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SNC Bobo 2023 : 22 acteurs culturels élevés au grade de chevalier et un au grade d’officier

Bobo-Dioulasso, 5 mai 2023 (AIB)-23 acteurs culturels dont 12 Trésors Humains Vivants et 11 partenaires incontournables de la Semaine nationale de la culture ont été décoré ce vendredi, à Bobo-Dioulasso, dans l’ordre du mérite des Arts, des Lettres et de la Communication, un dans le grade d’officier et les 22 dans le grade de chevalier.

A l’occasion de la 20è édition de la Semaine nationale de la culture (SNC) Bobo 2023, l’Etat burkinabè a décidé de rendre hommage à de valeureux fils et filles qui se battent pour valoriser la culture burkinabè. Le premier groupe est composé de personnes de plus de 70 ans, élevées au rang de Trésors Humains Vivants.

Le ministre de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme Jean Emmanuel Ouédraogo

Le second groupe comprend des acteurs professionnels et emblématiques du monde de la culture, des collaborateurs et des partenaires de la SNC qui se sont particulièrement illustrés par leur dévouement et leur abnégation au travail.

Les 23 récipiendaires ont été tous promus dans l’ordre du mérite des Arts, des Lettres et de la Communication dont un dans le grade d’officier et les 22 dans le grade de chevalier. C’était au cours d’une cérémonie d’hommage présidée par le ministre de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme Jean Emmanuel Ouédraogo.

« Depuis des décennies, ils ont œuvré à la préservation et à la promotion de la culture burkinabè et africaine. De par leur engagement, ces femmes et ces hommes se sont illustrés comme des gardiens et des vecteurs de promotion de nos valeurs ancestrales à travers le temps et malgré l’adversité », a déclaré le ministre Ouédraogo.

Ces décorations matérialisent selon lui, la modeste reconnaissance de l’Etat aux récipiendaires pour l’ensemble des sacrifices qu’ils ont consentis et consentent toujours pour la Nation burkinabè. Il a affirmé que les Trésors Humains Vivants sont les détenteurs de savoir et de savoir-faire ancestraux.

Le Trésor Humain Vivant Titinga Frédéric Pacéré

« Ils sont les gardiens des valeurs culturelles de notre pays dans leur communauté. Et ce n’est que justice que de les rendre hommage aujourd’hui à travers la reconnaissance de la Nation », a-t-il relevé.

Le ministre Jean Emmanuel Ouédraogo a félicité les récipiendaires pour les efforts qu’ils consentent chaque jour pour l’atteinte de nos objectifs communs à savoir « faire de la diversité culturelle, le ferment de l’unité nationale en vue de l’édification d’un Burkina Faso de paix, de sécurité retrouvée, de dignité, d’intégrité et de prospérité ».

« Ces médailles sont également une invite à plus d’engagement et d’abnégation en vue de la sauvegarde de notre patrimoine culturel. C’est une invite à toujours œuvrer à la préservation de nos valeurs et de nos identités », a-t-il souligné.

Le Trésor Humain Vivant Konomba Traoré décoré par le ministre Jean Emmanuel Ouédraogo

Jean Emmanuel Ouédraogo a invité les Trésors Humains Vivants « à redoubler d’ardeur dans la transmission de leurs savoir parce que c’est cette transmission qui va garantir la pérennité de ce savoir dont ils sont les détenteurs ».

Par la voix de leur porte-parole Me Frédéric Titinga Pacéré, les récipiendaires ont remercié les autorités pour la considération avec les décorations et se sont engagés à continuer à servir la nation pour le reste de leurs vies.

« Notre pays et tous les pays de l’Afrique noire avaient une philosophie de gouvernance qui n’avait rien à voir avec le politique. Dans la culture de toute l’Afrique noire, ce n’est pas un corps (politique) qui dirige la nation mais c’est la culture qui dirige la nation », a indiqué Me Frédéric Titinga Pacéré.

L’artiste musicien Issouf Compaoré fait partie des récipiendaires. « J’ai 50 ans de carrière mais tant que je vis et respire et j’ai la forme je vais continuer à travailler. D’ailleurs, je suis en studio pour mixer un nouvel album qui va bientôt sortir », a-t-il affirmé.

Le Trésor Humain Vivant Konomba Traoré vient lui de recevoir sa troisième distinction. Selon lui, aucun pays ne peut se développer sans sa culture. Il a invité les africains à vaincre leur complexe d’infériorité vis-à-vis des autres peuples.

« Nous avons tendance à croire que c’est ce qui vient de l’extérieur que nous devons adopter comme culture. Nous avons nos propres ancêtres ici. Ils vivaient dans des réalités qui étaient différentes de ceux de nos pays colonisateurs », a-t-fait savoir.

« Pourquoi, avons-nous laissé nos ancêtres pour adorer d’autres ancêtres », s’est-il interrogé en répondant que « c’est un non-sens ». De son avis, « chacun doit adorer ses ancêtres » et de poursuivre que « notre culture africaine, c’est le culte des ancêtres et des fétiches ».

« L’Afrique est le seul continent qui n’a malheureusement pas sa religion propre et qui patauge dans les autres religions, raison pour laquelle, on ne peut pas se développer », a-t-il terminé.

Agence d’information du Burkina

WIS/ak 

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