui, une clarification s’avère nécessaire pour la bonne marche du parti.
«Une fois que je n’ai plus la charge du mandant (de député), je pourrai m’exprimer plus facilement et librement et éventuellement prendre la mesure d’avoir d’autres ambitions», a-t-il soutenu.
Sur les 33 députés que comptait l’UPC, 13 ont rejoint les rangs du groupe parlementaire RD, dirigé par l’ex- député Daouda Simboro, fragilisant du coup le pouvoir de décision de l’UPC, parti du Chef de file de l’Opposition politique (CFOP) Zépherin Diabré.
A la question de savoir s’il se considère toujours comme un militant de l’UPC, M. Simboro répond : «Jusqu’à preuve de contraire, je détiens encore ma carte de militant de l’UPC, même si les relations avec les premiers responsables du parti se sont compliquées dès l’avènement du groupe parlementaire Renouveau démocratique, le 4 octobre 2017», avant de souligner qu’aucun membre du groupe n’a reçu son exclusion du parti.
«Dans votre réflexion, vous est-il arrivé d’avoir un penchant pour le parti au pouvoir, le MPP (Mouvement du peuple pour le progrès, au pouvoir)?»
A cette interrogation, Daouda Simboro répond par la négative, s’empressant d’ajouter qu’il n’est contre le parti, «mais je n’ai jamais pensé un seul instant, rejoindre le MPP. Ce n’est pas que je n’en ai pas l’opportunité, mais je dois être cohérent envers moi-même».
Championnats nationaux U15, U17, U20 : les finales prévues à Ouahigouya samedi prochain
Ouagadougou, 6 nov. 2019 (AIB) – La Fédération burkinabè de football (FBF) a fait le point mercredi au Centre technique national à Ouagadougou, des championnats nationaux interclubs des minimes, cadets et juniors dont les finales se disputeront le samedi 9 novembre prochain à Ouahigouya dans la région du Nord.
Après près de 8 mois de compétition dont les finales se disputeront le 9 novembre prochain à Ouahigouya, il ressort que 230 équipes y ont pris pour 800 matchs joués avec 6900 jeunes concernés.
La promotion du football de jeunes était inscrite en tête des 11 engagements du programme du président de la Fédération burkinabè de football, le colonel Sita Sangaré, lors de sa réélection à la tête de la FBF en 2016.
De la coupe de l’Assemblée nationale en passant par le tournoi orange, la faîtière du football burkinabè à travers sa direction technique nationale, a mis en place une nouvelle formule de compétition qui prend en compte les exigences de la FIFA notamment au niveau du quota des matchs.
« Aujourd’hui nous pouvons vous dire que ce n’est plus un engagement mais une réalité car l’organisation de ce secteur est effective avec le déroulement des championnats dans les différentes catégories », s’est réjoui le premier vice-président de la FBF par ailleurs président de la CNFJ Laurent Blaise Kaboré.
Pour lui « il est sans conteste que les grandes nations sont celles qui ont su créer et maintenir les conditions d’émergence d’une relève efficace. La promotion du secteur des jeunes est aussi un outil pour pérenniser l’existence des clubs et améliorer leurs performances économiques à travers les transferts ».
Les championnats interclubs de la saison 2018-2019 en minimes, cadets et juniors ont débuté le 27 mars dernier avec la première phase dite régionale. C’est à, l’issue des phases zonale et nationale que les finales vont se disputer le samedi 9 novembre prochain au stade régional de Ouahigouya.
Il y aura dans la matinée en minime l’opposition l’AFC de Pô contre Nakoun de Houndé (7h), en cadets FABAO de Toécé contre Vitesse FC de Bobo-Dioulasso (8h30). Dans la soirée les juniors cloront la série des finales avec le choc CFFAO de Ouahigouya contre Colma AC de Bobo-Dioulasso (15h30).
Ces différentes activités de la FBF dénommées « Journées fédérales » débuteront le vendredi 8 novembre par l’atelier sur le football des jeunes pour réfléchir sur les acquis et les perspectives afin d’améliorer l’organisation de ces compétitions, pour lancer tôt la saison 2019-2020. Agence d’information du Burkina (AIB)
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RGPH 2019: Les agents recnsseurs du Bam expriment leur colère
Kongoussi, 6 nov. 2019 (AIB)- Les 500 agents recenseurs en formation pour le 5e recensement général de la population et de l’habitat (RGPH) 2019 de la province du Bam ont envahi le haut commissariat de Kongoussi ce 6 novembre en début de matinée pour exiger, entre autre, le paiement intégral de leur frais de formation.
Les agents recenseurs avec à leur tête l’étudiant Joël Ouédraogo ont manifesté ce matin devant le haut commissariat pour exiger le paiement intégral des 43 000 FCFA représentant leur frais de formation de 14 jours, l’octroi d’attestation à la fin de la formation et la définition des modalités de recensement dans les zones affectées par le terrorisme.
«Nous avons des camarades qui sont venus de loin et qui dorment dans des auto gares depuis le début de la formation. C’est pourquoi nous exigeons le paiement de la totalité de nos frais pour nous permettre de nous loger et de nous restaurer dignement parce que ventre creux n’a point d’oreille.
Aussi, avons-nous attiré l’attention du haut commissaire parce que au début de la session, les responsables nous ont fait savoir que ce n’est pas sûr que nous disposions d’attestations à la fin de la formation, toute chose que nous trouvons anormale. Enfin nous avons soulevé la question sécuritaire dans certaines communes. Le haut commissaire nous a rassuré qu’il touchera qui de droit pour que nos revendications soient résolues» a-t-il déclaré.
Séance tenante, le haut commissaire du Bam Ambroise Ouédraogo a rassuré les manifestants que les frais de formation seront payés à partir d’aujourd’hui selon les informations en sa possession.
Sur la question des attestation, Ambroise Ouédraogo trouve qu’il ne devrait pas y avoir un problème pour délivrer des attestations à ceux qui ont suivi la formation.
