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Sanguié/Coutumes et traditions : « Le 15 mai est une journée de cohésion avec toutes les confessions religieuses », Bassolma Bazié
Koukouldi, 15 mai 2025 (AIB)- Le promoteur du Centre culturel Yilo de Koukouldi (CCYK), Bassolma Bazié, a déclaré, jeudi, à Koukouldi, dans la commune de Ténado, que la journée des coutumes et traditions est une occasion de communion et de cohésion entre les Burkinabè quels que soient leurs confessions religieuses.
« La journée d’aujourd’hui est une journée de cohésion et de communion et j’invite l’ensemble des Burkinabè à l’intégrer », a indiqué le promoteur, Bassolma Bazié.
«Ces n’est pas parce qu’on dit que c’est la journée des coutumes et traditions, que les frères des autres confessions n’ont pas leurs», a-t-il ajouté.
Selon M. Bazié, cette journée est une occasion de fraternité de l’ensemble des Burkinabè d’où qu’ils viennent.
Il s’exprimait jeudi à Koukouldi, lors de la célébration de la journée des coutumes et traditions, sous le thème : «La contribution de l’initiation dans la formation d’un citoyen discipliné et ordonné».
« Nous avons axé le thème de la commémoration de cette année sur la contribution de l’initiation à la formation des citoyens responsables, disciplinés et ordonnés dans le cadre de la gestion de notre pays », a précisé Bassolma Bazié.
Pour lui, les difficultés que rencontre le Burkina Faso notamment le terrorisme, sont dues aux conséquences des manquements au niveau de l’éducation que nos grands-parents nous ont légués à travers les coutumes et les traditions.
Aux dires du promoteur, l’impérialisme instrumentalise nos enfants parce qu’ils ignorent leurs sources.
« Si nous avions été maintenus sur la droiture du chemin tracé par les coutumes et les traditions, en parlant d’initiation, il n’allait pas y avoir de traîtres, ni de menteurs », a-t-il ajouté.
M. Bazié a invité les Burkinabè à revenir à leurs valeurs coutumières et traditionnelles, afin de forger des hommes de dignité, d’honneur, d’intégrité et d’amour.
Le représentant du premier ministre, le ministre en charge de la Justice, Edasso Rodrigue Bayala, a soutenu que notre pays est engagé dans la lutte contre le terrorisme qui n’est qu’en réalité la subséquence de l’impérialisme à travers des valets locaux qui sont les terroristes et leurs commanditaires.
« A ce moment historique, nous devons être capables d’aller dans les sources ancestrales et culturelles pour puiser les savoirs afin de restaurer la paix dans notre pays », a noté le ministre Bayala.
A l’en croire, si nous ne voulons pas déambuler dans les méandres de l’histoire, nous devons retrouver notre authenticité.
Il a également signifié que nous devons retrouver nos cultures pour améliorer notre divinité dans tous ses compartiments.
La co-patronne de la cérémonie, Valérie Kaboré, ancien ministre en charge de la Culture, a mentionné qu’il faudrait de plus en plus de centres comme celui de Yilo pour la formation des jeunes à la base.
« Vous savez que dans nos sociétés traditionnelles, il y avait des périodes d’initiation pour les garçons et pour les filles. Ces centres pourraient réveiller ces valeurs, pour que les enfants même scolarisés, reviennent puiser à la source pour avancer et affronter ce monde de conflits, un monde où chacun doit savoir qui il est pour savoir où il va », a-t-elle expliqué.
Défilés de coutumiers, de dozos, de chasseurs, prestation de masques de Pouni ainsi que la remise de présents aux partenaires, ont été les temps forts de la cérémonie.
Agence d’information du Burkina
ZO-HB/bz