Mais sur la question sécuritaire, il a été ferme à l’endroit des manifestants.
«Ne mélangez pas les choses. Vous étés en formation d’abord. Si vous franchissez cette étape et que des gens sont déployés dans des zones à risque sans mesure de sécurité, vous pourrez poser le problème en ce moment. Pour l’heure, je ne peux pas vous dévoiler la stratégie avant cette étape. Mais rassurez- vous que le gouvernement est au courant du problème et en temps opportun, chacun sera situé clairement » a-t-il répondu.
Cette manifestation intervient 24 heures après la première réunion du comité provincial du RGPH où la majorité des membres avaient exprimé de vives inquiétudes sur la question de sécurité des agents recenseurs qui seront déployés dans les communes à risque( Bourzanga, Zimtanga et Nasséré).
Autour de 10heures 30, le calme étaient revenu dans le rang des manifestants mais ceux-ci n’entendent plus retourner dans les salles de formation sans percevoir la totalité des 43 000FCFA.
Lutte contre le terrorisme: Des femmes leaders en concertation à Ouagadougou
Ouagadougou, 6 nov. 2019 (AIB) – La capitale burkinabè abrite un colloque international regroupant des femmes leaders qui débattent autour de leur rôle et responsabilité dans la lutte contre le terrorisme, rapporte mercredi, la presse nationale.
La rencontre est une initiative du Haut conseil pour la réconciliation et l’unité nationale (HCRUN) et devrait permettre aux participantes d’apporter leur contribution dans la lutte contre le terrorisme.
Selon le quotidien national Sidwaya, le colloque prend fin jeudi, porte sur le thème: «Processus de réconciliation nationale et cohésion sociale dans un contexte de lutte contre l’extrémisme violent et le terrorisme : rôle et responsabilité des femmes leaders».
Les participantes sont issues de la Suisse, du Burundi, de la Centrafrique, du Rwanda, des Comores et des pays du G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad).
Elles ont à leur tête, Sika Kaboré, épouse du président du Faso, Rock Marc Christian Kaboré (président en exercice du G5 sahel), qui bénéficie du soutien de la première dame malienne, Keita Aminata Maiga.
Pour la première dame du Burkina Faso, le thème du colloque est plus que d‘actualité, car «les femmes et les enfants sont fortement touchés par l’extrémisme violent et le terrorisme».
Sika Kaboré dont les propos sont rapportés par les médias, a indiqué que sur environ 475 066 personnes déplacées internes recensées au Burkina à la date du 25 septembre 2019, l’on dénombre 36,49% de femmes et 47,79% d’enfants.
Dans certaines régions du monde et d’Afrique, poursuit-elle, «les femmes ont été utilisées de gré ou de force par des groupes extrémistes comme bombe humaine pour commettre des attentats, sans oublier les enlèvements pour servir d’esclave sexuels».
Il est attendu à la fin du colloque, un Appel de Ouagadougou qui sera lancé à l’endroit des dirigeants africains sur la prise en compte du genre dans la gestion de la problématique de la lutte contre l’extrémiste violent et le terrorisme.
Développement et politique, en exergue dans les quotidiens burkinabè
Ouagadougou, 6 nov. 2019 (AIB) –Les quotidiens burkinabè abordent, ce mercredi, des sujets politiques, sans oublier le développement, avec l’inauguration, la veille, d’une importante infrastructure routière, à l’Est du pays.
Le quotidien national Sidwaya arbore: «Bitumage du tronçon Fada-Bogandé : Finie +la Gnagna profonde+ dans 22 mois !», informant que le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a lancé, hier mardi, les travaux de construction et de bitumage de la Route nationale n° 18 reliant Fada N’Gourma à Bogandé.
Selon le journal, cette infrastructure routière située dans la région de l’Est est prévue pour être réceptionnée dans 22 mois.
De son côté, Aujourd’hui au Faso fait observer que «l’infrastructure coûtera 21 milliards de F CFA» financés par l’Etat burkinabè et ses partenaires.
En politique, le même quotidien privé consacre son éditorial à la crise en Guinée-Bissau, sous ce titre exclamatif: «La CEDEAO et un os nommé Vaz (José Mario, Ndlr)!».
Selon Aujourd’hui au Faso, la Guinée-Bissau présente en ce moment le visage d’un pays «au corps perclus des stigmates de l’instabilité et partage le même banc des Etats faillis que la Somalie, l’Erythrée et la Libye».
L’éditorialiste dresse la description suivante: positions tranchées, président arc-bouté sur sa «souveraineté», Premier ministre retranché derrière la légalité.
De son avis, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), représentant la toute-puissance communauté sous-régionale , face à cette situation, veut faire respecter son autorité.
«Pendant ce temps, un opposant rentre au pays et renvoie tout ce monde dos-à-dos», poursuit-il, avant d’ajouter que le tout se droule «dans une atmosphère chargée de nuages qui menacent de déferler en ouragan sur un pays déjà mal loti dans le corps des nations».
L’Observateur Paalga, le doyen des quotidiens privés burkinabè, aborde le sujet dans son ‘’Regard sur l’actualité’’ où il titre : «Guinée-Bissau : JOMAV (José Mario Vaz) joue avec le feu».
Revenant au niveau national, Le Pays, dans sa rubrique ‘’Révélations’’, renseigne que le député Daouda Simboro, du groupe parlementaire Renouveau démocratique (RD) a démissionné, hier mardi, de l’Assemblée nationale.
A ce propos, L’Observateur Paalga donne la parole au député démissionnaire qui déclare: «J’ai plusieurs offres politiques sous la main».
Dans la même dynamique, Sidwaya affiche : «Daouda Simboro, démissionnaire de l’Assemblée nationale : +Je ne serai pas loin de la politique+».
TEHERAN – L’Iran a réduit un peu plus mardi ses engagements internationaux en matière nucléaire en annonçant la relance, dans une usine souterraine, d’activités d’enrichissement d’uranium jusque-là gelées, une décision condamnée par Washington qui dénonce un « chantage nucléaire ».
WASHINGTON – Un diplomate américain a admis avoir conditionné une aide militaire destinée à l’Ukraine à l’ouverture d’une enquête sur un rival politique de Donald Trump, livrant aux démocrates un des témoignages les plus accablants à ce jour dans leur enquête pour destituer le président des Etats-Unis.
A BORDD’UNAVIONGOUVERNEMENTALFRANCAIS (Mali) – Le Marocain Abou Abderahman al Maghrebi, alias Ali Maychou, considéré comme le numéro deux et leader religieux du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), organisation jihadiste reliée à Al-Qaïda, a été tué par les forces françaises au mali début octobre, a annoncé mardi à l’AFP la ministre française des Armées, Florence Parly.
BANGKOK – Au moins 15 personnes ont été tuées dans une attaque attribuée à des séparatistes musulmans dans le sud de la Thaïlande, a annoncé mercredi un porte-parole de l’armée. Il s’agit d’une des attaques les plus meurtrières de l’histoire de ce conflit qui ensanglante le sud thaïlandais depuis 15 ans, et qui a déjà fait environ 7.000 victimes.
LONDRES – Le dirigeant britannique Boris Johnson et le chef de l’opposition travailliste Jeremy Corbyn se sont écharpés mardi en se présentant chacun comme l’homme de la situation pour résoudre le casse-tête du Brexit, au centre de la campagne des législatives du 12 décembre.
SANTIAGO DU CHILI – Il reconnaît qu’il est « responsable d’une partie » des « problèmes qui se sont accumulés depuis 30 ans » mais exclut de démissionner : pour la troisième semaine de contestation au Chili, le président Piñera s’est dit ouvert à la discussion et n’écarte pas une réforme de la Constitution.
SHANGHAI (Chine) – Le président chinois Xi Jinping a fait part de son « haut degré de confiance » envers l’impopulaire dirigeante de Hong Kong, Carrie Lam, qu’il a rencontrée à Shanghai alors que les violences se poursuivent dans l’ex-colonie britannique.
RYAD – Le gouvernement yéménite reconnu par la communauté internationale a signé mardi à Ryad un accord de partage du pouvoir avec les séparatistes pour mettre fin à un conflit dans le sud du Yémen, pays dévasté par une guerre aux fronts multiples.
BAGDAD – De nouveaux morts, des affrontements dans le centre de Bagdad et devant le principal port du pays, et la coupure d’internet font redouter mardi que l’Irak, théâtre d’un mouvement réclamant « la chute du régime », ne plonge dans le chaos.
WASHINGTON – Les Etats-Unis de Donald Trump ont officialisé leur intention de se retirer de l’accord de Paris sur le climat, suscitant aussitôt des réactions consternées de la part de la Chine, de la France et de la Russie.
SHANGHAI (Chine) – Le président français Emmanuel Macron a appelé mardi la Chine à ouvrir davantage son immense marché aux entreprises étrangères et à coopérer avec l’Europe pour lutter contre les tentations unilatérales, sur fond de tensions commerciales croissantes.
MEXICO – Le Mexique et les Etats-Unis pourraient s’entendre pour une coopération accrue contre les gangs armés qui ont apparemment pris en embuscade les membres d’une communauté de Mormons américains, massacrant neuf d’entre eux.
BERLIN – La Cour constitutionnelle allemande a plafonné mardi les baisses d’indemnisations encourues par les chômeurs de longue durée, soit un volet majeur des réformes nationales du marché du travail de 2005, dont l’héritage est aujourd’hui controversé.
NEWDELHI – Le renforcement des vents permettait mardi une amélioration de la situation à New Delhi, mais la qualité de l’air y restait exécrable et néfaste à la santé de ses vingt millions d’habitants.
WASHINGTON – Le chef du Pentagone Mark Esper a assuré mardi que l’armée américaine allait utiliser l’intelligence artificielle « de façon légale et éthique », en prenant soin de laisser l’humain décider d’attaquer une cible ou non.
NATIONSUNIES (Etats-Unis) – L’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) attend toujours des réponses à des questions sur l’arsenal de la Syrie, a déclaré mardi à des journalistes à l’ONU son directeur, Fernando Arias.
WASHINGTON – Le gouvernement américain a annoncé mardi avoir renforcé la sécurité des élections dans l’ensemble du pays face aux menaces d’ingérence des adversaires des Etats-Unis, mentionnant notamment la Russie alors que le président Donald Trump continue à minimiser l’ingérence russe dans les élections de 2016.
KHARTOUM – La Chine a lancé le premier satellite soudanais, destiné à la recherche dans les domaines militaire, économique et de la technologie spatiale, a annoncé mardi le général Abdel Fattah al-Burhan, qui dirige le Conseil souverain, chargé de superviser la transition au Soudan.
ROME – Deux jours après avoir été la cible de cris de singe, Mario Balotelli a reçu de nouvelles marques de soutien mardi et a expliqué que sa colère visait « une poignée d’imbéciles », alors que les premières sanctions sont tombées contre le Hellas Vérone et le chef de ses supporters Ultras.
SYDNEY – Les footballeuses de l’équipe nationale australienne percevront le même salaire que leurs homologues masculins, selon un accord dévoilé mercredi, qui constitue un pas important vers plus d’égalité entre les sexes.
Les ministres du G5 Sahel appellent à des actions urgentes de développement contre le terrorisme
Ouagadougou, 5 nov. 2019 (AIB) – Le Conseil des ministres du G5 Sahel a appelé mardi, les pays membres de l’organisation sous régionale, à mettre en œuvre «urgemment » les actions de développement pour lutter contre le terrorisme dans la bande sahélo sahélienne.
«C’est le lieu de saluer les efforts consentis pour combattre ce fléau (terrorisme) et d’appeler à la mise en œuvre urgente des actions de développement pour permettre de répondre aux causes structurelles du terrorisme, notamment la pauvreté et le manque de perspectives», a affirmé le président du Conseil des ministres du G5 Sahel, Lassané Kaboré.
Pour M. Kaboré, ministre de l’Economie, des Finances et du Développement (MINEFID) du Burkina, les attaques sans cesse perpétrées par les groupes terroristes dans la bande sahélo-sahélienne interpellent les pays membres du G5 Sahel sur la situation et la nécessité de travailler en synergie d’actions sur le terrain et dans la mobilisation des ressources, pour faire face à «ces barbaries d’une autre époque».
Le ministre burkinabé en charge de l’Economie s’exprimait mardi à Ouagadougou, à l’occasion de la cérémonie d’ouverture de la sixième session ordinaire du Conseil des ministres du G5 Sahel.
«Notre Conseil se tient au moment où nos Etats restent toujours confrontés à de nombreux défis sécuritaires, liés notamment à l’activité de groupes armés terroristes, à la criminalité transnationale organisée et au trafic de tout genre», a -t-il rappelé.
De son avis, les attaques se sont multipliées, particulièrement au niveau du fuseau centre, occasionnant la mort de nombreux Forces de défenses et de sécurité (FDS) et des civils dans les pays comme le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad.
Lassané Kaboré a indiqué que la rencontre de Ouagadougou est une occasion d’examiner la vie de l’institution, l’état d’avancement des domaines de développement, de sécurité, afin de formuler des orientations nécessaires pour une meilleure appropriation des différents dossiers.
Le président du Conseil des ministres du G5 Sahel, a expliqué que ses collègues et lui vont échanger également entre autres sur la mise en œuvre du programme de travail annuel du secrétariat permanent, l’état d’exécution du budget au 30 septembre 2019, le projet de suivi évaluation des projets et programmes, le rapport de l’audit de l’institution, l’état de la mise en œuvre de la feuille de route de la présidence burkinabè.
Le Burkina Faso assure la présidence de l’organisation depuis le 5 février 2019, à l’issue de la cinquième session ordinaire de la conférence des chefs d’Etat des pays du G5 Sahel, tenue à Ouagadougou.
Le secrétaire permanent du G5 Sahel, Sidikou Maman Sambo a déploré l’assassinat du député maire de Djibo, Oumarou Dicko et de ses trois compagnons par des terroristes le 3 novembre dernier au Nord du Burkina et l’attaque terroriste du 1er novembre 2019 au Mali qui a causé la mort de 53 soldats maliens et d’un civil.
M. Sambo a signalé que le regretté Dicko et son équipe se rendait à Ouagadougou pour la signature d’un mémorandum d’entente entre le secrétariat permanent du G5 Sahel et la cellule de coopération décentralisée des collectivités territoriales du Sahel / C3 Sahel.
«Coïncidant avec les 5 ans d’existence de notre organisation, ces tristes événements qui se répètent et sèment le deuil dans notre espace-régionale, renforce le sentiment d’urgence à agir davantage», a-t-il fait observer.
Il a précisé que malgré les nombreuses difficultés, les pays membres sont désormais engagés dans une action concertée et coordonnée pour le développement durable dans toutes ses dimensions.
«Vos orientations et recommandations sont très attendues afin d’aiguiller le secrétariat permanent vers la direction à suivre pour bien terminer l’année en cours par l’accomplissement du maximum des taches inscrites dans le Programme de travail annuel (PTA) et dans la feuille de route de la présidence burkinabè qui s’achèvera en février prochain», a conclu Sidikou Maman Sambo .
Kadiogo : 3300 agents commis au recensement de la population du 16 nov. au 15 déc.
Ouagadougou, 05 nov. 2019 (AIB)- 3300 agents seront déployés dans la province du Kadiogo, dans le cadre du 5e recensement général de la population et de l’habitat (16 nov. au 15 déc. 2019) pour lequel, le Haut-commissaire Boureima Sawadogo invite ses concitoyens à s’enrôler massivement.
Le Haut-commissaire de la province du Kadiogo (Centre) Boureima Sawadogo a fait le lundi 04 novembre 2019 avec ses services déconcentrés, le point sur les préparatifs du 5e recensement général de la population et de l’habitat (RGPH), dans sa circonscription administrative.
Après les phases d’inscription en ligne, de réception et d’examen des dossiers, ce sont 3747 agents qui sont en formation depuis le 28 octobre et ce, jusqu’au 11 novembre 2019, a indiqué la déléguée provinciale du Kadiogo chargée du recensement Hélène Zida née Bangré.
D’après Mme Zida, 3300 agents vont être retenus pour la phase opérationnelle, prévue du 16 novembre au 15 décembre 2019.
Selon le Haut-commissaire Boureima Sawadogo, des salles de classes ont dû être réquisitionnées pour faire face au grand nombre d’agents à former.
Il a ajouté que des dispositions sécuritaires ont été prises au niveau du centre stratégique de la SONABEL qui a aussi servi de lieu de formation.
De façon général, tout le processus du recensement est sous bonne sécurité, a assuré Boureima Sawadogo avant d’inviter les populations à signaler tout mouvement suspect au 10-10 ; 16 et 17.
Le Haut-commissaire a aussi exhorté ses concitoyens à s’enrôler massivement afin que l’Etat puisse bien exécuter des politiques de développement sur la base de statistiques fiables.
Hélène Zida a souhaité que les conseillers villageois de développement (CVD) accompagnent les agents recenseurs dans la délimitation des villages et quartiers pour ne pas biaiser les chiffres de l’INSD.
Elle a également réclamé davantage de salles afin de stocker les smartphones et autres matériels qui seront confiés aux agents recenseurs après la signature des contrats.
En début de rencontre, Boureima Sawadogo a évoqué avec les participants, le cadre juridique notamment le décret et les arrêtés portant organisation du 5e RGPH.
Situation sécuritaire et lutte contre le terrorisme au menu des quotidiens burkinabè
Ouagadougou, 5 nov. 2019 (AIB) – Les quotidiens burkinabè de ce mardi évoquent l’actualité nationale marquée par des questions sécuritaires ainsi que la lutte contre le terrorisme.
Le journal privé Le Pays titre: «Situation sécuritaire au Burkina : Des syndicats appellent à une contribution volontaire des travailleurs et OSC à l’effort de guerre».
Selon le quotidien, une coalition composée de cinq centrales syndicales, de 25 syndicats autonomes et de plus de 100 Organisations de la société civile (OSC) a organisé, hier lundi à Ouagadougou, une conférence de presse au cours de laquelle elle a fait des recommandations à l’endroit des travailleurs pour l’éradication du terrorisme au Burkina Faso.
Pour sa part, Sidwaya, le quotidien national, informe que dans le domaine de la lutte contre l’insécurité, les experts du G5 Sahel revisitent, à Ouagadougou, leurs actions.
Quant à L’Observateur Paalga, le doyen des quotidiens privés burkinabè, il arbore: «Lutte contre le terrorisme dans le Sahel: La patronne des Armées françaises à Kosyam (Présidence du Faso, Ndlr)», évoquant la visite de la ministre des Armées françaises, Florence Parly, la veille à Ouagadougou.
A ce sujet, Aujourd’hui au Faso rapporte que Florence Parly va faire le tour de capitales comme Ndjamena, Ouagadougou et Bamako, dans le cadre de l’opération extérieure (OPEX) Sahel.
A en croire le confrère, cette sortie vise à «constater de visu les résultats engrangés par Barkhane, la Force française, forte de 4 500 hommes, mais aussi comment évolue son potentiel remplaçant la Force G5-Sahel, dont la CEDEAO a redéfini le rôle lors du raout de mi-septembre à Ouagadougou».
Pendant ce temps, L’Express du Faso, quotidien privé édité à Bobo-Dioulasso (capitale économique), dans sa rubrique ‘’Autant le dire’’, fait observer que «N’en pouvant plus, les Burkinabè tirent à boulet rouge sur Roch».
WASHINGTON – La lettre était attendue depuis 2017 mais ne pouvait être envoyée pour des raisons juridiques jusqu’à lundi: les Etats-Unis de Donald Trump ont notifié les Nations unies de leur intention de se retirer de l’accord de Paris sur le climat, confirmant le déni climatique américain.
TEHERAN – L’Iran a indiqué lundi avoir nettement accéléré en deux mois son rythme de production d’uranium faiblement enrichi, à la veille de l’annonce attendue d’une nouvelle réduction de ses engagements pris en 2015 dans le cadre de l’accord de Vienne sur son programme nucléaire.
BAGDAD – La contestation en Irak a repris lundi un tour violent avec des affrontements à Bagdad, où les forces de l’ordre ont tiré sur des manifestants pour la première fois en dix jours, dans la foulée de violences nocturnes près du consulat iranien à Kerbala.
SHANGHAI (Chine) – Emmanuel Macron a appelé mardi la Chine à « consolider » l’ouverture de son immense marché aux entreprises étrangères et à coopérer avec l’Europe pour lutter contre les tentations unilatérales, sur fond de tensions commerciales croissantes.
SHANGHAI – Le président chinois Xi Jinping a fait part de son « haut degré de confiance » envers l’impopulaire dirigeante de Hong Kong, Carrie Lam, qu’il a rencontrée à Shanghai alors que les violences se poursuivent dans l’ex-colonie britannique, selon la presse officielle mardi.
SANTIAGODUCHILI – De nouveaux affrontements ont éclaté lundi au Chili où le mouvement de contestation populaire, qui est entré dans sa troisième semaine, reste massif malgré l’annonce de nombreuses mesures sociales.
WASHINGTON – Les démocrates du Congrès américain ont publié lundi la transcription d’auditions à huis clos de hauts responsables entendus dans le cadre de l’enquête visant à destituer Donald Trump, dont l’administration s’emploie à ralentir la procédure.
BEYROUTH – La contestation au Liban s’est poursuivie lundi pour le 19e jour consécutif, les protestataires bloquant routes et administrations publiques, au lendemain d’une nouvelle mobilisation massive contre une classe dirigeante accusée de corruption et d’incompétence, dans un pays en proie à une grave crise économique.
LONDRES – Le député travailliste britannique Lindsay Hoyle a été élu lundi soir par ses pairs « speaker » (président) de la Chambre des communes où il succède au truculent John Bercow, qui a joué un rôle clé dans le feuilleton du Brexit.
WASHINGTON – Téhéran et Washington ont mis en scène leur confrontation lundi à l’occasion du quarantième anniversaire de la prise d’otages de l’ambassade des Etats-Unis en Iran, avec des manifestations antiaméricaines d’un côté et, de l’autre, de nouvelles sanctions, visant cette fois l’entourage du guide suprême iranien.
PARIS – Le géant mondial de l’acier ArcelorMittal a annoncé lundi son intention d’annuler le rachat de l’italien Ilva après le retrait d’une protection pénale pour les gérants du site de Tarente, en voie de dépollution. Cette décision a provoqué une onde de choc en Italie en raison des craintes pour l’emploi.
BUCAREST – Le gouvernement minoritaire roumain présenté par le libéral Ludovic Orban a obtenu lundi la confiance du parlement, mettant fin à une crise politique qui retardait la formation de la nouvelle Commission européenne.
CONAKRY – Deux jeunes hommes sont morts lundi à Conakry, selon les autorités, quand une marche organisée par l’opposition derrière les cercueils de Guinéens tués lors de récentes manifestations a dégénéré en nouveaux affrontements violents avec les forces de l’ordre.
ISTANBUL – Deux intellectuels turcs de renom ont été libérés lundi après trois ans passés derrière les barreaux pour leur lien supposé avec le putsch manqué de 2016 qui leur avait valu une condamnation à la prison à vie.
NEWDELHI – Les vingt millions d’habitants de New Delhi continuaient de tousser et se frotter les yeux lundi dans un brouillard de pollution dantesque, une urgence de santé publique qui a entraîné la fermeture d’écoles et de chantiers.
SYDNEY – Un séisme de magnitude 6,6 s’est produit mardi au large des côtes de l’archipel des Tonga, dans l’océan Pacifique, sans déclencher d’alerte au tsunami, selon des sources concordantes.
BRASILIA – Le pétrole a commencé à arriver sur les plages brésiliennes en plus faible quantité, ont affirmé lundi les autorités brésiliennes, tout en se disant incapables de prévoir l’évolution de cette marée noire qui a souillé depuis deux mois plus de 2.000 km de plages du Nord-est.
OUAGADOUGOU – Cinq gendarmes et au moins cinq civils ont été tués lundi matin lors d’une attaque contre le détachement de gendarmerie de Oursi, localité de la province de l’Oudalan, dans le nord du Burkina, près de la frontière malienne.
BERLIN – L’Allemagne a donné lundi le coup d’envoi des célébrations marquant le trentième anniversaire de la chute du Mur de Berlin dans une atmosphère pesante marquée par un parfum de retour de la guerre froide et la montée des nationalismes.
LONDRES – Un violoniste britannique qui avait oublié dans un train son violon de 310 ans, d’une valeur de 250.000 livres (environ 290.000 euros), a récupéré son précieux instrument, a indiqué lundi la police britannique.
Titao, 04 nov. 2019(AIB)-Un homme du troisième âge a été tué hier dimanche, au secteur 2 de Titao, par des assaillants qui voulaient s’en prendre à un conseiller municipal.
Un homme a été tué dans une attaque perpétrée par des hommes armés ce dimanche 03 novembre 2019 aux environs de 18 h à Salla, secteur 2 de Titao.
Selon des témoignages, c’est juste à l’heure de début du couvre feu que deux personnes sur une moto ont fait irruption dans une concession à la recherche d’un conseiller de la commune.
Ne l’ayant pas trouvé sur place, ils s’en sont pris à une vieille personne dans le quartier avant de prendre la poudre d’escampette.
Un exode des populations vers le centre de Titao a été constatée depuis ce lundi matin.
Burkina: La qualité des programmes devra permettre aux télévisions de vivre au sein de l’espace numérique (ministre)
Ouagadougou, 4 nov. 2019 (AIB) – Le ministre de la Communication, Remis Fulgance Dandjinou, a affirmé lundi, quatre jours après le basculement du pays vers la Télévision numérique terrestre (TNT) que la qualité des programmes des chaînes de télévisions devra leur permettre de vivre au sein de l’espace numérique.
Le Burkina Faso procédait à l’extinction définitive du signal analogique le jeudi 31 octobre dernier à minuit et au basculement vers la télévision numérique terrestre (TNT), le 1er novembre 2019.
Selon le ministre de la Communication, Remis Fulgance Dandjinou, c’est la qualité des programmes des chaînes de télévisions qui devra leur permettre de vivre au sein de la TNT.
M. Dandjinou qui était lundi face aux journalistes, avait à ses côtés, la Directrice générale de la Société burkinabé de télédiffusion (SBT), le président du Conseil supérieur de la Communication (CSC) et un membre de l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP).
Le ministre de la communication et des relations avec le Parlement, a expliqué qu’à la date d’aujourd’hui sur les 35 sites qui devraient être installés, 33 sont opérationnels pour l’instant.
Il s’est dit satisfait de cette transition vers le numérique, car signale-t-il, cette «migration» devrait se faire en 2015 et a précisé que c’est une continuité de l’action gouvernementale.
De son avis, l’objectif visé à travers la TNT est la diversité de la culture, du contenu et l’écosystème en matière de numérique.
Remis Fulgance Dandjinou a invité les promoteurs des chaînes télévisuelles à s’approprier ce multiplex (TNT) par des productions attrayantes afin de satisfaire les besoins des téléspectateurs burkinabè.
«Les télévisions privées doivent s’acquitter à partir du 1er janvier 2020, de la somme de 75 millions de FCFA, si elles veulent que leurs contenus soient diffusés sur toute l’étendue du territoire national burkinabè», a-t-il confié.
Le ministre a précisé que la couverture nationale est répartie en trois zones, à savoir les zones A (Ouagadougou), B (Bobo-Dioulasso) et C pour les 11 autres chefs-lieux de région.
M. Dandjinou a enfin mentionné que selon les chiffres de la Société burkinabè de télédiffusion (SBT), le pays a aujourd’hui une couverture du territoire national qui frôle 98%.
Journée africaine de la jeunesse : l’AJ/UEMOA célèbre l’événement sous le signe du renforcement des capacités
Ouagadougou, 2 nov. 2019 (AIB) – L’association Action jeunesse UEMOA (AJ/UEMOA) a organisé vendredi à Ouagadougou, une conférence de presse pour donner les grands axes de la célébration de la journée africaine de la jeunesse, articulée cette année au Burkina Faso sous le signe du renforcement des capacités des jeunes pour leur meilleure représentativité « à tous les niveaux de décision et d’actions visant à mettre fin à l’insécurité » au Burkina Faso.
C’est la 2e célébration de la journée africaine de la jeunesse au Burkina Faso et l’AJ/UEMOA met le cap des actions « sur la région des Hauts-Bassins avec l’implication des jeunes des Cascades et du Sud-ouest » sous le thème « année des réfugiés, des rapatriés et des déplacés internes : pour des solutions durables au déplacement forcé en Afrique ».
La situation sécuritaire du Burkina Faso a motivé le choix de ce thème et les organisateurs mettront à profit pour renforcer les capacités des jeunes.
« Au Burkina Faso, la pertinence de ce thème cadre avec cette insécurité sans précédent dans l’histoire de notre nation. Les violences liées au terrorisme touchent les refugiés estimés à plus de vingt et cinq mille installés sur notre territoire et provoquent plus de 500 000 personnes déplacées selon les autorités », a expliqué le coordonnateur de l’AJ/UEMOA, Georges Kouwonou.
Il rappelle que « l’Etat burkinabè et l’ensemble de ses partenaires ne devraient pas perdre de vue la nécessité d’adopter des solutions innovantes et durables dans la résolution de cette crise qui se passe au moment où l’Union africaine fête les 10 ans de la « Convention de Kampala », ratifiée par le Burkina Faso.
Kouwonou insiste donc que « des actions innovantes et durables doivent être menées afin de permettre à ce que les jeunes soient représentés à tous les niveaux de décision et d’action visant à mettre fin à cette insécurité ».
Les 14 et 15 novembre prochain du côté de Bobo-Dioulasso les capacités des organisations de la société civile qui interviennent au niveau des personnes déplacées, seront renforcées, selon les organisateurs de la conférence de presse.
Kouwonou rappelle qu’en 2018 sa structure a entrepris au Burkina Faso, de « grandes actions. On peut noter la formation de 90 jeunes responsables d’association des régions de l’Est, du Sahel et de la Boucle du Mouhoun, sur les questions de transition démographique, du dividende démographique et de l’extrémisme violent ».
L’AJ/UEMOA s’est engagée depuis l’année passée à promouvoir au Burkina Faso cette journée dédiée à la jeunesse africaine. Agence d’information du Burkina (AIB)
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Gratuité des soins au Burkina Faso : Le vol, cette gangrène qui ronge une mesure salutaire
Ouagadougou, 4 nov. 2019 (AIB) – Mise en œuvre en début d’année 2016, la mesure de gratuité des soins au profit des femmes enceintes et des enfants de moins de cinq ans est gangrenée trois ans après, par le vol et le détournement de médicaments par des agents de santé indélicats. Enquête.
Le samedi 29 juin 2019, Mme Kindo a envoyé son enfant souffrant au Centre de santé et de promotion sociale (CSPS) urbain 2 de Solenzo.
Après consultation du petit malade, l’infirmier lui tend une ordonnance non estampillée «gratuité de soins», s’élevant à 9380 FCFA, tout en l’informant qu’il a en sa possession ces produits.
L’infirmier incriminé a prescrit une ordonnance non estampillée » gratuité de soins »
L’enfant est donc soigné par l’infirmier avec des produits qu’il détenait par devers lui et exige de la femme qu’elle délie le cordon de la bourse.
Sentant une entourloupe, Madame Kindo appelle illico presto son conjoint qui déboule au quart de tour.
A l’infirmier qui lui présente le coût des produits utilisés, il rappelle la politique de gratuité des soins.
«Il a commencé à s’énerver. Il a dit que le samedi et le dimanche, la pharmacie ne s’ouvre pas, donc eux, ils vendent les produits mais si je ne veux pas, je peux aller les acheter à l’extérieur» raconte l’infortuné.
Impuissant, il s’exécute en grommelant mais informe aussitôt le major du CSPS Issouf Konaté en exigeant son remboursement.
Selon ce dernier, l’arnaqueur en complicité avec un autre, n’était pas à son premier forfait.
«Avant ce cas, j’avais constaté que les deux vendaient des médicaments pendant les heures d’ouverture et de fermeture du dépôt pharmaceutique. Malgré mes interpellations, ils ont poursuivi leurs forfaits» lâche-t-il.
Ordonnances anonymes
Devant ce nouveau cas, le major Issouf Konaté a saisi son supérieur hiérarchique, le médecin chef de District (MCD) Koabié Bakouan et l’affaire parvient aux différentes autorités de la localité.
Notamment, au bureau local du Syndicat national des travailleurs de la santé humaine et animale (SYNTSHA) où les deux incriminés DO et RK, étaient membres.
Pourtant, foi du secrétaire général de la sous-section Banwa du SYNTSHA, Aliou Ouattara, l’organisation condamne ce genre de pratiques.
«Notre structure ne tolère pas qu’un infirmier ait par devers lui des produits. Malheureusement, le cas s’est avéré. Nous l’avons condamné avec notre dernière vigueur» a-t-il déclaré.
Comme sanction, les mis en cause ont déposé des lettres d’explication et ils ont été retiré du bureau du SYNTSHA, nous informe Aliou Ouattara.
Interpellé sur cette affaire par le MCD, les deux agents ont, dans un premier temps, nié les faits en arguant qu’ils n’avaient pas vu les documents de l’enfant et ne savaient donc pas qu’il avait moins de 5 ans.
«Nous leur avons rappelé que dans le cadre de la gratuité, dès qu’un enfant arrive, les agents de santé doivent toujours chercher à savoir s’il est concerné par la mesure ou pas» a affirmé le MCD.
Le médecin chef du district sanitaire de Solenzo Koabié Bakouan
Les mis en cause ont reconnu par la suite leurs fautes et comme première sanction, ils ont été suspendus pendant un mois et contraint à rembourser au patient Issouf Kindo son argent déclare le MCD.
A la suite, devant la volonté de la population de marcher sur le CSPS urbain 2, les infirmiers ont été mutés vers le centre médical avec antenne chirurgicale (CMA) de Solenzo où ils ont repris le travail.
Cela avec pour objectif d’avoir un regard sur leurs agissements, nous apprend le MCD.
Mais pour Assana Kindo, la réaffectation est une prime à l’impunité : «C’est pour les encourager à continuer sur cette voie parce que légalement, l’affectation n’est pas une sanction mais plutôt une promotion».
Selon le président du comité régional anticorruption des Hauts-Bassins, Blassé Kouraogo, la gratuité est une bonne initiative mais il manque le processus de contrôle et de sanction des agents coupables de malversations.
A l’en croire, le Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC) a porté à l’autorité plusieurs cas délictuels qui sont restés sans suite.
Blassé Kouraogo président du comité régional anti-corruption des Hauts Bassins
«Pour les accouchements, quand bien même il n’y a pas nécessité de kits, certains infirmiers vont le marquer sur l’ordonnance de la patiente afin de le récupérer par la suite quand ils vont se retrouver seuls avec cette dernière» a-t-il affirmé.
Les cas d’indélicatesse sont sanctionnés par le supérieur hiérarchique
Selon le secrétaire technique chargé de la couverture sanitaire universelle au ministère de la Santé, Dr Pierre Yaméogo, lorsqu’un un cas d’indélicatesse est constaté dans un CSPS ou un CMA, c’est le supérieur hiérarchique immédiat qui est habilité à sanctionner l’agent.
Ce dernier peut décider en fonction de la gravité de la faute, de donner un blâme, une mise à pied, un avertissement, une incidence sur le salaire ou la radiation de l’agent.
Concernant les infirmiers incriminés de Solenzo, le supérieur hiérarchique immédiat, Koabié Bakouan, nous rassure que des sanctions sont en cours :
«Je ne peux pas vous dire qu’elle sera la sanction parce que le document n’a pas encore été remis aux agents incriminés ; donc si je me prononce, je vais devancer l’iguane dans l’eau mais en temps opportun, vous le saurez» a-t-il déclaré.
En dehors des sanctions administratives, Dr Pierre Yaméogo, note qu’un patient de la gratuité contraint d’acheter les médicaments peut porter plainte à la police ou à la gendarmerie qui vont investiguer et transférer le dossier au niveau de la justice et la procédure va suivre son cours.
A ce jour, il y a un dossier de détournement de médicaments de la gratuité au Tribunal de Grande Instance de Bobo-Dioulasso.
L’affaire remonte au 11 juillet 2017 quand un infirmier du Centre hospitalier universitaire Souro Sanou (CHU-SS) a été interpellé par des éléments du Service Régional de la Police Judiciaire de Bobo-Dioulasso (SRPJ-Bobo) alors qu’il transportait des produits pharmaceutiques à bord d’un tricycle.
Selon une étude du REN-LAC sur le secteur de la Santé, rendue publique en décembre 2018, ces produits destinés à la gratuité ont été détournés par un Préparateur d’Etat en Pharmacie (PEP) d’un district sanitaire qui les a envoyés via les transporteurs à un infirmier à Bobo-Dioulasso.
13 millions de produits détournés
Ces produits étaient composés entre autres de 4360 boîtes d’Artesun d’une valeur d’environ 13 millions de francs CFA.
Le PEP et l’infirmier ont été envoyés devant le procureur du Faso près le Tribunal de Grande Instance de Bobo-Dioulasso et une information judiciaire est ouverte contre eux. Le groupe a plaidé coupable.
«Au cours des investigations, on s’est rendu compte que cet agent, en collaboration avec d’autres agents, créait des ruptures factices de certains produits de la gratuité» a déclaré le procureur du Faso près le Tribunal de Grande Instance de Bobo-Dioulasso, Mahama Sory.
Le dossier, selon ses dires, est toujours en cours d’instruction et deux agents sont détenus dans le cadre de la procédure.
«Le jugement sera programmé à la fin de l’instruction», précise-t-il au cours d’un entretien qu’il nous a accordé le lundi 26 août 2019 à Bobo-Dioulasso.
Et pourtant, selon Assana Kindo du REN-LAC, en fin d’année dernière, on leur avait dit que le dossier était bouclé. Il exprime son scepticisme quant au jugement du dossier
Mais pour Dr Pierre Yaméogo, médecin spécialiste en santé publique, c’est de façon progressive que les cas d’indélicatesses de certains agents seront résolus.
Nécrologie et sport à la Une des quotidiens burkinabè
Ouagadougou,4 nov-2019 (AIB) – Les quotidiens burkinabè de ce lundi consacrent leurs unes au sport, marqué par la dernière étape du 32e Tour international du Faso, courue la veille, sans oublier d’évoquer la mort de quatre personnes dont le député-maire de Djibo, dans une attaque terroriste.
«Commune de Djibo : Le Maire Oumarou Dicko assassiné», titre le quotidien national Sidwaya qui précise que selon plusieurs sources locales, le député-maire de la commune de Djibo, aurait été abattu par des individus armés, hier dimanche, alors qu’il se rendait à Ouagadougou, à bord de son véhicule.
A ce sujet, le journal privé Le Quotidien arbore: «Insécurité dans le Soum : Le député-maire Oumarou Dicko et trois autres personnes tués».
Sous le titre : «Région du Sahel: Le député-maire de Djibo tué dans un guet-apens», Aujourd’hui au Faso rapporte les propos d’un témoin qui explique que «les assaillants au nombre de quatre armés de lance-roquettes avaient intercepté un car de transport lorsque le véhicule du député-maire après une tentative de contournement s’est renversé et immobilisé».
Le même témoin du drame signale que «ordre a été alors donné aux passagers de faire sortir les occupants. C’est après coup que les assaillants ont tiré sans distinction sur les quatre passagers. Après, ils nous ont laissé partir les passagers du car».
Dans ses «Dernières nouvelles du front», L’Observateur Paalga, le doyen des quotidiens privés burkinabè se contente de mentionner: «Le maire de Djibo assassiné».
De son côté, L’Express du Faso, quotidien privé édité à Bobo-Dioulasso (2e capitale) fait remarquer que «les terroristes ont fini par avoir sa peau».
Le même journal, en sport, revient sur le Tour international du Faso 2019, faisant observer que «Dario Manuel Antonio de l’Angola, sacré maillot jaune».
Pendant ce temps, Sidwaya mentionne: «32e Tour du Faso : L’Angolais Manuel Dario finit en jaune», là où Le Quotidien parle de : «L’Angolais Dario Manuel Antonio, grand vainqueur».
Aujourd’hui au Faso, met en exergue: «Tour du Faso 2019 : Le maillot jaune va à Luanda».
Quant à L’Observateur Paalga, il laisse lire: «Tour du Faso 2019: Bachirou Nikièma sauve l’honneur des Burkinabè».
Le confrère relate que la 10e étape du tour, courue hier dimanche entre Kombissiri et Ouagadougou, s’est soldée par la victoire de Bachirou Nikièma qui a occupé le 5e rang et premier Burkinabè au classement général, détenant ainsi le maillot vert.